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A I.A MI':MI:uniiAiiiii: Ylsaj|es d'hier et «1':it• }<»n 1-43'lini. par André, I!I:MMI:K. Un viilniiii'in-lii . ;î IV.lin Los IVnuiM'-.auteurs, par le vicoinli'M:Ititoi:.In voI11 1 •- iu-lti '6IV.;>') Histoire do l;i lilléinluii- fiaiiviiisc, illu-triVd'api'.'- Ii- manuscrits et les estampes conservés à la IliMiotln que nationale,par Fmilel\\(;i1:1. de l'Académie française,et com- plétéepar une table analylupi• dis matii Tes, dressée |iai LéonDemi:/ : I. Dipiiiale a orii/ini'*jic«iii'àht fut <!n<!i<'-/i!//('ïm> ,<i,',l, . Ki édition,lin volumepetit in-8". tî fr. II. Ilepui*le di>-srptièuie fii'i-li' jusqu'il/ID.< jour», iti' édition. Unvolumepetitin-8" (!l'i. lissais sur llaliae, par Paul FI.AT. Unvol.iu-18. . . .'iIV.'•<) Seconds lissais .sur Ilal/ao. par l'anl FLAI.l'n vol. in-JS 1M\ 3 fr. .".0 Steudliul-llerrlc. parArthurCiiigir.r,piofessciirîlelan^tn- ut de littératuresd'origine^orinaiiii|iioau Collègede France. 2Bédition. Un volume in-8" S IV. /ituiles et récits sur Alfred de Musset, par la \ hi>inl< s-<' I>K JANZI':. 2eédition.Un vol. in-i8, avec fac-similéde <!eii\ dessinsd'Alfred«leMusset o Ir.;e) Lettres «lejeunesse, par F. Fr.o.\u:xnx. ltiographioet nob\> par Pierre HI.ANOIIOX (Jacques-André .MI'MIYS). iu édition. Un volumein-16 , i fr. Le Itoiitau ou Fvanec pendant le di.v-iieuvlèiue siècle. par FugeneGii.iu:nT. 5"éditionaugmentée d'un chapitreinédit sur les dixdernièresannéesdu roman français. Un volume in-18 3 fr.b1) I.n IHIcota do lïal/ae. Ilalzacet Mmede liermjUo.'O-lSiîiîï ]>ar Geneviève Ri'xrox.Avecunepréface deM.JulesI,i>u" .•.-. del'Académie française.Un vol. in-16 3 ir ;,n Souvenirs sur C>uvde Mauuassaut (I HMÎI-I MOSi).p;.j- FIIANÇOIS. valet de chambre, h- édition, l'n volume ". 1 » -11 ï Prix ;.ifr. 50 I.o Itoiiian russe, par lo vicomteF.-M. I>I: Voci'i':de l'Ait demiefrançaise,l'n volume iu-Hl . S fr. .'>o .leaii>.lne«|iiesItoussoau t.'onovois. parGaspardV.vi.t i;i[... Un volume in-8" 7 IV. ;'<<) l'AIUS. TVP. l'I.OX-.NOl'IMtlT KT Cio, 8, Ill'B GAI1ANCIKIIK. —toT.S': DU MÊME AUTEUR Les Grandes Mystifications littéraires, premièresérie. 3«édition. (Librairie Plon-Nourrit et C' 1) THEATRE La Glissade, comédieen trois actes (eu collaboration avec M.MaxMAUREY. —Comédie Parisienne). Néron, balletendeux actes (encollaboration avecM.MaxMAUREY, musique deM.HenriHIRSCHMANN. —Olympia). La Voix frêle, pièceenun acte(en collaboration avecM.Eu- gèneUERTEAUX. —Odéon). Le Diplôme, comédie enun acte(encollaboration avecM.Eugène BERTEAUX. —GrandGuignol). Le Puits n° 4, drameen deux actes (en collaboration avec M. Eugène BERTEAUX. —GrandGuignol). ENPnÉPARATION Les Amuseurs du passé. Gazetiers et Journalistes d'autrefois. l'ARIS. TYP. l'LON-.NOURRIT ET C'«, 8, RUE OARANUÈRP. — 18120. A FRANCIS GHEVASSU '-"Entémoignage)de reconnaissante amitié AVAftT-PROPOS La presse et le public lettré ont bien voulu réserver un accueil indulgent à la première série de ces études. Je leur adresse ici l'expres- sion de ma sincère reconnaissance. Désireux de ne pas s'encombrer d'un pesant appareil d'érudition, l'auteur avait préféré ne point remonter dans le passé au delà du dix- buitième siècle et borné son dessein à retra- cer, depuis cette époque, les principales aven- tures d'un genre qui contient les En marge de la littérature moderne. Ainsi réduite et limitée, la matière demeu- rait encore trop riche ; elle débordait le cadre d'un seul volume. Pareille abondance devait entraîner nécessairement d'inévitables omis- sions. Sans prétendre les signaler toutes, on a il MYSTIFICATIONS LITTÉRAIRES du moins essayé de réparer ici les principales. D'autre part, d'aimables correspondants et de bienveillants confrères ont regretté « le scrupule qui avait induit l'écrivain à négliger de récentes mystifications littéraires, bien qu'elles soient déjà historiques, et à ne point nous conter comment des écrivains distin- gués essayèrent de découvrir un sens aux déli- cieuses Déliquescences d'Adoré Floupette, ou par quel sortilège un érudit célèbre s'aveugla, au point de préparer une édition avec notes, critique du texte et commentaires des exquises Chansons de Biliiis. » Le reproche était trop aimablement for- mulé, pour que je ne tinsse pas agréable de déférer à l'invitation qu'on m'adressait. Le lecteur trouvera donc rapportées, dans les derniers chapitres de ce volume, avec l'auto- risation de leurs auteurs responsables, celles des supercheries de lettres contemporaines qui ont, en effet, acquis droit de cité dans l'his- toire littéraire. A. T. I LA PRÉDICTION DE CAZOTTE (1796-1806) H. [ LA PREDICTION DE CAZOTTE Ce fut, A tous égards, une époque singulière et troublante que la fin du dix-huitième siècle. Le vieil édifice social et politique craquait sur sa base vermoulue; une angoisse universelle pesait. Beaucoup pressentaient la catastrophe prochaine, impuissants A la détourner : cette « Révolution nationale » annoncée par d'Ar- genson, préparée par les Encyclopédistes. Mais où trouver le remède, où découvrir le vrai? L'esprit humain chancelait, ballotté entre le nihilisme de Voltaire multipliant les ruines et l'idéalisme de Rousseau, apôtre aventureux de l'avenir. Alors, comme en toute société finissante, comme aux derniers jours du Paganisme expi- rant, surgit A côté des novateurs, économistes ou4philosophcs, la cohue des thaumaturges, des i MYSTIFICATIONS LITTÉRAIRES charlatans et des illuminés, prétendant arracher à .l'Au-delà le secret du destin. Vers 1780, on aurait pu, à Paris, par cer- tains côtés, se croire ramené à la Home d'Ela- gabale et des empereurs syriens. Jean Lombard, dans sa puissante fresque de l'Agonie, nous a conté la prodigieuse orgie des adorateurs de la Pierre Noire (1), montré le César aux yeux peints et aux joues fardées, avec son cortège de prêtres du soleil, ses mages énigmatiques ses nécromants et ses mystagogues. Certes, le pauvre Louis XVI ne ressemblait en rien au fils de Caracalla et Lenoir était un lieutenant de police trop vigilant pour tolérer les honteuses saturnales qui souillèrent alors la ville éternelle. Les terribles exemples qui, au siècle précédent, marquèrent la répression du scandale des Messes Noires, où participait si bien le doux Racine, avaient au surplus épouvanté sorcières et magiciens. 11n'en est pas moins vrai (1) C'estun culte pliulli<|iie. I,a Pierre Noire tombéeitu ciel symbolisela Vie et son principe.Klayahatcla Ht entrer dans Homepar un chemincouvertde poussièred'or, sur un char h sixchevauxblancs, la plaçadans un temple construit spéciale- ment sur le Palatin et la mariasolennellement a lu lune, l'As- taroth carthaginoise. LA PRÉDICTION DE CAZOTTE 5 que le Paris de Diderot, de d'Holbach et d'Hel- vétius, des sceptiques, des blasphémateurs et des athées foisonnait en hiérophantes, cabalistes ou rose-croix de tous pays et de toutes fariboles. On connaît, un peu raillcusemcnt, les noms de Cagliostro, de Mesmer, du comte de Saint- Germain; Swedenborg, Saint-Martin, Martine/ l'asqualis sont moins populaires. Leur théoso- phic nébuleuse rappelait les plus bizarres con- ceptions du Gnosticismc, les mystiques rêveries d'un Basilide ou d'un Valentin, unissant le monde des corps à celui des esprits, amalga- mant un cosmos invisible, séjour de Dieu, avec l'univers visible créé par un démiurge (1). Pourtant, l'esprit léger du siècle avait passé sur toutes ces belles choses. Les plus sombres spéculations du moyen âge ressuscitaient, mais sous une forme spirituelle et musquée. L'abbé (1)Ainsi,l'HcolcdeLyon,h laquelleappartenaitCnzoltc, pro- fessait,d'après Murlinez,que l'intelligencecl la volonté sont lesseulesforcesactivesde In nature, d'où il suit que pouren iiiodiIie'les phénomènes,il suffit de commanderet de vouloir. Kllcajoutaitque, par la contemplationde ses propresidées et l'abstraction de tout ce qui tient au monde extérieuret au corps,l'Iiommcpouvaits'éleverà la notionparfaitede l'Kssence universelleet h cettedominationdes espritsdont le secretétait contenudansla Triplecontraintetleilinfer, conjurationtoute- puissanteà l'adressedes caltalistcs. 6 MYSTIFICATIONS LITTÉRAIRES de Villars, dom Pernetty, le marquis d'Argens vulgarisaient à l'usage des salons les mystères de YOEdipus JEgypiiacus. L'Au-delà se faisait tout aimable et n'avait plus rien d'infernal, bien au contraire. Plus de démons farouches, d'es- prits immondes, cornus et fourchus, plus de sabbat, plus de larves, de lémures, ni de goules; mais des génies familiers et bienfaisants, de séduisants succubes, des elfes, des lutins, des fées, des salamandres : tout le plaisant arsenal fantastique exhumé par Anatole France dans la Rôtisserie de la reine Pédaur/uc. Parmi tant de prophètes inspirés, beaucoup sans doute étaient des imposteurs et parfois des escrocs, mais d'aucuns eurent l'illuminismc sin- cère et la foi désintéressée : Jacques Cazotte fut du nombre. Ce littérateur aimable, poète par occasion, a la façon jolie de La Fontaine ou de Marot, et qui mérite de vivre dans un harmonieux demi-jour, a laissé le souvenir d'un gentil conteur et d'un LA PRÉDICTION DE GAZOTTE 7 visionnaire un peu toqué. Lu pire mésaventure, en effet, lui advint qui puisse atteindre un homme de lettres : il finit par prendre au sérieux ses propres inventions. Converti au Martinisme (1) en 1775, après la publication du Diable amoureux, son chef- d'oeuvre, il se retirait au château de Picrry, (I) C'estle système mystico-philosophique de Marlinez Pas- qualis,repriset modilié plustardpar sondiscipleSaint-Martin, lephilosophe inconnu, Martinez prétendaittrouverdans la Cabalejuive la science révélatrice de Dieuet desintelligences crééespar lui. D'accord sur certainspointsavecla traditionchrétienne,il s'enséparait par la croyanceà un état élémentairede la nature avantla créationdivine. Cazotlc,raconte Gérard de Nerval, dans la belle préface qu'il a consacréeà l'auteur du Diableamoureux,venait de publierce dernierouvrage, lorsqu'ilrc^utla visited'un mysté- rieuxinconnu,qui lui reprochad'avoir révélé le secret des initiés et lui conseillade s'abstenir désormaisde pareilles divulgations.Pour innocentqu'il fût, le pauvre Cazottcdut êtred'autantplusportéà réparerlafautequi lui étaitattribuée, que ce n'étaitpas alors peu de choseque d'encourirla haine desIlluminés, nombreux,puissantset divisésen une foulede sectes,sociétéset logesmaçonniquesqui se correspondaient d'un bout à l'autre du royaume.Accuséd'avoir révélé aux profanes lesmystères de l'initiation,il s'exposait au mêmesort qu'avaitsubil'abbéde Villarsqui, dansle Comtede Gabalis, s'étaitpermisdelivrerà la curiositépublique,sousune forme à demisérieuse,toutelu doctrinedes rose-croix sur le monde desesprits.L'abbéfut unjour trouvéassassiné sur la routede Lyoncl l'on ne put qu'accuserles sylphesou lesgnomesde cetteexpédition. On saitque cetépisodea fournia M.Anatole Francelo dénouement îlela liatissaie de la reine Pcdauque. 8 MYSTIFICATIONS LITTERAIRES près d'Épernay, pour y vivre désormais dans le monde de ses uploads/Litterature/ thierry-augustin-jules-gilbert-les-grandes-mystifications-litteraires-deuxieme-serie.pdf

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