© C. Fisher & M.-C. Dufour-Beaudin - 2008 1 Module d’éducation au préscolaire e
© C. Fisher & M.-C. Dufour-Beaudin - 2008 1 Module d’éducation au préscolaire et d’enseignement au primaire Projet pilote CommUniQ. Pour écrire un texte sans fautes Pour écrire un texte sans fautes Pour écrire un texte sans fautes Pour écrire un texte sans fautes Écrire un texte est une activité exigeante, ce qui est normal, puisque c’est une activité qui repose sur plusieurs apprentissages et qui est bien différente de la production orale. Ce qui explique, en partie, pourquoi apprendre la langue écrite peut parfois sembler aussi éprouvant que d’apprendre à parler une langue étrangère! Vous êtes sans doute conscients du fait que vous laissez un certain nombre d’erreurs orthographiques dans vos travaux – sinon un nombre certain ! On sait aujourd’hui qu’il est presque impossible d’écrire sans faire d’erreurs, pour la simple raison qu’il est impossible d’accorder toute l’attention voulue à la fois au contenu (expression et gestion de ses idées) et à la forme (transcription graphique appropriée). C’est pourquoi une bonne maîtrise de la langue écrite tient autant dans la capacité de se relire, de repérer ses erreurs et de les corriger que dans la capacité d’écrire tout sans erreur du premier coup ! Mais il est également vrai que plus on apprend à se réviser de manière efficace et plus on saura résoudre les problèmes orthographiques que l’on rencontre en écrivant un texte, car on aura automatisé un certain nombre de processus. À l’université, vos professeurs1 constatent que vos travaux contiennent des maladresses et des erreurs d’ordre orthographique, syntaxique, lexical, etc. Leur intervention se limite le plus souvent à les relever et à les comptabiliser. Ce que nous vous proposons avec ce projet est une démarche de révision et de correction linguistique qui vise à tirer un meilleur profit de la correction effectuée par vos professeurs. Elle vous permettra de revoir le fonctionnement des règles de la langue écrite, de prendre conscience des zones que vous maîtrisez moins et, surtout, de vous entraîner à détecter et à corriger les erreurs que vous avez laissées. 1 Le terme « professeur » désigne ici toute personne, homme ou femme, responsable d’un cours universitaire. © C. Fisher & M.-C. Dufour-Beaudin - 2008 2 La démarche est simple. Le professeur signalera la présence d’une erreur par une lettre (code) placée en marge, vis-à-vis de la ligne contenant cette erreur en distinguant s’il s’agit d’une faute d’orthographe d’usage (U), d’orthographe grammaticale (G), de syntaxe (S), de ponctuation (P), de lexique (L) ou de cohérence textuelle (C)? Vous serez ensuite invité à « trouver » les erreurs pointées et à les corriger. Une personne ressource pourra vous aider à cette étape. Vous pourrez ensuite remettre votre copie afin que votre « correction » soit vérifiée. Dans ce document, nous vous présentons la liste des codes que les professeurs participant au projet vont utiliser pour corriger les travaux, la définition des catégories d’erreurs avec des exemples et, finalement, un guide de révision de texte. Nous espérons que vous tirerez profit de cette démarche, car nous sommes convaincues qu’elle peut réellement contribuer au développement de votre compétence en français écrit. L’équipe du projet : Nicole Tremblay, directrice du module Carole Fisher, professeure et responsable du CCOÉ Marie-Chantal Dufour-Beaudin, étudiante à la maîtrise. © C. Fisher & M.-C. Dufour-Beaudin - 2008 3 C C C Codes de correction odes de correction odes de correction odes de correction Niveau Code Catégorie Le mot U G L Orthographe d’usage Orthographe grammaticale Lexique La phrase S P Syntaxe de la phrase de base et transformée2 Ponctuation Le texte C Cohérence textuelle Brève d Brève d Brève d Brève définition éfinition éfinition éfinition des catégories d’erreurs des catégories d’erreurs des catégories d’erreurs des catégories d’erreurs Orthographe d’usage erreur relative à l’orthographe du mot telle qu’elle apparaît au dictionnaire Orthographe grammaticale erreur relative aux accords (du déterminant, de l’adjectif, du verbe, du part. passé), aux règles grammaticales et aux conjugaisons Lexique erreur relative au choix d’un mot ou d’une expression (confusion, répétition, niveau de langue) ou à la combinaison de plusieurs mots Syntaxe erreur relative à la construction de la phrase et portant sur l’ordre, la présence ou l’absence de mots nécessaires à la construction d’un type ou d’une forme de phrase Ponctuation erreur portant sur l’usage de signes de ponctuation et d’autres signes graphiques Cohérence textuelle erreur ou maladresse relative à la continuité, à la progression ou à la logique du texte 2 QUÉBEC, ministère de l’Éducation des Loisirs et du Sport (2007), Programme de formation de l’école québécoise, enseignement secondaire, premier cycle : français, langue d’enseignement, pp.135-137 © C. Fisher & M.-C. Dufour-Beaudin - 2008 4 QUELQUES PRÉCISIONS QUELQUES PRÉCISIONS QUELQUES PRÉCISIONS QUELQUES PRÉCISIONS Orthographe et écriture Le français, comme un grand nombre de langues, a une écriture « alphabétique ». C’est dire que fondamentalement, les lettres que nous utilisons pour écrire servent à représenter des sons (plutôt que des significations comme le font les caractères chinois). Toutefois, ce qui caractérise une langue comme le français ou l’anglais, c’est que la relation entre les lettres et les sons n’est pas biunivoque. En effet, un même graphème (ce terme est plus précis que lettre) peut représenter deux sons différents (ex. : « en » dans le président et ils président) tandis qu’un même son (ou phonème) peut être représenté par des graphèmes différents (ex. eau, pot, autre, nôtre, oh, etc.. pour le son « o »). De plus, certains sons n’ont pas d’équivalence graphique (ex. dans l’écriture de « examen » le son « g » n’est pas représenté), alors que ce qui ne s’entend pas sera écrit (ainsi du « s » de pluriel ou de la marque du féminin dans le mot « amies »). Il s’agit là de deux grandes sources de difficultés pour le scripteur : il doit savoir choisir entre des graphèmes (ex. en /an , ère / aire, é /er) et il doit aussi être attentif à indiquer dans l’écrit des marques morphologiques représentant le genre, le nombre, la personne, etc., marques qui, souvent, n’existent pas à l’oral. En plus des lettres, notre système d’écriture comprend des accents (aigu, grave, circonflexe) et des signes auxiliaires comme le tréma, la cédille, le trait d’union. Il suffit de regarder le clavier de son ordinateur pour avoir une idée des diverses unités de notre système d’écriture. Orthographe d’usage / orthographe grammaticale L’orthographe d’usage concerne les mots ou la partie des mots dont la forme ne varie pas; par exemple, comment s’écrit « vraiment » ou la racine d’un verbe : « aperc evoir », « offr ir » . L’orthographe grammaticale renvoie plutôt à la partie du mot dont la forme varie en raison des catégories grammaticales, telles que le nombre, le genre, la personne, le temps, le mode, et en fonction de la relation que le mot entretient avec d’autres mots à l’intérieur de la phrase (ou même entre phrases). Par exemple : j’ai marché / je vais marcher - tu sors / il sort - votre meilleur ami / vos meilleures amies / je vois - il faut que je voie / il partira - il partirait. Alors que le dictionnaire est surtout utile pour connaître le sens des mots et la manière de les écrire, les grammaires fournissent un inventaire des classes de mots (nom, adjectif, verbe, etc.), © C. Fisher & M.-C. Dufour-Beaudin - 2008 5 de leurs propriétés et des règles qui régissent les relations entre les mots d’une phrase, notamment les accords. Elles présentent aussi le système de la conjugaison. La ponctuation On lit encore, et trop souvent, que la ponctuation correspond à des pauses de voix ou à la respiration. Ce qui peut se défendre dans le cas d’un texte littéraire, et seulement en partie du reste, ne convient pas pour comprendre l’usage de la ponctuation dans un texte courant. En réalité, la ponctuation des textes courants est très étroitement liée à la structure syntaxique. Plus vous serez en mesure d’analyser les phrases que vous écrivez (en vous référant au modèle de la phrase de base), moins vous aurez de mal à les ponctuer correctement. La ponctuation contribue (comme le font les marqueurs de relations) à la structuration du texte écrit. Elle doit faire voir cette structuration et ne pas la contredire. Voici ce qu’écrivent les auteurs de La grammaire méthodique : «Dans l’activité de lecture, une ponctuation (…) «standard» augmente la rapidité de la lecture et facilite la compréhension du texte; elle explicite les articulations sémantiques et logiques du texte, supprime les ambiguïtés (…).» (Riegel, Pellat et Rioul, p.83) La cohérence du texte Qu’est-ce qu’un texte? Vous serez sans doute d’accord avec le fait qu’il ne suffit pas d’aligner un certain nombre de phrases les unes après les autres pour avoir un texte. On peut le définir ainsi : « Un texte est un ensemble structuré et cohérent de phrases véhiculant un message et réalisant une intention de communication.» (Chartrand, 2002, p. 20) Le concept de cohérence textuelle fait référence à cette caractéristique intrinsèque au texte : il est uploads/Litterature/ evaluation-erreurs-lasbati.pdf
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- Publié le Dec 23, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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