Studi Africanistici Quaderni di Studi Berberi e Libico-berberi 3 Direttrice: An

Studi Africanistici Quaderni di Studi Berberi e Libico-berberi 3 Direttrice: Anna Maria Di Tolla Comitato scientifico: Domenico Canciani Mansour Ghaki Ahmed Habouss Luigi Serra Miloud Taïfi Tassadit Yacine Pubblicato con contributi del Dipartimento Asia, Africa e Mediterraneo su fondi di ricerca di Ateneo ex 60% UNIVERSITÀ DEGLI STUDI DI NAPOLI “L’ORIENTALE” DIPARTIMENTO ASIA, AFRICA e MEDITERRANEO LANGUES ET LITTÉRATURE BERBÈRES: DÉVELOPPEMENT ET STANDARDISATION Studi Africanistici Quaderni di Studi Berberi e Libico-berberi 3 a cura di Anna Maria Di Tolla NAPOLI 2014 SOMMAIRE ELDA MORLICCHIO Avant-propos ............................................................................................... 7 ANNA MARIA DI TOLLA Introduction .................................................................................................. 9 MOHAMED AGHALI-ZAKARA Didactique du passage de l’oral à l’écrit au Sahel. Langue touarègue......... 15 MAHMOUD AMAOUI Quelques éléments de réflexion pour servir à la codification de la ponctuation berbère...................................................................................... 31 FATIMA BOUKHRIS Enjeux et dilemmes de la standardisation du texte oral ............................... 41 ANNA MARIA DI TOLLA La littérature orale berbère. La narration des contes du Sud-Est marocain .. 55 MANSOUR GHAKI La périodisation de l’histoire de l’Afrique du nord antique ......................... 71 HACHEM JARMOUNI La littérature amazighe orale: de la performance au texte ........................... 83 KHADIJA MOUHSINE La littérature berbère (amazighe) écrite aujourd’hui : le roman et la nouvelle ................................................................................. 97 SAMIRA MOUKRIM Quel statut pour les phénomènes liés à l’oralité dans un processus de standardisation de l’amazigh ? ............................................... 107 KAMAL NAÏT-ZERRAD Pour une base de données toponymiques berbère en ligne .......................... 121 VALENTINA SCHIATTARELLA Documentation d’une langue en danger: le berbère de Siwa ...................... 127 NOURA TIGZIRI Apport de l’informatique dans l’aménagement de la terminologie amazighe .. 137 MOHAND TILMATINE Onomastique et aménagement linguistique de l’amazigh. Le cas des exonymes .................................................................................... 145 COMPTES RENDUS ............................................................................................. 167 LES AUTEURS .................................................................................................... 181 Avant-propos Les « Journées d’études sur la langue et la littérature berbères », dont les actes sont publiés par Anna Maria Di Tolla, représentaient un événement important pour la communauté scientifique internationale. Ces journées sont le fruit de la collaboration entre les universités de la Méditerranée, cette mer qui nous unit et doit continuer à nous unir, malgré les événements dramatiques de ces derniers temps. Dans le contexte actuel se confirme l’engagement de l’Université « L’Orientale » à maintenir son attention aux langues et cultures des pays de la rive sud de la Méditerranée et à encourager par la connaissance, la culture et l’accueil. L’une des réalités importantes de l’espace méditerranéen est incontestablement le Berbère ; les activités du Centre d’Études Berbères sont l’épreuve de l’engagement dans ce domaine ; la publication récente du volume, Awal n Imazighen. Itinerari narrativi nella letteratura orale berbera del Marocco: problematiche e prospettive, Il Torcoliere, UNIOR, Napoli, 2012, témoigne de la vitalité des études berbères au sein de l’Université « L’Orientale » de Naples. Les contributions sont consacrées en premier à la langue amazighe et à la littérature berbère orale et écrite. Le grand intérêt de la linguistique générale, concernant les relations entre oral et écrit, pose des questions très complexes, surtout en ce qui concerne les langues et les cultures, telles que le berbère, qui ont eu une tradition orale très importante. L’autre thème abordé est la standardisation. Il apparait difficile quand on s’occupe d’une langue parlée dans des pays géographiquement séparés, de comme sauvegarder chaque variété en garantissant la continuité des traditions linguistiques, tout en cherchant à mettre en place un processus de standardisation. La reconnaissance du Berbère comme langue officielle en 2011 au Maroc aura été un événement important. Une langue sortie de l’espace familiale pour devenir une langue institutionnalisée et enseignée dans les écoles et les universités, ne peut qu’espérer un avenir meilleur. La langue berbère est aussi une langue de migration et il est de ce point de vue important de le promouvoir en tant que langue et littérature de même qu’il est important de promouvoir la connaissance historique, ethnoculturelle et socio- économique des pays nord-africains car on ne peut pas connaître une langue en ignorant ses composantes culturelles et humaines. 8 Avant-propos « L’Orientale » croit fermement en ces principes comme l’atteste son engagement scientifique et didactique vieux d’un siècle pour les études berbères. C’est en effet, en 1913, au sein de ce qui était alors l’Istituto Universitario Orientale qu’a été institué l’enseignement de langue berbère confié au professeur Francesco Beguinot, éminent savant dont les travaux sur les dialectes berbères témoignent de l’importance de son apport à la communauté scientifique internationale. Il est intéressant de rappeler que déjà à l’époque, le professeur Beguinot collaborait avec un assistant libyen dont la langue mère était le berbère. Il reconnaissant, il y a un siècle, le rôle central des « lecteurs », témoins de leurs langues et de leurs cultures, malgré les difficultés de se déplacer et d’établir des contacts. Pour toutes ces raisons, l’Université « L’Orientale » maintient l’enseignement de langue et de littérature berbères, convaincue de son rôle et de sa responsabilité de sauvegarder et de promouvoir les langues et les cultures qui font également partie de notre culture aussi bien pour le passé que de nos jours, comme le démontrent bien les événements récents. Naples, le 28 Novembre 2013 Elda Morlicchio Magnifico Rettore dell’Università degli Studi di Napoli “L’Orientale” Introduction Dans ce volume publions les actes des Journées d’Études Internationales sur : Langue et littérature berbères : développement et standardisation organisées à l’Università degli studi di Napoli « L’Orientale » (28-29 Novembre 2013). La communauté linguistique berbère a réalisé durant les dernières décennies un important processus de récupération et de développement de sa langue et de sa littérature orale et écrite. Le berbère s’est développé dans des conditions défavorables, en-dehors de tout appui institutionnel et s’est trouvé confronté à d’importants défis. Il s’agit, par conséquent, d’une langue et d’une littérature en évolution, entre progrès et difficultés. Cependant, elles ont conduit certaines expériences fondamentales qui ont fonctionné. Si le berbère a été reconnu comme langue officielle au Maroc en 2011, c’est parce qu’il est une langue vivante dans les familles, dans l’éducation, à l’université, dans la littérature, dans la musique, à la télévision ou sur internet, et qu’il a bénéficié de stratégies de développement. L’une des principales a été le travail effectué sur la standardisation et le développement du corpus de la langue qui a constitué un des fondements des études sur le berbère.1 Le processus de 1 Dans les dernières décennies, parmi les colloques, séminaires et ateliers sur la standardisation, on cite ceux organisés à : Bamako (1984, 1991), Ghardaïa: (1993), Parigi (INALCO- 1996, 2000) ; Utrecht (1998), Tizi Ouzou (2001), Bejaïa (2001), Rabat (Centre Tarik Ibn Zyad - 2001); Boumerdès (HCA 2002), Meknès (2002), Rabat (IRCAM 2003), Barcelone (2007). Parmi les publications, voir les recommandations et la synthèse élaborées par Salem Chaker, 1996, « Propositions pour la notation usuelle à base latine du berbère (Atelier du 24-25 juin 1996/b, INALCO/CRB ; synthèse des travaux) », in Études et documents berbères, n° 14, 239-253 ; Actes du colloque international sur la standardisation de l’écriture amazighe ; Synthèse des travaux, Barcelone, 26-28 Avril 2007, Linguamón-Casa de les Llengües, Barcelona, 25 p.; Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA), Actes du Colloque International sur la standardisation de l’écriture amazighe, Boumerdès du 20 au 23 septembre 2010, HCA, Alger ; Meftaha Ameur - Abdallah Boumalk, 2004, Standardisation de l’amazighe: Actes du séminaire organisé par le centre de l'Aménagement Linguistique, Rabat, 8-9 décembre 2003, Institut de Culture Amazighe, Rabat ; Mohamed Aghali-Zakara 2011, « Standardisation du berbère. Néologie et didactique en touareg », in Amina Mettouchi (éd.), Parcours berbères. Mélanges offerts à Paulette Galand-Pernet et Lionel Galand pour leur 90e anniversaire, Berber Studies, Harry Stroomer (ed.), University of Leiden/ The Netherlands, Rudiger Köppe, Köln, Vol. 33, 535-659. 10 Introduction standardisation est un travail technique, mais standardisation et développement d’une langue supposent un travail collectif complexe. Dans le développement de la langue, comme dans toutes les langues d’origine, on ne peut séparer le matériau linguistique de sa problématique sociolinguistique et socioculturelle. À l’heure actuelle, le chemin parcouru grâce à la standardisation a été nécessaire et positif. Les études sur les variantes dialectales ont été nécessaires et méritent d’être connues et utilisées. La contribution de Valentina Schiattarella (Documentation d’une langue en danger : le berbère de Siwa) s’insère dans ce contexte. L’exposé présente un projet de documentation du siwi, variante berbère parlé dans l’oasis de Siwa, en Égypte, en danger de déperdition. Il est évident qu’il faut une réelle volonté de la part de la communauté linguistique pour que le berbère récupère ses espaces, en tant que moyen de communication pour exprimer tout ce qui est essentiel dans les sociétés actuelles. Samira Moukrim (Quel statut pour les phénomènes liés à l’oralité dans un processus de standardisation de l’amazigh?) a pour objectif d’étudier certains phénomènes spécifiques à la langue parlée. La standardisation de l’amazigh a pour principe d’éliminer les variations non fonctionnelles et aussi les phénomènes liés à la production de l’oral comme les répétitions, hésitations, autocorrections, amorces… lesquelles sont très fréquentes dans la parole spontanée. Or, ces phénomènes ont une réelle valeur fonctionnelle car ils sont porteurs d’informations. Servant d’indices de la mise en place de syntagmes par le locuteur, uploads/Litterature/ langues-et-litterature-berberes-developpement-et-standardisation.pdf

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