1 Centre Michel Serres EXPOSITION UNIVERSELLE 2025 LES MOBILITÉS En partenariat

1 Centre Michel Serres EXPOSITION UNIVERSELLE 2025 LES MOBILITÉS En partenariat avec : Commanditaire : 3 Présentation | du projet 3 L’Equipe du projet Exposition universelle 2025 - Les mobilités Septembre 2014 - Février 2015 La France souhaite poser sa candidature pour accueillir l’Exposition universelle de 2025 et nous avons voulu apporter notre pierre à l’édifice. De septembre 2014 à février 2015, nous avons travaillé, en équipe pluridisciplinaire, à imaginer ce que pourrait être une Exposition universelle en 2025. Au cours de trois semestres, le Centre Michel Serres s’est attelé à apporter un regard neuf et une certaine fraîcheur au modèle traditionnel de ces grands événements mondiaux. Dans un premier temps, les étudiants du Centre ont abordé le projet de manière globale et en proposant un thème : Le Génie du Corps. Un corps universel est aujourd’hui largement sollicité par les nouvelles technologies et les évolutions qu’elles génèrent dans le domaine de la médecine, du sport mais aussi dans les croyances ou encore la culture. La seconde étude a quant à elle porté sur l’organisation du territoire de l’Exposition, les étudiants se sont affranchis du concept historique des Expositions universelles en proposant une exposition multisite, qui se greffe à l’existant. Ce dernier semestre fut plus spécifiquement consacré à un aspect du dossier de candidature de la France : la mobilité. Si la demande relevait d’une étude sur la mobilité en 2025, entendue ici au sens restreint du transport des visiteurs au sein de l’Exposition, nous avons vite constaté que la mobilité était une notion bien plus large. C’est pourquoi dans la lignée du Génie du Corps et en partenariat avec l’École des arts et métiers, des beaux-arts et d’architecture de Bordeaux, nous avons choisi de proposer un concept, la flânerie, comme une grille de lecture pour les acteurs de la mobilité afin de les inviter à repenser la relation entre notre corps et l’environnement, corps ici en mouvement. Cette mobilité flâneuse propose une approche systémique et participative de nos déplacements, au cœur d’un environnement apaisé, propice aux mobilités douces, aux échanges et aux rencontres. Nous envisageons alors l’Exposition universelle comme un terrain d’expérimentation, surprenant et inattendu, permettant de promouvoir des modèles pérennes. Sommaire | Préface | Bernard Moise 6 1. Les mobilités | Changer l’angle d’approche 8 1. Un paradigme en mutation 13 2. Une évolution dans les usages 14 3. Une diversification des outils et des acteurs 15 4. La flânerie… un idéal de mobilité 18 2. Un environnement remodelé | pour accueillir la flânerie 20 1. “Une flânerie apaisée” | dans un environnement sain 23 Une ville « réoxygénée » où cohabitent différents moyens de transport. 23 Focus | Et si nous n’étions plus sédentaires… mais mobiles ?! 24 Une transition adoucie entre la ville et sa banlieue 29 2. Une flânerie créative | dans des interconnexions réinventées 31 Focus | Le hub 32 Focus | Le Grand Roissy, porte d’entrée internationale de l’Exposition universelle 34 Réinvestir les interconnexions 36 3. Une flânerie fluide | grâce à la billettique et à la signalétique 39 Une billettique unifiée 39 Une signalétique sensorielle 40 Une signalétique individualisée 42 4. Une flânerie hasardeuse | dans un espace virtuel original 44 Des outils d’orientation diversifiés et personnalisables 44 Une flânerie virtuelle fantasmée 47 Focus | L’Exposition universelle : épine dorsale d’une mobilité 3.0 48 5 3. La flânerie au service de l’inattendu | de la surprise et de la rêverie 50 1. Une flânerie aléatoire | laissant une large part à la surprise 53 Un système de mobilité spontané 53 Un système d’information aléatoire et stimulant 54 2. Une flânerie ludique | grâce à une cartographie inattendue 57 Des cartes originales 57 Des cartes sensibles 58 Des cartes dynamiques 60 3. Une flânerie nocturne | favorisant le réenchantement 62 4. Une flânerie excentrique | grâce à des parcours originaux 66 Des mobilités dédiées au départ des territoires d’outre-mer 66 Des mobilités quotidiennes revisitées 69 4. La flânerie | catalyseur de modèles pérennes 70 1. Une flânerie « fertile » | dans une société collaborative 73 Focus | Le Grand Paris 74 2. Une flânerie solidaire | pour une mobilité durable 79 Focus | La logistique des grands événements 82 Conclusion | 84 5. L’équipe | transdisciplinaire 86 Remerciements |  104 Établissement | Partenaires  108 Iconographie |  110 Bibliographie |  110 Préface | Les Expositions universelles entretiennent des liens privilégiés avec l’utopie dans la mesure où elles renvoient à l’espoir et au rêve, espoir dans les progrès techniques et scientifiques, espoir dans l’humanité, espoir dans une fraternité entre les nations. À chaque époque, les Expositions universelles ont relayé les utopies de leur temps, afin de les présenter au plus grand nombre. Aujourd’hui, face à la question de la mobilité, réalité et défi du XXIe siècle, les étudiants du Centre Michel Serres ont saisi les enjeux de cette rencontre internationale pour dire leur façon d’imaginer les déplacements et mouvements dans un monde à reconstruire. Penser la sauvegarde de la planète, aujourd’hui un enjeu sociétal majeur, demande un changement profond des comportements difficile à mettre en œuvre. Face à cette situation, les étudiants proposent de repenser les modes de vie actuels au regard de la mobilité, des déplacements, de nos nouvelles façons de partager nos espaces personnels et collectifs. À l’heure des délocalisations, de la réalité augmentée, de la mobilité physique et mentale, ils ont su interroger les rapports aux lieux, à la rencontre, aux paysages, au non-lieu, aux espaces 7 Bernard MOÏSE Designer - Chef de projet au Centre Michel Serres - Directeur de projet à l’École nationale supérieure de création industrielle. 7 traversés. L’Exposition universelle devient une occasion à saisir, un terrain d’expérimentation à échelle réelle, un accélérateur de ce changement de regard. Pour envisager de nouvelles perspectives sociales, ils nous invitent à nous interroger sur de nouveaux moyens de communiquer, d’échanger, de partager, de nous déplacer. Ils nous proposent de repenser nos comportements pour mieux vivre ensemble, dans un monde où tout est désormais interrelié. Cette réflexion est la troisième et dernière étude du Centre Michel Serres concernant la préparation de la candidature à l’organisation de l’Exposition universelle de la France en 2025, portée par EXPOFRANCE 2025. Elle a été menée par un groupe de 12 étudiants de formations différentes, dans une approche créative et transversale. Dans la continuité des deux études précédentes autour du thème « Le Génie du Corps » (suggéré par la première équipe), les étudiants ont proposé un concept de mobilité innovant pour l’Exposition universelle 2025. Cette proposition et les travaux réalisés offrent une réponse ambitieuse aux rêves portés par l’Exposition universelle, réponse qui, je l’espère, sera à la hauteur des grands défis du monde, au service de l’humanité 1 9 Présentation | Concepts 9 1. 1 Pendant plusieurs mois, au sein du Centre Michel Serres pour l’innovation, nous avons travaillé en collaboration avec des étudiants bordelais des Arts et Métiers, des Beaux-Arts et de l’École d’architecture et de paysagisme, mais également avec des étudiants de l’Institut de l’image à Chalon-sur-Saône. Le sujet proposé par EXPOFRANCE 2025 : « Quelles mobilités en 2025 ? » invite à se questionner sur cette notion riche et complexe, largement employée dans notre société. Les problématiques environnementales, les enjeux liés au numérique et au virtuel ainsi que les questions d’accessibilité financière et cognitive nous ont amenés à réfléchir au-delà du cadre traditionnel du déplacement physique et du transport. Une Exposition universelle en 2025 nous invite à étendre notre analyse à l’expérience même de l’individu. Nous n’essayons donc pas de présenter une étude sur l’avenir du transport en 2025 mais bien de proposer une grille de lecture différente aux acteurs de la mobilité. Les mobilités | Changer l’angle d’approche 11 1. 1 13 mouvement devient lieu, nous habitons la mobilité ». On assiste alors véritablement à un glissement de paradigme : le domaine de la mobilité traverse une période d’innovations non pas techniques mais plutôt conceptuelles. Les formes de mobilité se transforment, se croisent, les attentes diffèrent. De cette dynamique découlent de grandes mutations liées à nos déplacements. Aujourd’hui, la mobilité ne constitue plus seulement un élément de la vie, la vie elle-même est mobile. L’immobilité semble presque impossible. Nombre d’entre nous passent une grande part de leurs journées en mouvement, en transit, entre deux lieux. Si les hommes se sont d’abord déplacés afin de pallier les besoins primaires avant d’entrer dans une ère de mobilité de plaisir, aujourd’hui la mobilité ne peut plus être considérée seulement comme un élément isolé de la vie des hommes, c’est un composant fondamental de la vie elle-même. En ce sens, la mobilité n’est plus le transport, qui n’est ni plus ni moins que son médium, mais elle est une expérience individuelle ou collective à part entière. Selon le prospectiviste Georges Amar, « le Un paradigme en mutation Les mobilités Changer l’angle d’approche 1. 1 1. 2 Ces mutations se retrouvent dans les usages : nos comportements, nos valeurs ou même nos compétences changent face au déplacement. Quand se rendre à Lyon, Nantes uploads/Litterature/ exposition-universelle-2025-les-mobilites 1 .pdf

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