L’évangile de Barnabas, écriture authentique ou non ? Barnabas (ou Barnabé – mo

L’évangile de Barnabas, écriture authentique ou non ? Barnabas (ou Barnabé – mort en 60 après JC) est unanimement considéré comme un saint par l’ensemble du corps de l’église catholique romaine. Ce disciple de Jésus, bien que ne faisant pas partie de la liste de 12 apôtres officiels, à relativement contribué à la propagation de la parole du Christ en méditerranée, avec Paul de Tarse (plus connu sous le nom de Saint Paul par les chrétiens). Barnabas reste surtout connu pour l’Evangile qui lui est associé, et est considéré comme un récit apocryphe musulman par l’Eglise catholique, suite au concile de Nicée en 325. Cet écrit rédigé en langue hébraïque, a longtemps intéressé les savants musulmans du fait que le prophète Jésus (PBSL) y mentionne à de nombreuses reprises le prophète Muhammad (PBSL), comme étant son successeur à venir dans la prophétie (ce qui corrobore le verset coranique 157 de la sourate 7, annonçant la venue de Muhammad (PBSL) à travers la Bible). La première fois qu’il est fait à nouveau mention de cet Evangile en Occident, est en l’an 1709 par JF Cramer qui montra une traduction italienne de l’Evangile à John Tolan, ainsi que sa propre traduction en Espagnol. Quand est-il réellement ? L’évangile de Barnabé est- il un récit véridique attribué au prophète Jésus, où s’agit-il simplement d’un évangile « musulman », dont le but est de faire de la propagande en faveur de l’Islam. La théorie du contre Les partisans actuels du caractère apocryphe de l’Evangile de Barnabas trouvent l’origine de leur argumentation en quasi-totalité au sein des travaux de Louisdale et Laura Ragg, des évangélistes écossais envoyés en Inde vers le début du XXième siècle. Ces derniers, après avoir approché puis traduit en Anglais le fameux évangile, rédigèrent leur critique lapidaire qui fut publiée en 1907. Ainsi, pour les Ragg, Barnabas a écrit, à travers son évangile, une version romancée de la vie de Jésus, précédée d’un prologue à l’encontre de Paul de Tarse. Le contenu même de l’ouvrage était épuré de tout ce qui pouvait laisser paraître un caractère surhumain à Jésus. Selon les Ragg, Barnabas semble parodier les quatre évangiles dont il se serait inspiré, pour écrire un récit donnant une vision de Jésus corroborant exactement les écritures coraniques. Jésus ne pourrait donc faire ses miracles que par la permission de Dieu et chaque épisode repris des Evangiles étaient modifiés en ce sens. Ensuite, d’un point de vue géopolitique, les forces armées romaines, ainsi que les positions politique adoptées par les différentes forces en présence, sont encore incohérentes. Ainsi, Barnabas parle dans un de ces récits de la présence de 3 armées d’environ deux-cent milles hommes, dirigées respectivement par le Grand prêtre, Pilate et Hérode. Les auteurs pointent enfin de nombreuses erreurs grossières concernant la géographie de la Palestine à l’époque de Jésus. L’exemple le plus flagrant étant le récit de la traversée du lac de Tibériade, au cours de laquelle Jésus mit fin à la tempête qui menaçait de faire couler le bateau. L’Evangile de Barnabas précise qu’ensuite, ils débarquèrent à Nazareth (chapitre 20) puis ensuite montèrent vers Capharnaüm (chapitre 21). Or c’est Capharnaüm qui précisément se trouve au bord du lac de Tibériade et c’est Nazareth qui se trouve à une altitude d’un peu plus de 700 mètres par rapport au lac. A la vue de tout ses arguments, il est effectivement envisageable que l’évangile de Barnabas puisse être le résultat d’une manipulation de son auteur vis-à-vis des écritures évangéliques dont il se serait inspiré. Cependant, il est également important de signaler que l’évangile de Barnabas n’est pas le seul dans ce cas, de nombreuses erreurs et invraisemblances étant présentes au sein de l’ensemble du texte biblique, pourtant reconnu comme d’inspiration divine par les Chrétiens. Concernant les partisans de l’authenticité de l’Evangile de Barnabas, on trouve les travaux d’un savant chrétien arabe, le Dr Khalil Sahadat Daï du Caire, qui après une analyse minutieuse du manuscrit italien, établit un rapport détaillé sur l’Evangile de Barnabas. Il prouva ainsi que l’évangile de Barnabas était auparavant considéré comme canonique jusqu’en l’an 325, et que l’Eglise d’Alexandrie en faisait la lecture régulière. Lors du Concile de Nicée, les évêques, le considérant comme apocryphe ne purent de ce fait le brûler. L’évangile de Barnabas est également mentionné dans le « décret du pape Gelassius » et pourtant l’église aurait nié connaître son contenu, celui-ci ayant été soit détruit, soit perdu ou bien caché. Mais l’histoire la plus importante reste celle du moine italien du nom de Fra Marino, qui était un ami intime du Pape Sixtus V (1521-1590). Ce dernier lui accorda la possibilité de lire les livres de sa bibliothèque personnelle, ce qui amena le moine, qui connaissait l’hébreu, à lire l’évangile de Barnabas, qui se trouvait précieusement conservé dans le rayonnage de la bibliothèque papale. Fra Marino, impressionné par la découverte qu’il venait de faire, s’empressa de le recopier succinctement en revenant à de nombreuses reprises à la bibliothèque, repartant à chaque fois avec quelques feuillets cachés dans sa robe de sa traduction de l’Evangile, afin de ne pas éveiller les soupçons du Pape et de son entourage. Fra Marino devint finalement musulman, sans apprendre à personne ce qu’il avait découvert ce jour là au sein de la bibliothèque du Pape. Son manuscrit de l’évangile de Barnabas resta perdu pendant plus d’un siècle, jusqu’à ce que J.F. Cramer, conseiller du Roi de Prusse, le récupère vers les années 1700 pour décider d’en faire une traduction espagnole qu’il présentera à JF Tolan, en plus de la version italienne, en 1709… Cette hypothèse de la traduction clandestine du manuscrit original écrit en Araméen est plausible, si l’on part du principe que le texte original était de taille importante, et que sa traduction ne représente que quelques notes manuscrites assemblées dans un livret. De plus le style de l’écriture peut être considéré comme courant et n’a rien donc du caractère solennel typique des écritures évangéliques. Enfin, le fait que Fra Marino se soit converti à l’Islam peu de temps après sa découverte va dans le sens que le document qu’il vit ce jour là à l’Eglise était l’évangile original en Araméen. Quoiqu’il en soit, l’histoire de l’Evangile de Barnabas reste une énigme théologique controversée, dont les partisans des deux camps possèdent suffisamment d’arguments pour qu’aucun jugement final ne puisse être tranché. La seule solution envisageable serait de « récupérer » le manuscrit original en Araméen, mais ceci reste de l’ordre de l’utopie. Quoi qu’il en soit, le scénario d’une hypothétique adaptation cinématographique n’aurait rien a envié à la saga du DaVinci Code. Extraits choisis de l’Evangile de Barnabé Voici quelques extraits de l’Evangile de Barnabé traduit en français, et qui, il est vrai, montre clairement la réalité du caractère de sceau des prophètes de Muhammad (PBSL) et une vision islamique de Jésus, tel que les musulmans le connaissent, sous le nom arabe d’Issa le prophète de Dieu (PBSL). Les phrases qui suivent sont à lire comme des paroles de Jésus : 36 Se dressant sur ses pieds, Adam vit, en l'air, une inscription brillante comme le soleil. Elle disait : « Il n'y a qu'un seul Dieu, et Muhammad est le Messager de Dieu » Alors Adam ouvrit la bouche et dit : « Je te rends grâces, Seigneur mon Dieu, d'avoir daigné me créer, mais dis-moi, je t'en prie, que signifient ces paroles : Muhammad Messager de Dieu ? » Y a-t-il eu d'autres hommes avant moi ? » Dieu répondit alors : « Sois le bienvenu, ô mon serviteur Adam! Je te le dis, tu es le premiers homme que j'ai créé. Celui que tu as vu est ton fils qui se tiendra prêt pendant bien des années à venir au monde. Il sera mon Messager 42 "Mais quand le Messager de Dieu viendra, Dieu lui donner une sorte de sceau de sa main, si bien qu'il portera le salut et la miséricorde à toutes les nations du monde qui recevront sa doctrine. Il viendra avec puissance sur les impies et il détruira si bien l'idolâtrie que Satan sera confondu. C'est ce que Dieu promit à Abraham en disant : « Voici que je bénirai dans ta semence toutes les tribus de la terre. Et de même que tu as mis en pièces les idoles, Abraham, ainsi fera ta semence. » 112 Je vous le dis en vérité, si la vérité n'avait pas été effacée du livre de Moïse, Dieu n'aurait pas donné le second livre à David, notre père. Et si le livre de David n'avait pas été contaminé, Dieu ne m'aurait pas envoyé l'évangile, car le Seigneur notre Dieu est immuable et il a tenu un seul langage à tous les hommes. C'est pourquoi, quand le messager de Dieu viendra, il purifiera tout ce que les impies auront contaminé dans mon livre. Avec ces trois versets, on voit résumé le caractère prophétique de Muhammad (PBSL), son annonce par Jésus, et le caractère indispensable de l’arrivée du texte coranique, qui remplacera les écritures uploads/Litterature/ evangile-de-barnabas.pdf

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