La mission civilisatrice de la France au début du XXe siècle. Etude d’un docume
La mission civilisatrice de la France au début du XXe siècle. Etude d’un document iconographique Cette 1ere animation est automatique. Pour les diapositives suivantes, vous devez cliquer sur le bouton gauche de votre souris ou sur la touche « espace » pour dérouler la pré.a.o Dans le cadre d’une utilisation en cours, vous pouvez revenir en arrière. Malheureusement, cette fonctionnalité n’est pas disponible ici dans ces versions en ligne auteur anonyme Gravure couleur publiée dans le supplément illustré du Petit journal quotidien populaire à grand tirage (800 000 ex), plutôt nationaliste (antidreyfyusard) en novembre 1911 contexte chronologique: Un accord franco-allemand vient d’être signé, qui établit définitivement un protectorat français sur le Maroc Présentation Les symboles de la République française 1) Marianne 2) coiffée du bonnet phrygien 3) vêtue d ’une tunique avec rayure tricolore Analyse: Marianne, une femme conquérante et protectrice 3) disproportion de la taille de Marianne 5) Une opulente poitrine: la mère nourricière 1) Une allure décidée et volontaire qui arrive sur cette terre aride 4) Une femme aux larges épaules, faites pour supporter les lourdes charges 2) Auréole de lumière = Marianne illumine son entourage Analyse: Marianne, symbole du bienfait français La France amène une meilleure agriculture: la charrue a un soc en acier La France amène l ’alphabétis ation La corne d ’abondance, symbole de la richesse que Marianne déverse sur les colonies Le baudrier, comme les sandales, de même couleur que l’or Une opulente poitrine: la mère nourricière Analyse: Les indigènes, respectueux et heureux de servir la France 1) tous + petits que Marianne et une attitude soumise 3) Agenouillé et touchant la robe = suppliant, quémandeur 2) les regards mènent à Marianne 4) troupes coloniales prêtes à obéir et à combattre pour la métropole (1914-18) Analyse FIN Cours sur la Colonisation et décolonisation européenne de 1880 à 1962. Accroche : Tintin au Congo !! Pour la deuxième aventure du célèbre reporter sortie en album initialement en 1931 aux éditions du Petit Vingtième, en noir et blanc, Hergé pensait envoyer son héros en Amérique, mais le directeur du Petit Vingtième exige une aventure au Congo qui glorifierait la colonie belge de l'époque. En 1937, Casterman sort à son tour Tintin au Congo, et l'album connaît plusieurs publications en noir et blanc. Lors de la réédition de 46, Hergé procède peut‐être à une autocensure en apportant plusieurs modifications au dessin et aux dialogues : il fallait adapter l'aventure à l'évolution des sensibilités vis‐à‐vis de la colonisation. Hergé modifie ainsi la leçon que Tintin donne aux petits Congolais. A l'origine Tintin commence sa leçon par "Mes chers amis, je vais vous parler aujourd'hui de votre patrie : la Belgique !..." Ce discours tout à fait dans la lignée de la colonisation et de l'intégration des Congolais à la Belgique, est remplacé en 46 par un simple cours de multiplication. Aujourd'hui, l'intérêt de l'album est d'avoir une trace des mentalités de l'époque, des clichés et stéréotypes que pouvait véhiculer la vision coloniale. Tintin au Congo est une peinture sociologique de l'époque, avec notamment la présence des pères missionnaires venus éduquer et instruire les "petits nègres". Il serait également intéressant de placer un extrait du livre d’André Gide « voyage au congo » publié en 1927. André Gide a passé près d’un an en Afrique Equatoriale Française (AEF), de juillet 1926 à mai 1927, chargé de mission par le Gouvernement. Il fera à son retour un rapport sur les grandes Compagnies concessionnaires qui déclenchera une enquête administrative et un débat à la Chambre des députés. Attention au piège de tomber dans le Pathos du Blanc raciste et du Noir soumis. Il faut contextualiser et objectiver. Le discours de Jules Ferry sur les motivations de la Colonisation peut également être utilisé pour montrer les mentalités de l’époque ou mieux encore quelques pages du Docteur Schweitzer tirée de son livre publié en 1923 « à l’orée de la forêt vierge ». PLAN: 1. Du colonialisme à l’impérialisme A. le partage des territoires (Afrique, Asie) B. Une pluralité d’acteurs C. Mentalités et représentations de l’Autre 2. Les systèmes coloniaux A. Administrer B. Exploiter C. Glorifier (étude de cas sur l’exposition coloniale de Vincennes en 1931) 3. le temps des contestations et des indépendances A.Les élites locales et les revendications B.Une décolonisation négociée C. Une décolonisation imposée (étude de cas sur la Guerre d’Algérie et film de Pontecorvo sur « la bataille d’Alger ». Introduction : La colonisation des XIXe ‐ XXe siècles se développa en Afrique et sur une large partie du continent asiatique. En 1914, l’Europe est au centre du monde et les grandes puissances européennes, notamment la Grande‐Bretagne et la France, assument avec bonne conscience une « mission civilisatrice ». L’entre‐deux‐guerres voit apparaître les premières contestations de l’ordre colonial mais ce n’est qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que le mouvement de décolonisation s’enclencha, d’abord en Asie, puis en Afrique, selon des modalités plus ou moins violentes. Le phénomène colonial qui mit en contact, avec brutalité, des mondes largement différents a eu des répercussions tant humaines que politique, économique, sociale et culturelle. Problématique : la colonisation a bouleversé la culture des peuples dominés. Elle a brisé les cadres traditionnels qui assuraient leurs solidarités et transformé leurs habitudes et leurs modes de pensée. Les missions religieuses ont ébranlé les croyances traditionnelles et le culte des ancêtres, l'enseignement a créé une classe d'évolués déchirée entre l'influence occidentale et l'attachement à la tradition. Ce sont souvent ces évolués qui deviennent les portes parole de la contestation. En quoi la colonisation porte‐t‐elle les germes futurs de sa contestation ? Le concept central de la leçon est : Acculturation. Conclusion : Y‐a‐t ‘il une fracture coloniale ? La fracture coloniale est le titre d’un livre publié en 2005 sous la direction de l’historien Pascal Blanchard ; c’est l’histoire d’une crise à la française, en effet l’histoire coloniale et les mémoires qui la construise remettent en question les manières dont est représentée notre histoire nationale, entre occultation, valorisation ou dénonciation. La loi du 10 mai 2001 reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Dans la loi du 23 février 2005 le problème était celui de son article 4 qui demandait aux enseignants de prendre en considération les aspects positifs de la colonisation, il sera abrogé 11 mois plus tard sur la pression des historiens et du collectif des enseignants et de l’appel d’associations. Une enquête menée à Toulouse en 2003 auprès de la population confirme une méconnaissance du fait colonial mais avec la volonté d’en savoir plus. Il reste donc à enseigner davantage cette période en insistant sur les liens entre colonisation, décolonisation, immigration, intégration et discrimination. 1. Du colonialisme à l’impérialisme définition : Colonisation : action de conquérir, d’occuper et d’exploiter une terre étrangère. colonialisme :doctrine politique qui devient ensuite une idéologie avec un corpus de motivations tant politique, économique, ou civilisationnelle. Cela passe par l’exercice d’une force militaire afin d’exploiter, d’administrer une terre et une population, les motivations sont multiples : accaparer des ressources naturelles s’assurer de nouveaux débouchés disposer d’un espace de peuplement contrôler les routes maritimes disposer de bases militaires accomplir une mission civilisatrice Impérialisme : il s’agit d’exercer une hégémonie, une suprématie sur une région du monde, et cela passe par une domination au niveau politique, économique, technique, culturel, intellectuelles, militaire et raciale. A. le partage des territoires (Afrique, Asie) On distingue deux grands moments d’expansion des Européens à travers le monde. Les premiers empires coloniaux européens sont le résultat des Grandes Découvertes effectuées à partir du 15ème siècle et qui conduisent à la circumnavigation du monde. La découverte des côtes du continent africain est alors achevée, les contacts avec le monde oriental se multiplient, le continent américain est découvert et exploré. Ce premier mouvement de colonisation conduit à la formation des grands empires maritimes espagnols et portugais, ainsi qu’à des prises de possession plus tardives des Anglais et des Français (Amérique du Nord, Comptoirs sur la route des épices...). Le système d’exploitation de ces colonies est essentiellement ce qu’on appelle le Commerce Triangulaire. Au milieu du 19ème, il ne reste que des miettes de ces premiers domaines coloniaux. Mais à cette époque, les grandes puissances européennes, en particulier la France, l’Angleterre, la Belgique, la Hollande et l’Allemagne, se lancent dans une vaste politique d’expansion coloniale qui conduit à la formation des empires coloniaux (notamment français et britannique qui à eux seuls couvrent 1/3 de la surface du globe). Cette domination européenne peut prendre en outre des formes différentes selon la nature et le degré de l’emprise que les Européens exercent sur le territoire. On peut distinguer : l’annexion effective de territoires (la colonisation proprement dite), les protectorats (administration indirecte de territoires par l’intermédiaires de pouvoirs locaux préexistant à la domination), les dominions (colonisation de peuplement européen) ou les zones d’influence (comme en Chine où les Européens se partagent les intérêts stratégiques et économiques sans dominer politiquement le pays). B. Une pluralité d’acteurs Nous avons d’abord l’explorateur, puis le militaire, puis le gouverneur et son administration et enfin uploads/Litterature/ la-iiie-republique-et-le-colonialisme.pdf
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- Publié le Apv 10, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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