The Project Gutenberg EBook of La cath drale de Strasbourg pendant la  R volut

The Project Gutenberg EBook of La cath drale de Strasbourg pendant la  R volution. (1789-1802), by Rodolphe Reuss  This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org Title: La cath drale de Strasbourg pendant la R volution. (1789-1802)   Author: Rodolphe Reuss Release Date: April 9, 2006 [EBook #18133] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LA CATH DRALE DE STRASBOURG ***  Produced by R. Cedron, R nald L vesque and the Online   Distributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net LA CATH DRALE DE STRASBOURG  PENDANT LA R VOLUTION  tudes sur l'histoire politique et religieuse  de l'Alsace (1789-1802) PAR RODOLPHE REUSS 1888 PR FACE.  La plupart de nos lecteurs connaissent, au moins dans ses traits g n raux, l'histoire des difices religieux de Strasbourg pendant la    crise r volutionnaire. Chang s en magasins de fourrages, en ateliers   militaires, voire m me en tables, apr s la suppression du culte, ils    furent tous plus ou moins maltrait s par l'administration terroriste et  ses adh rents, de 1793 1794. Ornements ext rieurs, vitraux, pierres    tombales, inscriptions fun raires, mobilier d' glise, furent enlev s    ou d truits, l o ne se trouva point quelque citoyen habile et    courageux, pour emp cher, du moins partiellement, ces actes de violence  et de profanation. La cath drale devait tre tout naturellement   expos e, plus que toute autre glise, des attentats de ce genre.    Le sort de cet difice pendant la dur e de la R volution n'est pas    inconnu, sans doute, le r cit des sc nes tour- -tour mouvantes     et tumultueuses, dont il fut alors le th tre, a t sommairement    retrac dans la plupart des descriptions arch ologiques consacr es    ce monument de l'art, depuis un demi-si cle et plus. Mais notre   cath drale est si ch re tout enfant de Strasbourg, quelles que    soient du reste ses opinions politiques et religieuses, elle tient une si grande place dans ses impressions artistiques et ses souvenirs d'enfance, qu'on ne verra pas sans quelque int r t, je l'esp re, un    tableau plus tendu des v nements qui se rapportent, de pr s ou de     loin, son histoire d'alors.  Ce sera retracer d'ailleurs en m me temps quelques-unes des pages les  plus instructives et les plus curieuses de l'histoire g n rale de   Strasbourg, pendant cette p riode si troubl e de son existence. On   conna t la lutte acharn e qui suivit partout la promulgation de la   malencontreuse Constitution civile du clerg . En Alsace, comme dans  les autres provinces du royaume, l'antagonisme entre les pr tres  r fractaires et les pr tres asserment s vint compliquer la situation    politique, d j si tendue, et contribua, plus que tout le reste,    faire d vier la R volution. Cette lutte, encore aujourd'hui peu connue   dans ses d tails, se rattache d'une fa on trop intime l'histoire    mat rielle et morale de la cath drale, pour que nous puissions nous   dispenser de la raconter ici. Elle forme le prologue douloureux du drame terroriste de 1793, et nous arriverons par elle aux saturnales qui suivirent l' crasement et la disparition, au moins momentan e,   des deux partis pr tendant galement repr senter l'Eglise catholique.    Quand une fois le pr pos constitutionnel du dioc se du Bas-Rhin eut    d suivre dans la retraite le fastueux prince- v que mis au ban de    la Nation, la cath drale s'appela bient t le Temple de la Raison, sans   que, pour cela, l'auguste d esse y vint lire domicile. Quelques jours   avant la chute de Robespierre, un nouveau bapt me en fit le sanctuaire  de l'Etre Supr me et ce n'est que six ans plus tard, dans la derni re   ann e du XVIIIe si cle, que la basilique du moyen ge redevint une    glise chr tienne.   Les deux dates de 1789 1802 nous fourniront donc les limites  extr mes du cadre de ces nouvelles causeries strasbourgeoises, pour  lesquelles j'ose r clamer un peu de la bienveillance que le public  a bien voulu montrer ses devanci res. Fid le au syst me suivi     jusqu'ici, nous nous efforcerons, cette fois encore, de ne pas charger ces pages d'une rudition fatigante, sans nous carter en rien de la   plus scrupuleuse exactitude dans les d tails de notre r cit. Il sera   bas tout entier sur les sources authentiques qui existent en si  grand nombre pour l'histoire de cette poque. Nous avons utilis   les proc s-verbaux manuscrits des Conseils de la Commune, ceux de la  _Soci t des Amis de la R volution_, que la Biblioth que municipale     poss de en partie, les milliers de brochures et de feuilles volantes,  qui inond rent notre ville de 1789 1795, et parl rent notre     population, si paisible en g n ral, le langage de toutes les passions,   au nom de tous les partis. Nous tenons signaler en particulier les  renseignements puis s dans les papiers de feu M. Louis Schn egans,   le savant conservateur des archives municipales, mort il y a bient t  trente ans. M. L. Schn egans avait vou un vrai culte notre    cath drale, et son ambition supr me tait de lui consacrer une oeuvre    d finitive, bas e sur tous les documents originaux encore accessibles   et qui nous aurait fait assister au d veloppement graduel de cette  cr ation magistrale travers les ges. Pendant vingt ans il fouilla    sans rel che les d p ts publics et les collections particuli res,     entassant avec une activit fi vreuse des mat riaux toujours plus    nombreux. Puis la mort vint et l'enleva avant m me qu'il e t pu   commencer l'ouvrage qui lui tenait coeur. Ses papiers, l gu s la     Biblioth que de la Ville par sa veuve, t moignent seuls aujourd'hui de   ce long et fatigant labeur. C'est en les mettant en ordre nagu re, en  y retrouvant les extraits des pi ces officielles de l' poque de la   Terreur, que l'id e nous est venue de traiter cette mati re tout en   largissant notre cadre, et c'est un devoir pour nous de payer ici  notre tribut de reconnaissance la m moire du d funt.    Un mot encore, avant de terminer cette courte pr face. Nous ne saurions  nous flatter de contenter tout le monde, en entrant dans le vif de notre sujet et en traitant avec certains d tails des questions aussi  d licates que celles que nous rencontrerons sur notre chemin. La  R volution est trop pr s de nous, ou plut t, tous, tant que nous    sommes, que nous le voulions ou non, nous sommes encore trop plong s  dans le grand courant historique, n de 1789, pour que les id es   et les impressions si contradictoires d'alors ne soient pas toujours vivantes parmi nous. Toutes les motions, douces ou violentes,  par lesquelles ont pass nos grands-p res, tous les sentiments   d'enthousiasme, de haine ou d'effroi qu'ils ont ressentis au spectacle des sc nes que nous allons voir ensemble, vibrent encore dans nos  mes, et les malheurs communs eux-m mes n'ont pu faire dispara tre    encore chez tous cet antagonisme bient t s culaire. Je dois donc   forc ment me r signer choquer une partie de mes lecteurs, soit    en jugeant autrement certains hommes et leurs actions, soit en n'appr ciant pas comme eux certains v nements historiques.    Peut- tre m me aurai-je le malheur de m contenter la fois     les partisans de l'ancien r gime et ceux des id es nouvelles, les   adh rents de l'unit catholique et ceux de la libre pens e, en    m'effor ant de rester quitable pour les uns et pour les uploads/Litterature/ la-cathedrale-de-strasbourg-pendant-la-revolution-1789-1802-by-reuss-rodolphe-1841-1924.pdf

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