Travaux d’ensemble /Les Caractères , La Bruyère , Livre V à Livre X Livre V 1 L

Travaux d’ensemble /Les Caractères , La Bruyère , Livre V à Livre X Livre V 1 La maxime est une formule brève et efficace dans sa formulation exprimant une réflexion morale ou une règle de conduite . -paradoxe « vous le croyez votre dupe ; s'il feint de l'être ,qui est plus dupe de lui ou de vous ? »( 58)page 30 Constat virulent : « la moquerie est souvent indigence d'esprit. »(57) Sacarsme : « il n'y a que ceux qui ont eu de vieux collatéraux ou qui en ont encore et dont il s'agit d’ hériter ,qui puissent dire ce qu'il en coûte » (42) jugement catégorique sur ses contemporains « il a régné pendant quelque temps une sorte de conversation fade et puérile qui roulait toutes sur des questions frivoles qui avaient relations au coeur et à ce qu'on appelle passion ou tendresse ; la lecture de quelques romans les avait introduites parmi les plus honnêtes gens de la Ville et de la Cour ;Ils s'en sont défaits et la bourgeoisie les a reçues avec les pointes et les équivoques. » 68 2- Pour être un honnête homme selon la Bruyère il faut : - être d'une parfaite fiabilité(20) - faire preuve de modestie ( 21) - savoir parler à propos, c'est à dire au moment opportun(23,33) - rester simple et accessible à autrui(26,60) - se garder de toute agressivité(27) et savoir recevoir les compliments(35) - être poli et courtois en toutes circonstances quel que soit son interlocuteur(30) - faire passer les goûts d’ autrui avant les siens propres(34,48) - se garder de se moquer d’ autrui( 54,55,56,57) et savoir pardonner aux autres leurs défauts(62) 3- Fragment 7 :portrait d’Acis, archétype du Précieux au langage ampoulé et presque incompréhensible : « voilà la source de votre pompeux galimatias ,de vos phrases embrouillées et de vos grands mots qui ne signifient rien ». Fragment 9 :Portrait d'Arrias, le vantard qui sait tout sur tout , qui sait tout sur tout ,sans hésiter à proférer des mensonges pour se mettre en avant . Fragment 74 Portrait D’Hermagoras , érudit et fin connaisseur de l'histoire ancienne mais qui ignore tout de sa propre époque « les noms d'Apronal, d’Hérigebal,de Noesnemordach , de Mardokempad, lui sont aussi familiers que nous ,ceux de Valois ou de Bourbon.» Fragment 75 Portrait de Cydias intellectuel et homme lettré infatué de lui-même : « c'est en un mot un composé du pédant et du précieux ,fait pour être admiré de la bourgeoisie et de la province ,et qui néanmoins on n’ aperçoit rien de grand que l'opinion qu'il a de lui- même » Fragment 82 portrait Nicandre , vieillard bavard et insidieux ,ne reculant devant aucune hypocrisie pour parvenir à ses projets de mariage avec une jeune femme : « il est insinuant flat, officieux à l'égard de tous ceux qu'il trouve auprès de la personne à qui il aspire.» Livre VI 1-Maxime Le fragment 10 souligne qu'il n'est pas possible de se moquer d'un homme riche aussi stupide et ridicule soit- il ,car son argent le protège . Anecdote le fragment 6 évoque le destin fort différent de deux jeunes filles de conditions au départ semblables « deux marchands « voisins » « même commerce » « nourries ensemble » « même âge » « même condition » l'argent a fait de l'une une grande dame de la cour et de l'autre une pauvresse « extrême misère » à la recherche d'une protection. L'ironie du sort les a réunis par une relation maîtresse/ suivante -Portrait : la richesse d’Arfure dans le fragment 16 permet d'accéder aux meilleures places de l'église et à l'amitié des prêtres ,bien plus sûrement que sa foi ou la sincérité de ses dévotions. 2-Le mot « apologue » désigne tout récit dont on peut tirer une leçon .Le texte est formulé à la manière d'une adresse à cette grande reine de l'Antiquité . La plus grande partie du texte est consacrée à un discours laudatif du moraliste qui met fortement en valeur la grandeur et la richesse de Zénobie. Le discours se fait récit puisque le moraliste nous raconte comment le palais de Zénobie vitrine de sa richesse et monument à sa gloire, fut plus tard rachetée par un simple berger rendu riche par un impôt levé sur le péage d'une rivière du Royaume. La première leçon de cette histoire est celle de la roue de fortune :le destin est capricieux et toute gloire retombe un jour .Aussi riche, célèbre, admirable qu’ait pu être Zénobie elle n'est plus rien désormais ,et c'est un homme de de basse extraction qui occupe son palais .C'est une leçon de modestie . L'autre leçon concerne le pouvoir de l'argent qui constitue selon la Bruyère une menace pour l'ordre social en cela qu'il fait office ,pour celui qui en possède de mérite personnel et de dignité alors même que celui-ci n'est ni noble ni héroïque .L'arrogance de celui qui a de l'argent n'a d'ailleurs pas de limite : aussi magnifique que le palais de la reine soit -il le berger veut « l'embellir » et le rendre « plus digne de lui » ce que le moraliste souligne comme un comble dans la pointe finale du fragment . 3-Les portraits de Giton et de Phédon sont construits en parallèle sur des antithèses .Ils s'ouvrent ainsi tous deux par une description physique l'un « a le teint frais le visage plein et les joues pendantes, l'œil fixe et assuré ,les épaules larges ,l'estomac haut , la démarche ferme et délibérée » l'autre « a les yeux creux le teint échauffé ,le corps sec et le visage maigre » « Plein » et « creux » s'opposent de même que « frais » « échauffé » .La suite des deux portraits examine les gestes, les démarches, les attitudes et les comportements en société des deux personnages. Là encore, tout est à la fois parallèle et antithétique : « Giton dort dans la nuit et profondément » quand Phédon « dort peu, et d’un sommeil fort léger » ; Pour Giton « on l’écoute aussi longtemps qu’il veut parler »alors que Phédon « ne se fait pas écouter » Giton « crache fort loin » Phédon « crache presque sur soi » .Par ces portraits de l’homme sûr, La Bruyère construit deux types sociaux opposés :le premier est le type de l'homme sûr de lui, l'autre au contraire n'a guère d'estime de lui .La chute de chacun des deux portraits donne leur clé de lecture :ce qui donne confiance à l'un et angoisse l'autre au point d'en faire une créature misérable et humiliée ,ce n'est pas la différence de mérite personnel, ce n'est pas non plus la naissance ,encore moins l'amour d'une épouse ou l'amitié d'êtres chers : c'est l'argent. Par cette ultime révélation là encore formulée en antithèse : « il est riche//il est pauvre », le moraliste dévoile avec sarcasme la réalité des mécanismes de la société du XVII ème siècle. Livre VII « de La Ville » 1-Dans le fragment 21 La Bruyère évoque les paysans bien que ceux-ci constituent la très grande majorité de la population française de l'époque ,ils sont très rarement évoqués dans les Caractères . Dans un dispositif qui relève du parallélisme et de la comparaison, le moraliste utilise d'ailleurs, ici les habitants des campagnes pour mieux parler des défauts des Parisiens en l'occurrence leur indifférence pour la vie rurale et leur ignorance profonde de ce qui garantit pourtant leur survie (champ lexical du détachement) : « indifférence grossière » « à peine » « on se contente » « Ignorent » « ignorance » « s'étonne » « ne comprends pas » .Le moraliste met en opposition le vocabulaire technique et complexe de la vie paysanne « chanvre » « lin » « blé » « méteil » « guérets » « baliveaux » « regains » et celui des Parisiens « aunage » « Requête civile » « appointements » qui se réduit à l'obsession de « la chicane » .Selon la Bruyère , les habitants des villes n'ont plus conscience de dépendre entièrement pour la nourriture ,le vêtement, de la campagne pour laquelle ils n'ont que mépris tout occupés qu’ils sont de se déchirer au motif d'une chose aussi abstraite que le droit . Le fragment 22 va dans le même sens .Il l n’oppose plus les habitants des villes à ceux de la campagne mais les contemporains de la Bruyère aux anciens Romains .La leçon est identique :le moraliste souligne à quel point les Parisiens de son siècle ont perdu contact avec le réel et avec la nature dans ce second fragment c'est la tonalité ironique qui domine : « ils se persuadaient que l'homme avait des jambes pour marcher et ils marchaient ». Le fragment repose sur une évocation du bon sens des Anciens soulignant par contraste le ridicule et le manque de pragmatisme des Parisiens du XVII qui ne sont même plus capables de marcher uploads/Litterature/ la-bruyere-travaux-d-amp-039-ensemble 1 .pdf

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