études d’égyptologie 9 études d’égyptologie 9 études d’égyptologie 9 archéologi

études d’égyptologie 9 études d’égyptologie 9 études d’égyptologie 9 archéologie philologie histoire Le grand livre de pierre Ch. Wallet-Lebrun Le grand livre de pierre Christiane Wallet-Lebrun MÉMOIRES DE L’ACADÉMIE D E S I N S C R I P T I O N S E T B E L L E S - L E T T R E S TO M E 4 1 Temple royal par excellence, Karnak a été édifié au début du deuxième millénaire av. J.-C. pour affirmer le pouvoir de la dynastie thébaine, tout à la gloire d’avoir réuni à nouveau les forces du pays et engagée dans une politique ambitieuse, dont les effets se firent sentir jusqu’aux confins de l’Asie mineure. Quatre siècles plus tard, c’est un site quasiment en ruines qu’entreprirent de reconstruire les Thoutmôsides sur le modèle de la première fondation, mais en l’agrandissant, le hissant à la hauteur du nouvel empire qu’ils constituaient, lui aussi inscrit dans les traces du précédent, mais plus étendu, plus fort, plus rayonnant. Puis Thèbes perdra son rang de capitale politique pour ne plus être qu’une lointaine réplique ­ d’Héliopolis, toujours influente, certes, mais moins proche du pouvoir. Les pharaons y poursuivront toutefois la même œuvre d’agrandissement et de développement que leurs prédécesseurs. Certes, des histoires du temple et de ses cultes ont été écrites, dont cer- taines sont, aujourd’hui encore, des guides précieux. Mais il a toujours manqué un inventaire publié, assorti d’une réflexion continue sur ces documents par lesquels les acteurs eux-mêmes décrivent l’histoire du temple. Croiser cette docu- mentation avec les données sorties du terrain et de la réflexion des chercheurs n’est pas une mince affaire. Il n’est que de parcourir les centaines de pages de bibliographie consacrée au site pour s’en faire une idée. Au-delà de la collecte documentaire, cet ouvrage procède d’une approche nouvelle dans les études que les égyptologues ont consacrées à l’architecture et à la construction. Généralement, en effet, c’est une démarche globale qui est préférée, les textes de Karnak servant à expliquer des monuments qui ne sont pas à Karnak. Christiane Wallet-Lebrun a choisi de privilégier le contexte local, se contraignant à chercher d’abord dans la réalité du temple l’explication des docu- ments qu’elle présente. Autant dire que cet ouvrage n’est pas constitué seulement de la totalité des textes de construction et de leurs documents annexes, organisés chronologiquement et topographiquement et commentés un par un. Chaque terme étudié est replacé dans son contexte architectural, et c’est un commen­ taire perpétuel, une interrogation constante que le lecteur va suivre, page après page, document après document. chaire de Civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire Aibl 23 quai de Conti 75006 Paris www.aibl.fr diffusion De Boccard éditions Soleb 5 rue Guy-de-la-Brosse 75005 Paris www.soleb.com livres@soleb.com diffusion Bleu autour 100,00 euros 9 7 8 2 9 5 2 3 7 2 6 9 5 ISBN 978-2-9523726-9-1 académie des inscriptions et belles-lettres m A I B L41 Aibl-Soleb Le grand livre de pierre les textes de construction à Karnak Le grand livre de pierre les textes de construction à Karnak Christiane Wallet-Lebrun AIBL-Soleb Sommaire 8 Le grand livre de pierre Introduction 11 Avant-propos 17 Préambule 23 Textes dédiés à Amon-Rê Sésostris Ier (12/2) 27 Sobekhotep IV (13/24) 41 Ahmosis (18/1) 45 Amenhotep Ier (18/2) 47 Thoutmosis Ier (18/3) 53 Thoutmosis II (18/4) 61 Hatshepsout (18/5) 67 Thoutmosis III (18/6) 89 Amenhotep II (18/7) 173 Thoutmosis IV (18/8) 189 Amenhotep III (18/9) 199 Toutânkhamon (18/12) 217 Horemheb (18/14) 219 Séthi Ier (19/2) 221 Ramsès II (19/3) 241 Séthi II (19/5) 261 Ramsès III (20/2) 269 Ramsès IV (20/3) 291 Ramsès IX (20/8) 295 Ramsès XI (20/10) 303 Smendès Ier (21/1) 315 Psousennès Ier (21/3) 319 Sheshonq Ier (22/1) 323 Pédoubast Ier (23/1) 327 Shabaka (25/3) 329 Taharqa (25/5) 335 Psammétique II (26/3) 339 Nectanébo Ier (30/1) 341 Alexandre le Grand 343 Philippe Arrhidée 347 Ptolémée III Évergète I 351 Ptolémée IV Philopator 353 Ptolémée VIII Évergète II 355 Sommaire 9 Textes dédiés aux autres divinités Ptah 361 Rê-Horakhty 371 Mout 375 Khonsou (em-Ouaset-Neferhotep) 389 Maât 417 Osiris 421 Montou 437 Khonsou-pa-khered 443 Opet 445 Thot 449 Geb 452 Khonsou-pa-ir-sekherou 453 Conclusion 457 Index, lexiques et bibliographie Index des noms d’édifi ces, de parties d’édifi ces et de portes 473 Lexique français-égyptien 479 Lexique égyptien-français 485 Bibliographie et abréviations 509 Plans de localisation des textes Plan de localisation des textes dédiés à Amon-Rê 530 Plan des structures osiriennes et de localisation des textes dédiés à Osiris 532 Plan de localisation des textes dédiés à Ptah 534 Plans-bilan Amenhotep Ier, Thoutmosis Ier et Hatshepsout 535 Thoutmosis III, Amenhotep II et Thoutmosis IV 536 Amenhotep III et Horemheb 537 Séthi Ier et Ramsès II 538 Séthi II et Ramsès III 539 Ramsès IX et Sheshonq Ier 540 Shabaka et Taharqa 541 Nectanébo Ier et Tibère 542 11 Ce livre est, comme l’écrit elle-même son auteur, le fruit d’un long cheminement. Long par la durée, mais aussi par la voie que Christiane Wallet- Lebrun a dû suivre pour nous donner cette analyse des textes de construction de Karnak. Le temps est fruit des aléas de la vie, et nul ne peut revenir sur le passé. Mais le presque demi-siècle qui sépare de début cette étude de sa publication donne à celle-ci une profondeur qu’elle n’aurait probablement pas su atteindre dans le début des années soixante-dix, soit moins d’une dizaine d’années après la publication du magnifi que Essai d’exégèse de Paul Barguet. Lorsque celui-ci parcourait le temple, dans les années qu’il passa en Égypte comme membre scientifi que de l’Institut français d’Archéologie orientale, peu après la seconde guerre mondiale, il faisait œuvre de pionnier. Car, si les premiers grands connaisseurs de Karnak, de Mariette à Chevrier, en passant par Legrain, Pillet ou Daressy, avaient acquis une connaissance profonde du temple et de ses dédales, personne n’avait encore entrepris de recensement aussi systéma- tique et exhaustif des reliefs, des bâtiments et de leur histoire. Tous ceux qui ont eu le bonheur de travailler dans l’enceinte de Karnak savent quel dû Amon réclame à ceux qui lui consacrent leur énergie. Le terri- toire du dieu est depuis le milieu du XIXe siècle un chantier ininterrompu, dont les soucis ont bien trop souvent, pour ceux qui en ont eu la charge, relégué au second plan les travaux de synthèse. Ils sont pourtant les plus à même de comprendre et de démêler, à force de les avoir parcourues, mesurées, étudiées les mailles si complexes de cet immense jeu de construction, perpétuellement remanié pendant plus de deux millénaires. Temple royal par excellence, Karnak a été édifi é au début du deuxième millénaire av. J.-C. pour affi rmer le pouvoir de la dynastie thébaine, tout à la gloire d’avoir réuni à nouveau les forces du pays et engagée dans une politique ambitieuse, dont les effets se fi rent sentir jusqu’aux confi ns de l’Asie mineure. Quatre siècles plus tard, c’est un site quasiment en ruines qu’entreprirent de reconstruire les Thoutmôsides sur le modèle de la première fondation, mais en l’agrandissant, le hissant à la hauteur du nouvel empire qu’ils constituaient, lui aussi inscrit dans les traces du précédent, mais plus étendu, plus fort, plus rayonnant. Introduction 12 Le grand livre de pierre Puis Thèbes perdra son rang de capitale politique pour ne plus être qu’une loin- taine réplique d’Héliopolis, toujours infl uente, certes, mais moins proche du pouvoir. Les pharaons y poursuivront toutefois la même œuvre d’agrandisse- ment et de développement que leurs prédécesseurs : sans modifi er profondément le téménos proprement dit, qui nous est parvenu dans le schéma conçu par Thoutmosis III sur le modèle de Sésostris Ier, mais en transformant, en ajoutant, en démontant, en remodelant, se livrant à un impressionnant jeu de construc- tion et de déconstruction, perpétuellement renouvelé jusqu’à la fi n du premier millénaire av. J.-C. Les héritiers d’Alexandre furent plus préoccupés de la Méditerranée que de la chôra, simplement parce que le centre de gravité du monde s’était déplacé plus au nord que Thèbes. Mais ils furent loin de se désintéresser de l’Égypte, dont les richesses vinrent nourrir les nouveaux maîtres, et qui leur don- nait accès aux nouveaux partenaires de ce monde élargi : par la vallée du Nil, vers les pays du Sud, par la mer Rouge vers les Indes lointaines. Ce déplacement des pôles principaux mit Karnak relativement à l’écart des voies fréquentées, et si les tombes des pharaons et la statue de Memnon attirent les touristes romains, les autels d’Amon sont alors de moins en moins honorés et la construction de plus en plus rare. Le grand chantier de Karnak s’endort pour des siècles. Certes, des histoires du temple et de ses cultes ont été écrites, dont certaines sont, aujourd’hui encore, des guides précieux. Mais il a toujours man- qué un inventaire publié, assorti d’une réfl exion continue sur ces documents par lesquels les acteurs eux-mêmes décrivent l’histoire du temple. Croiser cette docu- mentation avec les données sorties du terrain et de la réfl exion des chercheurs n’est pas une mince affaire. Il uploads/Litterature/ grand-livre-de-pierre 1 .pdf

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