Histoire de la Musique du XIXème Musicologie Introduction : Une histoire de cha

Histoire de la Musique du XIXème Musicologie Introduction : Une histoire de chasseur, dans une forêt d’Allemagne. Avec le Freischütz, tous les thèmes romantiques sont exploités. L’opéra se passe dans un univers populaire. Les romantiques veulent renouveler l’art en passant par le monde populaire contre l’univers des Lumières. Le romantique y oppose l’univers de la nuit, du mystère, du monde caché, l’univers fantastique, des forces maléfiques et démoniaques. On retrouve aussi l’esprit, le caractère national. C’est un opéra Allemand. C’est un opéra nouveau. Au début du XIXe, l’opéra Allemand existe très peu. C’est l’opéra Italien qui domine à l’époque. Berlin, 1821, Der Freischütz est un événement. I) Un nouvel opéra. 1) Der Freischütz : le synopsis. C’est une histoire qui se passe en bohème (sud-est de l’Allemagne, à l’époque Tchèque et Allemande). L’action se passe au XVIIe, sous la guerre de trente ans. C’est l’histoire d’un amour freiné par l’organisation sociale héritée de la féodalité. Le héro : Max, un chasseur est amoureux d’une jeune fille nommée Agathe. Ils s’aiment, sont amoureux, mais Max doit, pour l’épouser, réussir un concours de tir, imposé par les coutumes du village. Agathe est la fille du garde forestier et Max doit montrer qu’il est le meilleur tireur pour pouvoir succéder à son beau-père. Au début de l’opéra, Max rate tous ses tirs. Il est la risée du village. Max va bénéficier des conseils d’un ami, Kaspar. Il lui propose de se rendre dans une vallée profonde, la Gorge-aux-Loups, où il lui propose de fondre des balles magiques, atteignant à coup sur leurs cibles. Ces balles sont suspectes parce qu’elles sont la propriété du diable, d’un démon Samiel. En échange des balles magiques, Kaspar donne son âme au diable. Il propose à Samiel de fondre les balles magiques de Max mais qu’à terme, ce soit Max qui meurt à la place de Kaspar. Mais, Kaspar propose également à Samiel de prendre au passage l’âme d’Agathe. Acte I : jour, acte II : nuit, acte III : jour, le concours. Le concours se passe mais pour contrebalancer l’influence de Samiel arrive un ermite, qui s’oppose à Samiel et dévie la balle destinée à Agathe, celle- ci allant frapper Kaspar, qui meurt dans d’atroce souffrance, emporté par Samiel. C’est une histoire qui mêle le réel et le fantastique, c’est une histoire d’amour. 2) Carl Maria von Weber (1786-1826). C’est un musicien apparenté à Mozart car son père appartient à la famille de la femme de Mozart. Il a été un musicien victime de son père parce que son père était un escroc, l’ayant entrainé avec lui. Weber a eu du mal à sortir de sa présence. Il était connu pour sa bonté. Il a été en poste à Dresde, puis fait carrière en Angleterre. On lui doit des pièces pour clarinettes, et également des opéras : Oberon, Euryanthe. Il va connaître une gloire dans toute l’Europe par sa musique extrêmement mélodique. C’est un compositeur qui n’est pas Viennois, mais Allemand. L’Allemagne devient un pays qui a sa propre culture musique, c’est une périphérie qui devient un centre. 3) Deux types d’opéra. Il faut distinguer dans la musique deux types d’opéra : opéra seria (sérieux) & l’opéra comique, appelé le singspiel en Allemand. Dans l’opéra seria, on a des airs mais également des récitatifs. L’équivalent en français est la tragédie lyrique. Ici, tout se fait en Italien ou en Français. Un autre type d’opéra se rattache à cela : l’opéra bouffe. Le singspiel contient des airs mais également des dialogues parlés qui se font dans la langue locale (français/allemand). La notion de dialogue parlé crée le populaire. En quelques sortes, les gens parlent comme dans la rue. Il se crée donc une distance entre l’opéra noble et l’opéra populaire. Le problème de l’opéra Allemand est qu’il se situe au XVIIIe. Au XIXe, le problème est de créer un opéra Allemand sur des sujets sérieux. Comment créer un opéra national mais maintenir le cadre populaire ? 4) Rossini. Ce qui est important, c’est la vocalité, l’exploit sportif vocal, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. L’opéra était un lieu de vie sociale (chauffage, nourriture, commérages…). Les artistes étaient absolument déconsidérés. On les louait mais ils étaient considérés comme des gens ayant un statut inférieur. En Europe, on écoutait par exemple le Barbier de Séville. Rossini apparaît sur la scène musicale en 1813, et il inonde l’Europe de ses productions. Après le congrès de Vienne (1815), partout en Europe on a des régimes contre-révolutionnaires. Les dirigeants des sociétés européennes favorisent l’opéra de Rossini. Ce qui compte, c’est la prouesse vocale. C’est ça qui fait l’intérêt de l’opéra. L’opéra Italien met en avant le belcanto (le chant). La voix de contre-alto va devenir une voix extrêmement dramatique. Rossini va arrêter de composer pendant 30 ans, et compose une messe merveilleuse à la fin de sa vie et meurt en 1868. C’est quelqu’un qui va étouffer tous les autres compositeurs d’opéra. Par exemple, à Vienne, la musique de Beethoven passe au second plan. 5) Mozart, Beethoven et le problème de l’opéra allemand. L’Allemagne est un pays qui émerge au XVIIIe. La littérature allemande émerge au XVIIIe avec Goethe. Dans le monde germanique, on a aussi l’émergence de cette musique allemande avec Mozart et Haydn, puis Beethoven. Ces musiciens sont dépendants d’un sytème féodal et politique. Ils ne sont pas totalement libres. Ils sont victimes des gouts de leurs contemporains pour l’opéra Italien. Dans l’esprit des Allemands, faire un opéra allemand c’est se condamner au genre comique. Haydn compose des opéras en Italien. Mozart va composer deux opéras allemands : L’enlèvement au sérail (1782) & la Flute enchantée (1791). Les autres seront en Italien. Ils sont munis de dialogues parlés, ce sont donc des singspiels. Chez Mozart, les opéras sont donc plutôt comiques. On n’a pas d’opéras tragiques en allemand. Chez Beethoven, nous n’avons pas non plus de grands opéras. Il n’y a que Fidelio (1813) qui est un opéra isolé, comportant des dialogues parlés sur un sujet sérieux. Mais Beethoven se consacrera plus à la musique instrumentale que vocale. Il sent qu’il ne peut pas se développer dans l’opéra. Il fait face à la concurrence de Rossini. Les bases sont donc jetées. L’époque romantique fait émerger de véritables sujets allemands, qui tiennent compte de l’héritage de la forme singspiel mais ont pour but de créer de nouvelles musiques. 6) L’influence du singspiel. On a un opéra fondé sur des dialogues parlés. Le Freischütz est un opéra qui fait émerger de nouveaux moyens d’expression sur le plan vocal dans l’opéra allemand. 7) Les influences romantiques. Kind, l’auteur du livret (aspect purement littéraire), va bâtir un livret d’opéra fondé sur un premier élément romantique : une vieille légende germanique, populaire et romantique. Il contient un deuxième élément : une action qui se passe dans un milieu rural, avec des gens du peuple. On parle donc de l’aspect populaire. L’opéra, le livret, met en scène des personnages à deux moments différents : pendant le jour et la nuit. La nuit, l’acte II, est au cœur de l’opéra. Le fantastique intervient également. L’opéra met en scène les puissances démoniaques, le mal, des événements fantastiques et surnaturels. Il faut également une belle histoire d’amour où les héros sont épris l’un de l’autre. Le dernier élément : il confronte le héro à l’ordre social hérité de la féodalité. Par exemple, Max va contourner l’ordre social, va se rebeller contre lui en faisant appel au diable, au démon, aux balles magiques, pour pouvoir épouser Agathe. Il y a un aspect profondément romantique de l’individu qui s’affirme contre la société. Ici, c’est la révolte. C’est utiliser tous les moyens pour conquérir son espace amoureux et individuel. II) Le rôle dramatique de la musique. 1) La conception de l’ouverture et des thèmes. Le début de l’opéra est une ouverture qui va, beaucoup plus que d’autres par le passé, incarner toute l’histoire. On a une ouverture de forme sonate, qui va raconter toute l’histoire et présenter les thèmes de l’opéra. On a ici une forme musicale instrumentale, la forme sonate qui présente tous les thèmes de l’opéra. Dans l’opéra, ce qui est fondamental est que la musique n’est pas un accompagnement, elle fait partie de l’action, elle est l’action. C’est une mise en action de l’expression dramatique. On a une dimension purement musicale mais une action se produit. L’ouverture de l’opéra Italien servait à prévenir les gens qu’il allait se passer quelque chose. 2) La structure de l’air à numéro et le mélodrame. Un opéra comme le Freischütz est un opéra appelé à numéro. Si on prend la partition pour orchestre, pour piano, on a des scènes et des actes, comme au théâtre, mais aussi pour la musique des airs qui sont numérotés. Ces numéros sont structurants, ils indiquent les numéros des airs, chantés par des solistes, duos, trios…. La structure veut qu’à la fin d’un acte il y ait un final qui regroupe plusieurs personnages. On va structurer les actes en fonction des finals. Un opéra se divise uploads/Litterature/ histoire-musique-xixe.pdf

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