1 https://www.amazon.fr/Rituels-Magiques-Th%C3%A9urgiques-Myriam- Jo%C3%ABl/dp/

1 https://www.amazon.fr/Rituels-Magiques-Th%C3%A9urgiques-Myriam- Jo%C3%ABl/dp/1409239063 https://www.amazon.fr/Alchimie-interne-par-anges- kabbale/dp/284197572X/ref=pd_sbs_14_1?_encoding=UTF8&psc=1&refRID=11RA1227 RBZ4THEDKWQK http://articulo.mercadolibre.com.ar/MLA-658343617-robert-amadou-de-la-lengua- hebrea-restituida-al-esoterismo-_JM http://articulo.mercadolibre.com.ar/MLA-641940786-amadou-kanters-anthologie- litteraire-occultisme-clasicos-_JM http://articulo.mercadolibre.com.ar/MLA-659210421-robert-ambelain-templarios-y- rosacruces-en-frances-_JM ¿Qué es la Alquimia? por Robert Amadou. (Revue Question De. No 51. Janvier-Février-Mars 1983) D’emblée, je lancerai trois questions : Pourquoi parler de l’alchimie ? À partir d’où puis-je en parler ? Comment en parler ? Et d’emblée, je vais essayer d’y répondre. Car ce sont trois questions de méthode et l’alchimie passant pour obscure, étant obscure, a suscité une littérature qui explique l’obscur par le plus obscur. Par conséquent, il n’est pas mauvais de clarifier, au moins quant à la méthode, pour commencer, et puis pour la suivre, le sujet. En outre, les réponses à ces trois questions nous mèneront au vif de ce sujet. Pourquoi parler d’alchimie ? D’abord, par cette raison même qu’on en parle et que l’interrogation sur l’alchimie reste souvent vaine, ou se laisse leurrer. Et pourquoi en parle-t-on à l’envi ? Voilà la bonne question, primordiale. La raison la plus profonde est que notre civilisation, qui tend de plus en plus à devenir une, décivilisation, laisse un grand vide et que ce grand vide, ce grand besoin, qui masque le grand désir d’une initiation, chacun essaie de le combler, pourvu qu’il prenne 2 conscience, en se tournant vers des disciplines, occidentales ou orientales, ayant soi-disant vocation à initier. Une raison particulière contribue à expliquer la vogue de l’alchimie. C’est la puissance onirique de ses images, que ces images soient figurées, ou qu’elles s’expriment dans le vocabulaire ide l’alchimie. Notre décivilisation a dévalorisé la puissance cognitive de l’imagination, et, Là aussi, il y a un manque, qui n’est qu’un des aspects du désir général d’initiation que chacun s’efforce de satisfaire. Un historien des religions, qui est sans doute le plus grand et certainement le plus utile des historiens des religions actuels, Mircea Eliade, admire le « fantastique pouvoir imaginaire » de l’alchimie. Et c’est vrai ; et c’est vrai que ce qu’un Gaston Bachelard appelait « le régime nocturne de l’esprit » a été mis en marge, déprécié, parfois condamné, et que ce régime nocturne de l’esprit, l’alchimie en relève de manière éminente. Une autre raison particulière pour laquelle on parle tant d’alchimie, pour laquelle on s’intéresse à l’alchimie, est que l’alchimiste s’efforceà la maîtrise du temps. Le rapport de l’homme avec le temps fait problème pour l’homme contemporain, alors que les civilisations traditionnelles lui donnent une solution. L’alchimiste, un peu comme le yogi, s’efforce de sortir du temps et d’aboutir à un état de déconditionnement, à un état d’autonomie de l’esprit. De fort beaux secrets Très généralement, l’alchimiste s’efforce de communiquer avec le monde et avec les autres consciences. Il existe une perméabilité de ma conscience aux autres consciences et de ma conscience au monde que la vision moderne du monde et de l’homme a reniée, bannie et à laquelle elle a substitué une autre vision qui exalte l’imperméabilité. Il y a une vue, et une expérience des rapports positifs qui existent entre tous les êtres, cette correspondance universelle, qui sont méconnues, et que l’alchimie réhabilite ; plutôt à quoi l’alchimie nous réhabiliterait. L’alchimie, disait encore Eliade, est « une religion cosmique ». Elle se présente, en effet, comme un savoir total, comme une science universelle, et ce vieux rêve du savoir total, de la science universelle, que la science contemporaine, non seulement ne prétend pas réaliser, mais dont elle conteste même la notion, en se récusant devant le métaphysique, quand elle n’en conteste pas la réalité même, ce grand rêve se trouve satisfait par l’alchimie à en croire, du moins, les alchimistes, et l’alchimie elle- même. Et puis, que le plus savant soit le plus sage et le plus charitable, quelle surprise au temps des savants fous ou serviles ! Enfin, quoi de plus actuel aussi qu’une érotique mystique — le cas est rarissime en Occident chrétien — alors que le corps, pour sa punition, y fût maudit et qu’il y est profané ! D’Où ? À partir d’où parler de l’alchimie ? De quel lieu, comme on dit aujourd’hui, parler de l’alchimie ? La question est tout à fait pertinente. Elle est pertinente à l’alchimie, plus peut-être qu’à n’importe quel autre sujet, car s’il est une notion, vous le verrez, qui sera non seulement en filigrane, mais émergente à mainte reprise, dans mon discours, c’est la notion d’unité. Et pour que l’unité soit, sans déchoir en unicité, il faut qu’une correspondance unisse tous les êtres, et, par conséquent, que tout sujet ait un rapport analogique avec son objet, de sorte qu’il n’y a plus d’objet. 3 S’il n’y a plus d’objet, s’il n’y a vraiment que des sujets, que des êtres reliés par une correspondance qui est universelle, afin que l’unité existe et se maintienne en tant que telle, il est normal de se demander à partir d’où on parle d’alchimie, de quel lieu on en parle, soit en quel lieu on se situe, sujet en effet indissociable, ou plutôt, sujet étant sa propre substance, étant son propre sujet. Quant à parler d’alchimie, pour la circonstance au moins, c’est moi qui en parle. Or, le lieu d’où je puis parler de l’alchimie n’est pas le lieu dit le laboratoire de l’alchimiste, car je n’ai pas travaillé en laboratoire. Je n’ai pas exercé la physico-chimie, ni selon les principes que l’on trouve dans la littérature d’alchimie, ni d’ailleurs selon aucune autre méthode scientifique ou parascientifique (saut une année de P.C.B., quand j’étaisétudiant en philosophie, à quoi la psychologie ressortissait officiellement, et d’ailleurs continue de ressortir, nonobstant l’administration !) S’il m’est arrivé de rendre visite à des alchimistes dans leurs laboratoires, ce fut épisodiquement. Je n’ai jamais eu le désir d’y rester suffisamment longtemps, et d’ailleurs, on ne m’a jamais invité à y demeurer suffisamment longtemps, pour pouvoir me prévaloir d’aucune expérience de cet ordre. Même, lorsqu’il m’est arrivé de pénétrer dans un laboratoire où l’alchimiste s’occupait à des manipulations, ce n’était pas, je le crains, aux moments capitaux de sa recherche. Cependant, homme de religion, de philosophie et d’ésotérisme, c’est-à-dire occultiste et théosophe — qui qu’en grogne — j’ai constaté le rapport de l’alchimie avec la religion, avec la philosophie, avec l’ésotérisme, son importance dans l’histoire des idées, son appartenance à l’occultisme et son implication de la théosophie. J’ai, depuis longtemps, étudié un grand nombre de textes d’alchimie, j’ai beaucoup réfléchi, médité sur ce thème. Sans être parvenu, certes, à l’élucider, quelques aspects me sont apparus. J’ai connu des alchimistes, j’en ai connu beaucoup, et de toutes sortes. Ils ont bien voulu s’entretenir avec moi. J’ai publié la transcription d’un de ces entretiens, avec l’un des plus fameux aujourd’hui, et quelques études particulières sur l’alchimie, à laquelle j’ai consacré un chapitre de mon livre sur l’Occultisme, entre la mantique et la magie d’une part, et la théosophie d’autre part. Ayant étudié des doctrines analogues, issues de la Doctrine, et exercé des pratiques parallèles et souvent associés, sans pouvoir parler en vertu de cet exercice physico-chimique que certains alchimistes considèrent comme essentiel, je propose le fruit de recherches intellectuelles et spirituelles, voire de manipulations non physico-chimiques, qui portent directement ou indirectement sur l’alchimie. L’alchimie a plusieurs sens, la physico-chimie n’est qu’un de ses aspects. Certains prétendent même que ce n’est pas un aspect essentiel, on peut se demander si ceux-là ont raison, et ce sera l’une des questions que nous nous poserons. Et, si l’alchimie a plusieurs sens, peut-être certains d’entre vous qui, par définition n’étaient pas alchimistes, se découvriront-ils finalement alchimistes, et peut-être, de même, entretiendrais-je, de quelque manière une affinité, plus profonde que seulement analogique, avec l’alchimie. Comment ? Pourquoi, à partir d’où, mais aussi comment parler d’alchimie ? Je n’en parlerai pas en alchimiste que je ne semble pas être au sens strict. Or, le langage de l’alchimie est un langage muet. C’est, par préférence, un langage d’images, de dessins et de mots qui font images. Un livre typique de l’alchimie est intitulé Mutus Liber, Livre muet. Il comporte des planches, des gravures, avec une seule devise. Le langage de l’alchimie est un langage symbolique, c’est le langage des images, je le disais, c’est le langage des fables et des récits 4 bibliques, c’est le langage de la métaphore, c’est le langage de la parabole, des anagrammes, des acrostiches, de la cryptographie. (Mais l’iconographie alchimique ne s’installe pas avant la fin du moyen âge, selon les travaux démystifiants de Barbara Obrist.) De plus, l’alchimiste authentique doit, pour être fidèle à son état, être discret, être modeste, et peu parler. S’il se manifeste, c’est rarement, et d’ordinaire sous le couvert de l’anonymat, pour planter quelques jalons, sans trahir le secret : secret, essentiel, secret par prudence, secret disciplinaire et secret symbolique lui-même. Secret où il aime à introduire un disciple. Captation de l’énergie Dans une petite revue, qui paraît sous le titre tout à fait alchimique : La Tourbe des Philosophes, tourbe signifiant l’assemblée des Philosophes, et aussi la matière issue d’une décomposition, dans le n° 8 de cette revue, on lisait cette phrase : « Un Alchimiste n’est pas uploads/Litterature/ robert-amadou-que-es-la-alquimia.pdf

  • 24
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager