Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient Inde Citer ce document / Cite th
Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient Inde Citer ce document / Cite this document : Inde. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 3, 1903. pp. 473-480; https://www.persee.fr/doc/befeo_0336-1519_1903_num_3_1_1243 Fichier pdf généré le 07/02/2019 — 473 — ifiielqiies qualités d'observation, notant par exemple la différence des vêtements bleus desTho et des étoffes teintes au cù-nâuqueporient les gens de la plaine. Une des remarques les plus inté- ''essantes est que, tout comme Щ ^ Et P'an T'ing-kouei en i688(!), l'ambassadeur de 1841 (2) note. le culte rendu par les Annamites non à Confucius lui-même, mais au lettré Щ- Щ Hiai Tsin qui vivait au W* siècle (cf. iîiles, Biof/. Diet., n° 727) (%). ..P. P. Inde H. Kern. Histoire du bouddhisme dans l'Inde, traduite par G. lliiet. T. II. Paris, 4903, in-8°, 522 pp. (Annales du Musée Guimel, Bibliothèque d'étude?, t. Xi.) U Histoire du bouddhisme de M. Kern date de vingt ans: elle n'a point vieilli. Elle reste l'exposé le plus clair, le plus solide et le plus compréhensif que nous possédions de cette religion si compliquée et si diverse. C'est un véritable bienfait qu'une traduction d'un tel livre et M. Huet a bien mérité des études indiennes en le mettant à la portée du public français, M. Kern a revu le texte primitif, mais il ne paraît pas y avoir apporté de grands changements ; on serait même tenté de penser qu'il y a mis un peu trop de discrétion ; c'est ainsi que les dernières découvertes d'antiquités buddhiques au Népal sont passées sous silence. Un des mérites de l'ouvrage de M. Kern est qu'il considère le buddhisme, non seulement dans l'Inde, mais encore en dehors de l'Inde et notamment en Indochine. Ici toutefois les sources ne sont pas de premier ordre et le savant le plus expérimenté peut être conduit à quelques inexactitudes. C'est ainsi qu'une transcription incorrecte, prachadi a suggéré à M. Kern un rapprochement illusoire avec prâsàda (p. 41): « Des prâsàdas (temples ou tours), servant à des usages ecclésiastiques sont déjà mentionnés à une époque relativement ancienne. La fondation du Lohaprâsada à Ceylan, où, de nos jours encore, a lieu la récitation semi- mensuelle du Práti moksha, est attribuée au roi Dutthagâmani. Dans l'Indochine, ce mot, transformé par la prononciation en Prachadi, Prachiadi, désigne des bâtiments en forme de tour, hauts de plusieurs étages; bien que les spécialistes y reconnaissent des modifications du stupa, il est pourtant difficile de méconnaître la ressemblance extérieure de la tour indochinoise (ou tour à reliques) avec le Lohaprâsâda. Quand on remarque que ce dernier bâtiment sert aux réunions du Chapitre, on arrive à la conclusion que le mot pourrait se traduire à peu près par « église », ce mot représentant également l'idée d'un lieu de réunion, habituellement orné d'une tour. » (!) Le récit de voyage de P'an T'ing-kouei a été traduit en 1889 par AI. Vissière dans le Bulletin du Comité de géographie historique et descriptive. La date de 1890, que donne M. Cordier, est celle que porte le tirage à part. (-) L'ambassade n'est pas en réalité de 1840-1841, mais seulement de 1841, puisque Ming- mang mourut en janvier 1841, que sa mort fut annoncée officiellement à Tao-kouang dans le courant de l'été, et que c'est à ce moment qu'une mission fut envoyée en Annam. (3) P. 137: il faut corriger Nan-siang en Ц ^ Wan-siang, Vien-chan; jfj Щ Nan-tchang estle Luang Prabang ; Sienpei paraît contenir зЦ sien, le Siam. — P. 139 ; la traduction de Fontanier, qui ne donne pas les caractères chinois, porte Shen-long-tchen comme nom de Hanoi. M. Cordier a rendu ce nom par Ville du Dragon céleste, soit jp$ Ц Ц; c'est inexact. La ville de Hanoi s'appelait sous les Le Щ- Ц Thâng-long et, au temps de Gia-long, ce nom fut changé en Щ- Ш Tháng-long. — 474 — M. Kern n'indique pas de référence, m;iis il est certain que l'auteur auquel il a fait cet emprunt a commis une méprise. Pràsàda n'a donné, en siamois comme en cambodgien, que pi^àsàt; prachadi est une forme incorrecte pour práh čedi (siamois), práh čeděi \сатЪ.); prah est l'expression honorifique bien connue ; čedi = pâli cetiya . Le čedi n'est pas une tour, c'est un stupa plein où on scelle une urne funéraire ; il n'a rien de commun avec le pràsàt : ce dernier nom est réservé aux anciens temples brahmaniques ou mahâyànistes, aujourd'hui abandonnés !.. F. Faul Càrus. L'Evangile du Bouddha. Traduit de l'anglais par L. de Milione. — Paris, E. Leroux, 1902, in-18. XVÍII-339 pp. (Annales du Musée Guimet, Bibliothèque de vulgarisation, tome XIII.) 11 est peu d'institutions aussi libérales que le Musée Guimet. Ses Annales, sa Bibliothèque d'études, sa Bibliothèque de vulgarisation s'ouvrent largement aux travaux les plus divers : la haute science y a sa place marquée, la médiocrité n'en est point exclue et l'extravagance même y a parfois trouvé bon accueil. 11 n'y a rien à dire à cela: chacun est libre de ses préférences et peut, par exemple, choisir le Bouddhisme de Kern en laissant de côté celui de M. Carus. Ce petit livre, à vrai dire, ne nous concerne pas. L'auteur déclare loyalement qu' «il ne prétend pas présenter une œuvre scientifique », mais travailler au développement « de la religion cosmique de la vérité ». Toutes nos sympathies sont acquises à cette religion cosmique; mais comme de si hautes questions sont en dehors du domaine de notre modeste Bulletin, on nous excusera de ne pas y insister davantage. !.. F. F. Kielhorn. Epigraphic Notes. 8-14. (Nachrichten von der к. Gesell. d. Wiss. zu Gôttingen, Phil.-hist. Klasse, 1903, pp. 800-312.) M. Kielhorn continue dans ce fascicule la série de notes épigraphiques inaugurée en 1901. 8. Analyse d'une inscription trouvée en 1875 ou 1876 près de Kasiâ, dans le district de Gorâkhpur et conservée aujourd'hui au Musée de Lucknow. Elle nous fait connaître une nouvelle branche de la famille Kalacuri. L'auteur de l'inscription invoque à la fois Rudra, le Buddha et la déesse buddhique Tara Trilokeç varï. 9. Rectifications à la généalogie des Kadambas donnée par Rice ; la principale erreur provient d'une fausse traduction de jyesthapitar dans les « Birur plates », Ep. Cam. t. VI, p. 91, no 162. Ce mot ne signifie pas « grand'père », comme a traduit Rice : il désigne le frère aîné du père. En terminant, M. K. exprime ses doutes sur l'authenticité des « Birur plates ». 10. M. Liebich a utilisé, pour fixer la date de Candragomin, un exemple de. la Candra-vrtti, qu'il donne, d'après une copie moderne en devanagarï, sous la forme : ajayaj Japto Hunân et propose de corriger en : ajayad Gupto Hûnàn. M. S. Lévi a critiqué ici même (111, p. 52) la leçon adoptée par M. Liebich : « Le manuscrit original qui a servi de base à la copie exclut absolument la lecture gupto ; la lecture qu'il fournit semble être clah'ement jartto. » M. Kielhorn a de son côté trouvé le même exemple dans Hemacandra ; aucun doute ne subsiste plus sur la vraie leçon, qui est indiscutablement jartto. Les Jartas figurent dans les ganas Çakàdi de Hemacandra, et Kambojâdi du Ganaratnamahodadhi avec les Çakàs, les Yavanas, les Kambojas, les Colas, les Keralas, etc. Hemacandra, dans sa grammaire prâkrite, cite ce mot comme exemple du changement de rt en tt : Jatta = Jarta. Peut- être Jarla est-il Г original sanskrit des noms de tribus Jatta. Jât des vernaculaires indiens. — 475 — 11. Le prâkrit ' aggdlaû = *agralakam est employé dans les dates de certaines inscriptions avec le sens de adhika ; il est parfois sanskritisé en argala. 12. Correction au texte de l'inscription de Khâlimpur, publiée Ep. Ind. IV, p. 247 sqq. 13. Une inscription d'Amarâvati, publiée par Hultzsch, South-Ind. [nscr. I, p. 26, commence par un vers qui serait une adaptation du second vers liminaire de la Kàdambarl. Ce rapprochement ne nous semble pas très concluant. 14. Selon Simon, /. R. A. S. 1902, p. 661 sqq., Immadi-Devarâya, roi de Vijayanagara, était frère des deux rois Mallikârjuna et Virupâksa II, fils de Devaràya II. Mais il résulte clairement des inscr. de Seringapatum (Ep. Cam. Ill, p. 17, n<H1) que Immadi-Devarâya n'est qu'un autre nom de Mallikârjuna. Tu. Aufrecïtt. — Uber das Bhavisyapurmia. Ein literarischer Betrug. (Z. D. M. G. vol. 57, pp. 276-284.) Une imprimerie de Bombay a publié en 1897 une édition du Bhavisyapurâna, préparée par un certain Govindaeâstrin, à l'aide, prétend-il, de huit manuscrits. Ge singulier éditeur, trouvant apparemment l'ouvrage un peu maigre, a jugé bon de l'étoffer de morceaux de son cru. C'est ainsi qu'il donne en abrégé l'histoire d'Adam (Àdama) et d'Eve (Havyavatï) dans le paradis terrestre (Pradânanagara), et celle de Noé (Nyuha), que Visnu sauve du déluge en lui ordonnant de se réfugier dans l'arche. 11 a enrichi également son texte d'une rédaction versifiée de la Vetàlapancavimçatikâ. Enfin on trouve ça et là des mentions caractéristiques : Bhattoji, Jayadeva Kabïr, Timour (Timiraliiiga) et son fils Humâyun (Homâyus), Tulsï Dâs, etc. On uploads/Litterature/ histoire-bouddhisme-en-inde.pdf
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- Publié le Sep 12, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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