« le pont mirabeau », Alcools, Apollinaire INTRODUCTION CONTEXTUALISATION Accro

« le pont mirabeau », Alcools, Apollinaire INTRODUCTION CONTEXTUALISATION Accroche : Au XXe siècle, on voit apparaitre de nombreux mouvements littéraires qui cherchent à se défaire des dictâtes classiques. Auteur : Impliqué dans cette révolution, Guillaume Apollinaire invente sa propre poésie et impose sa modernité. Œuvre : Il écrit le recueil de poèmes Alcools entre 1898 et 1912. Texte : « Le Pont Mirabeau » est le 2e poème du recueil. Il se détache du poème liminaire « Zone » qui loue la modernité, en étant plus court, empreint de lyrisme et d’apparence presque classique. Le poète y évoque la fin de son histoire d’amour avec la peintre Marie Laurencin. MOUVEMENT DU TEXTE On peut découper le texte en quatre mouvements, tout d’abord, la première strophe aborde le souvenir d’un amour passé, la deuxième : un amour figé, la troisième : l’espoir d’une renaissance, la quatrième : la résignation. ○ strophe 1 : souvenir d’un amour passé ○ strophe 2 : l’amour figé ○ strophe 3 : la dure espérance d’un renouveau ○ strophe 4 : la résignation PROJET DE LETURE Comment le poème évoque-t-il sa rupture ? LECTURE INTEGRALE DU TEXTE STRUCTURE : entre ancien et moderne Le texte prend la forme d’une chanson : composée de 4 quatrains alternant avec un refrain et dont les vers riment entre eux, il s’inscrit dans la tradition médiévale. Seulement les strophes sont composées de vers hétérométriques, et même impairs, Apollinaire ajoute ainsi une touche de modernité. Il allie ancien et moderne. CONCLUSION ● Le pont rappelle au poète le souvenir douloureux de sa rupture avec Marie Laurencin. ● A travers le poème, il exprime les différents sentiments qu’il a ressenti après sa rupture : sa nostalgie, son espérance et fini par sa résignation, ces regrets évoquent une tonalité élégiaque. « Le Pont Mirabeau » traduit l’impuissance d’Apollinaire face à la fuite de son amour, et du temps : illustrés par l’écoulement de l’eau. Ainsi le poète traite le topos amoureux d’une façon nouvelle. STRUCTURE : entre ancien et moderne alternance strophe et refrain comme une chanson (époque médiévale = ancienne tradition) STROPHE 1 / STROPHE 2 / STROPHE 3 / STROPHE 4 QUATRAIN → toutes les strophes sont similaires assimilables aux couplets d’une chanson = ANCIEN 1 décasyllabe 10 vers hétérométriques = MODERNE rime = ANCIEN pas alternance rime fem/masc = MODERNE 2 tétrasyllabe 4 court 3 hexasyllabe 6 4 décasyllabe 10 REFRAIN DISTIQUE refrain tel une chanson = ANCIEN 5-6 heptasyllabe 7 vers impairs (Verlaine) = MODERNE PARTIE 1 : souvenir d’un amour passe (v1-4) VERS RELEVÉ ANALYSE EFFET 1 Sous le pont Mirabeau coule la Seine « Sous le pont Mirabeau » CCL ordre canonique ø respecté → placé en début de vers + constitue le titre mais aussi le premier vers → mis en valeur ● il place le poème sous le signe d’une expérience personnelle précise = son amour pour ML → il devait traverser ce pont pour lui rendre visite ● ce pont métallique relève du moderne, du cadre urbain 2 Et nos amours tétrasyllabe = court → mise en valeur de l’amour marque la place importante : sentiment amoureux + topos littéraire amoureux interprétation ambiguë = manque de ponctuation = double lecture ● rattaché au premier vers → les amours s’écoulent comme la seine = ils passent et se termine = fuite de l’amour = expression fin relation ML 3-4 Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours après la peine ● rattaché au vers suivant → anacoluthe (rupture entre les deux vers) – mise en valeur = « faut-il qu’il se souvienne des amours ? » « qu’il » impersonnel = Pont Mirabeau = lieu où il avait l’habitude de se rendre avec sa maîtresse « souvienne » → le pont amorce un souvenir personnel et le poète se demande comment il doit réagir « souvienne » verbe de pensé → inclus dans la ph interro « peine » nom marque une forme de mélancolie du poète → car son amour s’en est allé allitération consonne liquide [l] évoque la Seine et son écoulement → l’amour entre le poète et ML s’est écoulé comme l’eau du fleuve absence de ponctuation fluidité → l’eau est assimilé au temps qui passe avec fluidité = topos fuite du temps « coulait »« venait » lexique du mouvement le poète allie l’ancien et le moderne : ● en usant des littéraire amoureux, et de la fuite du temps qui sont plutôt classique ● mais dont le traitement est moderne : il assimile la fuite du temps et de l’amour à l’eau de la Seine. REFRAIN 5-6 Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure « vienne » « sonne » « s’en vont » verbes d’action, de mouvement les éléments qui entourent le poète sont en mouvement mais pas lui → ils s’opposent = le poète reste seul face à la fin de l’amour → une fin dont il ne veut pas « je demeure » verbe d’état « la joie venait » « vienne la nuit » chiasme (ABBA) + polyptote insistance sur la fuite du temps qui s’oppose au souhait d’Apollinaire vers aux mètres courts rimes suivies/mm sonorités rythme régulier / scandé en 4/3 → rappelle la volonté de permanence du poète Dans le refrain, le poète expose son mal-être et sa solitude. PARTIE 2 : l’amour eternel (v7-10) VERS RELEVÉ ANALYSE EFFET 7 Les mains dans les mains restons face à face « restons » impératif à la 1e p pl suggère la volonté de permanence du poète sur un ton injonctif « Les mains dans les mains » expression métonymique → union des amants « face à face » expression métonymique → réciprocité lien entre les deux amants est exprimé par l’échange de mains et de regards → image d’un bonheur amoureux → Apo expose son idéal 8-9- 10 Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l’onde si lasse discordances syntaxique : contre rejet + enjambemt → harmonie imitative la phrase enjambe les vers de la même manière dont le pont enjambe l’eau « Le pont de nos bras » métaphore = Pont Mirabeau → qui représente la stabilité du sentiment amoureux en opposition à l’eau qui s’écoule « l’onde » encore une fois le poète évoque son souhait de constance « nos » nous dans «restons» 1e p pl → qui englobe le poète et sa maîtresse = détache la strophe du reste du poème le poète rêve de ne faire qu’un avec son amour « éternels regards » complément antéposé forme canonique ø respectée → mis en valeur qui évoquent l’amour passionnel et éternel auquel aspire le poète « lasse » adj renforcé par l’adv quantitatif « si » évoque l’échec de la relation → Marie s’est lassée Dans cette strophe le poète exprime son rêve d’éprouver un amour réciproque et éternel, qu’il n’a pas réussi à entretenir avec Marie L REFRAIN PARTIE 3 : la dure esperance d’un renouveau (v11-14) 13 L’amour s’en va comme cette eau courante « L’amour s’en va » reprise anaphorique → exprime échec de la relation la fuite du temps est de nouveau symbolisée par l’eau qui coule → et le pont ne l’a pas empêchée de s’écouler 11 comparaison « comme » 14-16 L’amour s’en va Comme la vie est lente Et comme l’Espérance est violente comparaison « comme » ce temps douloureux s’écoule lentement 1 « Espérance » allégorie majuscule caractère presque sacré → rappelle les 3 valeurs chrétiennes (Foi, Esp, Charité) → l’amour est intemporel et ne s’inscrit pas dans la durée… enfin pour Apo car cet espoir est associé à l’adj « violente » = est rapidement détruit → l’espoir se brise et Apo en pâtis « violente » « […] vie est lente » diérèse + fin vers rime sous forme de paronomase → met en valeur : la violence de la passion et sa destruction ø ø première personne du singulier ou du pluriel ø modalisation → le poète a arrêté de s’inclure ou d’exprimer son ressenti car il constate au présent l’échec à cause du temps (reprise ana) 14 « L’amour s’en va » vers esseulé isolé des autres vers par l’absence de rime → suggère la solitude du poème amoureux et déçu. Dans cette troisième strophe, Apollinaire exprime sa douleur face à son amour déçu. REFRAIN PARTIE 4 : fin (v15-18) VERS RELEVÉ ANALYSE EFFET 19 Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent « passent » « passé » polyptote tic-tac angoissant de l’horloge du temps → qui représente la fuite du temps → chose qui angoisse Apollinaire « ni » *2 reprise anaphorique de l’adv négatif exprime comme une résignation = tout est fini pour Apollinaire « passent » reprise verbale + renvrsmnt ordre cano = inversion S-V mise en valeur → insiste sur l’écoulement du temps « jours »« semaine » « temps passé » lexique du temps « les amours uploads/Litterature/ fiche-de-lecture-le-pont-mirabeau 1 .pdf

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