Lire, parcourir et argumenter en faveur de Les lettres Persanes Les lettres don
Lire, parcourir et argumenter en faveur de Les lettres Persanes Les lettres dont l’étude se révélerait intéressante seraient les lettres 1, 24 et 30. En effet, dans la première lettre du roman, Usbek révèle à son ami Rustan les motivations qui l’ont poussé à quitter son pays laissant derrière eux la douceur et la tranquillité de la vie persane. Usbek est parti car il ressentait de la curiosité à l’égard des autres cultures et il demande à Rustan de lui faire parvenir les échos de son départ. Pour la lettre 1, celle-ci est essentielle à la lecture puisqu'elle introduit le récit qui marque le début du voyage d’usbek et Rica. Il est aussi impératif de lire cette lettre pour la compréhension de l’histoire en introduisant les raisons du voyage. Aussi, cette lettre annonce le caractère exceptionnel du voyage pour attiser la curiosité du lecteur et émet une présentation de la société persane, renfermée et fière. Dans la lettre 24, Rica décrit la ville de Paris très peuplée et dynamique. Il dresse ensuite les portraits de Louis XIV et du pape et dénonce la servitude du peuple auprès de ces autorités. Cette lettre est aussi très importante dans le cours de la lecture des Lettres persanes pour moultes raisons : Elle marque la découverte progressive des deux persans de la société. Usbek émet une triple critique de la société française à travers son regard étranger : critique du peuple, du monarque et de son pouvoir et de l’influence du Pape. La lettre 30 est une lettre qui permet de découvrir le personnage de Rica, un personnage qui comme l’est Usbek est curieux. Mais sa curiosité s’exprime non pas dans le domaine scientifique ou dans le domaine religieux, cette curiosité se manifeste par son évolution dans la société. Pour intégrer la société parisienne il utilise l’artifice du déguisement. Il force le trait et se déguise en persan, qui montre son caractère astucieux et drôle. Mais il ne se limite pas à cela : il fait preuve à sa manière de raison. Son déguisement lui permet de mesure le degré d’intolérance de la société parisienne et permet de mettre au jour une curiosité vulgaire se limitant à l’apparence. Dans cette lettre 30 , il faut remarquer le clin d’œil de Montesquieu à son lecteur quand il dit « il faut avouer qu’il a l’air bien persan ». Cette expression a une double signification : il a l’air de l’habitant de Perse (premier degré de lecture) ; mais on retrouve également un second degré de lecture qui amène le lecteur à s’interroger sur pourquoi Rica utilise se déguisement. Il utilise se déguisement prouvant que c’est un être raisonnable, le déguisement lui permet en effet de réfléchir à ce qui permet ou pas à un individu de s’intégrer dans la société. Si les français rejettent un individu juste par son habit, qu’en sera-t-il d’un individu qui n’a pas les mêmes convictions religieuses et qui n’accepte pas l’autorité absolue d’un monarque. On peut donc en conclure que ce n’est pas étonnant qu’il y a beaucoup d’intolérance en France, puisque le raisonnement des français se limite à l‘enveloppe extérieure. Montesquieu avec le voyage de ces deux persans va apprendre à son lecteur à devenir persan. Étude linéaire de la lettre 24 Montesquieu, philosophe français du XVIIIème siècle appartenant au courant des Lumières, a recourt dans son roman épistolaire les Lettres Persanes, comme de nombreux écrivains français avant lui, au regard éloigné, pratique consistant à aborder sa société par l’intermédiaire du point de vue d’étrangers dont la découverte, apparemment naïve, recèle des critiques que transmet l’auteur, tout en évitant la censure. Ses idées peuvent alors atteindre l’ensemble du peuple, leur enjeu principal étant de doter celui-ci d’un esprit critique. Nombre de critiques sont alors relevables au sein de l'œuvre, leur sujet variant en fonction de la lettre. Certaines de ces dernières sont par conséquent remarquables par. L’importance de leur thème, la 24ème en étant une bonne représentation, avec sa critique à la fois du mode de vie du peuple, du pouvoir royal ainsi que de l’influence religieuse du Pape. Nous pouvons alors nous demander comment Montesquieu, à travers le point de vue du Persan incite le lecteur à développer son esprit critique et porter un œil nouveau sur la société qui l'entoure. Nous pouvons alors diviser la lettre en 3 parties : La première s’étend de la ligne 1 à la ligne 16 et se reporte à la dynamique française. Ensuite, la deuxième s’étend de la ligne 17 à la ligne 26 et concerne le monarque et son pouvoir Enfin, la troisième et dernière partie s’étend de la ligne 27 à la fin du texte et renvoie à l’influence du Pape. Dynamique française À la ligne 1, on note une description de l’agitation des Parisiens puisqu’on remarque la présence du champ lexical du mouvement « mouvement continuel » (l.1), « il court, il vole » (l.10)« je n’y ai encore vu marché personne » (l.13) Rica compare cette vie française à la vie Oriental « Les voitures lentes d’Asie, le pas réglé de nos chameaux, les ferait tomber en syncope ». En effet, la comparaison est mise en relief par le rythme des phrases : " ils arrivent, ils volent " qui désigne le fait que les français s’oppose à " les voitures lentes d’Asie ..... " qui reproduit la lenteur asiatique. De plus, la brutalité des parisiens est critiqué et soulignée par l’hyperbole " Je suis plus brisé que si j’avais fait 10 lieues ", Le rythme de la phrase avec une succession de verbes symbolisant cette brutalité. Le roi est décrit comme un manipulateur. Montesquieu critique le pouvoir royal de l’époque : l’absolutisme. " il exerce son emprise sur l’esprit même de ses sujets " Ligne 25, " Il les fait penser comme il veut " Ligne 26, " il n’a qu’à leur persuader " Ligne 27, " il n’a qu’à leur mettre dans la tête. " Ligne 28 " il va même jusqu'à leur faire croire qu’il les guérit de toutes sortes de maux en les touchant " (allusion au sacre) Ligne 30. Son goût pour la guerre Ligne 22-24 " on lui a vu entreprendre ou soutenir... ", " S’il a une guerre " Lignes 27-28. La critique du Pape : - Montesquieu dénonce une hiérarchie dans la manipulation : le pape manipule le roi qui manipule les sujets : " il y a un autre magicien, plus fort que lui (le roi) , qui n’est pas moins maître de son esprit qu’il l’est lui-même de celui des autres " Lignes 31 et 32. C’est le pouvoir de la religion sur les esprits à cette époque qui est critiqué - Les rites religieux sont visés. C’est pour Montesquieu l’occasion de manifester son déisme (il croit en dieu mais pas en la religion). Roi et le Pape ils etaient systematiquement sujets et le peuple COD pour montrer leur autorite uploads/Litterature/ etude-lineaire.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 31, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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