Méthodobac 1 : Réussir un commentaire littéraire Le dormeur du val 1 5 10 14 C'

Méthodobac 1 : Réussir un commentaire littéraire Le dormeur du val 1 5 10 14 C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. A.Rimbaud, Poésies, « recueil de Douai », 1870. Consigne : vous ferez le commentaire littéraire de ce texte Méthodologie : A – Compréhension du texte et de ses caractéristiques B – Analyse linéaire détaillée des procédés d’écriture C – Elaboration du plan D – Introduction et conclusion E – Rédaction A – Compréhension du poème Répondre aux questions suivantes Qui ? le poète / 3ème personne Où ? la nature/joyeuse/luxuriant/vivante Quand ? au XIXème siècle/1870/la guerre franco-prussienne Quoi /De quoi ? un soldat qui est blessé, voire mort [POESIE] Forme ? 2*4+2*3 = 14 / 2 quatrains + 2 tercets => un sonnet Rimes : ? croisées sur les quatrains/ 2 suivies/ 4 embrassées : ABAB/CDCD/EEF/GGF SONNET au XVIème : ABBA/ABBA/CCD/EED Synthèse : Ce texte est un sonnet qui évoque une nature merveilleuse où repose un soldat mort. (A utiliser dans l’introduction) B – Analyse linéaire détaillée des procédés d’écriture (les figures de styles/les procédés grammaticaux/les registres littéraires/versification/le lexique) Pour cela il faut commencer par lister les procédés d'écriture contenus dans le poème, notamment par une analyse linéaire, vers par vers. V1 : Personnification : chante une rivière => magie, féérie, merveilleux CL Nature (Champ lexical) : verdure / rivière Présentatif + PSR : “ c’est ” + “ où chante une rivière ”=> volonté du poète de caractériser un endroit trou : le terme est ambigü, il évoque déjà la mort et fait écho à la fin “ deux trous ” V2 : CL nature : herbe Grammaire : adverbe follement => légèreté Personnification : accrochant Les haillons : toiles d’araignée brillant au soleil => merveilleux de la nature V3 : rejet avec “ d’argent ” => mise en relief de la richesse et donc antithèse avec “ haillons ” = merveilleux Personnification : “ fière ” => le poète met en scène un personnage imposant et protecteur : la montagne rythme ternaire : mise en relief de trois éléments positifs V4 : lexique de la lumière qui encadre le vers (debut/fin) avec “ luit ” et “ rayons ” => merveilleux, joyeux, positif ; lexique de la nature avec “ val ” ; lexique aquatique “ mousse ” métaphore : “ qui mousse de rayons ”=> idée de rayons à profusion / reflets dans l’eau (réfraction) présence d’un nouveau rejet avec “ luit ”=> mise en relief de la lumière au niveau du son parallélisme grammatical avec le 1er vers : présentatif + nom + relative V5 : rythme ternaire qui permet l’introduction du personnage : portrait en trois temps 3 GN descriptifs dont deux construits avec parallélisme grammatical lexique anatomique : tête / bouche => bouche ouverte => il dort / il est mort ? => tête nue => sommeil / jeunesse / innocence ? Énumération des trois aspects du soldat=> description V6 la conjonction de coordination “ et ” permet la poursuite de la description. Proposition participiale : l’action est en train de se dérouler => ambiguïté sommeil/mort Rythme binaire le GN “ frais cresson bleu ”évoque à la fois la plante aquatique du cresson et les adjectif “ frais ” et “ bleu ” évoque l’élément liquide (Attention : le cresson est vert !) Le changement de couleur évoque le merveilleux de la première strophe.=> Virgile’s touch : “ sensation de confort ” V7 : rejet “ dort ”=> mise en relief du sommeil pour lever l’ambiguïté euphémisme (hypothèse de la mort) : dort => impression de douceur Deux CL : le sommeil (dort + étendu) et la nature (herbe / la nue) rythme ternaire qui permet la description V8 Pâle : adjectif qui évoque la mort ou la maladie et qui contraste avec le “ vert “ de la nature. Métaphores : “ lit vert ” qui évoque l’herbe mais aussi l’hypothèse sommeil/mort, “ lumière pleut ” : association de l’eau et de la lumière => surabondance de lumière. => le corps est dans un cadre idyllique, la seule fausse note de la scène c’est l’ambiguïté entre le sommeil et la mort. La séparation en deux hémistiches ( hémistiche : la moitié d’un vers) peut être associé à la séparation du corps et de l’environnement, le premier évoquant le corps allongé, le second évoquant l’association vitale de l’eau et de la lumière. V9 Cl sommeil : “ dort ”/“ les pieds dans les glaïeuls ” : évocation des fleurs, mais peut-être de la tombe (cf “ trou ” v1) / “ souriant ” => effet positif qui contraste avec l’idée de mort. Présence d’un contre-rejet => effet de suspense / un rythme ternaire avec “ il dort ” qui est centré dans le vers=> ambiguïté semble levée. V10 rythme binaire avec deux hémistiches qui distingue l’idée de sommeil et la maladie. Antithèse : sourirait /malade => l’ambiguïté est à nouveau présente. Cl sommeil “ somme ” V11 Apostrophe : “ Nature ” + personnification “ berce-le ” => l’image de la mère + antithèse : “ chaudement/froid ”=> le poète interpelle la Nature pour qu’elle sauve le jeune homme. rythme ternaire créé par l’apostrophe => mise en relief V12 Les mots parfums et narine renvoient au sens de l’odorat/ le verbe “ frissonner ” évoque une réaction d’un corps en vie. La présence de la négation ne ..pas => évocation de la mort, perte de l’odorat. Rythme binaire V13 rythme binaire : deux hémistiches juxtaposés : le premier évoque le sommeil, le second la mort La main sur la poitrine => référence aux gisants médiévaux (chevaliers représentés couchés sur leur tombe les deux mains sur la poitine tenant une épée) Hyperbole : “ il dort dans le soleil ”=> présence très forte de la lumière. 1 – Analyse linéaire : Vers. Métrique/versification Lexique/Syntaxe Figures de style 1 Alexandrin (12 syllabes) Césure : séparation entre deux parties d’un vers Hémistiche (moitié d’un vers) Le mot « verdure » est à la césure CL « Nature » : verdure, rivière Trou : tombe/perdu/isolé « C’est » : présentatif => description Personnification de la rivière avec « chante » 2 Alex. / « follement » est à la césure / enjambement/rythme binaire Cl nature : « herbe » Haillons/accrochant/d’arg ent => toiles d’araignées (merveilleux) « Follement » : personnification de la rivière 3 D’argent (rejet, catégorie des enjambements)= mise en relief du mot Rythme ternaire (3 groupes séparés par une ponctuation) alexandrin CL nature « soleil », « montagne » Personnification « fière » 4 Alexandrin/rythme ternaire (syntaxe et ponctuation)/ rejet « Luit » Cl Lumière : luit, rayons Cl Nature : val, rayons Cl Élément liquide « mousse » Métaphore : foisonnement de lumière, effet moussant 5 Alexandrin/rythme ternaire Cl corps humain : tête, bouche Lexique de l’innocence/l’insouciance : jeune, ouverte, nue Enumération sur tout le vers 6 Alexandrin/rythme binaire + enjambement/ Cl corps humain : la nuque Cl Nature : cresson Cl Élément liquide : baignant, frais, bleu Métaphore : « cresson bleu » qui l’humidité et la fraîcheur 7 Alexandrin/rythme ternaire/rejet « Dort » (ambiguïté entre sommeil et mort) Cl Nature : l’herbe, la nue (le ciel poétique : la nue/l’azur) Cl « sommeil mortel » : dort, étendu L’euphémisme (adoucir une réalité brutale): il dort 8 Alexandrin/rythme binaire Cl Nature : vert, pleut, lumière Cl Maladie « pâle », lit Cl « Sommeil mortel » : lit Cl « élément liquide » : Métaphore : la lumière pleut (beaucoup de lumière)/un oxymore (à la rigueur)/crée un contraste avec pleut l’ambiance merveilleuse et idyllique de la nature Métaphore : Lit vert (Herbe => lit) 9 Alexandrin/rythme ternaire + contre-rejet « Souriant comme » Cl corps : pieds Cl Nature : les glaïeuls Cl « sommeil mortel » : dort Comparaison initiée en fin de vers 10 Alexandrin/rythme binaire/8-4 : mise en relief de la première partie Cl Insouciance : un enfant Cl « sommeil mortel » : malade, somme Syntaxe : il fait : présent de l’indicatif, voix active : le personnage était encore capable d’action (ambiguïté entre sommeil et mort) Comparaison initiée au vers 9 « …malade » 11 Alexandrin/ rythme ternaire (, : ) Cl Nature « Nature » Antithèse : « chaudement » / « froid » Personnification : « berce-le » (maternelle) Allégorie uploads/Litterature/ g1-methodobac-1-commentaire-litteraire-le-dormeur-du-val.pdf

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