U N I V E R S I T É L I B R E D E B R U X E L L E S , U N I V E R S I T É D ' E
U N I V E R S I T É L I B R E D E B R U X E L L E S , U N I V E R S I T É D ' E U R O P E DIGITHÈQUE Université libre de Bruxelles ___________________________ DIERKENS Alain, BEYER DE RYKE Benoît, ed., « Mystique : la passion de l ’Un, de l’Antiquité à nos jours », in Problèmes d’histoire des religions, Volume 15, Editions de l ’Université de Bruxelles, 2005. ___________________________ Cette œuvre littéraire est soumise à la législation belge en matière de droit d’auteur. Elle a été publiée par les Editions de l’Université de Bruxelles http://www.editionsuniversitebruxelles.be/ Les règles d’utilisation de la présente copie numérique de cette œuvre sont visibles sur la dernière page de ce document. L'ensemble des documents numérisés mis à disposition par les Archives & Bibliothèques de l'ULB sont accessibles à partir du site http://digitheque.ulb.ac.be/ Accessible à : http://digistore.bib.ulb.ac.be/2010/i97828004136_000_f.pdf Note de l’éditeur de la collection Alain DIERKENS Traditionnellement les Problèmes d’histoire des religions regroupent les textes des communications présentées lors des colloques annuels de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité (aujourd’hui CIERL : Centre interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité) de l’Université libre de Bruxelles. Les deux derniers volumes font exception : le volume 13/2003, intitulé La sacralisation du pouvoir. Images et mises en scène, émane d’un séminaire international d’histoire religieuse comparée, mené de main de maître par Jacques Marx ; le volume 14/2004, consacré à Maître Eckhart et Jan van Ruusbroec. Études sur la mystique rhénoflamande (XIIIe XIVe siècle), a été entièrement conçu par Benoît Beyer de Ryke. Ce volume 15/2005 est basé sur un colloque du CIERL, organisé dans la salle Baugniet de l’Institut des hautes études de Belgique du 9 au 11 décembre 2004. C’est une nouvelle fois à l’inlassable activité de Benoît Beyer de Ryke que l’on doit ce Mystique : la passion de l’Un, de l’Antiquité à nos jours. C’est lui qui en a conçu le programme ; c’est sur lui qu’a reposé toute l’organisation logistique de la manifestation ; c’est à lui que revient la conception du présent livre. L’article introductif qu’il a rédigé montre la cohérence du propos et la richesse des textes réunis. Le colloque, qui a attiré un très nombreux public de spécialistes et de gens intéressés par l’histoire religieuse et la spiritualité, a été largement médiatisé. Il a donné lieu à des comptes rendus élogieux dans la presse quotidienne ; il a été abondamment relayé par la radio (de France Culture et de la RTBF à Radio Campus) ; les intervenants au colloque ont été sollicités pour des interviews circonstanciées. Par ailleurs, le contenu des exposés a été détaillé dans un des récents numéros de la Revue d’histoire ecclésiastique (t. 100, 2005, p. 383389). 8 MYSTIQUE : LA PASSION DE L’UN On trouvera ici une bonne partie des communications présentées à Bruxelles en décembre 2004. Le colloque était si dense que, pour des raisons matérielles, il n’a – hélas – pas été possible de les publier toutes ici. A titre personnel, je voudrais dire ma gratitude à ceux qui ont accepté d’abréger, voire de renoncer à publier leur article dans le présent volume ; on trouvera les lignes de forces de leurs contributions, dans l’introduction de Benoît Beyer de Ryke et dans le compte rendu déjà mentionné de la RHE. Ce livre et le colloque dont il constitue l’aboutissement sont aussi les fruits d’un travail collectif, qui n’aurait pu aboutir sans l’aide et le soutien des membres du Bureau du CIERL (son directeur, JeanPhilippe Schreiber, et ses deux directeurs adjoints, Anne Morelli et JeanLuc Solère) et des responsables du Département de philosophie et de sciences des religions de l’ULB (particulièrement son directeur, Baudouin Decharneux, qui a également bien voulu tirer les conclusions du colloque). L’équipe « technique » du CIERL – à savoir Giuseppe Balzano (assistant de bibliothèque), Carmen Louis (collaboratrice) et Marie Cruysmans (stagiaire en gestion culturelle) – n’a pas ménagé ses efforts pour que ce colloque soit une réussite. Le suivi éditorial de la publication des actes a été assuré, avec le soin qu’on leur connaît, par Michèle Mat, directrice des Editions de l’Université de Bruxelles, et par Betty Prévost. Diverses institutions et personnes suivantes doivent également être mentionnées dans ces remerciements : le Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) ; la Communauté française WallonieBruxelles en la personne de son ministre président, mais aussi de la Direction générale de l’enseignement non obligatoire et de la recherche scientifique, et du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Relations extérieures ; le ministre de l’Economie, de l’Energie, du Commerce extérieur et de la Politique scientifique ; le recteur et le président de l’ULB ; le doyen de la Faculté de philosophie et lettres de cette même Université ; ainsi que France Culture, tout particulièrement Michel Cazenave, dont deux émissions Les vivants et les dieux se sont fait l’écho du colloque, lequel a en outre été intégralement retransmis sur « Les chemins de la connaissance », l’une des deux webradios de France Culture. Quant à l’abbaye bénédictine SainteHildegarde de RüdesheimEibingen, elle nous a gracieusement autorisés à utiliser, pour l’image de couverture, un folio d’un précieux facsimilé du Scivias d’Hildegarde de Bingen. INTRODUCTION La mystique comme passion de l’Un Benoît BEYER DE RYKE A Michel Cazenave, qui l’un des premiers m’a conduit sur les voies de la mystique En introduction à cet ouvrage, qui reprend les actes du colloque sur la « Mystique : la passion de l’Un, de l’Antiquité à nos jours » qui s’est tenu à Bruxelles en décembre 2004 1, je voudrais répondre brièvement à trois questions : 1. pourquoi un colloque sur la mystique ? ; 2. qu’estce que la « mystique » ? ; 3. qu’estce que la « mystique de l’Un » ? Après quoi, je passerai en revue les différents articles de ce volume, en tâchant de faire voir la manière dont l’ensemble a été agencé. 1. Pourquoi un colloque sur la mystique ? Tout d’abord, pourquoi un colloque sur la mystique aujourd’hui ? Notre monde contemporain est marqué par un indéniable « retour du religieux » – souligné par les journalistes, les historiens, les sociologues, les philosophes… – qui comporte au moins deux dimensions : le réveil identitaire d’une part, le besoin de sens de l’autre 2. Le réveil identitaire, qui touche toute la planète, est issu de la confrontation des cultures, des nouveaux conflits politiques et économiques qui réquisitionnent la religion comme symbole identitaire d’un peuple ou d’une civilisation. Le besoin de sens atteint avant tout notre Occident sécularisé. Les questions de la mort, de la souffrance, du sens de la vie continuent de hanter nos contemporains, qui ne croient plus aux rêves millénaristes des utopies scientifiques ou politiques des XIXe et XXe siècles. Dans cette perspective, on réinterroge les grandes traditions philosophiques et religieuses de l’humanité. Le succès du bouddhisme, le retour aux sagesses grecques, le renouveau de l’ésotérisme et l’attention portée à la mystique sont à comprendre dans ce contexte. La demande de spiritualité connaît en effet un regain d’intérêt sans que pour autant l’on se retourne vers les religions traditionnelles, au premier rang desquelles le catholicisme, qui demeure en crise au niveau tant de la pratique que des vocations. En d’autres termes, ce n’est pas la quête spirituelle qui est en 10 MYSTIQUE : LA PASSION DE L’UN INTRODUCTION 11 crise, ce sont les institutions. La nouvelle spiritualité occidentale dont parle Frédéric Lenoir dans Les métamorphoses de Dieu 3 est marquée par le rejet de l’institution en faveur de démarches individuelles où chacun est le législateur de sa propre vie. Elle débouche sur une conception d’un Dieu différent, plus intérieur, moins dogmatique. On redécouvre dans ce contexte la grande tradition, marginalisée en Occident, de la théologie négative pour laquelle Dieu est avant tout ineffable et ne peut se définir que négativement, par tout ce qu’il n’est pas. Cette nouvelle religiosité emprunte volontiers les chemins de la mystique : à la médiation des Eglises, on préfère le Dieu immédiat. Ces circonstances sociologiques permettent de comprendre le regain d’attention porté à la tradition mystique de nos jours dans le monde occidental. D’où notre souhait de réinterroger à notre tour l’histoire de cette tradition, selon une démarche qui se veut à la fois érudite (universitaire) et cependant ouverte sur les enjeux actuels. Il s’agit en quelque sorte de proposer une « archéologie mentale » de la spiritualité de notre temps. 2. Qu’estce que la « mystique » ? Après avoir souligné les raisons d’un colloque sur la mystique, il convient de préciser davantage ce que l’on entend par ce terme de « mystique », qui est un mot valise dans lequel on met souvent tout et n’importe quoi. Ainsi parleton de mystique de l’art, de mystique politique ou révolutionnaire, de mystique écologiste, etc. De plus, par le terme de mystique on entend souvent aujourd’hui une forme de sentimentalité intuitive et irrationnelle. Et l’on a volontiers en uploads/Litterature/ la-passion-de-l-x27-un-de-l-x27-antiquite-a-nos-jours.pdf
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- Publié le Mar 13, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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