1 Français. 1A. Correction de la dissertation travaillée en cours d’AP les 16 e

1 Français. 1A. Correction de la dissertation travaillée en cours d’AP les 16 et 23/03. Rappel du sujet : « Une morale nue apporte de l’ennui. / Le conte fait passer le précepte avec lui » écrit La Fontaine dans « Le pâtre et le Lion » (Fables, VI,1). Comment La Fontaine met-il en scène la leçon exprimée par ces vers et dans quel but ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé, en vous appuyant sur les livres VII à XI des Fables de La Fontaine. Consigne : Faire le travail demandé ci-dessous : Question 1 : D’après vous quel type de plan est induit par ce sujet de dissertation ? Votre réponse : C’est un plan thématique puisqu’il va s’agir de décliner les deux aspects de l’art poétique classique, c’est-à-dire « plaire et instruire ». Travail 2 : D’après votre analyse du sujet, complétez le tableau ci-dessous : Partie I Partie II I. La Fontaine réécrit les fables en composant des récits surprenants II. Cependant, le but de la « diversité » (cf. l’Avertissement du recueil) poétique des Fables est bien de « faire passer le précepte », c’est-à-dire d’instruire. 1.1.La surprise de ses fables est garantie par les protagonistes, les animaux qui forment une véritable comédie humaine 1.1.1 Le lecteur a en effet plaisir à retrouver des personnages représentants les défauts humains et d’être en même temps surpris par les variations plaisantes introduites par l’auteur Dans « Les Animaux malades de la peste », le lion1 représente la force tyrannique, d’un point de vue politique. Il peut ainsi confesser sans crainte qu’il a « dévoré force moutons » et même « Le berger » . Ces crimes s’opposent aux propos flatteurs du renard qui, en 2.1. Le plaisir de la lecture n’est pas un but en soi mais vise à persuader le lecteur. 2.1.1Dans la Dédicace à Madame de Montespan La Fontaine précise en effet qu’il s’agit de tenir l’âme captive » (v.8), la fable agissant comme un « charme ». En cela, son pouvoir est supérieur à un raisonnement logique. Cet art de l’argumentation indirecte est de nouveau à l’honneur dans la fable « Le pouvoir des fables » (VIII, 4) : L’orateur à Athènes tente de convaincre le public mais « On ne l’écoutait pas » (v.39). C’est pourquoi, celui-ci « prend un autre 1 Vous pouvez ici ajouter une comparaison du personnage du lion dans « Les animaux malades de la Peste et dans « Les obsèques de la lionne » car La Fontaine joue sur les variations des figures pour surprendre ses lecteurs et entretenir leur plaisir de lecture. Dans cette deuxième fable, la figure du roi est en effet avant tout celle d’un monarque fou de douleur après la perte de sa femme qu’il aimait, comme l’indique le vers : « Le prince aux cris s’abandonna » (v. 12). Blessé à l’idée que cette mort puisse être l’objet d’un « rire » (v. 29), il veut s’en « venge[r] » (v. 37) mais se trouve consolé à l’idée que sa femme est désormais au paradis, aux « Champs élysiens » (v. 46). Ce lion endeuillé a donc quelque chose de touchant et de pathétique. Cependant, les réactions du roi à son deuil sont également disproportionnées et ridicules. Non seulement il semble particulièrement tenir à ce que chacun lui présente des condoléances « Qui sont surcroît d’affliction » (v. 5), c’est-à-dire qui augmente sa peine dans une sorte de volupté des larmes, mais il met en scène sa propre douleur dans une « cérémonie » (v. 9) réglée. Il apparaît également ridicule dans la disproportion entre la faute, bien mal avérée, du cerf qui aurait ri (« il l’avait vu rire », v. 29) et la condamnation qu’il inflige, à savoir la mort (« immolez tous / Ce traître à ses augustes mânes », v. 37-38). L’orgueil du Lion, manifesté par sa réticence à venger lui-même ce crime de lèse-majesté (« Nous n’appliquerons point sur tes membres profanes / Nos sacrés ongles ! », v. 35-36), transparaît dans l’usage du vocabulaire du sacré et dans l’utilisation du « nous » de majesté : tout cela le rend risible. Enfin, le fait que la défense du cerf soit efficace — le Lion lui offre après tout un « présent » (v. 51) — est une manière de railler sa crédulité et sa naïveté. 2 courtisan, efface la brutalité et la cruauté du roi : « Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon roi ; / Vos scrupules font voir trop de délicatesse. » Le vers de trois syllabes « Le Berger » souligne le crime, du point de vue du fabuliste, tandis que les paroles du Renard soulignent l’aisance du sophiste qui transforme le crime du lion en un « honneur » (vers 38). 1.1.2 Si le lecteur reconnaît bien ces animaux allégorie des défauts de l’humanité, La Fontaine rend toutefois leur apparition surprenante. La description du chat dans « Le chat, la belette et le petit lapin » (VII, 15) relève du registre comique. Elle constitue une référence aux romans de François Rabelais que goûte le public galant : son nom « Raminagrobis » est celui d’un vieux poète dans le Tiers Livre, sa sonorité est drôle et décrédibilise, par anticipation, la dignité du juge. La Fontaine joue avec les mots et les sonorités : « Un chat faisant la chattemite » , tout en faisant de nouveau référence à Rabelais en utilisant ici une locution verbale désignant l’hypocrisie. Enfin le juge est un « chat fourré », autre expression de Rabelais désignant de nouveau les juges hypocrites. Bref, c’est une satire de la justice qui est faite par le biais d’une référence littéraire créant une complicité plaisante avec le lecteur cultivé. tour » (v.48), c’est l’ironie selon La Fontaine, le « parler oblique » (cf. « L’homme et la couleuvre » X,1). L’orateur se met à raconter un récit mettant en scène Cérès, une anguille et une hirondelle, suscitant alors l’intérêt de tout le peuple : « Quoi, de contes d’enfants le peuple s’embarrasse !/ Et du péril qui le menace/ Lui seul entre les Grecs il néglige l’effet ! » (v.57-59) Cette fable met donc en abyme l’enjeu même du recueil : « Il (…) faut amuser encor [le monde] comme un enfant » v.70. 2.1.2 Toutefois c’est moins une morale assertive que contient la fable qu’elle ne déploie une moralité dans le drame de l’intrigue, à travers les dialogues et les espaces de réflexions, de moralité, poussent le lecteur à réfléchir plutôt qu’à se soumettre passivement à une ligne de conduite. Dans « Les obsèques de la lionne ». Les vers 52 à 55 présentent la morale de la fable sur l’art de mentir aux souverains . Elle découle directement de la réussite du discours hypocrite du cerf. Or, si le cerf représente un seigneur vassal du roi mais qui tient à garder son indépendance, cependant, en tant qu’il est celui qui donne la parole à des animaux absents il est aussi une figure du poète, qui amuse « les rois par des songes » (v. 52), ses fables. 1.2 Les fables sont en outre surprenantes par leur rythme naturel grâce à une poésie unique. Vous pouvez compléter ce paragraphe par votre commentaire des exemples issus du cours sur les vers mêlés et rimes mêlées dans les Fables. 2.2 Quelle est la nature de l’instruction visée par La Fontaine ? 2.2.1 La Fontaine tisse minutieusement les références littéraires pour déployer la richesse de sa moralité. En effet, dans « Les animaux malades de la peste », la peste ici relatée renvoie à des épisodes célèbres des textes classiques : Au chant I de l’épopée de l’Iliade d’Homère (vers 8-10 et 43-53), dans la tragédie grecque Œdipe roi de Sophocle (vers 22-30), chez Thucydide (Histoire de la guerre entre les Péloponnésiens et les Athéniens, livre II, II, 47-54), la peste à Florence relatée dans Le Décaméron de Boccace. 2.2.2 C’est pourquoi la leçon de satire politique convainc parce qu’elle est démontrée par la fable qui procède par clins d’œil au réveil d’anciens textes pour affirmer choralement des vérités 3 universelles sur les défauts humains : « Car tout parle dans l’univers ; / Il n’est rien qui n’ait son langage. » Fables, XI, Epilogue, v.7-8 Travail 3 : Rédiger entièrement l’introduction en un seul paragraphe avec un seul aliéna au début. Rappel : quatre étapes sont attendues : - L’approche du sujet (ou accroche, ou amorce) : Citer la fable « Le pouvoir des fables », Fables, VIII, 4 : « Le monde est vieux, dit- on ; je le crois, cependant/ Il le faut amuser encor comme un enfant. » Pour plaire au lecteur mondain, l’auteur classique La Fontaine parvient à sublimer l’art mineur de la Fable, hérité en particulier d’Esope, grâce à son génie poétique unique. - L’énoncé du sujet : recopier le sujet en analysant les mots-clés du sujet « Une morale nue apporte de uploads/Litterature/ fran-ais-1a-correction-dissertation-ap-plaire-et-instruire.pdf

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