La Colonne Trajane et les Forums impériaux Martin Galinier DOI : 10.4000/books.
La Colonne Trajane et les Forums impériaux Martin Galinier DOI : 10.4000/books.efr.1671 Éditeur : Publications de l’École française de Rome Année d'édition : 2007 Date de mise en ligne : 27 mai 2013 Collection : Collection de l'École française de Rome ISBN électronique : 9782728310180 http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782728307753 Nombre de pages : 303 Référence électronique GALINIER, Martin. La Colonne Trajane et les Forums impériaux. Nouvelle édition [en ligne]. Rome : Publications de l’École française de Rome, 2007 (généré le 22 avril 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/efr/1671>. ISBN : 9782728310180. DOI : 10.4000/books.efr.1671. © Publications de l’École française de Rome, 2007 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 . C O L L E C T I O N D E L ’ É C O L E F R A N Ç A I S E D E R O M E 3 8 2 . MARTIN GALINIER LA COLONNE TRAJANE ET LES FORUMS IMPÉRIAUX ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME 2007 . Galinier, Martin La Colonne Trajane et les Forums impériaux / Martin Galinier. Rome : École française de Rome, 2007. (Collection de l’École française de Rome, ISSN 0223-5099; 382) ISBN 978-2-7283-0775-3 1. Trajan’s Column (Rome, Italy). 2. Roman Forum (Rome, Italy). 3. Rome (Italy) - Antiquities. I. Title. II. Series. CIP – Bibliothèque de l’École française de Rome © - École française de Rome - 2007 ISSN 0223-5099 ISBN 978-2-7283-0775-3 . AVANT PROPOS Ce texte est la version remaniée et, je l’es- père, améliorée, d’un doctorat nouveau régime soutenu à l’Université Montpellier III en dé- cembre 1995. Le présent manuscrit a tenu compte des remarques faites lors de la soute- nance, mais aussi des publications parues de- puis cette date : la somme de James Packer sur le forum de Trajan, parue en 1997, les fouilles «autour» du Temple du Divin Trajan, toujours en cours, ou encore la publication très récente, par l’architecte Giangiacomo Martines, de données chiffrées sur l’architecture de la co- lonne Trajane... ont par exemple été prises en compte dans ce volume. L’objet de départ de l’étude est, comme le titre l’indique, la colonne Trajane, et en ce sens la recherche relève d’abord de l’histoire de l’art. Mais la lecture de Georges Dumézil fut pour moi contemporaine de la découverte de l’urbanisme et de l’art romains. Le croisement peut paraître curieux, et je remercie d’autant Annie-France Laurens d’avoir accepté de diri- ger maîtrise, DEA, puis doctorat d’un étudiant tournant sans cesse autour d’une colonne... Mais l’exemple de la méthode comparatiste, et l’idée de structures idéologiques perceptibles à travers des documents de natures diverses, me paraissaient – et me paraissent toujours – ap- plicables aux images romaines. D’où la volonté de replacer la colonne Trajane dans son envi- ronnement, archéologique et iconographique, d’origine. Au-delà de l’iconographie se posait, au dé- but des années 1990, la question de la lisibilité des reliefs. Les séminaires de l’École des Hautes Études de Paul Veyne, assurés à la Vieille-Charité de Marseille, ont été pour moi l’occasion d’entendre, avant de lire, ses cri- tiques fortes à l’endroit des historiens de l’art antique considérant la frise historiée comme évidemment visible. Qui a écouté Paul Veyne sait que la forme de son discours renforce ses arguments, et le jeune chercheur que j’étais a, en partie, construit son doctorat contre les thèses de P. Veyne. Avec le recul, je considère que ses travaux ont été pour moi une chance, car si je n’adhère toujours pas à sa «vision» de la colonne Trajane, je reconnais qu’ils m’ont donné une problématique, qu’ils ont créé un nouvel objet historique : le discours véhiculé par la colonne Trajane était-il compréhensible par les Romains? Était-il conçu dans ce but? Apporter une réponse à ces questions m’a amené à l’École française de Rome où j’ai eu, avec l’assistance de Claude Nicolet et de Cathe- rine Virlouvet, le plaisir de séjourner à plu- sieurs reprises et de travailler dans des condi- tions exceptionnelles. J’en profitais aussi, bien sûr, pour tourner autour de la colonne. Lucrezia Ungaro, Marina Millela, Cinzia Conti, mais aussi Salvatore Settis, qui m’a reçu à l’École normale de Pise, m’ont beaucoup ai- dé, de même que Pierre Gros, qui a eu la gen- tillesse de me recevoir à Aix-en-Provence puis de présider mon jury de thèse. Sa caution m’était, et m’est toujours, extrêmement pré- cieuse. Je ne voudrais pas oublier Georges Deval- let, toujours disponible, qui allie les compé- tences du latiniste et du sémioticien à celles de «dumézilien»; et Aline Rousselle, avec qui j’ai débuté l’enseignement à l’Université de Per- VIII LA COLONNE TRAJANE ET LES FORUMS IMPÉRIAUX . pignan et dont la générosité m’a permis de fi- nir le doctorat dans les délais impartis. Leurs remarques à tous deux m’ont été précieuses. Je me suis efforcé d’allier les méthodes de l’historien et celles de l’iconographe, suivant en cela l’enseignement rigoureux d’Annie- France Laurens. Son exigence et ses compé- tences demeurent un modèle. La documentation repose en grande partie sur des photographies personnelles, mais aussi sur des documents provenant d’archives ita- liennes, reproduits avec l’aimable autorisation de Lucrezia Ungaro et de Maria Elisa Tittoni : qu’elles trouvent ici mes remerciements les plus vifs. Les monnaies, issues des collections du Cabinet des Médailles (dont les clichés sont d’une remarquable qualité), sont présentes grâce à l’U.M.R. 5140 dirigé par Pierre Gar- my : sans ce soutien, la délicate métamor- phose menant du doctorat à un ouvrage publié aurait été plus difficile encore. Enfin, sans mes parents, ma famille et ma belle-famille, sans surtout mon épouse Cécile, je n’aurais pu mener à bien ce long parcours autour de la colonne Trajane. Au terme de ce périple, je ne peux que les remercier de leur patience, et y associer deux nouveaux venus : Marjorie et Clément. 1 Nous reprenons le découpage communément admis de cent cinquante cinq scènes, exposé par Cichorius 1896- 1900, et signalons les éditions photographiques récentes contenues dans Settis 1988a, p. 258-546, et Coarelli 1999, p. 45-226, cette dernière étant postérieure à la campagne de restauration des années 1980. Précisons dès maintenant que les planches I à LVII de notre Catalogue sont consa- crées à la frise de la colonne Trajane, et les planches LVIII et LIX à la Grande Frise de Trajan. Les documents complémentaires, ou de comparaison, débutent planche LX. 2 Pour une présentation synthétique du Forum de Tra- jan, voir Zanker 1970; Amici 1982; Coarelli 1994a et 1999. L’archéologue américain James Packer a publié de nom- breux études et rapports de fouilles sur le forum de Trajan (Packer 1973, 1981, 1982, 1983a, 1983b, 1986, 1987, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992b et 1994b). Une courte synthèse, due à James Packer, Kevin L. Sarring, Cecilia Bernardini, Marina Milella et Lucrezia Ungaro, est parue dans la revue italienne Archeo (Packer 1992a); elle a été reprise partielle- ment en français (Packer 1994a). La publication complète, parrainée par le Getty Center, est parue : Packer 1997a. Une version abrégée de cette monumentale publication est disponible en italien : Packer 2001. 3 Ammien Marcellin, Histoire XIV, 10, 15, qualifie en- core, en 357 après J.-C., l’ensemble de «monument unique sous tous les cieux» (traduction E. Galletier et J. Fon- taine). Le tremblement de terre qui mit à bas le Forum de Trajan est daté de 801. INTRODUCTION Et sur le piédestal apparaît ce message : «Je suis Ozymandias, roi des rois : fais en sorte O puissant, d’observer mon ouvrage et enrage!» Rien d’autre ne subsiste. En dehors des vestiges De ce colosse en ruine, illimitée, la page Du désert, lisse et nue, s’étend jusqu’au vertige. P. B. SHELLEY, Ozymandias (traduction Jacques Chambon) La colonne Trajane est un monument complexe, difficile à appréhender d’abord dans sa totalité physique : depuis le tore de la base, sculpté en couronne de chêne, jusqu’au chapiteau dorique, le fût est haut d’environ cent pieds romains et porte une frise de bas- reliefs1 dont la longueur avoisine deux cents mètres, enroulés en vingt-trois spires autour de la colonne. Mais il est une seconde diffi- culté, moins évidente peut-être, qui renforce la première. Il est en effet impossible de comprendre la fonction de la colonne et de la frise sans prendre en compte les rapports que la colonne entretenait avec son environnement (fig. 1-2)2. Or, l’isolement spatial dans lequel se dresse la colonne depuis le Haut Moyen A ˆ ge3, ainsi que la rareté des sources écrites se rap- portant au règne de Trajan en général, et aux guerres daciques en particulier, ne facilitent pas l’entreprise. Historiens, historiens de l’art et archéo- logues ont avancé de multiples reconstitutions 2 LA COLONNE TRAJANE ET LES FORUMS IMPÉRIAUX . 1 – Propylon 2 – Bibliothèques 3 – Colonne Trajane 4 – Basilique Ulpia 5 – Statue équestre de Trajan 6 – Galerie tripartite 7 – Aula 8 – Marchés de Trajan A, B, C et A1, B1, C1 : cages d’escaliers Fig. 1 – Plan du Forum de Trajan (d’après de Chaisemartin 2003, p. 198). Fig. 2 – Plan des Forums impériaux (d’après La Rocca 2001, p. 175). 3 INTRODUCTION uploads/Litterature/ galinier-m-la-colonne-trajane-et-les-forums-imperiaux.pdf
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- Publié le Nov 07, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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