1 Au sommaire — notre dossier présence kadath — l’archéologie devant quelle imp

1 Au sommaire — notre dossier présence kadath — l’archéologie devant quelle imposture ?, Ivan Verheyden . . . — les bricolages de génie, Robert Dehon . . . . . . . . . . — jade et immortalité dans l’empire du milieu, Patrick Ferryn . . . . — mégalithes oubliés de corée, Jacques Keyaerts . . . . . . . — le forgeron venu du ciel, Eric Guerrier . . . . . . . . . . — post-scriptum : énoch, adam, stonehenge . . . . . . . . . 3 12 17 26 30 37 COMITE DE REDACTION : ivan verheyden, rédacteur en chef patrick ferryn, secrétaire de rédaction jean-claude berck, robert dehon, jacques gossart, jacques victoor AVEC LA COLLABORATION DE : jacques blanchart, jacques dieu, guy druart, jacques keyaerts, pierre méreaux-tanguy, édith pirson, albert szafarz, nicole torchet, albert van hoorenbeeck MAQUETTE DE GERARD DEUQUET 2 A la recherche De kadath Ami lecteur, en ce troisième anniversaire de KADATH, nous vous proposons un numéro de transition. De grandes énigmes ont été abordées, et il en reste pas mal encore. Des domaines ont été survolés, et des théories confrontées. Il semble bien, au travers des livres publiés et recensés durant les dix dernières années, que l’archéologie nouvelle, que nous appelons de nos vœux, n’en soit qu’à ses balbutiements. Cela ne nous a qu’à moitié surpris. Mais l’audience de KADATH grandissant, nous avons atteint, maintenant, en maints domaines, la source même des événements. Cela se reflétait sporadiquement dans de récents numéros, et les gens attentifs n’ont pas manqué de nous en félici- ter. Il semble donc que, outre notre rôle de mise en ordre dans ce méli-mélo incroyable, on attende de nous autre chose. Nous y sommes prêts, simplement, pareille performance ne s’obtient pas en quelques mois. Nous poursuivons notre mise en ordre, bien sûr, et c’est le rôle du comité de rédac- tion. Mais le comité d’honneur a, pour sa part, pris à cœur d’assumer un rôle plus que figuratif. Ces gens qui font l’événement en archéologie nouvelle, ont relevé le défi. Défi, car ils ne sont ni journalis- tes, ni compilateurs. Ce sont des chercheurs, et avant tout les auteurs d’un ou plusieurs livres. Pour exposer dans le détail le résultat de leurs travaux, il faut un livre, et le résumer en un article tient sou- vent de la gageure. Ils ont pourtant accepté de jouer le jeu. Désormais, à côté des articles de synthè- se, vous trouverez donc une bonne proportion d’analyses, sur un sujet bien déterminé. Après les inscriptions runiques du Paraguay, vous trouverez bientôt, par son inventeur lui-même, une tentative de déchiffrement de l’écriture maya. Et voici aussi les traditions se rapportant au cratère du lac Bosumtwi en pays dogon. Toutes choses destinées à éclairer sous un jour nouveau, tel ou tel aspect de la recherche archéologique. Nous vous proposerons par la suite une étude inédite sur le mythe du dieu mexicain Quetzalcoatl, les recherches astronomiques d’Alexander Thom en Bretagne mégalithi- que, la controverse d’André Pochan et Jean-Philippe Lauer sur le sens des pyramides d’Egypte, etc. Et tout cela de première main, par les protagonistes eux-mêmes. Contrairement à ce qu’on trouve dans les revues d’archéologie classique, où la découverte (ô combien estimable) d’une nouvelle villa galloromaine ne fait qu’enfoncer des portes largement ouvertes, les études que nous vous proposons sont autant de coups de boutoir dans la version conformiste des choses. Pour nous, notre conviction est ferme : ce sont ces pièces-là qui seront, demain, les bases de l’archéologie non réduite à quel- ques schémas préétablis. KADATH placée sur la langue du défunt. Petite cigale en jade, de l’époque chinoise des Han, et destinée, comme en Mésoamérique, à être 3 « La science, ce n’est pas l’explication. Et même, l’explication, ce peut être l’antiscience. Si vous cher- chez des explications, fuyez les savants, occupés surtout à poser des questions, et rejoignez les fai- seurs de systèmes. Là, vous trouverez toutes les explications que vous voudrez, vous aurez l’esprit apaisé et vous crèverez idiots. » Rémy Chauvin. Ce numéro est celui de notre troisième anniversaire. Au risque de décevoir certains, nous n’avons pas encore trouvé la solution-miracle capable de résou- dre en une équation l’ensemble des énigmes aux- quelles nous nous sommes attelés. Par contre, nos positions se sont précisées et nous nous démar- quons bien plus nettement, aujourd’hui, par rapport à d’autres tentatives, et la nôtre gagne ainsi en spécifi- cité. KADATH s’est acquis une image de marque, et en ces temps de confusion, c’est déjà un bien beau résultat. On a pu assister récemment à deux confrontations qui font réfléchir. Le 28 novembre, sous le titre « Explorateurs des secrets de l’univers ou bricoleurs de l’impossible », Bernard Pivot, sur Antenne 2, présentait le livre de Jean-Pierre Adam, « L’archéologie devant l’imposture »1, et le mettait en présence de ceux qu’il prétendait dénoncer. J’ai eu l’occasion depuis de rencontrer l’auteur. Ensuite, le lendemain soir, nous étions confrontés au « Forum du Fantastique », organisé par le groupement GRECE2, à deux personnages bien différents en apparence, Louis-Claude Vincent parlant de la terre de Mu, et Guy Rachet présenté peut-être à son corps défendant, comme un tenant de l’archéologie officielle. Or, dans les deux cas, nous nous sommes trouvés, avec notre revue, en porte-à-faux. Il nous fallait dire notre désaccord avec les méthodes de Jean-Pierre Adam, sur lesquelles je reviens en détail plus loin dans cet éditorial. Les schématisations à outrance de l’auteur sont inacceptables, et elles nous offrent en plus une vision bien morne et triste de l’archéologie. Quant aux belles théories de Louis- Claude Vincent, pour présenter une vue fantastique de l’archéologie, elles n’en reposent pas moins sur des sables mouvants. Mais les deux avaient au moins en commun de tenter à tout prix de réduire l’Histoire à un schéma préétabli, où plus aucune place n’est laissée à l’imagination créatrice. La société balbutiante préscientifique pour l’archéolo- gue classique, les deus ex machina (entendez : les géants, les habitants de Mu ou les extraterrestres), pour l’archéologue sauvage. Le réductionnisme en archéologie. Dans les pages qui me sont offertes, je voudrais, exemples à l’appui, démontrer ceci : que l’archéolo- gie, à l’instar d’autres sciences humaines, est victime de manœuvres réductionnistes ; que ces manœu- vres sont le fait, aussi bien des tenants de la science dite officielle que de l’archéologie dite sauvage et que, à ce niveau, l’une ne vaut pas mieux que l’au- tre ; que lorsque ces deux réductionnisme sont mis en présence, l’on assiste à un lamentable dialogue de sourds se résumant à des joutes oratoires quand ce ne sont des échanges d’insultes ; que dans cet étalement de narcissisme nous n’avons aucune pla- ce à revendiquer, persuadés que nous sommes de ce qu’il existe une troisième voie, celle que nous préconisons ; que cette voie nous apparaît comme la seule à même à la fois de désamorcer la bombe, de chercher un terrain d’entente pour les bonnes volon- tés, et de redonner vie aux recherches archéologi- ques vraiment passionnantes ; et j’essaierai de faire ressortir cette voie (que nous appellerons provisoire- ment « réactivation archéologique »3), sans longs discours car notre méthode, telle que décrite dans le deuxième numéro de notre revue, n’a guère subi de modifications notables, et doit continuer à servir de base. De plus en plus nombreuses sont les voix qui s’élè- vent, enfin, contre cette fâcheuse tendance qu’ont maints sociologues, historiens, psychologues, éco- nomistes et autres, à réduire la réalité humaine à un seul de ses aspects, et à confondre la partie avec le tout. C’est ainsi que le marxisme réduit l’Histoire à la lutte des classes, tandis que le freudisme ramène tout à la libido, le plaisir. C’est ce réductionnisme que dénonçait Louis Pauwels dans son livre « Ce que je crois », repris d’ailleurs bientôt, comme en écho, par Maurice Clavel dans un autre ouvrage L’ARCHEOLOGIE DEVANT QUELLE IMPOSTURE ? Si le titre de cet éditorial en forme de « ce que je crois», paraphrase celui du livre de Jean- Pierre Adam, c’est que celui-ci servit de détona- teur. Nous ne pouvions garder le silence, ni en faire un bref compte-rendu en post-scriptum. Nos lecteurs voulaient une réponse. La voici. Ce livre est une imposture, au même titre que l’archéomanie à laquelle il s’attaque. Les solu- tions préconisées par l’auteur — outre qu’elles contiennent des erreurs flagrantes — sont des vues de l’esprit, au même titre que celles faisant appel à l’antigravitation. Ceci est particulière- ment vrai pour le transport des « grosses pier- res ». C’est pourquoi, en guise de couverture, j’ai proposé à Gérard Deuquet le montage que vous y voyez, sur le thème de la boutade d’Ar- chimède : « Donnez-moi un point d’appui, et je soulèverai le monde ». Cette illustration est, elle aussi, une vue de l’esprit, mais au moins a-t-elle l’avantage d’aller jusqu’au bout dans l’absurde. A usage de ceux qui croient à une technologie analogue à la nôtre dans le passé, j’ai repris uploads/Litterature/ kadath-chroniques-des-civilisations-disparues-017.pdf

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