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Thème 1 - Piège - Ishido X Kyosuke La pièce est dallée, les sols sont d’eaux, l

Thème 1 - Piège - Ishido X Kyosuke La pièce est dallée, les sols sont d’eaux, les murs de miroirs noirs. Et les pas d’échos. L’enfant le sait, chacun de ses pas le mènent vers un monstre, ils sont tous des traîtres. Ce n’est pas la première fois qu’ils le laissent tomber, que ses jambes se dérobent et que son cœur s’enfuit au bord de ses lèvres, quand il déglutit. “Approche, Kyosuke” La voix est pleine de miel, un peu comme les cheveux trop gras de l’homme. Si seulement il avait su avant ce qu’il admirait, plutôt que de garder cette stupide photo contre un des murs de sa chambre. Ça n’aurait rien changé, mais lui, il ne se ferait pas vomir chaque soir. Thème 2 - Berger - Fubuki’s Le Loup dans la bergerie. C’est une expression courante, non ? Enfin. Atsuya le sait, lui, que c’était une expression utilisé pour dieu ne sait quoi. Mais reste un point important. C’est aussi le nom d’un morceau, du Miossec d’ailleurs, et ça le fait rire. C’est sûrement ce qu’on pense de lui, ce que le chanteur décrit. Un monstre, quelqu’un de différent. Après tout, tout le monde aime son frère. Le beau et timide Shiro. Qui s’attacherait à un prédateur ? Qui s’attacherait à lui ? Il n’est qu’un danger. Le loup dans la bergerie. Thème 3 - Cabane - HakuShuu Le vent, quand il souffle, il fait voler les cheuveux et joue sur la peau, non ? Non. Il caresse les tissus, fait trembler l’herbe et rire les feuilles. Mais Shuu, lui, n’a plus accès à toutes les autres sensations, celle de la chaleur du soleil, le frais du vent, les frissons de la pluie. On l’en a puni. Il s’est puni tout seul. Même son coeur ne bat plus, alors qu’il est amoureux. C’est sûrement pour ça, qu’il s’est caché, réfugié dans cette grotte aux allures de cabanes, qu’il a monté des murs autour de son coeur. Il ne veut pas, ne peut pas, s’avouer qu’il a mis son coeur dans une prison de bois que le vent fait trembler. Peut être que la tempête qu’est Hakuryuu fera sauter la porte de cette cabane de privation, ou peut être qu’il est trop bien caché dans ses propres murs de pierre. Thème 4 - Nu.e - Someoka Kazemaru Les bras sont repliés sur le torse, et il y a cette peur qui broie la gorge. Kazemaru est terrifié. Il savait qu’il n’aurait pas du accepter de rejoindre le club de foot, dans ses conditions. Il n’aurait pas du rejoindre le club de foot masculin du lycée. Il n’a rien d’un vrai mec. Et aujourd’hui, il va payer le prix de ses mensonges. “T’attendais que ça, hein ? Tu te changeais pas dans les vestiaires que pour mieux nous mater, hein ?!” Merde, il saigne du nez, la gifle était trop forte. Il veut retrouver son maillot de foot, cacher son corps, ne pas être… comme ça. Et encore moins devant lui. “C’est faux ! Je suis av-” Une deuxième, troisième ? Combientième gifle l’atteint, et lui, il pense juste à sa petite-amie. Il aimerait être avec elle, elle l’avait prévenu, en plus. Les gens comme eux n’ont pas leur place dans des clubs sportifs. Au moins, il n’a plus à parler, avec Someoka qui le force au silence. Thème 5 - Caché.e - Asuto Hikaru Hikaru est enfermé, il est caché quelque part. La seule chose qu’il sait, c’est qu’il veut sortir, appeler à l’aide, quitter cette prison faite de verre. Rejoindre le vrai monde, la réalité. Depuis des jours, il rêve. Il rêve qu’il peut sortir de l’hôpital, mais il ne peut rien contrôler de son rêve. Tout bouge, tout tremble, il est méchant, et on parle de le soigner. On parle de le soigner de sa maladie, et il doit travailler pour ça. Et par travailler, il veut dire blesser des gens. Mais lui, il veut sortir de l’ombre, montrer à la réalité qu’il va bien. Il n’est pas malade, il est bien là, bien vivant. Et le garçon qui ressemble au soleil est gentil, lui. Alors quand il est à l’hôpital, il s’imagine lui parler, entre deux rayons de son être, et deux larmes silencieuses. Il aimerait que tout soit réel. Dans cet hôpital, il devient peut être malade. Peut-être qu’être caché l’a fait sombrer dans la folie. Thème 6 - Géant.e - OotAnna Les rires éclatent dans la salle, et le coeur d’Anna explose un peu plus. Tout le monde sourit dans la classe, à cause d’une blague, idiote sûrement, mais pas elle. Elle, elle est punie. Elle est stricte, liée à son étiquette à elle. Ne pas ressentir. C’est l’ordre du jour, de l’année. L’odre de sa vie. Et pour que tout aille bien, elle ne doit rien ressentir. Pourtant, elle pourrait, elle en a le droit, derrière les portes closes. Mais la tentation, c’est un danger, et les murs de sa vie ont des oreilles. Elle ne voudrait pas commettre une trop grande erreur, et perdre sa place, son cocon doré et protecteur. Alors elle doit regarder le monde de son piedestal, de sa cage de diamant. Le reflet du sourire des autres est aussi géant que son aura de princesse des glaces. - Le rire cristalin d’Ootani résonne, ceux d’autres élèves aussi, son meilleur ami est idiot. Mais drôle. Puis le regard de la jeune femme se lève, son sourire se fade un peu. Il s’est posé sur Anna. Ootani a peur d’elle, au fond, mais ce qu’elle peut ressentir à son sujet va plus loin qu’une simple peur. Elle a pitié pour elle. Bien sûr qu’elle a du pouvoir, une emprise sur elle, elle en a sur tout les élèves, après tout, mais l’étudiante ne la craint pas. Comment peut on avoir peur de quelqu’un dont la tristesse est si grande ? Thème 7 - Paisible - RanTaku Un requiem. Takuto ne sait pas pourquoi il joue ça. Non, pardon, il le sait trop bien. Ca fait des années, maintenant, qu’il l’a joué. Ce morceau, il l’avait appris quand son meilleur ami s’est tué. Il l’avait joué, le soir de son enterrement. Mais pourquoi ses doigts le retrouvent, et pourquoi ce soir ? Shindo joue faux, maintenant, et ses doigts ratent les touches, son coeur tremble, c’est un chaos qu’il ne peut pas nommer dans son coeur, maintenant. Il a peur, le passé l’a attrappé, l’a avalé dans ses griffes. Mais les mains de Kyosuke se pose sur les siennes, ses bras l’enlacent lentement, et tout se calme, la tempête se tait, la dernière note résonne longtemps. Tout ce qu’il espère, c’est que Ranmaru repose en paix. Thème 8 - Lame - FeySaru Il y a des cris, l’odeur de brûlé est tout sauf agréable, mais c’est pour le bien de leur cause. Les tabars brillent, seule reconnaissance de qui est l’allié, dans tout ce conflit aux allures de carnage barbare. Réctifications, dans ce carnage ou tout humain n’est bon qu’à mourir pour des idéaux étranges. C’est une guerre civile, parfaitement orchéstrée qui tourne à la rébellion échouée. Fey le comprends quand il voit Saru, son leader, son amant, et la lame qui l’a transpercé. Le jeune homme aux cheveux bleu qui l’a tué ne garde pas la tête sur les épaules très longtemps, et le corps de Fey rejoint bien vite celui du chef de guerre rebelles. Ils ont croisés les armes, et leurs sangs se mêlent. Thème 9 - Jungle - RanMasa Le bruit danse sous leurs pieds, leurs mains sont liés, leurs sourires aussi. Masaki vient chercher une paire de lèvres qu’il connait, et ses yeux accrochent un regard. Les coeurs s’envolent. En bas, ils le savent, c’est une guerre, et un cache cache géant. C’est la vraie vie, une jungle urbaine, sans oasis ni espoir. Mais eux, ils se sont trouvés, ils ont escaladé les arbres de verre pour trouver un paradis artificiel. Et maintenant, ils ont peur de descendre. Mais le vent les pousse, leurs ailes perdent de leurs plumes, leur temps de rêve est écoulé pour aujourd’hui, et les visages doivent se rhabiller. Il n’est plus temps d’être habile, maintenant, dès que leurs pieds seront sur le béton fatigué, il faudra qu’ils redeviennent ceux qu’ils ne sont pas, des être de force brute. Des êtres qui se détestent, parce que Kariya n’a jamais respecté les codes. Kirino n’est qu’un pion de logique, quand Kariya est l’âme de cette jungle bruyante, l’anarchie nécessaire à tout ordre. Mais lui aussi, il n’est pas lui même, avec ce masque de haine. Parce que le coeur de Kariya aime, sous la mousse, et il aime Kirino, dont le coeur se fatigue à taper contre les parois de verre. Heureusement que les toits sont les jardins de leurs âmes. Thème 10 - Pont - Fudo Yuuichi L’infirmier saisit les poignées du fauteuil de son patient après sa demande d’autorisation. Il n’est pas de ceux qui le forcent à bouger sans uploads/Litterature/ inktober-drabbles.pdf