Le Livre de la Méditation et de la Vie Jiddu Krishnamurti 1 Le Livre de la Médi
Le Livre de la Méditation et de la Vie Jiddu Krishnamurti 1 Le Livre de la Méditation et de la Vie Traduction de Colette Joyeux (1997) Jiddu Krishnamurti demeure une référence dès lors qu'on parle de spiritualité et de méditation. Loin de prétendre à fonder une église ou une secte, ce philosophe inclassable invite chacun de nous à prendre conscience des multiples conditionnements qui l'environnent – idéologies, croyances, modèles sociaux... – afin de s'en dégager et de trouver en lui-même la source de sa liberté. LE LIVRE DE LA MÉDITATION ET DE LA VIE offre un ample panorama des thèmes les plus souvent abordés dans son enseignement : la souffrance, le désir, l'amour, la mort. Les chapitres de l'ouvrage correspondent aux mois de l'année et comportent chacun quatre thèmesde réflexion. C'est la manière idéale de découvrir la pensée de Krishnamurti. Introduction 1/4 2 Introduction « Pourquoi, demandait Krishnamurti en 1934, préférez-vous l'étude des livres à celle de la vie? Découvrez ce qui est vrai et faux dans votre environnement, avec toutes les oppressions et toutes les cruautés qui s'y manifestent, et vous découvrirez alors la vérité. » Krishnamurti n'a cessé de souligner que le «livre de la vie», où tout bouge perpétuellement, où tout est animé d'une vitalité que la pensée est impuissante à brider, est le seul livre qui soit digne d'être «lu» – les autres n'offrant que des informations de seconde main. « L'histoire de l'humanité – l'immense expérience, les peurs et les angoisses aux racines profondes, la douleur, le plaisir et toutes les croyances accumulées par l'homme depuis des millénaires –, cette histoire est en vous. Ce livre, c'est vous.» LE LIVRE DE LA MÉDITATION ET DE LA VIE s'inspire, dans sa présentation, de la manière dont Krishnamurti ordonnait ses causeries et conférences. Il commençait généralement par expliquer ce qu'écouter veut dire, et quelle est la relation entre l'orateur et son auditoire, avant d'aborder finalement les questions qui font naturellement surface lorsque notre vie est enfin en ordre et que des choses plus profondes commencent alors à affleurer à la conscience. C'est dans la dernière période de sa vie, en 1985 et 1986, que Krishnamurti évoqua la question de la créativité, et de l'avènement possible d'un mode de vie radicalement nouveau. Divers extraits de l'ouvrage que nous présentons ici abordent ces sujets. Dans l'enseignement de Krishnamurti, certains thèmes sont récurrents. C'est selon une vision très large qu'il s'est livré à l'observation du panorama complet de la condition humaine, dans laquelle tous les aspects de la vie sont en interconnexion. Le Livre de la Méditation et de la Vie présente une série de thèmes – un thème pour chaque semaine de l'année – dont le sujet est développé sur sept jours. Les références des extraits cités sont répertoriées dans l'Index bibliographique. Les lecteurs désireux d'explorer certains thèmes de manière plus approfondie sont invités à se référer au texte complet des ouvrages d'où sont extraits les passages cités. C'est en 1929 que Krishnamurti commença à s'exprimer en public, d'une voix qui, selon Aldous Huxley, témoignait d'une « autorité intrinsèque ». Cette exploration magistrale de la nature de la vérité de la liberté qu'a choisi d'entreprendre Krishnamurti a finalement abouti à la publication de ses causeries, entretiens et dialogues, traduits en plus de quarante langues, et dont le tirage atteint aujourd'hui des millions d'exemplaires. Bien qu'il fût timide et réservé, Krishnamurti ne cessa de dispenser inlassablement des milliers de conférences, s'exprimant toujours sans notes ni préparatifs, avec un thème essentiel et récurrent, à savoir que la Vérité est à la portée tous, que sa découverte peut s'effectuer sans l'assistance d'aucune autorité de référence – et dans l'instant, à l'image de la vie éternellement présente au cœur de chaque seconde. Krishnamurti aborde dans ses entretiens tout l'éventail des conflits et des préoccupations qui agitent l'individu et la société. L'observation, dans toutes ses dimensions, de notre comportement tel qu'il se révèle d'instant en instant, devient Introduction 2/4 3 l'action indispensable à notre transformation, comme à celle de la société. Un de ses auditeurs lui ayant demandé, lors d'une intervention publique, les raisons qui le poussaient à s'exprimer, et les objectifs qu'il se proposait d'atteindre, Krishnamurti répondit: « J'ai certaines choses à vous dire ; dire, peut-être, quel est le moyen de découvrir ce qu'est la réalité vraie – un moyen qui ne se réduise pas à un système, mais qui soit une manière de faire, une attitude. Et si vous pouvez découvrir vous-même tout cela, il n'y aura plus un orateur unique, mais une parole partagée entre nous tous, exprimant par la voix de tous cette réalité présente en notre vie, où que nous soyons... Nul ne peut en aucun cas accumuler la vérité. Ce qu'on accumule est toujours détruit, et se fane. La vérité ne se fane jamais, car on ne la découvre que d'instant en instant, dans chaque pensée, chaque relation, chaque mot, chaque geste, le temps d'un sourire, d'une larme. Et si vous et moi pouvons la découvrir et la vivre – et la vivre c'est en même temps la découvrir – alors, loin de devenir des propagandistes, nous serons des êtres humains créatifs – pas des êtres parfaits, mais des êtres créatifs – et la différence est immense. Voilà, je pense, la raison pour laquelle je m'exprime, et, peut-être, la raison pour laquelle vous êtes ici à m'écouter. « Seul compte le problème: il n'y a pas de réponse à attendre. Car c'est dans la compréhension même du problème qu'est sa dissolution. » Lorsqu'on lui posait une question, Krishnamurti répondait souvent: « Découvrons ensemble ce que nous entendons par... », et il examinait ainsi la question et la décortiquait en détail, plutôt que de donner une réponse immédiate. Pour Krishnamurti, l'exploration de toute question, de tout problème, passe d'abord par un examen exhaustif de ceux-ci, plutôt que par la simple recherche logique et intellectuelle d'une réponse. Les extraits cités dans cet ouvrage sont présentés au lecteur comme autant de questions qui auraient pu lui être posées, mais sans l'inciter à attendre une réponse immédiate. Krishnamurti insistait sur le fait que le dialogue qui s'instaurait avec l'auditoire au cours des entretiens publics n'était pas intellectuel, n'était pas ancré dans la pensée ou l'idéal. « En définitive, disait-il, le but de tous Ces entretiens est d'établir entre nous une communication – et non de vous imposer un certain ensemble d'idées. Jamais les idées ne changent quoi que ce soit à l'esprit, elles ne provoquent jamais en lui de transformation radicale. Mais si nous pouvons communiquer individuellement les uns avec les autres dans un même instant et à un même niveau, peut-être y aura-t-il alors une compréhension qui ne soit pas une simple propagande... Ces entretiens n'ont donc pas pour but de vous dissuader ni de vous persuader en aucune façon, que ce soit par des voies directes ou subliminales. » Dans la plupart de ses causeries et dialogues publics, Krishnamurti utilisait les termes l'«humanité» ou l'«homme» pour désigner l'ensemble de l'espèce humaine Mais dans les dernières années de sa vie, il s'interrompait fréquemment pour dire à ses auditeurs: «Attention, lorsque je dis "l'homme, les hommes", cela inclut aussi les femmes; alors, ne vous fâchez pas.» Krishnamurti parlait avec une simplicité extraordinaire, et non comme un gourou ou comme un guide spirituel ayant un enseignement annexe à transmettre, ou un vocabulaire spécial, ou des liens avec une organisation ou une secte. Au fil de ses voyages à travers le monde, Introduction 3/4 4 l'engouement pour son enseignement limpide et authentique ne fit que croître. De 1930 à sa mort en 1986, son public ne cessa de s'élargir, en Europe, en Amérique du Nord, en Australie, en Amérique du Sud et en Inde. Cet ouvrage contient des extraits d'entretiens et d'écrits – certains déjà publiés, d'autres inédits – datant des années 1933 à 1968, parmi lesquels on peut citer le premier ouvrage à succès de Krishnamurti, De l'éducation (Éducation and the Significance of Life), qu'il rédigea à l'ombre d'un grand chêne à Ojai en Californie, et qui fut publié en 1953 aux États-Unis par les éditions Harper & Row, qui continuèrent par la suite à publier ses œuvres en Amérique pendant plus de trente ans. L'ouvrage suivant, La Première et Dernière Liberté (The First and Last Freedom), fut également publié par Harper & Row en 1954 avec une longue préface d'Aldous Huxley, qui était un ami de Krishnamurti. Les Commentaires sur la vie furent écrits entre 1949 et 1955, d'un premier jet, sur des feuillets sans marges, et sans corrections ni ratures. Aldous Huxley avait encouragé Krishnamurti à écrire, et le manuscrit, édité par D. Rajagopal, fut publié en 1956. Il s'agit essentiellement d'une chronique des entretiens individuels entre Krishnamurti et des personnes désireuses de l'approcher et de lui parler, et ces pages ont le frémissement d'une rencontre entre deux amis qui parlent et qui explorent ensemble, sans hésitation ni crainte. Les chapitres, dans ces ouvrages, s'ouvrent souvent sur une brève description évoquant un paysage ou un climat, ou des animaux se uploads/Litterature/ krishnamurti-le-livre-de-la-meditation-et-de-la-vie.pdf
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- Publié le Mai 29, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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