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^-/l-i{ Digitized by the Internet Archive in 2010 witli funding from University of Ottawa Iittp://www.arcliive.org/details/3edliistoiredelaca00cliam Wi w^H^^^Irr^^^^Bk ^^T^^^^E^^I H ^ Jm R HISTOIRE m ^« DE LA « x*^ g9 Caricature *. 1 v^^ j^Ê ANTiqUE ^m ®^ PA R Kiii ^ Champtleury ^ m^ TROISiIME ÉDITIOS, TRfts-ACCMENTlE ^M P^ mm 1^1 PARIS ^^Ê^^zJ^J^M Rjifl E. ÛENTU , ÉDITEUR EllS EAS Libraire de la Sociélé des f/cns de leîircs K/ y9 mm PALAIS-ROYAI., GALERIE d'ORI.KANS BuS ^ 1 i^BP^Ip ^ -€$mS^^^^^mÊî w^f^ .«ii!iiit;i'i.'it'!>i,h "!<..-:'5->^^r '' ^1 LESa1^^^^ HISTOIRE CARICATURE ANTIQUE LIBRAIRIE E. DENTU, EDITEUR Pr MÊME A UT EUT, HISTOIRE DE LA CARICATURE MODERNE, 1 vnl. illustré 5 HISTOIRE IiE LA CARICATURE AU MOYEN" AGE, 1 Vol. illustré 5 HISTOIRE DE LA CARICATURE SOUS LA RÉPUBLIQUE, l'empire et la RESTAURATION, 1 Vol. illustré ."> HISTOIRE DE L'IMAGERIE POPULAIRE, 1 vol. illustré.. 5 LE VIOLON DE F A Y E X c E, illustrations eu couleur, i vol. iu-8 '15 HENRY MONNiER, SA VIE ET SON ffiuVRE, avec 100 des- sins, 1 vol. iu-So 10 p A n I s. - I M p n 1 M E n 1 E km 1 1. e m .\ r r i n e t , u c s m i c .\ ox. 2 h\j^'^^/^BB^ ^B'Ni '-^M " ' — — ' ^1 ES K^ HISTOIRE ss JBsj DE l A Egl eH Caricature ffl WÊ ANTiqUE ^m ^_M Par A^ WÊ Champtleury ^ il TROISIÈME 1<DITI0>-, TIlÊSACGMF.NTÉE il 1 PARIS E. DENTU, f-DlTFUR Libraire de h Sociére des gens de lettrts PlLAlS-SOlil. — OAUIKIB Uljn;.Si»3 1 i ^^I^H^M^H^IH^IBI^^S i B15L1GTHE6A i //c AVERTISSEMENT La première édition de cet ouvrage, accueillie si favorablement par la critique, a soulevé tant de ques- tions, quil seinblait iiiipossilh' d'en présenter au public une seconde autrement que sous le format d'un in-quarto bourré de notes et considérablement aug- mentée. Un certain nombre d'écrivains étaient préparés par leurs études à signaler leurs doutes. L'auteur en a pris bonne note et essaye, en se maintenant dans un cadre modeste, de répondre aux points principaux. L'une des objections contre le livre émane d'un sa- vant professeur, M. Chassang, maître de conférences à l'École normale. Il nie à diverses reprises l'existence de la caricaturr en Grèce, et s'appuie particulièrement VI AVERTISSEMENT sur le drcri't rcndi( par les Béotiens contre la carica- ture. Décret qui prouve que la caricature existait en Béotie. € Les yeux des Grecs, ce peuple si passionné pour le beau, répugnaient au spectacle du laid; et si un dessin grotesque, une caricature avait de quoi leur agréer un instant, ils n'aimaient point à y arrêter leurs re- gards. » L'auteur est, sur ce point, de Vavis de Vhonorahle membre de l'Université qui, une fois de plus, constate que la caricature existait en Grèce. a On aimait mieux, dit M. Asselineau, diffamer la laideur en paroles que d'en perpétuer V image. » M. Éd. Fournier dit avec non moins de justesse : a La carica- ture dans l'antiquité était individuelle; elle n'existait pas à l'état d'institution, comme on peut dire qu'elle existe dans les temps modernes.)) Sans doute la caricature n'avait pas la force que lui ont prêtée les modernes. Personne ne pourrait avancer que la caricature fai- sait école et qu'elle possédait la virtualité considérable dont Luther et la réforme l'ont armée. Le poète sati- rique, je l'avais dit, l'emporte sur le peintre dans l'antiquité: on n y rencontre pas un Daumier pour- suivant le gouvernement constitutionnel de son crayon et hâtant sa chute. Il faut, toutefois faire remarquer l'inquiétude des érudits pour tout ce qui regarde l'antiquité. Ils crai- gnent la raillerie, gémissent du scepticisme et regar- AVERTISSEMENT VII dent nu vaudeville qui touche à l'Olympe comme une profanation. Les dieux de VOlympe sont la véritable religion de Vérxidit: sourire de la Grèce, mime du bout di-s lèvres, fait froncer leurs smircilx. Le sièclo de Louis XIV les touche médiocrement, mais il 71 e faut pas hasarde)- un mot sur le siècle de Péiiclès. Ce (jui rend les érudits un peu partiaux, les empêche parfois de voir juste: car si la critique moderne va jusquà s'inquiéter des ordonnances d'un Fagon, il est bien certain que Vétude des menus faits de Périclès n'a pas été poussée aussi loin. On veut voir clair avjourdliui, ne pas être trompé sur les misères des rois. Parce que le siècle de Louis XIV reste grand sans Louis XIV, quel chagrin doit causer aux érudits Véclaircissement d'une antiquité étudiée si profondément? L'an passé fut vendue la collection du vicomte de Janzé, curieuse surtout par l'assemblage d'objets de petit art, la plupart en terres cuites, qui semblaient des liibelols romains gagnés au billard chinois d'un jardin Mabille par une courtisane romaine. Petites souris, enfants couchés sur un cochon, avec boule mobile à l'intérieur, têtes grotesques {semblables à nos sculptures en marrons), grenouilles, tortues, pattes de crabe, lapins avec des yeux en pâte de verre, etc., semblaient de ces menus objets que les femmes entassent sur les étagères. Cela ne fut pas acheté par les musées. Cela manquera aux musées, car l'art intime de tous les jours, l'art appliqué aux be- VIII AVERTISSEMENT soins, rart dit industriel en apprend quelquefois à l'historien plus qu'un monument hiératique. Ces frivoles objets de la décadence romaine, nous les connaissons à peine ; connaissons-nous l'art grec plus profondément ? « Ces monuments appartiennent-ils à fart grec? Sont-ils de la belle époque:^ demande M. Chassang par- lant des parodies. Il est trop certain qu'il ne nous est rien resté en ce genre qui puisse être rapporté au siècle de Périclès : tout ce que nous avons est d'une époque relativement récente, nous t'avons tiré des villes ro- maines d'Herculanum et de Pompéi. Les artistes étaient Grecs, sans doule, pour la plupart, mais ils ne repré- sentaient que l'art grec dégénéré. Tout cela appartient à l'époque romaine et se rattache à ce que Von peut appeler l'art gréco-romain. » Qu'importe si l'histoire de la caricature commence à la décadence! Plus d'un gros livre sur les Romains ne fait même pas mention de l'art satirique, si répandu à cette époque que je nai pas eu de peine à améliorer la précédente édition. Le comique est répandu à foison sur les traits de personnages dramatiques représentés en statuettes. Quoique cette partie de travail nouveau demandât de longues et nouvelles études, à de rares exceptions je ne m'en siiis pas tenu au positivisme commode de certains annotateurs qui bravement impriment : « Cette sta- tuette de terre cuite a tant de ceiilimèties de hau- teur. » AVERTISSEMENT IX En présence de ces renseignements, dont se sert pour- tant plus d'un érudit, on aurait mauvaise grâce à demandera l'auteur la date exacte des monuments. Le théâtre, les masques, les acteurs fournissent des chapitres indispensables à l'art comique. La fable et l'apologue, Socrate, Jésus et les calomnies contre les premiers chrétiens ont augmenté le présent ouvrage. Chacune de ces questions eût pu fournir une thèse i)i)portante. L'ambition de l'auteur n'a pas d'aussi grandes en- vergures; il a essayé d'améliorer son édition par de nouveaux commentaires et de noiivea ux dessins, com me on remplit avec du vin un tonneau qui se vide. Déjà quelques hypothèses ont dû être remplacées; cer- taines vues que je sentais provisoires sont modifiées ou se modifieront suivant que l'exigeront des faits nou- veaux. Si ma logique ne se paye ni de mots ni de sys- tèmes, je ne m'entête pas dans mon peu de science et ne demande à l'investigation, en ouvrant aux recherches des champs d'activité, que de modifier, étendre, resserrer ou condamner au besoin mes idées. « Maintenant, un mot aux critiques : et ceci, je le fais avec une entière déférence. Puissent-ils être, pour moi, des lecteurs également débonnaires ! Ils ont vu mes illustrations, ils les ont jugées favorablement ; ils ont passé leur œil perçant sur chaque page ; ils connaissent enfin la très-médiocre partie de mes talents; qu'ils me permettent, en leur offrant mes compliments, de les assurer d'une chose : c'est que depuis que je sais qu'il X AVERTISSKMKNT existe de par le monde d''aussi respectables person- nages, j'ai toujours traraillé plus fort, avec plus de patience et plus de soin, pour mériter leur faveur, leur indulgence et leur appui. » Ainsi puis-je dire avec le naturaliste Audubon. CHAMPFLEURY. Juin 1867. PREFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION 1865 Il est des natures sin- gulièrement organisées qui sont plus impression- nées par la peinture que parrimprime- iMe, par le ta- bleau que par le livre. Un simple trait de ci-aynn leur en apprend presque autant que XII PRÉFACE l'histoire. La vie d'un peuple, sociale et privée, ses mœurs, ses coutumes, ils les entrevoient d'a- bord par une fresque, une statue, une pierre gra- vée, un fragment de mosaïque, sauf à chercher plus tard la preuve dans les livres. Un de ces hommes me disait qu'ayant été élevé dans une petite ville, sur une montagne qui dominait une immense étendue de collines et de vallées, il uploads/Litterature/ histoire-de-la-caricature-antique.pdf

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