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Techouvot.com Toutes vos questions, toutes nos réponses Haftara ‘Houqath – Le dieu Kemoch Techouvot.com Index du Forum » Parasha : Divrei Torah Auteur Message Jacques Kohn Messages: 1958 Posté le: Dim 17 Juin 2007, 10:40 La haftara de la parachath ‘Houqath rapporte le discours que Jephté a tenu au roi des Ammonites lorsqu’il a tenté, par une négociation, de mettre fin aux hostilités que ce souverain avait engagées contre Israël afin de récupérer les territoires situés au-delà du Jourdain. Ce discours est calqué, presque mot pour mot, sur celui que Moïse avait tenu à Si‘hon, roi des Amorréens, avant que celui-ci engage le combat contre Israël ( Bamidbar 21, 21 et suivants). Ce combat s’est achevé, on le sait, sur une défaite cuisante à la suite de laquelle les Hébreux se sont emparés de tout le territoire des Amorréens (voir Devarim 2, 24), territoire qui sera attribué plus tard aux tribus de Ruben et de Gad. Si la ressemblance entre le discours de Moïse et celui de Jephté explique le choix de ce chapitre du livre des « Juges » comme haftara de la parachath ‘Houqath , on y trouve cependant un ajout significatif non contenu dans le texte de la Tora : « N’est-ce pas, ce que ton dieu Kemoch te fait conquérir devient ta possession? [De même] tout ce que Hachem , notre Dieu, nous a fait conquérir, sera nôtre » (11, 24). Cette référence faite par Jephté à une divinité étrangère, et surtout sa mise en parallèle avec Hachem , a fait dire à beaucoup de commentateurs, comme Metsoudath David et Malbim , qu’elle était pour celui-ci une façon d’ironiser sur cette idole. On sait cependant que Kemoch était en réalité une divinité de Moab ( Bamidbar 21, 29 ; I Rois 11, 7 ; II Rois 23, 13 ; Jérémie 48, 13 et 46), et non d’Ammon. Pourquoi Jephté l’a-t-il alors attribuée à Ammon ? En réalité, comme l’explique Radaq ( ad loc. ), « ce territoire dont tu prétends qu’il t’appartient, a voulu signifier Jephté, a été arraché par les Amorréens à Moab sans que Kemoch , la divinité de ce peuple, n’ait rien fait pour le préserver de cette perte. De la même façon, s’il avait été ta propre divinité ne t’en aurait-il pas préservé. » « Cesse donc, a voulu dire Jephté, pour employer une expression à la mode dont on pourra goûter l’actualité, de te comporter comme un kozaq nigzal , c’est-à-dire comme un voleur qui se plaint d’avoir été lui-même volé ! » Techouvot.com Toutes vos questions, toutes nos réponses Haftara Balaq – Les « bontés » de Hachem Techouvot.com Index du Forum » Parasha : Divrei Torah Auteur Message Jacques Kohn Messages: 1958 Posté le: Dim 24 Juin 2007, 8:04 Le lien qui unit la haftara à la parachath Balaq consiste essentiellement dans le verset : « O mon peuple ! Rappelle-toi ce que méditait Balaq, roi de Moab, et ce que lui répondit Bil‘am, fils de Be‘or; depuis Chittim jusqu’à Guilgal , afin que tu connaisses les bontés de Hachem ! » (Michée 6, 5). Ce verset soulève de nombreuses interrogations, et notamment celle de savoir ce que veut dire l’expression : « depuis Chittim jusqu’à Guilgal ». Le mot Chittim désigne, on le sait, l’endroit où les enfants d’Israël se sont livrés à la débauche avec les femmes de Moab ( Bamidbar 25, 1 et suivants). Quant à Guilgal , ce fut le premier endroit où ils campèrent en Erets Yisrael après qu’ils eurent traversé le Jourdain (Josué 4, 19). On peut donc dire que le prophète remercie ici doublement Hachem . Il Le remercie en premier lieu pour Chittim , autrement dit pour n’avoir pas jeté l’opprobre sur tout Israël à cause de la conduite abjecte de certains de ses membres. Et il Le remercie également pour Guilgal , c’est-à-dire pour lui avoir permis, malgré ses inconduites répétées, de traverser le Jourdain et pour l’avoir fait entrer en Erets Yisrael ( Radaq ad Michée 6, 5). Peut-être comprendra-t-on ainsi pourquoi le verset ci-dessus emploie l’expression inhabituelle : tsidqoth Hachem (« les bontés de Hachem »), au pluriel. Hachem nous a fait bénéficier d’une double bonté : celle de nous avoir fait échapper à Sa colère, et celle de n’avoir pas, vu notre inconduite, dérogé à Sa promesse. Techouvot.com Toutes vos questions, toutes nos réponses Haftara Pin‘has – Moïse et Jérémie Techouvot.com Index du Forum » Parasha : Divrei Torah Auteur Message Jacques Kohn Messages: 1958 Posté le: Dim 01 Juillet 2007, 9:28 Les haftaroth contiennent, dans la plupart des cas, une allusion, parfois à peine perceptible, à la paracha à laquelle elles sont associées. Mais il arrive aussi, comme il en est de toutes celles qui sont lues entre le 17 tamouz et Roch Hachana , qu’elles fassent référence à l’actualité calendaire, et non plus à la paracha de référence. C’est ainsi que, dans les trois chabbathoth qui suivent le 17 tamouz , on récite des prophéties menaçantes et sévères ( chelocha de-pour‘anoutha ) ; puis, après le jeûne d’av , sept chapitres de consolation ( chiv‘a de-ne‘hmatha ) et deux d’exhortation à la pénitence ( tartei de-tiyouvta ), transition naturelle aux solennités de la Pénitence ( ‘asséreth yemei techouva ) qui suivent immédiatement (voir Tour et Choul‘han ‘aroukh , Ora‘h ‘hayyim 428, 8). La haftara que l’on a associée à la parachath Pin‘has , du moins lorsqu’elle est lue après le 17 tamouz , comme c’est le cas en cette année 5767, est la première de ces chelocha de-pour‘anoutha . Cette haftara est constituée par le premier chapitre du livre de Jérémie. Ce chapitre, en même temps qu’il annonce les catastrophes qui vont s’abattre sur le peuple juif, présente diverses ressemblances, quant à l’élection de ce prophète, avec celle de Moïse. Le Yalqout Chim‘oni ( ad Jérémie 256 ; voir aussi Pessiqta de-rav Kahana 13, 6) dresse une liste de toutes les similitudes qui rapprochent l’un de l’autre ces deux prophètes : – L’un et l’autre ont prophétisé pendant quarante ans. – L’un et l’autre ont prophétisé sur Juda et Israël. – L’un et l’autre ont été harcelés par leur propre tribu. – L’un a été jeté dans un fleuve ( Chemoth 2, 3), et l’autre dans un puits (Jérémie 28, 6). – L’un a été sauvé par une servante, et l’autre par un esclave, [ Evèd mélekh ha-Kouchi ] (Jérémie 38, 7 et suivants). – L’un et l’autre ont prononcé des paroles de remontrance ( tokha‘hoth ). C’est ainsi qu’il faut comprendre, conclut le Midrach , le verset : « Je leur élèverai un prophète comme toi, du milieu de leurs frères… » ( Devarim 18, 18), verset apparemment inconciliable avec celui qui annonce qu’il « ne s’est plus levé de prophète en Israël comme Moïse » ( Devarim 34, 10) : « Comme toi », en ce qui concerne les remontrances. Techouvot.com Toutes vos questions, toutes nos réponses Haftara Mass‘ei – Deux conclusions… Techouvot.com Index du Forum » Parasha : Divrei Torah Auteur Message Jacques Kohn Messages: 1958 Posté le: Dim 08 Juillet 2007, 10:23 La haftara de la parachath Mass‘ei , que l’on récite en cas de jumelage de Matoth et de Mass‘ei , présente une particularité remarquable. Constituée principalement par le deuxième chapitre du livre de Jérémie, elle relate les reproches virulents adressés par Hachem à la communauté d’Israël, tenue pour coupable, malgré les bienfaits dont Il l’a comblée, de se complaire dans une ignorance totale de Son existence et dans une rébellion de tous les instants contre Son autorité. Et ces reproches s’adressent à toutes les classes de la société, y compris ses élites : kohanim , talmidei ‘hakhamim , dirigeants politiques et prophètes. Cependant, à la fin de cette tirade, qui s’achève sur le verset 28 du chapitre, la haftara va enjamber plusieurs versets, pour se terminer, selon les rites, sur un ton qu’elle veut adouci et consolant. Dans la tradition achkenaze, la haftara s’achève sur le verset : « Ne m’appelleras-tu pas dès maintenant : “Mon Père ! Tu es le conducteur de ma jeunesse ?” » (3, 4) Commentaire de Radaq : « Tu aurais dû M’appeler : “Mon père !”, puisque Je t’ai appelé, selon la parole des prophètes : “Mon fils !” Mais tu ne l’as pas fait… » Selon le rite sefarade, en revanche, la haftara se termine par : « Si tu reviens, Israël, dit Hachem , reviens à Moi ; et si tu ôtes tes abominations de devant Moi, tu ne seras plus errant, et tu jureras en vérité, en jugement et en justice : Hachem est vivant !… (4, 1 et 2). Commentaire de Rachi : « Si tu te livres à une techouva complète, et si tu ôtes tes abominations de devant Moi, tu seras préservé de l’exil. » Il existe par conséquent, entre ces deux façons de conclure la haftara , une différence considérable de tonalité. Alors que, dans le rite achkenaze, elle s’achève sur un reproche, moins virulent il uploads/Litterature/ haftaroth-techouvot-5767-5769 1 .pdf

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