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University of Tennessee, Knoxville Trace: Tennessee Research and Creative Exchange Doctoral Dissertations Graduate School 5-2018 LA CRITIQUE DE L’ ARISTOCRATIE ET DU LIBERTINAGE DANS LES ROMANS SENTIMENTAUX DES AUTEURES DE L’ ÂGE CLASSIQUE AU DÉBUT DU ROMANTISME Beatrice Flamenbaum University of Tennessee This Dissertation is brought to you for free and open access by the Graduate School at Trace: Tennessee Research and Creative Exchange. It has been accepted for inclusion in Doctoral Dissertations by an authorized administrator of Trace: Tennessee Research and Creative Exchange. For more information, please contact trace@utk.edu. Recommended Citation Flamenbaum, Beatrice, "LA CRITIQUE DE L’ARISTOCRATIE ET DU LIBERTINAGE DANS LES ROMANS SENTIMENTAUX DES AUTEURES DE L’ÂGE CLASSIQUE AU DÉBUT DU ROMANTISME. " PhD diss., University of Tennessee, 2018. https://trace.tennessee.edu/utk_graddiss/4970 To the Graduate Council: I am submitting herewith a dissertation written by Beatrice Flamenbaum entitled "LA CRITIQUE DE L’ARISTOCRATIE ET DU LIBERTINAGE DANS LES ROMANS SENTIMENTAUX DES AUTEURES DE L’ÂGE CLASSIQUE AU DÉBUT DU ROMANTISME." I have examined the final electronic copy of this dissertation for form and content and recommend that it be accepted in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy, with a major in Modern Foreign Languages. Mary K. McAlpin, Major Professor We have read this dissertation and recommend its acceptance: Rudyard J. Alcocer, Gerard G. Cohen-Vrignaud, Anne-Helene Miller Accepted for the Council: Dixie L. Thompson Vice Provost and Dean of the Graduate School (Original signatures are on file with official student records.) LA CRITIQUE DE L’ARISTOCRATIE ET DU LIBERTINAGE DANS LES ROMANS SENTIMENTAUX DES AUTEURES DE L’ÂGE CLASSIQUE AU DÉBUT DU ROMANTISME A Dissertation Presented for the Doctor of Philosophy Degree The University of Tennessee, Knoxville Beatrice Flamenbaum May 2018 ii REMERCIEMENTS Je remercie d’abord Mary McAlpin, ma directrice de thèse, pour sa confiance et son expertise. Elle m’a aidée tout au long de ma thèse pour la délimitation du sujet, la recherche, la bibliographie, la méthodologie et l’écriture, l’obtention d’aides financières pour étudier deux semaines à la Bibliothèque Nationale de France à Paris, la constitution de mon comité de thèse, la gestion du temps et du calendrier de thèse, les recherches d’emploi et les recherches de financement et de conférences. De plus elle m’a permis de rencontrer un groupe de recherche sur le dix-huitième siècle, le Transatlantic Enlightenment Seminar qui comprend principalement des professeurs, ainsi que des doctorants. Elle m’a aussi permis de rencontrer et de discuter de ma recherche avec Dena Goodman, professeur d’histoire et d’études féminines à l’Université du Michigan et co-directrice du projet de traduction de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert ; Susan Lanser, professeur Emerita d’anglais, d’études de genres et de sexualité, et de littérature comparée à Brandeis University ; et Suzanne Pucci, professeur d’études françaises, francophones et italiennes à l’Université du Kentucky. Ces rencontres ont grandement contribué à ma recherche. Je remercie tous les membres de mon jury de thèse ; Rudyard Alcocer, Gerard Cohen- Vrignaud et Anne-Hélène Miller ; pour leur générosité, leurs retours sur mes écrits, leur aide bibliographique et méthodologique, ainsi que leurs conseils pour la rédaction des documents et la préparation des entretiens pour les candidatures à des postes académiques. Je remercie notamment Anne-Hélène Miller pour ses conseils méthodologiques et bibliographiques, son partage d’expérience sur le processus d’écriture et sur le monde académique, ainsi que pour son aide pour les interviews avec les universités. Je remercie Rudyard Alcocer pour son écoute, ses retours sur mes écrits et sa disponibilité. Je remercie Gerard Cohen-Vrignaud pour son soutien et iii sa confiance, et pour les conversations et débats sur ma recherche, les conseils pour l’écriture et la méthodologie, les pistes bibliographiques et l’aide pour la soutenance de mon projet de thèse. Je remercie les professeurs du groupe Transatlantic et tout particulièrement Misty Anderson, professeur d’anglais, de théâtre et d’études religieuses à l’Université du Tennessee, qui m’a invitée à devenir membre permanent du groupe. Je remercie le professeur John Romeiser pour son aide administrative, l’Université du Tennessee qui m’a permis de réaliser cette thèse dans les meilleures conditions et en me procurant de nombreuses opportunités, mes collègues en doctorat et en Master, Doug Canfield, le responsable du Language Ressource Center, et Mark Hipshire, administrateur et technicien informatique à l’Université du Tennessee, pour leur soutien et leur aide aux nouvelles technologies, ainsi que les bibliothécaires de l’Université du Tennessee pour leur travail remarquable. Enfin, je remercie ma famille et mes amis pour leurs encouragements et leur fidélité. iv ABSTRACT Women’s sentimental novels, viewed as designed for “sensitive hearts,” have long been studied solely for their representations of virtue, if not for their “pathological” lack of reason. In challenging this vision, I focus on the use of the “gaze” in early modern and Romantic era novels by women as symptomatic of a protest against masculine libertine philosophy. In part one, I examine inexperienced female characters introduced into vicious aristocratic social circles, where they are the objects of scopophilia and voyeurism. In part two, I show how male libertinage is powerfully redefined by this clear-eyed, non-sentimental examination of the objectification of women characters. Such realistic representations, I argue, strip the male libertine of his radical antisocial status, placing him firmly in the status quo lineage of male institutional power, where he joins the doctors, scientists and other figures in essentializing femininity in a simplistic, even criminal manner. I examine six novels, beginning with Lafayette’s La Princesse de Clèves (1678), and moving through the eighteenth and up to the beginning of the nineteenth century with Graffigny, Riccoboni, Duras and de Staël. I focus on the function of the gaze in the many “tableaux dramatiques” found in these works, a literary practice to which theorists such as Roland Barthes and Sergei Eisenstein have attributed the origins of cinema. These “tableaux vivants,” the ancestors of sequence-shots and freeze frames, permit me to trace a direct lineage between these novels and Laura Mulvey’s theories of the cinematographic gaze, based on post-Freudian concepts of scopophilia and fetishism. I also rely on Nancy Miller’s poststructuralist vision of women’s writing as textual evidence of the gendered cultural practices of the early modern era. Using these theoretical tools, I decipher the codes in these novels to foreground the singular links made by their authors between sentiment, politics and social practice. v TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1 PREMIÈRE PARTIE - TROIS JEUNES FILLES INNOCENTES ET LEUR ENTRÉE SUR LA SCÈNE SOCIALE .................................................................................................................................................... 16 Introduction – L’œil des femmes: la critique sociale .............................................................................. 16 I. La Princesse de Clèves: la froideur et la dépersonnalisation à la cour ........................................... 20 Introduction – Le choix individuel et le fantasme ............................................................................... 20 a. Les personnages-objets de la cour et la scopophilie ................................................................... 28 b. Le fantasme, la critique de la masculinité et la transformation de l’homme en spectre ............. 36 Conclusion – Les acteurs fétiches de la cour ...................................................................................... 45 De La Princesse de Clèves aux Lettres de Mistriss Fanni Butlerd ......................................................... 50 II. La femme et l’image de la poupée: les Lettres de Fanni Butlerd de Marie-Jeanne Riccoboni .. 51 Introduction – Riccoboni et Brecht, la distanciation .......................................................................... 51 a. Fanni, femme et auteure .............................................................................................................. 60 b. La parodie comme effet de distanciation: la poupée animée ...................................................... 67 Conclusion - De l’automate à la statue animée .................................................................................. 75 Des Lettres de Mistriss Fanni Butlerd à Ourika ..................................................................................... 79 III. Ourika de Claire de Duras: la différence, l’exclusion sociale et la mort .................................... 81 Introduction – De l’arrêt sur image au memento mori ....................................................................... 81 a. L’agonie du regard ...................................................................................................................... 88 b. La vanité...................................................................................................................................... 95 Conclusion – L’échec d’un système social........................................................................................ 105 Conclusion – Romans sentimentaux et critique sociale ........................................................................ 110 DEUXIÈME PARTIE – LA RENCONTRE DE TROIS FEMMES INTÈGRES ET DE TROIS LIBERTINS .............................................................................................................................................. 116 Introduction – Le regard fétichiste du libertin ...................................................................................... 116 I. Les Lettres d’une Péruvienne de Graffigny: des « sauvages » français ........................................ 123 Introduction – la critique de la société aristocrate française des Lumières ..................................... 123 a. Zilia ethnologue: la France, une société patriarcale de « sauvages » ........................................ 131 b. Aza: prince charmant ou figure du libertin ? ............................................................................ 139 Conclusion – de l’enfance à l’érotisme féminin ................................................................................ 148 Des Lettres d’une Péruvienne à l’Histoire d’Ernestine ........................................................................ 152 vi II. Hommes libertins et femmes sentimentales ? L’Histoire d’Ernestine et les lettres de Riccoboni et Laclos ................................................................................................................................................ 153 Introduction – Riccoboni et Laclos ................................................................................................... 153 a. Sentimentalité féminine et libertinage masculin ....................................................................... 161 b. L’ingénue, miroir du libertinage ............................................................................................... 170 Conclusion – Les ‘belles vues’ féminines comme miroir de l’homme .............................................. 178 De l’Histoire d’Ernestine à Corinne ou l’Italie .................................................................................... 184 III. Le libertinage ou l’irresponsabilité: Corinne ou l’Italie de Germaine de Staël ........................ 185 Introduction – de Staël contre les libertins ....................................................................................... 185 a. Le libertin de circonstances: Corinne l’artiste Italienne, l’Autre monstrueux .......................... 192 b. Les tableaux anglais et le libertin innocent: Lucile, l’ingénue anglaise .................................... 200 Conclusion – le libertinage, une philosophie illusoire et dangereuse .............................................. 207 Conclusion – Des femmes d’action et des valets libertins .................................................................... 211 CONCLUSION ......................................................................................................................................... 218 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 226 VITA ......................................................................................................................................................... 256 1 uploads/Litterature/ la-critique-de-l-aristocratie-et-du-libertinage-dans-les-romans-s.pdf

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