Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Figaro : journal non p

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Figaro : journal non politique . Figaro : journal non politique. 1939-03-04. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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On a parfois l'impression que tout cela finira par s'organiser et qu'au libéralisme total d'où relèvent actuellement l'industrie et te commerce de la librairie et qui entraîne un immense gaspillage de temps, d'argent et de talent, se substituera un jour un état de choses plus satisfaisant pour le goût et la raison. Est-il possible de concevoir des. librairies moins encombrées d'ouvrages parfaitement inutiles et où les bons- livres se vendraient en plus grand nombre? Il semble que, sans révolution éco- nomique ou autre, de sérieuses améliora- tions soient réalisables dans ce sens. Peut- être suffirait-il que, sous la direction de personnalités désintéressées, les acheteurs de livres s'organisassent, se groupassent, se syndiquassent, que sais-je ? Je me suis sou- vent plu à imaginer la force morale que représenterait une association des abonnés des grandes revues. Des associations d'a- cheteurs de livres ne seraient pas moins puissantes. Le système aurait des incon- vénients. Il aurait aussi de grands avan- tages. C'est à quoi je pensais une fois de plus' en lisant dans le Mercure de .France un article de M. L. W. Hubbard sur le fonc- tionnement des Book Clubs en Angteterre. En Angleterre, le livre est trop cher, il est inabordable aux classes moyenne et po- pulaire, lesquelles croupissent. paraît-il, dans une crasse ignorance de la chose pu- blique. Des militants ont donc organisé .des Book Clubs dont les membres s'assu- rent, moyennant environ quinze francs par mois, de recevoir chaque mois un livre de politique ou de sociologie qu'ils se sont en- gagés à ne revendre sous aucun prétexte. On ditque ce système a eu déjà de bons résultats électoraux. Les membres de ces clubs ne se contentent pas de rester au coin de leur feu à lire leur livre mensuel, ils se réunissent pour en discuter; d'où une cer- taine agitation intellectuelle qui n'avait jamais été vue de l'autre côté du Détroit. Il existe d'ailleurs dans Charing Cross Road un Book Club non politique dont les adeptes reçoivent chaque mois, contre une cotisation de 2 s. 6 d., un livre dont le prix réel est d'au moins 7 s. 6 d., mais c'est un livre d'occasion. Les organisateurs de ce Book Club sont des bouquinistes avec qui collaborent des auteurs connus chargés du choix à faire. C'est le principe de nos sé- lections mensuelles, avec cette différence que les exemplaires vendus sont des bou- quins d'occasion et que les adhérents attei- gnent le nombre de 50.000. Nos cercles de lecteurs n'en sont pas là M. T. L. W. Hubbard regrette que le principe des Book Clubs méconnaisse la liberté de choix des adhérents « Je ne puis que souhaiter, écrit-il, que le public comprenne un jour que l'on apprend plus en faisant des choix mauvais qu'en ne choisissant jamais. » Sans doute, mais lire en s'en .rapportant au goût des autres, c'est ce que font les lecteurs qui se laissent guider par la cri- tique -i– vaut encore mieux que de se lais- eer sottement dégoûter par de mauvais livres achetés au hasard et d'en arriver ainsi à ne plus rien lire du tout. <~ Un lecteur canadien-français, M. Phi- lippe Pacaud, de Montréal, m'écrit, en réponse à la note que j'ai consacrée à Trente Arpents, de M. Ringuet, pour re- gretter l'indifférence témoignée par les per- LA VIE L I T T E R AI RE JEAN-PAUL SARTRE s f.e Mur (Gallimard). JEAN-ALEXIS NÈRET L'Ivraie (Ferenczi). JEAN DAVRAY L'Eau trouble (Albin Michel). Le premier livre de M. Jean-Paul Sartre, La A'ausee, a été justement sa- lué, l'année dernière, comme le plus remarquable début qu'on ait vu depuis quelque temps. II ne faudrait pas que, après un tel départ, M. Sartre écrivît n'importe quoi. C'est ce qu'il fait mal- heureusement en ce moment-ci. Son article sur Mauriac, dans la Nouvelle Revue Française du mois dernier, était une pantalonnade d'agrégé de philoso- phie, mais une pantalonnade quand même (et les passages un peu sérieux de l'article décelaient un matérialisme qui n'en élevait pas le niveau). Aujour- d'hui, M. Sartre publie un recueil de cinq nouvelles, dont les deux premiè- res sont excellentes, les deux suivantes moins bonnes, la dernière fort mé- diocre. Cette dernière est la plus longue, hé- las M. Sartre n'a pas consacré moins d'une centaine de pages à nous racon- ter l'histoire .d'un jeune garçon qui, en- fant, colle son œil à la serrure pour regarder sa mère faire sa toilette,, et, plus tard, se laisse initier à la sodomie. Cetteinitiation est décrite avec des dé- tails si répugnants qu'elle pourrait sans doute être fort utile à décourager des vocations de Corydons en herhc et, à ce titre, constituer un texte de bonne pro- pagande en faveur de l'amour normal. Mais c'est une autre propagande que M, Sartre a en vue. Sa nouvelle s'intitule « L'enfance d'un chef H. Comprenex que son jeune héros est un fils de fa- mille bourgeoise qui succédera a son père à la tête d'uneindustrie.C'est donc ainsi que les bourgeois élèvent les gar- cons qu'ils destinent à gouvernerJe sonnages de ce roman à l'égard de leurs lointainesorigines françaises, que l'Indif- férence est malheureusement réciproque et que la France se désintéresse trop du Ca- nada. Elle aurait pourtant un moyen de correspondre facilement avec lui, qui est la T.S.F. «En 1936, j'écrivis àRadio- Colonial à peu près dans ces termes L'Allemagne, l'Italie et l'Espagne adres- sent des programmes réguliers à leurs frè- res d'Amérique. Seule. la France est muette.Quel puissantmoyen vous auriez là pour nous « garder » Au rythme actue) des naissances ne souriez pas le peuple dés quintuplées est destiné à deve- nir le plus grand noyau français du globe. Noyau français ou anglicisé ? Chaude ré- ponse du directeur puis, quelque temps après, en réponse sans doute aux instances répétées de chez nous, un quart d'heure d'informations destiné « à nos auditeurs du Canada ». Presque incaptable cet em- bryon de programme fut bientôt disconti- nué. Comment voûtez-vous que le Cana- dien, qui lit peu, soit conscient d'une Fran- ce uploads/Litterature/ figaro-1939-cri-tica-de-le-mur.pdf

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