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-..ïi:!*' ;.''''; jSv. -"av, ' '- • '"* Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/introductionletuOOstre INTRODUCTION A L'ÉTUDE DU LATIN MÉDIÉVAL SOCIÉTÉ DE PUBLICATIONS ROMANES ET FRANÇAISES sous la direction de Mario Roques XXVI KARL STREGKER INTRODUCTION A L'ÉTUDE DU LATIN MÉDIÉVAL Traduite de Vallemand par PAUL VAN DE WOESTIJNE Professeur a l'Université de Gand Deuxième édition rci'ue et augmentée. PARIS LIBRAIRIE E. DROZ 25, RUE DE TOURNON MCMXLVI ml 3 4-67 PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION M. Paul van de Woestijne nous fait l'honneur de nous demander une préface à l'excellente traduction française, qu'il a procurée, de VEinfuhrung in das Mittellatein de M. Karl Strecker. Nous croyons ne pouvoir mieux répondre à ce désir qu'en soulignant quelques-uns des mérites essentiels de cet ouvrage. Le philologue et l'historien, qui pratiquent les auteurs latins médiévaux, sont souvent arrêtés, embarrassés ou intrigués par les particularités de la langue, du style et, lorsqu'il s'agit de poésie, par la métrique ou le rythme de leurs textes. Sans doute, il existe sur plusieurs sujets relevant de ces domaines d'étude, des travaux, par- fois des livres importants. La grande difficulté est de les découvrir, de connaître leurs mérites, leurs caractères propres. Pour s'y retrou- ver il fallait un guide et ce guide, le savant professeur de Berlin nous l'a donné. Précieux, il l'est pour tous. Mais il doit être tenu pour une véritable providence par les débutants, par ceux qui commencent l'étude des textes médiévaux. Ces jeunes travailleurs seront, d'ailleurs, parti- culièrement reconnaissants à M. Strecker, de leur avoir donné plus qu'un simple répertoire bibliographique : une véritable initiation. Sur la plupart des grandes questions, on trouve dans VEinfuhrung quelques données positives de fond, précises et sobres, telles que seul un grand maître pouvait en fournir. Nous attirons spécialement l'at- tention, à cet égard, sur les renseignements concernant le vocabu- laire, la prosodie, l'orthographe, la morphologie, la syntaxe. En les parcourant, on appelle de tous ses vœux l'histoire de la langue latine au moyen âge qui nous manque cruellement et que M. Strecker serait si bien à même d'écrire. En vrai savant, l'auteur n'a eu garde d'omettre les lacunes, les « trous » existant dans notre information. Puissent les jeunes érudits, à qui M. van de Woestijne a eu l'heureuse idée de rendre VEinjûh- rung de M. Strecker plus accessible, aider à les combler. Les études de latin médiéval, florissantes jusqu'ici surtout en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, connaissent en ce moment en France, en Belgique, en Grande-Bretagne — où quelques person- nalités isolées les avaient déjà pratiquées avec éclat, — une faveur particulièrement grande. C'est dire que la traduction de M. van de Woestijne vient à son heure. Il est à souhaiter que tous les étudiants qui suivent les cours d' « explication de textes latins du moyen âge » 8 INTRODUCTION A l'ÉTUDE DU LATIN MEDIEVAL et de « latin médiéval », mis au programme de nos Universités par la loi de 1929, aient en main le Strecker-van de Woestijne. Il deviendra immanquablement un de leurs livres de chevet. François-L. Ganshof. Gand, le 25 mars 1933. NoTE DU TRADUCTEUR. La présente traduction est basée sur le texte de la troisième édition de VEinfiXhrung in das Mittellatein de Karl Strecker (Berlin, Weidmann, 1939). La bibliographie a été mise à jour par nos soins ; le spécialiste qui s'étonnerait d'y voir figurer tel ouvrage plutôt que tel autre, voudra bien ne pas perdre de vue que l'opuscule que voici s'adresse à des débutants, qui trouveront dans les répertoires bibliographiques usuels tous les rensei- gnements que nous ne pouvons leur fournir ici. ^ ABREVIATIONS A. h. == Analecta hymnica medii aevi. ALL = Archiv fur lateinische Lexicographie und Grammatik. ALMA = Archivum latinitatis medii aevi. GGN = Nachrichten der Gesellschaft der Wissenschaften zu Gôttingen, Philosophisch-historische Klasse. HVJ = Historische Vierteljahrschrift. JAW = Jahresbericht ûber die Fortschritte der klassischen Altertums- ^vissenschaft. MGH = Monumenta Germaniae Historica. NA = Neues Archiv der Gesellschaft fur altère deutsche Geschichts- kunde. NE = Notices et Extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale et autres bibliothèques. PAC = Poetae latini aevi Carolini. PAO = Poetae latini aevi Ottonici. REL = Revue des Etudes Latines. RF = Romanische Forschungen. , SB = Sitzungsberichte der Akademie..., Philos. -histor. Klasse. SP = Spéculum, a Journal of Mediaeval Studies. SS = Scriptores. 1. Notre savant collègue M. Fr.-L. Ganshof a bien voulu dépouiller pour nous à Londres diverses revues actuellement introuvables en Belgique. Qu'il veuille trouver ici l'expression de notre bien vive gratitude. REMARQUES PRÉLIMINAIRES Depuis quelquqs années la curiosité à l'égard du latin médiéval s'est considérablement accrue. La légende des « âges golhiques » perd tous les jours un peu plus de terrain ; on commence à voir que l'idée est peu fondée, l'attitude, peu scientifique, de tenir pour décadente la langue qui, pendant tant de siècles, a été le véhicule de toute une civilisation. On s'est aperçu qu'elle était la clef d'une riche littérature, qu'elle ne pouvait pas rester l'apanage d'un cercle restreint de spécia- listes et qu'il convenait d'en répandre la connaissance. Dans la joie de la découverte et par l'effet d'une réaction heureuse, on en est arrivé bientôt à enseigner le latin médiéval à côté et au même titre <jue le latin classique. L'innovation était trop brusque pour ne pas se heurter à quelque difficulté. On s'est attaché à l'étude du latin du moyen âge avec une préparation insuffisante, en se figurant qu'une certaine connaissance du latin classique pouvait tenir lieu de toute autre étude préalable. C'était perdre de vue que cette discipline nouvelle devait être organisée à l'instar des disciplines plus anciennes : on semblait ignorer que le latin médiéval devait être étudié tout comme le latin classique, avec lequel il ne pouvait se confondre, et devait par conséquent faire l'objet d'une philologie spéciale. Il en est résulté un fâcheux dilettantisme. Ce sont les besoins de l'enseignement qui ont dénoncé ces trop nombreuses erreurs. Comment répandre l'étude du latin médiéval, comment lire et expliquer les textes du moyen âge, sans posséder une base solide et les moyens de l'acquérir ? Depuis longtemps déjà s'était fait sentir le besoin d'avoir un guide sûr, un vade-mecum concis, et qui fournit assez de renseignements bibliographiques pour être d'une aide constante. C'est ce qui nous a amené à composer V Introduction à r étude du latin médiéval que voici ; nous ne l'avons fait qu'après mûre réflexion, et non sans hésitation : à lire le présent opuscule, on se rendra compte de la difficulté qu'il y avait à embrasser une si vaste matière, et à dire tant de choses en un nombre de pages si restreint. Nous adressant d'autre part à ceux qui veulent acquérir une vue d'ensemble de la philologie latine médiévale, i.ous avons fait de notre Introduction un traité élémentaire, visant uniquement à •être pratique et utile. Sans doute l'étude du latin médiéval a-t-elle des fins plus larges i. 1. Voyez P. Leiimann, Aufgaben iind Anregungen der latcinischen Philologie des Mittelalters (dans les SB. d. Bayer. Akademie der Wissenschaften, 1919) ; 1^ 10 INTRODUCTION A l'ÉTUDE DU LATIN MEDIEVAL Aussi n'est-ce pas sans raison que des savants comme Wtlhelm Meyer et LuDwiG Traube ont consacré toute une vie de recherches à mettre la langue médiolatine dans sa vraie lumière ; les premiers ils ont montré tout l'intérêt que présentait cette étude nouvelle, ainsi que la nécessité de la pratiquer d'une façon scientifique. Nous avons dit plus haut que le latin est resté le véhicule de la culture pendant tout le moyen âge, si bien que toutes les disciplines — philologie romane, philologie germanique, histoire, théologie — qui doivent puiser sans cesse aux sources médiévales, ont entraîné à leur suite l'étude de la langue médiolatine. Mais, cette étude, elles l'ont subordonnée à leur activité propre ; elles en ont sousestimé les difficultés, de sorte que l'idée est née que la philologie du moyen âge était un domaine ouvert à tous et où tous pouvaient briller. Et pourtant, on ne peut assez insister sur le fait que le latin médiéval n'est pas qu'une science auxiliaire, inais bien une discipline indépen- dante et qui doit être étudiée au même titre que les autres branches- du savoir. L'étude de la médiolatinité, basée sur une solide culture, classique, doit être, elle aussi, spécialisée ^. Cette conception n'a pas encore gagné tous les esprits. Aussi n'est- il pas rare, même de nos jours, de rencontrer des éditeurs de textes du moyen âge s'imaginant pouvoir éditer ces textes autrement que l'on édite un texte classique. Cette absence de méthode fait que nous trouvons dans ces éditions des tours de phrases, des explications de- mots et même de passages entiers, qui montrent d'évidence que l'éditeur n'a rien compris à sa tâche. I.e procédé est commode : ce que l'on ne comprend pas — même ce qui appartient proprement au latin médiéval, — on le qualifie de « licence » ou de « liberté de style ». Tout le mal provient de ce que l'on étudie uploads/Litterature/ introduction-a-le-latin-medieval-pdf.pdf

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