1. La polyphonie La polyphonie, notion empruntée à la musique, pour être invest
1. La polyphonie La polyphonie, notion empruntée à la musique, pour être investie en linguistique avec les travaux de Bakhtine et plus tard avec les travaux d’Oswald Ducrot en France. Elle fait référence à la pluralité de voix qui traverse l’espace d’un texte. Elle se situe au niveau de l‘énoncé. Ducrot distingue entre locuteur et les énonciateurs. A cet effet, il distingue trois niveaux d’énonciateurs : - Le sujet-parlant : l’être physique qui existe en chair et en os. - Le locuteur : un être de discours, responsable de son énonciation. On le reconnaît par la présence des marques de personne. - L’énonciateur qui est présent dans l’énonciation sans qu’on lui attribue des marques de personne. Comme dans le cas du discours indirect libre. 2. Les types de discours rapporté - Le style direct - Le style indirect - Le style indirect libre : il se caractérise par l’absence du verbe introducteur ni de marques typographiques comme les deux points ou les guillemets. 3. Les embrayeurs : ils permettent d’inscrire l’énoncé dans une situation d’énonciation. 3.1. Les déictiques de personne : Benvensite distingue je et tu comme les seules instances référables à la réalité du discours. Nous avons également le « on » et le « il » qui sont considérés comme des indices de non-personne, non référable à la situation de communication. 3.2. Les déictiques spatiales : qui peuvent être ou des déterminants (ce…ci/là), pronoms (ça, ceci , cela, etc.), présentatifs (voici, voilà), adverbiaux (ici, là, là-bas, etc.) 3.3. Les déictiques temporelles : elles servent de repères en indiquant soit : - Une simultanéité : actuellement, en ce moment, maintenant, etc. - Une antériorité : hier, jadis, naguère, la semaine passée ;etc. - Un à venir : demain, bientôt, le jour prochain, etc. 4. La cohérence/cohésion : La cohérence ne manifeste à travers des éléments linguistiques, mais par le biais d’un savoir partagé entre l’auteur et le lecteur. Il s’agit d’un savoir en commun, partagé. Elle suppose pour cela une activité d’interprétation. Par ailleurs la cohérence est en lien avec le genre et types de texte, ce qui suppose là également que chaque texte a ses propres règles d’organisation. En somme, nous pouvons dire que la cohérence se structure en fonction des connaissances du monde et des situations qui sont en partage entre le destinateur et le destinataire. La cohésion renvoie aux faits de continuité et de progressions sémantiques et référentielles produits dans un texte par un dispositif spécifiquement linguistique. Cette cohésion est déterminée par quatre règles qui sont : les règles de répétition, de progression, de non-contradiction et de relation. Il y a nécessité à ne pas répéter certains éléments et certaines informations tout au long du texte pour en assurer l’intégralité. De nouvelles informations doivent être incluses au fur et à mesure que le texte se développe, pour qu’il puisse y avoir une progression sémantique et pour que le texte puisse aboutir à une fin. Les informations doivent être reliées entre elles et il faut qu’elles manifestent un lien logique. Il faut que les informations soient également compatibles entre elles et qu’elles ne se contredisent pas. 4.1. La progression thématique : Tout texte comporte un thème (ce dont il est question). C’est sur la base de ce point de départ connu que, par la suite, le développement textuel amène un propos (des informations nouvelles). Du point de vue de sa progression, le contenu sémantique du texte obéit donc à une double organisation : une organisation de type énonciatif et psychologique – qui constitue dans la relation thème/propos (on parle encore de rhème)-, une organisation logique des unités (éléments thématiques et éléments rhématiques). Tout texte peut être défini comme un développement progressif et cohérent de l’information communiquée à partir d’un thème donné. Il y a donc lieu de parler d’une dynamique du texte. Pour rendre compte de cette dynamique, il faut distinguer trois principaux types de progression thématique : a) La progression à thème constant. Chaque phrase du texte (notée : Ph) part du même thème (Th) en développant des rhèmes ou propos (Pr) successifs différents : Ph1: Th1 + Pr1 Ph2: Th1 + Pr2 Ph3: Th1 + Pr3, etc. b) La progression à thème linéaire : Le propos (Pr) d’une phrase est repris comme thème (Th) de la phrase suivante. Ce nouveau thème fait l’objet d’un nouveau propos, lui-même repris avec le statut de thème, etc. : Ph1: Th1+Pr1 Ph2: Th2 (=Pr1) + Pr2 Ph3:Th3 (Pr2) + Pr3, etc. c) La progression à thème éclaté : Le thème d’ensemble, ou hyperthème (noté Hth) est divisé en sous-thèmes (Th) à partir desquelles les phrases (Ph) successives développent de nouveaux propos (Pr) : Ph1: Hth – Th1- Th2 – Th3 Ph2: Th1 + Pr1 - Pr2 etc. Ph3: Th2 + Pr1 – Pr2 etc. Ph4: Th3 + Pr1 –Pr2 –etc. À titre indicatif, la progression à thème constant peut être caractéristique de la narration, mais aussi de l’explication et de l’argumentation ; la progression linéaire convient au texte explicatif, la progression à thème éclaté au texte descriptif. Mais les différents types de progression peuvent également être combinés entre dans un même texte. uploads/Litterature/ la-linguistique-textuelle-1.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 29, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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