LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs,
LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contemporains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu3’aujourd’hui. Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de chacun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre trans formé en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est financièrement que trop souvent ils deviennent inaccessibles. La belle littérature, les outils de développement personnel, d’iden tité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’auteur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également protégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. Comme un livre papier, le présent fichier et son image de couverture sont sous copyright, vous ne devez en aucune façon les modifier, les utiliser ou les diffuser sans l’accord des ayant-droits. Obtenir ce fichier autrement que suite à un téléchargement après paiement sur le site est un délit. Transmettre ce fichier encodé sur un autre ordinateur que celui avec lequel il a été payé et téléchargé peut occasionner des dom mages informatiques susceptibles d’engager votre responsabilité civile. Ne diffusez pas votre copie mais, au contraire, quand un titre vous a plu, encouragez-en l’achat. Vous contribuerez à ce que les auteurs vous réservent à l’avenir le meilleur de leur production, parce qu’ils auront confiance en vous. © Arbre d’Or, Genève, janvier 2011 http://www.arbredor.com Tous droits réservés pour tous pays ABEL HÀATAN’ Contribution à l’étude de l’alchimie Théorie et pratique du Grand Œuvre Paris — 1906 4 AVERTISSEMENT Quelques amis ayant bien voulu, à la suite de nos travaux de ces dernières années, nous reconnaître quelque compétence en Alchimie, nous avons, cé dant à leurs sollicitations, décidé de publier ce petit livre. Nous estimons que pour épuiser la question il eut été nécessaire d’écrire un traité bien plus volumineux, mais nous avons eu l’intention de présenter un point de vue personnel, celui qu’en raison de nos lectures et de nos tra vaux nous avons dû adopter, et non de faire l’historique complet des théories et procédés préconisés par les différents alchimistes. Indiquer au lecteur quelques règles simples, qu’il ne faut pas oublier sous peine de s’égarer dans le labyrinthe hermétique ; lui fournir le moyen de s’orienter dans ses recherches ; tel a été notre but. Contrairement à ce qui avait été fait jusqu’à ce jour nous nous sommes efforcé de rendre l’étude de l’alchimie plus méthodique. Il nous a paru nécessaire d’accorder une plus large place aux conceptions philosophiques dont elle dérive ; d’examiner plus longuement les phénomènes géologiques qui la justifient. Incidemment nous avons fait appel aux découvertes de la science moderne qui sont venues autoriser les prétentions de nos Philosophes, et fait interve nir les documents historiques qui établissent l’existence de leur Pierre Philo sophale et l’authenticité d’un certain nombre de transmutations. Pour ce qui est de la pratique, nous n’avons point hésité, avec quelques réticences assez compréhensibles, mais d’ailleurs fort transparentes ; à lais ser entendre au lecteur comment, à notre avis, il convenait de régler la série des opérations et où il importait de rechercher cette précieuse matière sur laquelle les alchimistes travaillaient. Est-ce à dire que nous avons exposé clairement un procédé infaillible qui permette de pratiquer, sans plus ample information, la transmutation des métaux ? Nous ne voudrions point qu’un esprit crédule pût le croire. L’auteur est un étudiant comme bien d’autres qui a peut-être l’avantage, ayant apporté plus de persévérance dans ses recherches, d’avoir acquis plus 5 AVERTISSEMENT de certitude au sujet de l’existence de la Pierre, mais qui ne saurait prétendre cependant à la possession de ce bien très précieux. Ayant largement prodigué son temps et son huile il s’en autorise pour dis tribuer quelques conseils à ceux que l’Alchimie attire et qui voudront bien les écouter. a. h. 6 INTRODUCTION JUSTIFICATIVE Les théories et la pratique de l’Alchimie ont-elles encore quelque raison d’être à notre époque ? Il est évident que pour la plupart de nos contemporains cette science doit être reléguée parmi les rêveries et les superstitions d’un autre âge et qu’on ne saurait s’en occuper sans être taxé d’ignorance ou de faiblesse d’esprit. Mais il ne faut pas se laisser influencer par cette opinion du plus grand nombre, car il est facile de constater que ceux qui la partagent ont assez gé néralement négligé d’étudier là question. Ils ont jugé plus facile de décréter a priori que la science alchimique ne possédait aucune raison d’être, aucune méthode ; qu’elle était irrationnelle ; et arbitraire, qu’elle n’avait enfin aucune réalité, et en conséquence ne pou vait faire l’objet d’une étude sérieuse. Avec un peu plus de persévérance on se fût convaincu au contraire que les alchimistes, loin de procéder au hasard, avaient su concevoir une philosophie de la nature qui était la justification rationnelle de leurs actes et de leurs espérances. Certes parmi ces chercheurs il existait des empiriques, des souffleurs, dont le travail consistait à expérimenter sans direction ni méthode les formules les plus incohérentes ; mais les véritables adeptes dès longtemps s’étaient ef forcés de saisir le secret de la nature, de pénétrer les lois qui ont présidé à la formation des corps, et s’inspiraient de leurs conceptions et de leurs observa tions pour diriger leurs recherches et réglementer leurs travaux. Évidemment les ouvrages des écrivains alchimistes sont d’un abord très difficile et fourmillent d’obscurités peu faites pour attirer le lecteur et le rete nir ; mais si cette circonstance explique la répugnance que l’on éprouve à par courir leurs écrits, et, par suite, l’ignorance où l’on est de leurs idées, elle ne saurait autoriser la désinvolture avec laquelle, en toute ignorance de cause, on les condamne. On ne devrait pas oublier que le labeur incessant et les découvertes nom breuses de ces chercheurs infatigables, ont préparé l’avènement et le déve loppement de la chimie moderne, et, à ce titre, il serait convenable non seule ment de montrer pour eux quelques égards, si on peut appeler ainsi le fait de 7 INTRODUCTION JUSTIFICATIVE ne point condamner quelqu’un sans jugement, mais aussi de leur conserver une pieuse reconnaissance. Et si, comme excuse, on objecte que ces découvertes étaient purement for tuites, et ne pouvaient avoir aucune liaison avec la doctrine erronée des al chimistes, nous ferons remarquer que la science moderne, bien souvent déjà, a été sur le point d’accueillir l’idée fondamentale de leur système et, sinon de reprendre leurs tentatives, du moins d’en admettre la principale raison d’être. On considère généralement que les découvertes de Lavoisier ont porté un coup funeste aux théories alchimiques et que depuis cette époque les cher cheurs ont dû renoncer à l’espoir de réaliser des transmutations. Telle était du moins l’opinion de M. Wurtz, lors de l’apparition de son dictionnaire,1 et il s’en expliquait en faisant observer que cette illusion, qui avait duré aussi longtemps que les métaux étaient considérés comme des corps composés, n’avait pu persister lorsqu’il eut été démontré qu’ils étaient simples, indécomposables et indestructibles. Eh bien, en admettant que les découvertes de Lavoisier aient pu déterminer un certain ralentissement dans l’étude et la pratique de l’Alchimie, il faut en voir la raison ailleurs, car la nature simple des métaux et des autres éléments n’a jamais été définitivement admise, et toutes les fois que les chimistes ont espéré tirer des faits la preuve du contraire ils ont saisi l’occasion avec em pressement. En 1816, Prout s’efforçait ainsi de démontrer que l’hydrogène est la ma tière primordiale qui forme les autres éléments par condensations succes sives. Il appuyait cette hypothèse sur ce fait, que les poids atomiques et les densités des pseudo corps simples étaient des multiples par des nombres en tiers du poids atomique et de la densité de l’hydrogène. Cette hypothèse fut tout d’abord très favorablement accueillie par Dalton et par Thomson, mais Turner, que l’Association Britannique avait chargé en 1832, de faire des expériences à ce sujet, fut d’avis qu’elle reposait sur des faits inexacts. Il convient de reconnaître que Prout n’avait comparé qu’un très petit nombre de corps, et qu’à cette époque la détermination des poids atomiques et des densités n’était pas suffisamment exacte pour qu’on puisse prendre sa conception en considération. Elle devait bientôt rencontrer un défenseur ardent en la personne de Du 1 Wurtz., Dictionnaire de Chimie pure et appliquée. Paris, 1874. 8 INTRODUCTION JUSTIFICATIVE mas. Ce chimiste, à la suite des recherches qu’il avait entreprises avec M. Stas, fut conduit à admettre que le poids atomique du carbone était exactement douze fois plus élevé que celui de l’hydrogène. Il fit remarquer ensuite que les poids atomiques de l’oxygène, de l’azote et du soufre étaient également des multiples de celui de l’hydrogène. Les travaux qu’il entreprit ensuite, dès I857, pour vérifier les poids atomiques d’un uploads/Litterature/ etudealchimie-hataan.pdf
Documents similaires
-
20
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 28, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.9173MB