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Available at: http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:2876 [Downloaded 2021/10/17 at 03:29:20 ] "La procrastination académique chez les étudiants. Quelles en sont les causes et comment le site universitaire de Louvain-La-Neuve peut accentuer ce phénomène?" Gonzalez Fernandez, Diego ABSTRACT La procrastination est le comportement irrationnel qu’ont certains individus en reportant à plus tard la réalisation d’une tâche. Elle reflète l’incohérence existant entre les intentions et les actions mises en place par ces derniers.L’objet de cette étude était, dans un premier temps, de faire un compte rendu des différentes causes pouvant créer chez les étudiants un comportement procrastinateur et, dans un deuxième temps, de mettre en évidence certaines de ces causes et les caractéristiques propres au site universitaire de Louvain-La-Neuve qui pourraient exacerber ce comportement. La partie théorique a ainsi pu montrer que la motivation, l’auto-efficacité, certaines facettes de la personnalité comme l’impulsivité, l’autorégulation, ou encore le type de tâche et le contexte dans lequel les étudiants évoluent sont toutes des explications valables à l’apparition de la procrastination académique. L’enquête réalisée sur 188 étudiants de Louvain-La-Neuve a montré d’une part que les échéances académiques et le lieu de résidence ne semblent pas influencer la procrastination et, d’autre part, que les étudiants sont fortement distraits par Internet et procrastinent largement à travers cet outil. CITE THIS VERSION Gonzalez Fernandez, Diego. La procrastination académique chez les étudiants. Quelles en sont les causes et comment le site universitaire de Louvain-La-Neuve peut accentuer ce phénomène?. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2015. Prom. : Delobbe, Nathalie. http:// hdl.handle.net/2078.1/thesis:2876 Le dépôt institutionnel DIAL est destiné au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques émanant des membres de l'UCLouvain. Toute utilisation de ce document à des fins lucratives ou commerciales est strictement interdite. L'utilisateur s'engage à respecter les droits d'auteur liés à ce document, principalement le droit à l'intégrité de l'œuvre et le droit à la paternité. La politique complète de copyright est disponible sur la page Copyright policy DIAL is an institutional repository for the deposit and dissemination of scientific documents from UCLouvain members. Usage of this document for profit or commercial purposes is stricly prohibited. User agrees to respect copyright about this document, mainly text integrity and source mention. Full content of copyright policy is available at Copyright policy UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN LOUVAIN SCHOOL OF MANAGEMENT La procrastination académique chez les étudiants. Quelles en sont les causes et comment le site universitaire de Louvain-La-Neuve peut accentuer ce phénomène? Promoteur : Nathalie Delobbe Mémoire-recherche présenté par Diego Gonzalez Fernandez en vue de l'obtention du titre de Master en ingénieur de gestion ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016 Abstract La procrastination académique est la tendance à remettre à plus tard l’accomplissement d’une tâche scolaire au point de vivre de l’inconfort (Solomon & Rothblum, 1984). Ce mémoire avait pour objectif de réaliser un compte rendu des différentes causes possibles pouvant mener à l’apparition d’un comportement procrastinateur chez les étudiants et, ensuite, d’analyser certaines caractéristiques propres au site de Louvain- La-Neuve qui pourraient le renforcer. L’enquête réalisée sur 188 étudiants de Louvain- La-Neuve a montré d’une part que les échéances académiques et le lieu de résidence ne semblent pas influencer la procrastination et, d’autre part, que les étudiants sont fortement distraits par Internet et procrastinent largement à travers cet outil. Remerciements Je remercie toutes les personnes qui m’ont apporté leur aide durant la réalisation de ce mémoire, plus particulièrement : Le Professeur Nathalie Delobbe pour la supervision de ce mémoire, Les Professeurs Piers Steel et Timothy A. Pychyl pour leurs expertises et leurs conseils sur la compréhension du phénomène qu’est la procrastination, Sandrine Mercier pour son soutien, Et finalement, tous les participants de l’enquête pour avoir pris de leur temps en y répondant. Table des matières 1 Introduction ............................................................................................................................... 1 1.1 La procrastination ......................................................................................................................... 1 1.2 La procrastination académique ................................................................................................ 2 1.3 Objectifs du mémoire ................................................................................................................... 3 2 Partie théorique ....................................................................................................................... 5 2.1 L’évolution de la recherche sur la procrastination ........................................................... 5 2.2 Les différentes approches théoriques à la procrastination ........................................... 7 2.3 Approche Dispositionnelle ......................................................................................................... 9 2.3.1 Traits de la personnalité ..................................................................................................... 9 2.3.2 Indicateurs démographiques de la procrastination ............................................. 12 2.3.3 La motivation ....................................................................................................................... 13 2.3.4 Autorégulation .................................................................................................................... 17 2.4 Approche situationnelle ........................................................................................................... 23 2.4.1 Internet .................................................................................................................................. 24 2.4.2 La nature d’une tâche ....................................................................................................... 29 2.4.3 Le temps ................................................................................................................................. 31 3 Partie pratique ....................................................................................................................... 41 3.1 Objet de l’étude ............................................................................................................................ 41 3.2 Hypothèses .................................................................................................................................... 42 3.3 Méthode .......................................................................................................................................... 47 3.3.1 Participants........................................................................................................................... 47 3.3.2 Procédure .............................................................................................................................. 47 3.3.3 Questionnaire ...................................................................................................................... 48 3.3.4 Description des analyses statistiques utilisées ...................................................... 51 3.4 Résultats ......................................................................................................................................... 55 3.5 Discussions .................................................................................................................................... 65 3.6 Limites de l’étude ........................................................................................................................ 73 4 Conclusion ............................................................................................................................... 75 5 Bibliographie .......................................................................................................................... 79 1 1 Introduction 1.1 La procrastination La procrastination, nom à la prononciation délicate, est un phénomène qui touche de plus en plus de personnes de par le monde. En 1978, des études montraient que seulement 5% de la population américaine se définissait comme procrastinatrice. En 2007, ce nombre était monté à 26% (Steel, 2007 cité sur usatoday.com). Bien que son nom puisse paraître inoffensif, le comportement sous-jacent l’est beaucoup moins. La procrastination trouve son origine dans le terme latin pro, qui signifie « pour, en avant, en faveur de, » et crastinus, qui signifie « du lendemain » (Gaffiot, 1934). Elle définit donc le comportement d’un individu qui remet à plus tard la réalisation d’une tâche ou la prise d’une décision. Cette définition, bien que simplifiée, permet une première approche du terme. La procrastination est un phénomène qui accompagne l’histoire des hommes depuis plusieurs millénaires. The Bhagavad Gita, considéré comme le texte spirituel Hindouiste le plus largement lu et écrit cinq siècles avant Jésus- Christ, appelait une personne procrastinatrice un agent de Taamasika, une personne qui n’avait pas le droit de se réincarner. En 44 avant Jésus-Christ, Ciceron mentionnait dans un de ses discours que « dans l’exécution de quasiment toutes les affaires, la lenteur et la procrastination sont haïssables » (cfr Steel, 2007, p. 67). Plus récemment, Benjamin Franklin disait : « Vous pouvez remettre à demain, mais le temps ne le fera pas ». La procrastination est un fardeau qui nous accompagne depuis la nuit des temps. Aujourd’hui, lorsque ce phénomène est évoqué, c’est le plus souvent à l’enseignement que celui-ci est associé. Pourtant, même si le sujet est bien souvent abordé sur le plan académique, le terrain de jeu de la procrastination est beaucoup plus vaste. La procrastination a été étudiée dans des domaines divers et variés comme le système de santé publique, les relations sociales, le monde du travail et la gestion financière (Pychyl & Flett, 2012). Par exemple, une étude effectuée par H&R Block indique que procrastiner pour rendre ses impôts coûte aux Américains en moyenne 400$ dû, prioritairement, au rush de dernière minute et aux erreurs en découlant. Ces erreurs ont entrainé pour l’année 2002 plus de 473 millions de dollars de paiements excédentaires (Kasper, 2004). En ce qui concerne la santé physique et mentale des procrastinateurs, Sirois et al. (2003) suggèrent, dans leur modèle reliant la procrastination à la santé, que la procrastination affecte la santé de manière directe et indirecte. D’une part, en créant du stress auprès 2 des retardataires chroniques et d’autre part en encourageant des comportements nocifs pour l’individu. Ainsi, les procrastinateurs repoussent la prise de contact avec les aides de soin, ils ne suivent pas correctement les notices d’utilisation des traitements et recherchent moins souvent d’aide en cas de difficultés psychologiques (Pychyl & Flett, 2012 ; Stead, Shanahan, & Neufeld, 2010 ; Sirois, 2004, 2007). Au niveau des pensions, 80% d’américains admettent ne pas épargner assez pour leurs besoins futurs (Byrne, Blake, Cairns & Dowd, 2006). C’est pourquoi, au vu des coûts significatifs de la procrastination, l’Angleterre et les USA explorent de nouvelles politiques publiques afin de répondre aux problèmes que pose la procrastination (Cumming, 2008). Le Pérou a, lui aussi, lancé plusieurs programmes gouvernementaux pour réduire la « mañana » (au lendemain) (Josephs, 2007). 1.2 La procrastination académique Peu connue du grand public jusqu’ici, la procrastination s’invite chaque année un peu plus dans notre vocabulaire journalier. Elle est de plus en plus présente dans les activités associées aux études. Le pourcentage de procrastination académique parmi les étudiants est extrêmement haut. Les estimations montrent que 80%-95% des étudiants universitaires américains ont un comportement procrastinateur et approximativement 70% des étudiants se considèrent procrastinateurs (O’Brien, 2002 cité dans Steel, 2007). Presque 50% disent procrastiner de manière permanente et avoir déjà subi des conséquences négatives liées au fait de repousser une tâche au lendemain (Day, Mensink, & O’Sullivan, 2000; Solomon & Rothblum, 1984). Ces statistiques reflètent l’importance qui devrait être accordée à cette problématique. Les études rapportent que les comportements procrastinateurs occupent, en moyenne, un tiers de leurs activités journalières et se traduisent le plus souvent par des activités telles que dormir, jouer ou regarder la TV (Pychyl et al., 2000). Avec l’avènement d’internet et des nouvelles technologies de communication, c’est un tout nouveau monde qui s’ouvre aux étudiants pour fuir face à leurs obligations. Le domaine académique semble être un terrain fertile uploads/Litterature/ gonzalezfernandez-58940700-2015.pdf

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