54 L’enseignement de l’orthographe en FLE Institut des sciences du langage et d
54 L’enseignement de l’orthographe en FLE Institut des sciences du langage et de la communication T r a v a u x n e u c h â t e l o i s d e l i n g u i s t i q u e 2011 | No 54 Maud Dubois, Alain Kamber & Carine Skupien Dekens (Eds) L’enseignement de l’orthographe en FLE Impr. Rapidoffset, Le Locle TRANEL (Travaux neuchâtelois de linguistique) La revue TRANEL fonctionne sur le principe de la révision par les pairs. Les propositions de numéros thématiques qui sont soumises au coordinateur sont d’abord évaluées de manière globale par le comité scientifique. Si un projet est accepté, chaque contribution est transmise pour relecture à deux spécialistes indépendants, qui peuvent demander des amendements. La revue se réserve le droit de refuser la publication d’un article qui, même après révision, serait jugé de qualité scientifique insuffisante par les experts. Responsable de la revue Gilles Corminboeuf email: gilles.corminboeuf@unine.ch Comité scientifique de la revue Marie-José Béguelin, Simona Pekarek Doehler, Louis de Saussure, Geneviève de Weck (Université de Neuchâtel) Secrétariat de rédaction Florence Rohrbach, Revue Tranel, Institut des sciences du langage et de la communication, Université de Neuchâtel, Espace Louis-Agassiz 1, CH-2000 Neuchâtel Les anciens numéros sont également en accès libre (archive ouverte / open access) dans la bibliothèque numérique suisse romande Rero doc. 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Par ailleurs, l’orthographe étant un critère de sélection sur le marché du travail et un facteur de stigmatisation sociale, on peut légitimement considérer l’acquisition de cette compétence comme prioritaire pour des étudiants allophones qui peuvent être amenés à poursuivre un cursus universitaire ou à exercer une activité professionnelle dans un pays francophone. Il semble que la pratique de l’enseignement de l’orthographe en FLM et en FLE n’ait pas toujours su tenir compte des spécificités du public visé, considérant que les zones orthographiques problématiques étaient les mêmes pour les francophones et les allophones. Ainsi, dans un certain nombre de manuels, les règles étaient présentées par difficulté croissante, puis venaient des listes d’exception, et des exercices. Dans la mesure où l’on élabore un enseignement spécifique pour allophones, on se trouve confronté à des choix méthodologiques. Depuis les travaux de Catach (1980), on prend davantage en considération la structure complexe de la langue à enseigner, mettant l’accent sur l’un ou l’autre des systèmes (phonogrammique, morphogrammique et logogrammique) de l’orthographe française. Les travaux présentés ci-dessous viennent enrichir cette approche, en la nuançant et en la complétant, et en apportant des éléments nouveaux, notamment la mise en valeur de la langue maternelle et des connaissances préalables des apprenants. Adopter une approche plurisystémique Si l’on veut décrire la compétence orthographique d’apprenants allophones d’une part, et permettre à ceux-ci d’améliorer leurs compétences d’autre part, il faut impérativement intégrer des facteurs tels que le rapport – ou la tension – entre la phonie et la graphie, les connaissances de la morphosyntaxe et de la sémiographie, mais également les compétences extralinguistiques. Daniel LUZZATI explique pourquoi la maîtrise de l’orthographe est considérée, dans les référentiels se fondant sur les descripteurs du CECR, comme une composante des compétences de l’écrit de l’apprenant, et non 2 Avant-propos comme une compétence spécifique autonome. A ce jour, les descriptifs des quatre niveaux A1, A2, B1 et B2 (Luzzati 2004, 2007, 2008 et 2011) sont prêts et présentent les objectifs possibles d’apprenants du français. La hiérarchisation des niveaux de compétence intègre à la fois le rapport graphèmes / phonèmes, l’homophonie lexicale, l’orthographe grammaticale et la morphologie verbale. Les niveaux C en revanche s’avèrent beaucoup plus difficiles à décrire, la maîtrise orthographique impliquant, à l’instar du français langue maternelle, des variations d’ordre individuel. Ce manque d’homogénéité ne permet pas non plus le recours aux descripteurs existant pour le français langue maternelle. L’auteur insiste sur le fait que, loin de la sacralisation dont l’orthographe fait l’objet en français, un niveau C se distingue avant tout par des compétences réflexives, la maîtrise d’outils et la capacité de l’apprenant à mobiliser les compétences qu’il a acquises. C’est à partir de la complexité du système orthographique français, "pluri- système" ou "système de systèmes" (Catach, 1980) que Martha MAKASSIKIS & Jean-Christophe PELLAT exposent leur recherche. L’articulation entre les principes sémiographique (particulièrement importants en français avec les lettres muettes, par exemple) et phonographique, propre à chaque langue, devrait être prise en compte dans les manuels d’orthographes, ce qui n’est pas toujours le cas pour ceux du français. Selon les auteurs, le principe sémiographique est souvent relégué au second plan. De ce point de vue, deux méthodes d’enseignement de l’orthographe FLE sont examinées de façon critique, L’orthographe progressive du français, niveau débutant (Chollet & Robert, 2004), et le Manuel d’orthographe pour le français contemporain (Skupien Dekens, Kamber & Dubois, 2011). Les auteurs présentent ensuite une enquête visant à comparer les performances orthographiques des étudiants FLE à celle des étudiants FLM, en particulier en ce qui concerne les homonymes. Il en ressort essentiellement que les étudiants francophones commettent plus d’erreurs logogrammiques et étymologiques que les étudiants allophones qui, eux, commettent plus d’erreurs phonogrammiques. Les auteurs concluent à la nécessité pour les concepteurs de manuels d’orthographe (FLM ou FLE) de présenter les dimensions phonographique et sémiographique de manière "à la fois séparée et combinée". Tenir compte de la phonologie des langues maternelles Les apprenants ayant une langue maternelle dont le système phonologique est éloigné du français devraient pouvoir bénéficier avant toute chose d’un enseignement de phonétique qui leur permettrait dans un deuxième temps d’acquérir l’orthographe du français. Les expériences menées par les auteurs des deux articles suivants parviennent à la même conclusion: sans une bonne maîtrise de la phonologie du français, l’orthographe ne peut être apprise efficacement. Maud Dubois, Alain Kamber & Carine Skupien Dekens 3 A partir d’un corpus de productions écrites d’étudiants algériens en licence de français comprenant trois activités distinctes (dictée, rédaction et copie de texte), Saliha AMOKRANE examine si, à un niveau universitaire où elle n’est plus enseignée, l’orthographe est réellement maîtrisée et quels sont les problèmes rencontrés par les scripteurs. L’un des principaux résultats de cette recherche est qu’un très grand nombre d’erreurs sont imputables à une mauvaise maîtrise du système phonologique, et ce pour les trois types de tâches demandées. Ces erreurs concernent essentiellement les phonèmes vocaliques, qui diffèrent grandement entre le français et l’arabe. L’auteure en déduit qu’un enseignement approprié de phonétique devrait être dispensé aux étudiants arabophones au-delà de ce qui est prescrit dans les programmes scolaires (Amokrane, 2007) et qu’il devrait exercer aussi bien la discrimination auditive que la correction phonétique en production orale. Après avoir décrit les systèmes phonologiques et prosodiques du français et du tchèque, Danièle GEFFROY KONŠTACKÝ & Sylva NOVÁKOVÁ montrent comment les particularités du français posent des problèmes aux locuteurs tchécophones, particulièrement dans la chaîne parlée: difficulté à uploads/Litterature/ l-x27-enseignement-de-l-x27-orthographe-en-fle.pdf
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- Publié le Dec 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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