K’eskon attend ? Gratuit Le journal des impatients n°49 Juin 2016 Jeux vidéos ,

K’eskon attend ? Gratuit Le journal des impatients n°49 Juin 2016 Jeux vidéos , Harcèlement sexuel, …. Journalistes : Pauline Baert, Fiona Berthault, JusƟne Bodin, MarƟn Bureau, Nathan Fournier, Clément Bonneau, QuenƟn Cholet, Gabin Santer, Alexis Jouffriault, JusƟne Grol- lier, Mélanie Grelier, Nicolas Verdin, Marie Doret, Alexandre Cuvert, Maxence Lalé, Laurene Cavallier, Léa Chapelet, Julien Lacroix, Ange- lina Milloux, Anyssa David, Cyrille Gabard et Tiffany Theret. , Lisa-Marie Leuyet, Shana Etouaria et Nordine Directeurs de publicaƟon : Jacques Arfeuillère et Séverine Lenhard Toutes les photos ©keskon aƩend, Juin 2016. Imprimé à 900 exemplaires par Jouve, 733 rue St Léonard, 53100 Mayenne ISSN : 2107‐5190 Collège René Descartes, 98 bd Blossac, 86 106 Châtellerault. Projet soutenu et financé exclusive‐ ment par la ville de Châtellerault et la Communauté d’AggloméraƟon du Pays Châtelleraudais. Merci à eux ! Partenariat avec le « 4 », pour des ateliers vidéo avec José Bourdon et des ateliers images avec Aïssa Kandila. Merci ! Sommaire : p.3 : L’ennui en cours/Edito p.4 : le harcèlement sexuel p.5-7 : Les relaƟons profs/élèves p.8-10: dossier Gamers Asembly p.11 : Fans de 2 roues p. 12: vivement 18 ans/L’ennui en cours p 13 : Un journal lycéen p.14 : Coiffeur p.15: Foire du trône P.16 : chronique livre p.17:le livre numérique p.18 : la médiathèque de Châtellerault P19 : élève et athléƟsme p.20 : Fonteveille, cheval Couverture : Dessin réalisé par ©Cyrille Gabard EDITO : Une nouvelle bataille à Verdun Le concert annulé de Black M, ne cache t-il pas en réalité un véritable problème ? Black M est un rappeur français d'origine guinéenne, très popu- laire chez les ados en ce moment. Mais son suc- cès n'est pas partagé par tous, en parƟculier par le FN. En effet, le rappeur devait chanter à Verdun pour le cenƟème anniversaire de la célèbre ba- taille. La proposiƟon faite par l’Élysée à la ville de Verdun a été au cœur d'une polémique. Le Front NaƟonal a réclamé l'annulaƟon du concert. Les raisons évoquées par le parƟ poliƟque sont les suivantes : pendant la période où Black M faisait parƟe du collecƟf « Sexion d'Assaut », il aurait chanté des paroles à l'encontre de la France. Le groupe est également accusé d'avoir tenu des propos homophobes. C'est à cause de cela que laisser chanter Black M sur scène ce jour là serait, « un crachat contre un monument aux morts » selon Florian Philippot, le bras droit de Marine Le Pen, présidente du parƟ. Cet événement suscite deux quesƟons : Le Front NaƟonal ne souhaite pas laisser chanter Black M à cause des raisons évoquées ? En l’occurrence l'homophobie et des paroles haineuses envers la France. Ou est-ce parce que le chanteur est d'origine guinéenne et est noir ? Le parƟ poliƟque est connu pour ses prises de posiƟon racistes. A nous de rappeler que des soldats noirs sont venus défendre ont aussi défendu les couleurs de la France pendant la guerre de 1914-1918… Gabin Santer N ous avons posé la quesƟon à plusieurs filles de 14 et 15ans : « Lorsque vous voyez un homme derrière vous, avec un regard insistant, que faites- vous ? » La plupart des filles, nous ont répondu : « J'avance plus vite, je cours ou je change de troƩoir. » La peur existe bien ! Il faut dire aussi que l’agression est toujours possible et n’existe pas que dans les journaux. En fin de journée, vers 17h, ceƩe jeune fille était en train de rentrer chez elle avec une amie. Lorsque son frère est arrivé et lui a dit qu'un homme les épiait der- rière une poubelle, sur le coup elle ne l'a pas cru. Jusqu'au moment où une voiture s’est arrêtée à côté d'eux, et qu’une femme ouvrant la fenêtre leur a dit : « un homme vous suit, il se cache, dépêchez-vous de rentrer ». « Depuis, à chaque mo‐ ment que je passe dans ceƩe rue pour rentrer chez moi, ou pour aller au collège, j'ai peur». Chaque fois que je vois un homme, qui a juste un truc un peu de travers, j'ai peur. Elle ne l’a même pas vu, cet homme, mais elle a peur ! Autre situaƟon « Souvent, en rentrant chez moi, vers 17h je voyais un homme qui devait avoir vers les 50 ans, as- sez peƟt. Je passais devant chez lui, presque tous les jours et lui disais bonjour lorsqu'il était sorƟ. Mais ce jour-là, il m’a dit bonjour et a ajou- té : ''Tu ne voudrais pas rentrer ? » Je lui ai répondu non directement ! Mais il insistait en me disant qu'il n'avait plus de téléphone ! L'homme insistait encore, alors j'ai crié NON ! Et je suis vite parƟe, et je suis ren- trée chez moi. Je n'ai pas osé en parler à mes pa- rents par peur qu'ils préviennent la police, alors que c'était peut-être moi qui me faisais des films. Peut- être, que ce vieux monsieur avait vraiment plus de télé- phone… Cependant, maintenant, quand je passe devant la maison de cet homme je change vite de troƩoir par peur qu'il sorte de chez lui. » CeƩe jeune fille a eu peur et a encore peur aujourd'hui, ceƩe peur restera jusqu’à ce qu'elle dé- ménage. Que dire de plus ? Le har- cèlement sexuel est un ensemble de gestes, d'aƫtudes de paroles qu’il ne faut pas prendre à la légère : c’est un comportement de préda- teur qui se moque du consentement de sa proie. Ça provoque la peur et la méfiance et on n’ose plus se ris- quer dans l’espace public. Quand c’est le fait de jeunes qui chahutent, qui interpellent vulgairement les jeunes filles, l’effet est le même. Ça commence avec une main qui se ballade, avec une insistance malgré le refus. C’est insupportable et c’est à dénoncer ! Anyssa David et Léa Chapelet '' '' Tout le monde flippe Messages, appels, au travail, dans la rue, ou même en faisant vos courses, tout est possible. Il est difficile de passer au travers de ces comportements de harcèlement qui nous pourrissent la vie. Harcèlement sexuel 8% des agressions sexuelles 25% des gestes déplacés Sont subies sur le lieux de travail ou d’études ©Cyrille Gabard 3 M aëla est au lycée. Elle dit s’ennuyer souvent en cours, surtout en éducaƟon civique : « je n’aime pas la poli- Ɵque et ça ne m’intéresse pas du tout ! » Alors quand elle s’ennuie, il faut qu’elle ennuie les autres. Ou elle est sur son téléphone portable, et écrit des sms ! Elle ne connaît pas Aima, 14 ans, au collège mais on peut dire qu’elles partagent une même façon de voir les cours : elle, elle hait le laƟn, l’anglais et les arts plasƟques: « ce sont les pires maƟères du monde ! » Alors elle pré- fère dessiner, écrire, bavar- der avec ses camarades (comme Benjamin, 19 ans, qui, en cours de mécanique, bavarde pour tromper l’en- nui). Il lui arrive même de parfois dormir ! Suivant les jours et ses humeurs, elle pense à des sorƟes qu’elle pourrait faire avec ses amis ou à des disputes avec cer- taines personnes. Du côté des plus jeunes, c’est l’imaginaƟon qui prend le pouvoir. Quand Jean, qui est au CM1, s’ennuie, il pense à des acƟvités, crée des jeux dans sa tête ou même alors quelquefois, il se pose des quesƟons existenƟelles du genre : « Si je gagnais 1million d’euros, qu’est‐ ce que je pourrais faire ? » Enfin, il y a ceux qui s’ennuient peu. Ça arrive ! Ainsi, Jeanne, 15ans, ne s’ennuie pas souvent en classe de seconde. « Tout dépend de la maƟère ». De ce fait, elle dessine sur son cahier de maths pour tuer le temps ! Baert Pauline, Cuvert Alexandre L’ennui en cours, c’est ennuyeux A l’école (primaire, collège, lycée), on est nombreux à parler d’ennui ! Effet des cours, de l’adolescence ? A cause du fait d’être enfermés quand la jeunesse nous pousserait à décou‐ vrir le monde, le vrai ? En tout cas, on a tous nos peƟtes manies pour tuer l’ennui. Quelques exemples. EDITO : « ' Eh, toi, t es bonne ! » Aimeriez-vous que, dans la rue, des gens vous crient « t'es bonne », « j'aimerais t'avoir dans mon lit » ou encore « tu suces ? » ? J'en doute. Et pourtant, c'est ce que nous, les filles, pouvons vivre quelquefois. Et certains disent qu'on ne devrait pas réagir ! Les filles ne sont pour- tant pas des objets, ou des poupées. Nous sommes des êtres humains, ça pa- raît banal de le dire, qui avons un cœur et une conscience. J'ai personnellement déjà vécu ce genre de situaƟon, et à plusieurs reprises. Par exemple, une fois, je marchais avec une amie dans une ruelle un maƟn, et d'un coup deux garçons qui devaient avoir notre âge, nous ont crié « vous sucez pour un Mars ? ». Alors que ça les faisait rire, on était gênées, et uploads/Litterature/ keskon-attend-n049 1 .pdf

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