Egypt Exploration Society La Cryptographie de la chapelle de Toutânkhamon Autho

Egypt Exploration Society La Cryptographie de la chapelle de Toutânkhamon Author(s): Étienne Drioton Source: The Journal of Egyptian Archaeology, Vol. 35 (Dec., 1949), pp. 117-122 Published by: Egypt Exploration Society Stable URL: http://www.jstor.org/stable/3855217 . Accessed: 26/12/2014 10:39 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. . Egypt Exploration Society is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to The Journal of Egyptian Archaeology. http://www.jstor.org This content downloaded from 140.105.48.199 on Fri, 26 Dec 2014 10:39:07 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions (I"7) LA CRYPTOGRAPHIE DE LA CHAPELLE DE TOUTANKHAMON Par fTIENNE DRIOTON LA publication par M. Piankoff, dans ce tome du JEA, d'une representation sculptee sur la deuxieme chapelle de Toutankhamon fait connaitre un texte enigmatique impor- tant pour l'etude de cette ecriture anormale. Qu'il me soit permis d'offrir un essai sur ce sujet en hommage au Maitre de qui la Grammaire restera longtemps le code des con- naissances pour ce qui concerne 1'ecriture normale des textes hieroglyphiques. Bien qu'elle ait attire l'attention des les debuts de l'egyptologie, puisque Champol- lion lui fit une place dans les tableaux de sa Grammaire egyptienne, par sept de ses signes' qu'il interpreta correctement, le dechiffrement de cette sorte de cryptographie, qui semble reservee aux compositions religieuses, n'a pas encore ete poussee a fond. Les etudes que Lauth,2 Goodwin,3 Le Page Renouf,4 Deverias et Lefebure6 lui con- sacrerent n'eurent pas de lendemain. II faut sans doute attribuer le fait a son caractere illogique, qui decouragea de prime abord toute tentative d'explication raisonnee. Mais il arrive parfois qu'une difficulte qu'il n'est pas possible de vaincre de front puisse l'etre en vertu d'un mouvement tournant. La cryptographie religieuse (nous emploierons ce terme pour designer en bref l'ecriture anormale dont il s'agit ici) n'a pas de frontieres etanches avec la crypto- graphie courante, celle des inscriptions royales ou privees, dont on saisit pourtant a premiere vue qu'elle est distincte. En fait elle puise largement dans son repertoire. Depuis que les principes de la cryptographie civile ont ete elucides,7 il est possible de separer, dans la cryptographie religieuse, ce qui est du l'influence du procede parallele. Le residu represente ce qui lui appartient en propre. Ainsi circonscrit, le probleme devient plus facile a resoudre. On est d'ailleurs fortement aide, dans le dechiffrement de la cryptographie religieuse, par les legendes doubles qui accompagnent la plupart des figures dans le Livre de l'Am-Douat. Elles donnent en parallele le nom des personnages en cryptographie religieuse et en ecriture normale. Les seules compositions quelque peu developpees redigees dans cette sorte de crypto- graphie qui aient ete publiees jusqu'a present sont celles du Cenotaphe de Seti I Champollion, Grammaire egyptienne, Paris, 1836, pp. 36, 38, 41 et 43. 2 Lauth, Aenigmatisches Schrift, dans ZAS 4 (i866), pp. 24-6. 3 Goodwin, On the Enigmatic Writing on the Coffin of Seti I, dans ZAS ii (1873), pp. 138 ff. 4 Le Page Renouf, The Royal Tombs at Biban-el-Moluk and 'Enigmatical' Writing, dans ZAS 12 (1874), pp. 101-5. 5 Deveria, L'Ecriture secrete dans les textes hieroglyphiques des anciens Egyptiens, Premier essai, dans la Bibl. egyptolog. v, pp. 49-80. 6 Lefebure, The Book of Hades, from the sarcophagus of Seti I, dans les Records of the Past, x, I 14. 7 Drioton, Essai sur la cryptographie privee de la fin de la XVIIIe dynastie, dans la Rev. d'Egyptol. I, pp. I-50- This content downloaded from 140.105.48.199 on Fri, 26 Dec 2014 10:39:07 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions i8TIENNE DRIOTON i Abydos,' du tombeau de Rams 's VP et de celui de Rams's IX.3 Le m~ moire de M. Piankoff verse done au dossier la pie&ce la plus ancienne, "a laquelle on ne connait d'anterieures que les legendes succinctes du Livre de l'Am-Douat dans les tombes de Thoutmosis III et d'Amenophis II.4 Dans 1'etude qui suit, les chiffres et les lettres renvoient 'a la planche de l'article de M. Piankoff. I. I~LEMENTS DE CRYPTOGRAPHIE ORDINAIRE Une grande partie des signes employes dans les textes cryptographiques de la chapelle de Toutankhamon relkvent de la cryptographie ordinaire, parce qu'ils en verifient les lois. 1. Signes de 1'&criture en clair emp1oy&s de faron anormale Ii y a d'abord les signes qui, tout en conservant la valeur qu'ils ont dans l'ecriture ordinaire, sont employes de fa9on insolite. Ainsi le signe-mot sans adjonction de trait i ou de determinatif: o = RI (III b, 12. VII b, 7 et ii), le determinatif pris comme signe-mot: 00 (changement de position de oo) = mui (V b, 2), et les signes-mots jouant le r6le de phonetiques pluriliteres: personnage assis, adorant = dw; (II a, 2. IV, 2. VI a et b). personnage nageant = nb (dans nb-kyt, II c, 3). = tm (dans htmyt, III b, 6. VII a, 3). =- = Ut (dans sft;yt, IV, 3. V a, 2). = mi (dans miwty, II a, 7). 2. Valeurs cryptographiques obtenues par acrophonie On releve dans ces textes: h= , par acroph. de Izy 'enfant' (dans juhy, VI a, 4). = r, ,,,, r 'ejection' (dans rp, III b, I2). . J p, ,,,, psg 'cracher', passim. t) , tf 'cracher' (dans itn, II d, i). L l·t > d (dans dd;-hr, II a, S). .i '> I, par acroph. de fft 'ovis longipes' (dans hnm, III a, 2). ±E;a -r, par acroph. de rw 'lion' (dans ntrw, II b, 2. III b, 2. VI, b. VII b, 2 - hrw, VII b, i). - m, par acroph. de msk/ 'peau' (?) (dans imywt, II b, 7. III b, 6). i, par acroph. de ;pd > ipd 'volatile' (dans itn, VI b). ri oie' (dans rr, VII b, 7). iV- - n, ,,,, nrw 'serpent' (dans nt(r)-r;, V b, 9). Frankfort, The Cenotaph of Seti I at Abydos. 2 Champollion, Not. descr. 11, 490-688. Cf. Lef6bure, Notices des hypogees, Paris, 1889, pp. 48-80; Piankoff, Le Livre des Quererts, dans Bull. Inst. fr. 42, Pls. 59-63, 67-70, 73, 76-9, et 146-5 i. 3 Guilmant, Le Tombeau de Ramse's IX, Le Caire, I907. 4 Bucher, Les Textes des tombes de Thoutm6sis III et d'Ame'nophis II, Le Caire, I932. II8 This content downloaded from 140.105.48.199 on Fri, 26 Dec 2014 10:39:07 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions LA CRYPTOGRAPHIE DE LA CHAPELLE DE TOUTANKHAMON iig = w par acroph. de wbs 'ce qui pousse' (dans 1w, III b, 12). g > k ,, g;bt 'feuillage' (dans kkw, II b, I3. III b, io). = p, ,,,, pr maison' (dans (s).p, VI b). n ,,,, nt 'couronne de Basse Bgypte', passim. o r,,n,, mt 'anneau' (dans rr, VII b, 7). = s, ,,s,, si 'pi&ee de lin', passim. n ,,,, nwt 'herminette' (dans itn, II d, 2). vase renverse' = g> k, par acroph. de gnl 'chavire' (dans kkw, VI b). h= z, par acroph. de hwy 'ce qui est frappe", (dans htmyt, VII b, 5). i1 convient sans doute de classer dans cette categorie, bien que l'origine n'en soit pas encore explicable: = r, passim. = n2 (dans itn, VI b). 3. Valeurs cryptographiques obtenues par rebus fnh= rh (III a, 3) de mrn 'scarab6e'. -k (?) (III a, 4) de 1k, d&termin' par un scarab6e, Pyr. 8o6 b (P). hr (III a, 3), de hrt 'chemin'. o rn (VI b), de mt 'anneau'. vase renverse sur son support = rk (III b, i6), de rk 'chavire". 4. Variations mat&rielles Enfin, comme dans la cryptographie normale, le procede de variation materielle peut entrer en jeu. Seul l'aspect du signe est modifie, 1'objet represente et sa valeur restant identiques: o t, variation materielle de n (dans itn, VI b). -.n(VI a, 2, 3 et 6. VII a, 3 et 4). 5. Procedes sp&ciaux d'orthographe On retrouve egalement dans ces textes les regles d'orthographe particuli'eres 'a la crypto- graphie courante de la XVIIJe dynastie, telles qu'elles ont e'e definies ailleurs.3 Presque tous les mots sont ecrits phonetiquement, par de'composition alphabe6tique, sans determinatifs. Les seuls determinatifs qu'on rencontre sont: A (dans htw, V a, 8), o (dans itn, III b, i. - hu, VI a, 3 - i;hy, VI a, 4- stwty, VI a, S - hdy, VI a, 6), -- (dans htmyt, III b, 7. VII b, 6 - krrt, VII a, 4), (dans .vt;yt, V a, 2 - htmy, VII a, 3 - shr, VII b, 3) et (dans mwyt, V a, 6). Les pluriels ne sont pas notes (dans h;wt, II b, io. III b, 8 - dw;tyw, VI b - d;yty-w, VII b, 8 - kprw, III a, 3) et quelquefois les f6minins non plus (dans krrt, VII b, io - d&yt, II uploads/Litterature/ la-cryptographie-de-la-chapelle-de-toutankhamon 1 .pdf

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