1 JÉSUS S’APPELAIT BANNOUS Les discussions entre les pécialites du Nouveau Teta
1 JÉSUS S’APPELAIT BANNOUS Les discussions entre les pécialites du Nouveau Tetament sont limitées à tenter de déterminer la date de composition de cet ensemble de textes. L’Évangile de Marcion fut publié vers 140–145 et la publication du Nouveau Tetament lui étant parallèle, nous pouvons en conclure qu’ils furent com- posés avant ...140. Identiier la date de publication du Nouveau Tetament en grec ne permet néanmoins pas de déterminer la date de rédation des textes, d’autant plus que certaines parties sont vraisemblablement des tra- dutions de l’hébreu ou de l’araméen, alors que d’autres furent rédigées diretement en grec. * Le débat entre les traditionalites †, les modérés ‡ et les critiques § tagne, haque partie campe sur ses positions et personne ne parvient à emporter l’unanimité faute de preuves suisantes. Qu’et-ce qu’un faux ? Un faux et un texte qui fut composé sur base d’autres textes, mais en hangeant les noms et des apets mineurs du cadre narratif (lieu, date, etc.) Et nous airmons que les évangiles sont des faux, car ils mélangent : 1. la vie d’un personnage bien réel, qui s’appelait Bannous, ou plus probablement Bannaios ¶ (forme araméen probable בניאbnya, pron. Bannayâ ou באניאbanya, pron. Bânnayâ), qui fut un disciple de Jean le Baptite et le maître de Flavius Josèphe, ce dernier étant l’auteur à qui il faut attribuer cette Vie de Bannaios (qui fut peut-être un document privé, ayant pu exiter en plusieurs versions), notons encore que son nom ne paraît pas hébreu, ce qui pourrait indiquer * Signalons que le fragment de l’Évangile de Jean (P52 à la John Rylands Library Papyrus) que l’on présente comme datant de 125, et en réalité un fragment dont la datation au carbone 14 indique que le papyrus fut fabriqué ...entre 125 et 200, ce qui très diférent ; et mettons même que ce papyrus aurait été fabriqué en 125–130, il peut avoir été utilisé en 145–150, date de publication du Nouveau Tetament. † Rédation telle quelle nous et parvenue et en grec vers 40–60. ‡ Rédation en grec vers 90–100 et araméen vers 60. § Rédation en grec vers 130–140 et araméen vers 100–120. ¶ Bannous (grec ϐαννοῦς), que nous corrigeons, avec d’autres, comme Shaye Cohen, en Bannaios (grec ϐανναῖος), dont le nom et atteté hez les Grecs d’Égypte et dans quelques papyrus, comme le papyrus P. Lond. 7 1960, par exemple. le nouveau testament est-il un faux par stephan hoebeeck ? 2 qu’il s’agit d’un prosélyte ou converti au judaïsme aux origines égyptiennes ou iduméennes ; 2. des paroles et des paraboles esséniennes qui proviennent d’un gnomon, peut-être composé par Bannaios ; 3. des allégories relatives à la manifetation du dieu intérieur ou Logos de Dieu et des sentences hermético-philoniennes ; 4. une mise en accusation du sanhédrin de Yavné, dans laquelle les pharisiens sont implicitement accusés d’être reponsables d’avoir détruit le Temple ; 5. des interpolations prises à la vie de Simon le Magicien ou à d’autres pseudomessies ain d’airmer la supériorité de Jésus sur ceux-ci ; 6. des interpolations littéraires de provenances diverses (dont Pétrone et d’autres) ; 7. des remaniements mineurs en vue de faire de ces textes hétéroclites, une Vie de Jésus cohérente, qui plus et, en quatre parties. Airmer n’et pas prouver, mais les preuves exitent dans le Nouveau Tetament comme nous allons le montrer. Qui et Bannaios ? Nous savons très peu de hoses sur Bannaios, et le peu que nous en savons provient de Flavius Josèphe, qui dit dans son Autobiographie : Environ mes seize ans, je voulus faire l’expérience des diverses tendances qui exitent hez nous. Il y en a trois : la première, celle des Pharisiens, la seconde, celle des Sadducéens, la troisième, celle des Esséniens ; j’en ai déjà parlé plusieurs fois. Dans ma pensée, apprendre ainsi à les connaître toutes à fond me permettrait de hoisir la meilleure. Au prix d’une autère application, et d’un labeur considérable, je passai par toutes les trois. Jugeant même insuisante l’expérience que j’en avais tirée, quand j’entendis parler d’un certain Bannous qui vivait au désert, se contentait pour vêtement de ce que lui fournissait les arbres, et pour nourriture, de ce que la terre produit pontanément, et usait de fréquentes ablutions d’eau froide de jour et de nuit, par souci de pureté, je me is son disciple. Après trois années passées près de lui, ayant accompli ce que je désirais, je revins dans ma cité. Âgé alors de dix-neuf ans, je commençai à me conduire en suivant les principes de l’école des pharisiens, qui présente des ressemblances avec ce que les Grecs appellent l’école du Portique. * * Flavius Josèphe. Autobiographie (10–12). Traduit en français par d’André Pelletier, s.j. Paris, Les Belles Lettres, 2011. le nouveau testament est-il un faux par stephan hoebeeck ? 3 Premier point, notons que Bannaios ressemble assez à un disciple de Jean le Baptite, tel qu’il et décrit dans les évangiles et comme cela fut plusieurs fois noté. Jean le Baptite qui et aussi mentionné par Flavius Josèphe, dans le Livre XVIII–v –2 des Antiquités Juives : Or, il y avait des Juifs pour penser que, si l’armée d’Hérode avait péri [défaite par Aretas IV de Petra], c’était par la volonté divine et en jute vengeance de Jean surnommé Baptite. En efet, Hérode l’avait fait tuer, quoique ce fût un homme de bien et qu’il excitât les Juifs à pratiquer la vertu, à être jutes les uns envers les autres et pieux envers Dieu pour recevoir le baptême ; car c’et à cette condition que Dieu considérerait le baptême comme agréable, s’il servait non pour se faire pardonner certaines fautes, mais pour puriier le corps, après qu’on eût préalablement puriié l’âme par la jutice. Des gens s’étaient rassemblés autour de lui, car ils étaient très exaltés en l’entendant parler. Hérode craignait qu’une telle faculté de persuader ne suscitât une révolte, la foule semblant prête à suivre en tout les conseils de cet homme. Il aima donc mieux s’emparer de lui avant que quelque trouble se fût produit à son sujet, que d’avoir à se repentir plus tard, si un mouvement avait lieu, de s’être exposé à des périls. À cause de ces soupçons d’Hérode, Jean fut envoyé à Mahæro, la forteresse dont nous avons parlé plus haut, et y fut tué. Les Juifs crurent que c’était pour le venger qu’une catatrophe s’était abattue sur l’armée, Dieu voulant ainsi punir Hérode. * L’exécution de Jean le Baptite dut avoir lieu au printemps 36, après la répudiation de Phasælis † par Hérode Antipas et l’intallation de sa sœur Hérodiade comme quasi-épouse. C’et évidemment maigre comme information, et les hoses seraient demeurées ainsi, si nous n’avions découvert que le nom de Bannaios était crypté dans un verset du Nouveau Tetament. Un verset clé ! Nous citons pour mémoire le débat entre les araménisants et les hellé- nites, les premiers prétendent que l’évangile a été rédigé en araméen et traduit en grec et les seconds qu’il a été rédigé diretement en grec. Les uns et les autres apportent leurs arguments également convaincants. Les * Œuvres Complètes traduites sous la diretion de héodore Reinach, Tome IV. Paris, Leroux, 1904. † Phæsalis étant la ille du roi Aretas IV de Petra et les diférents territoriaux entre Hérode et les Nabatéens étant nombreux, ces derniers partiront assez rapide- ment en guerre contre lui. le nouveau testament est-il un faux par stephan hoebeeck ? 4 premiers airment que certains passages, lorsqu’ils sont rétroversés en ara- méen apportent des informations complémentaires non dénuées d’intérêt, voire des jeux de mots, les seconds montrent que certains passages ont des assonances grecques qui rendent impossible une tradution. Les uns et les autres ont, pour nous, le tort de vouloir donner une portée universelle à l’une des deux hypothèses : les textes que les rédateurs utilisèrent furent pour certains des tradutions de l’araméen et pour d’autres des composi- tions en grec, toute thèse qui etimerait que l’ensemble serait soit une tra- dution soit une composition originale doit être considérée comme fausse. Certains versets sont incompréhensibles, parmi ceux-ci, le verset suivant qui exite en Matthieu 3, 8–9 et en Luc 3, 8 : Ποιήσατε οὖν καρπὸν ἄξιον τῆς μετανοίας· καὶ μὴ δόξητε λέγειν ἐν ἑαυτοῖς, Πατέρα ἔχομεν τὸν Ἀβραάμ· λέγω γὰρ ὑμῖν, ὅτι δύναται ὁ θεὸς ἐκ τῶν λίθων τούτων ἐγεῖραι τέκνα τῷ Ἀβραάμ. (Matthieu 3, 8–9) Ποιήσατε οὖν καρποὺς ἀξίους τῆς μετανοίας· καὶ μὴ ἄρξησθε λέγειν ἐν ἑαυτοῖς, Πατέρα ἔχομεν τὸν Ἀβραάμ· λέγω γὰρ ὑμῖν ὅτι δύναται ὁ θεὸς ἐκ τῶν λίθων τούτων ἐγεῖραι τέκνα τῷ Ἀβραάμ. (Luc 3, 8) Les deux passages sont identiques seuls le mot δόξητε hange et et remplacé par ἄρξησθε dans Luc, le mot fruit et au singulier hez Matthieu et au pluriel hez Luc, la tradution et donc : Produisez donc (un/des) fruit(s) digne(s) de la conversion, et ne (vous avisez/commencez) pas à dire en vous-mêmes : “Nous avons Abraham pour père !” Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des ils à Abraham. Ce passage ne veut uploads/Litterature/ jesus-s-x27-appelait-bannous.pdf
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- Publié le Dec 15, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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