ETUDE8 SUR L'HUMANISME FRANÇAIS GUILLAUME BUDE LES ORIGINES, LES DEBUTS, LES ID
ETUDE8 SUR L'HUMANISME FRANÇAIS GUILLAUME BUDE LES ORIGINES, LES DEBUTS, LES IDEES MAITRESSES Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/bibliothquedel162ecol /lh(i'V^Ji^^. FRONTISPICK DU • RECUEIL r/APOPHTF.GMKS iBihliolh. de l'Arseual. Ms. ^ io-î.I ETUDES SUR L'HUMANISME FRANÇAIS GUILLAUME BUDÉ LES ORIGINES, LES DKKLTS, LES IDÉES MAITRESSES Louis DELARUELLE DOCTEUR ES LETTRKS MAÎTHK I>K CONFKRENCFS A LA FACULTÉ DES LITlTliKS DE TOUI.OUSK Tavec deux fac-similés) PARIS LIBRAIRIE HONORÉ CMAMLION, ÉDITEUR 5 , RUE M A L A Q U A I S , 5 1!)()7 Tous droits réservés. BIBLIOTHEQUE DE L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES PUBLIEE SOUS LES AUSPICES DU MINISTERE DE L'INSTRUCTIOiN PUBLIQUE SCIENCES HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES CENT SOIXANTE-DEUXIEME FASCICULE GUILLAUME BUDÉ (i/l68-i54o) LES ORIGINES, LES DEBUTS, LES IDEES MAITRESSES PAR LOUIS DELARUELLE DOCTEUR ES LETTRES (avec deux fac-similés) PARIS LIBRAIRIE HONORÉ CHAMPION, ÉDITEUR .5, RUE MALAQUAIS, .") 1907 Tous droits réservés. Ça se, lo ^ A Pierre de NOLHAC HonwuKje d'affeclueuse reconnaissance. AVANT-PROPOS Ceci est la première parlie (ruii ouvrage d'ensemble où je voudrais étudier Guillaume liudé et, à l'occasion, rinima- nisme de cette époque. Au temps où j'ai commencé ce tra- vail, j'espérais pouvoir donner du même cou[) Touvrage entier. Des nécessités que connaissent fous les universitaires m'ont contraint de publier ce premier volume sans attendre que le second fut prêt. Je m'en excuse d'avance auprès des rares lecteurs sur lesquels j'ose compter; je puis les assurer qu'ils ne perdront rien à ce relard et, n'étant plus aussi pressé d'arriver au but, je pourrai donner plus de temps aux recherches préliminaires, si minutieuses, (jue demande la seconde partie de mon travail. Four le moment, ma thèse complémentaire donnera une idée sommaire de ce qu'a été, dans sa deuxième [)ériode, la carrière de Ouillaume Jkidé. Ayant l'intention de donner une suite à ce travail, je n'avais pas à me préoccuper d'en faire un ouvrai'e (|iii fût complet en lui-même. Il m'a semblé ((ue je ne pouvais hésiter sur le plan à suivre. Dans un pareil sujet, l'ordre chronologique s'inij)osait : au moment de son apparition, clia(|ue (L'uvre de iJudé a eu la valeui- (ruii acte dont Tin- lluence s'exerçait chaque fois sin- un public ini peu dilfé- rent. Oue de choses ont changé, et un peu grâce à Budé, AVAM-I'KOPOS. (;nlF-«' rap|)aiili()ii des « Annotations aux Pandectes » (i^)oH) et celle des (^uiiiiitcnldi'ii linyiiae (jraecae (i52(j)! Il nie lallail, |)()iir rendre sensii>le cette évolution, confondre Fétude de la vie avec celle de l\ruvre et, dès lors, la difficulté n'était que savoir où ni'arréter dans cette première partie de ma tâche. Sans vouloir établir ici des divisions artifi- cielles, on peut dire cependant qu'après le recueil d'Apoph- tegmes, une période nouvelle commence dans la vie de notre humaniste. Il va désormais faire partie de la cour; il aura sur le roi lui-même une influence — intermittente sans doute — mais suffisante pour assurer les progrès de l'humanisme français*. Il n'a pas encore donné la grande œuvre scienti- fique que sont les Commentarii linguae (jraecae, mais ce livre même, si l'on met à part la (•élèl)re préface à F'ran- çois P% n'a pas celte valeur de manifeste que prennent par endroits les trois ouvrages étudiés dans ce volume. Nous apprenons, en les étudiant, à connaître les idées essentielles dont Budé s'inspire dans sa propagande en faveur de l'hu- manisme. Elles s'ébauchent dans les Annotations qui sont, avant tout^ un réquisitoire contre la « barbarie accursienne » ; elles s'affirment dans le de Asse ; enfin, le recueil d'Apoph- tegmes a pour nous cet intérêt que nous y retrouvons, repi'is en français, les thèmes principaux de l'ouvrage précédent ; et c'est ce qui m'a décidé à l'étudier dans cette partie de mon travail. Ce n'est pas à moi de préjuger Taccueil qu'on fera à mon livre. En tout cas, il est un mérite que je puis revendiquer : celui d'avoir lu mon auteur et d'avoir cherché à le com- prendre. Tous ceux qui ont feuilleté le de Anse ou bien les Epistolae savent que ce n'était pas une chose si aisée. Le I. Voir là-dessus aolre tlu'se conipléuieulaire, à l'article (Aillêge royal de Vindex. AVANT-l'KOI'OS. Style (Je Budé esl si loiiriiienlé, sa prolixilé si Falii^anle ! Il faut du courai^e — quand on n'y est pas fjhlii,»-!} par métier, — pour aller jusqu'au IjoijI de la pai^e conimencée; l'elFort esl lr()|) j>énil)le, si l'on veut percer la triple envelop[)e de nu'tapliores sous les(pielles se dérobe souveni la |)ensée de l'auteur. Et l'on s'arrête à lui-clieinin , néglij'eant souvent les passages qui auraient été le plus instructifs; ou bien on passe sans la soupçonner à côté de l'allusion précise que recelait une fig-ure de style compliquée. J'ai été plus persé- vérant, c'était mon premier devoir; je me suis rendu familier avec le style de Budé; j'ai entretenu avec ses œuvres un commerce assidu et le plus souvent, pour le peindre, je n'ai eu qu'à le laisser parler. .Fai donc beaucoup em|)runté à ses divers ouvrages, et j'ai fait en sorte qu'on j)ùl toujours me contrôler et vérifier aisément l'exaclitude de mes ana- lyses ou de mes citations. Pour les passages faciles à com- prendre que je traduisais, je me suis contenté de renvoyer au texte original. Ailleurs, j'ai cilé intégralement, dans les notes, le passage que je voulais ou traduire ou résumer*. Dans chaque cas particulier, je me suis d'abord demandé ce ([n'exigeait la commodité du lecteur. Ce travail IVil resté bien incomplet si , pour le pr('*parer', j'axais vécu en tête à t(He avec mon auleiu" sans me soucier d'étudier aussi son épocpie. Pour déterminer l'originalité de Budé, il fallait le considc'rer par ra[)port à ses pn^h'-cesseurs et à ses contemporains. C'est bien ce (pie j'ai voulu faire, mais ce n'a [)as ('•l('' la |)arlie la moins diriicilc de ma Uîclie. Aujourd'hui encore, nous manquons des iiislruineiils de I. Je n'ai pas cru n<'"C(!ssaire, dans les cilaliuns latines, do rt'|ni>diiirc lid/'lc- nient l'orlho^raplic qui esl celle de Budi-. Sur certains points, elle esl propi-e- menl fautive et, en m'y atlactiaul trop scru|)uleusenient, je risquais de décon- certer les lecteurs. Aussi tous les textes de latin moderne «|ui sont citt^s dans ce volume sont transcrits suivant l'orthoifraplic qu'on enqiloie d'ordinaire pour les textes anciens. XII AVANT-PROPOS. travail (jiii seraient indispensables jxxir écrire l'hisloire de l'humanisme français. Des débuts de l'imprimerie en France à ravènriiiciil de François P*", il y a pr('S(|iie cinquante an- nées de production littéraire dont il est présentement impos- sible d'établir le bilan ^ Ce n'est pas assez de dire qu'on n'a pas encore entrepris de dépouiller les o'uvres de cette pé- riode ; on commence, tout juste, à les inventorier. Quelques ouvrag-es, dont je parlerai plus loin, m'ont rendu pourtant de grands services, mais j'ai toujours taché de remonter aux sources mêmes, incunables ou livres imprimés du début du seizième siècle. J'ai dépouillé le plus que j'ai pu de ces éditions latines auxquelles nos premiers humanistes ont donné leurs soins et dont les lettres-préfaces, si elles étaient réunies, nous permettraient de retracer au jour le jour l'histoire de l'humanisme français. On trouvera, dans un répertoire spécial, la description sommaire de toutes les édi- tions citées dans ce volume qui sont antérieures à l'an lOoo^. J'ai rassemblé dans une autre liste les références à des tra- vaux plus récents, livres ou articles de revue. J'y ai fait seulement entrer ceux dont la connaissance est vraiment utile pour f{uiconque veut étudier l'histoire de l'humanisme français. Une bibliog-raphie méthodique ne m'a pas semblé nécessaire en tète d'une monographie comme celle-ci, qui porte sur une période encore si mal connue de notre histoire littéraire. La manière dont j'ai conduit mes recherches res- sortira assez clairement de la lecture de l'ouvrag-e. On le voit donc : je me suis efforcé de ne donner au lec- teur que des renseignements de première main et qu'il put 1. Il va snris fliro ijup j'cnlenfls parler surtout des œuvres fie langue latine. Mais on pourrait étendre mon observation à la production française de l'époque. 2. Bien entendu, il s'a^-it seulement des éditions que j'ai vues moi-même, et non de celles que je connais |)ar les descri[)lions des l)iltlioi;raphcs. On trou- vera la plupart de ces éditions à la Bibliothèfjue Nationale, le plus souvent à la Réserve. AVANT-PROPOS. XIII toujours contrôler. Presque toujours, j'ai pu retrouv<'r Torl- gine des détails que l'on donne l'énéralement sur la vie de Guillaume Budé; c'est pourquoi je me suis dispensé, à l'or- dinaire, de citer ceux qui, avant moi, avaient abordé le sujet. Il suffira ici de rappeler leurs noms. Dès lâ/jo, c'est- à-dire l'année même où mourut Budé, on vil paraître deux opuscules qui lui étaient consacrés. L'un, qui es( du à Jac- ques de Sainte-Marthe, est intitulé De G. Budaeo comnien- tatiunciila (in-4"); l'autre, plus important, est l'œuvre de Louis Le Roy {Giiliel. Biidaei Vita). Je les ai lus avec soin; je n'ai presque rien Irouvé à y prendre. De nos jours, Guillaume Budé a été le sujet d'une thèse d'ensemble (jui date de i84<") uploads/Litterature/ bibliothquedel-162-ecol.pdf
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- Publié le Apv 24, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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