J’aime l’araignée et j’aime l’ortie Victor Hugo, les Contemplations, livre 3 «
J’aime l’araignée et j’aime l’ortie Victor Hugo, les Contemplations, livre 3 « les luttes et les rêves », 1856 Champ lexical de l’amour : « j’aime », « murmurent : Amour », « tout veut un baiser » Au début le sujet du champ lexical est le poète et aussi le sujet est l’humanité en général sans distinction , la quête d’amour Champ lexical de la haine : « hait », « maudites, chétives » « et que rien n’exauce et que tout châtie leur morne souhait ». « Noirs êtres rampants » montre que l’araignée et l’ortie sont des métaphores allégoriques, représentent tout les êtres rejetés, le mot noir montre que les personnes marginalisées se cachent dans l’obscurité V7-8 : victime du destin ô sort ! Fatals nœuds ! Déculpabilise et les victimise en rendant coupables ceux porteurs de préjugés. Parce que l’ortie est une couleuvre : la couleuvre est inoffensive comme l’ortie 1-2-3-4 strophes évoquent les raisons qui poussent les gens à rejeter et qui poussent l’auteur à aimer les gens rejetés. Passants : ceux de la même période que lui et nous qui lisons ce poème portée généralisante , interpellation du passant : utilisation de l’impératif : une consigne , oh plaignez le mal : registre pathétique, toucher la compassion des lecteurs. « il n’est rien qui n’ait sa mélancolie » phrase impersonnelle qui a une valeur universelle soulignée par «tout » Baiser : métonymie/ synecdote désigne l’amour fauve : bestialité horreur : dépasse l’apparence de rejet Œil moins superbe : œil méprisant, ne font pas de bruit pour ne pas attirer Introduction Dans le cadre de notre parcours de lecture « Mémoires d’une âme » J’aime l’araignée et j’aime l'ortie est un poème de Victor Hugo s’inscrivant dans le livre 3 les luttes et les rêves des contemplations, une œuvre autobiographique poétique formée de deux volumes retraçant sa vie ; autrefois, et aujourd’hui dont la frontière est la mort de sa fille Léopoldine. Victor Hugo le surnomme lui-même mémoires d’une vie ce qui fait référence à notre parcours de lecture, puisqu’il met son âme à nue. Le poème que je vais vous présenter évoque l’engagement portée par Victor Hugo en vers les opprimés et les rejetés de la société à travers l’ortie et l’araignée, des personnifications et des métaphores allégoriques, des alternances entre décasyllabes et pentasyllabes. Nous procéderons à la lecture. Nous nous demanderons donc comment Victor Hugo nous invite à reconsidérer le regard que nous portons sur ceux qui sont rejetés. Pour répondre à cette question/ pour ce faire / pour y parvenir , nous procéderons à une analyse linéaire approfondie en deux mouvements Victor Hugo passe par un éloge paradoxal souligné par les raisons qui le poussent à aimer ces êtres rejetées du vers 1 au vers 16 puis dans un second temps un hymne à la tolérance et à l’amour du vers 17 à la fin. Nous pouvons établir une analogie entre ce poème retraçant l’engagement et son œuvre romanesque les misérables, touts deux soulignat lengagement de ivtor hugo vis-à-vis des L’éloge paradoxal du v1 au v16 Premier sous mouvement v1 au v6, Victor Hugo prend position en faveur de l’araignée et de l’ortie pour leur laideur. Le premier quatrain s’ouvre sur un parallélisme « j’aime l’araignée et j’aime l’ortie » v1 à travers le verbe aimer repris anaphoriquement pour souligner cet amour : il s’agit d’une déclaration d’amour étonnante atypique, original d’un monde animal et d’un monde végétal ordinairement rejeté à travers un présent de vérité général « j’aime » ce qui explique l’éloge paradoxal. La raison de cet amour est exprimée dans les vers suivants par le truchement de propositions subordonnées circonstancielle de cause au vers 2 : le sujet « on » représente l’opinion commune et s’oppose par antithèse au verbe aimer, soulignant ainsi la singularité du poète( par rapport aux autres) .Au vers 3,4 la coordination reliant la première cause et la seconde cause permet à l’auteur de poursuivre/ d’exprimer sa justification, l’amour du poète a pour cause la haine qu’éprouve le reste du monde à l’égard de ces êtres. On retrouve deux antithèses rien n’exauce et tout châtie renforcent le triste sort de ces deux êtres personnifiés et l’oxymore du dernier vers de cette strophe « leur morne souhait » souligne le rejet de ces êtres par le reste du monde, par le commun des personnes. On remarquera cette alternance de décasyllabes et de pentasyllabes qui montre bien l’opposition entre le poète et le reste du monde. La deuxième strophe comme toute celles qu’on trouve dans le 1er mouvement commence par la conjonction de coordination « parce que », et les adjectifs qualificatifs « maudites, chétives » ainsi que les périphrases « noirs êtres rampants », « maudites » avec une connotation religieuse qui les représentent comme des créatures maléfiques et dangereuses. Cette perception dépréciative est renforcée par l’allitération en r « noirs, êtres, rampants », malgré cela le poète défend ces créatures laides s’opposant à l’opinion commune. 2ème sous mouvement v7 au v10 L’éloge paradoxal est également souligné par l’évocation des conditions misérables de ces êtres. V7 au V8, ces individus en question présentent généralement, provoquent habituellement une répulsion exprimée par l’assonance en i « maudites, chétives, tristes, captives ». La strophe va opérer un changement à travers un renversement montrant qu’elles sont prisonnière d’une existence qu’elles n’ont pas choisies, prisonnières de leur propre piège qui montre bien que l’araignée et l’ortie sont personnifiées. L’enjambement au vers 8, restitue la notion de piège (guet-apens) on comprend alors que ces êtres subissent l’injustice du commun des mortels qui poussent V. Hugo à prendre leur défense. L a troisième strophe, tout en continuant d’énumérer les raisons d’aimer l’araignée et l’ortie à travers la reprise anaphorique « parce que » l’auteur approfondit cette idée et leur œuvre désigne ainsi les toiles d’araignée, et les feuilles de l’ortie qui provoquent une urticaire, soulignant un registre tragique. La forme passive du vers 9 « elles sont prises » où le sujet subit l’action a pour but de montrer que l’araignée et l’ortie sont victimes de leur sort, elles n’ont pas choisi leur apparence et l’évocation de leur œuvre pourrait laisser penser que V. Hugo évoque en réalité le sort des poètes artistes incompris par la société et rejetés par le commun des mortels conception du statut romantique du poète incompris, élu et maudit. (Albatros pour mettre en relief le statut du poète maudit et élu, majestueux dans son domaine mais qui, une fois sur terre devient maladroit et devient l’objet de moquerie de l’équipage, une allégorie des poètes). L’utilisation du « ô » vocatif et des points d’exclamation au vers 10 renvoie au destin et ajoute une note tragique. Le mot « gueux » qui rime avec ne, confirme cette interprétation. En reliant ces deux notions, que sont la fatalité et la misère sociale. 3ème sous mouvement : l’ortie et l’araignée sont en réalité des métaphores des êtres humains rejetés du v11 eu v16. V. Hugo poursuit sa défense de l’araignée de l’ortie à travers la répétition anaphorique de « parce que » répétée deux dois à travers la parataxe (juxtaposition de proposition sans aucun lien logique) créant ainsi un effet d’insistance qui souligne que le poète exprime son attachement à ces êtres hais pour leur simple laideur. Le parallélisme de construction des vers 11 et 12, à travers la métaphore de l’ortie métamorphosée en couleuvres (serpents inoffensifs) et l’araignée en gueux montre bien qu’il s’agit en réalité d’exprimer la souffrance des membres du peuple les plus misérables, qui est l’objet de la compassion de l’auteur. La quatrième strophe, marquée également par la reprise anaphorique « parce que » apporte une certaine musicalité au poème qui souligne encore une fois de manière paradoxale les raisons qui poussent le poète à aimer ces êtres rejetés. Le champ lexical de la noirceur « ombre, sombre nuit » à travers un pléonasme qui est en réalité une redondance qui renforce l’obscurité du regard sombre que l’on jette sur ces êtres qui font peur et qui poussent les gens à les fuir. On retrouve également les assonances en « on » qui rendent plus sensibles l’alternance du décasyllabes qui sont des vers pairs et caractérisant des poèmes traditionnels. Le but du poète est de changer le regard que les Hommes jettent sur ces êtres exclus en les faisant passer du statut de coupable à celui de victime. Conclu uploads/Litterature/ j-x27-aime-l-x27-araignee.pdf
Documents similaires










-
27
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 04, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0386MB