Mémoire de M1 Traduction Parcours espagnol TÁNIA BALLÓ Las Sinsombrero Les Sans

Mémoire de M1 Traduction Parcours espagnol TÁNIA BALLÓ Las Sinsombrero Les Sans-chapeau Sin ellas, la Historia no está completa Sans elles, l'Histoire n'est pas complète Par Louise TEMPLÉ Directeur de mémoire : Raúl Caplán Président du jury : Catherine Pergoux Baeza Université d'Angers Année 2017-2018 Soutenu publiquement le : 25/05/2018 1 2 Templé Louise SOMMAIRE Remerciements......................................................................................4 Introduction...........................................................................................5 I. Choix du texte..............................................................................5 II. Difficultés de traductions rencontrées........................................6 III. Processus de traduction.............................................................9 IV. Apport......................................................................................10 Traduction..............................................................................................12 I. Introduction.................................................................................12 II. Marga Gil Roësset.....................................................................22 III. Concha Méndez........................................................................34 IV. María Zambrano.......................................................................58 V. Épilogue.....................................................................................82 Notes de traduction.............................................................................94 Glossaire..................................................................................................95 I. Féminisme et anti-féminisme......................................................95 II. Le Franquisme, l'exil et la mémoire...........................................96 III. Institutions et lieux....................................................................98 IV. Revues et journaux espagnols ..................................................99 V. Génération de 27 : concepts clés et caractéristiques..................100 VI. Concepts philosophiques.........................................................101 VII. Définitions..............................................................................102 Bibliographie........................................................................................105 Bibliographie du texte source.........................................................107 Annexe....................................................................................................109 3 REMERCIEMENTS Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont épaulée lors de la rédaction de ce mémoire et qui m’ont accordé de leur temps. Je les remercie également de l’enthousiasme qu’ils ont manifesté pour ce travail. Je remercie tout particulièrement mon directeur de mémoire, Monsieur Raúl Caplán pour m’avoir soutenue dans ce travail grâce à ses conseils, ses encouragements, son expérience et sa grande disponibilité. Merci à Tània Balló, l'auteure de ce fabuleux livre pour avoir répondu à mes questions et pour avoir porté un grand intérêt à ma traduction. Je remercie également mes amis et ma famille. Merci à mes parents pour leur disponibilité, leurs encouragements et leur implication. 4 Introduction Choix du texte : Lors de mon année Erasmus dans la ville de Salamanque en Espagne, j'ai eu la chance d'assister à un cours inédit sur l'histoire de ces femmes espagnoles de la génération de 1927 (Les Sans-chapeau : artistes, écrivaines, féministes, intellectuelles etc.) intitulé « Mujeres en la literatura » (« Femmes dans la littérature »). C'est avec joie que j'ai pu découvrir les œuvres de ces femmes tombées injustement dans l'oubli dont on ne parle jamais dans les manuels scolaires et qui figurent que très rarement dans les anthologies. J'avais choisi plusieurs cours portant sur la littérature espagnole mais ils étaient tous axés sur les œuvres de leurs acolytes masculins. Quand j'ai vu l'intitulé de ce cours, je me suis tout de suite inscrite et j'ai ainsi pu découvrir toutes ces femmes dont on ne parle jamais, que ce soit en milieu universitaire ou ailleurs. Lors du premier cours, la professeure nous a confié avoir dû bataillier pendant près de dix ans avant qu'on puisse lui accorder les financements nécessaires à l'ouverture de ce cours. Or, ces femmes faisaient partie intégrante de la très célèbre génération de 1927 à laquelle elles ont participé tout aussi activement que les artistes et intellectuels masculins et mériteraient d'avoir leur place dans l'Histoire et d'être reconnues. Leur lutte incessante pour les droits de la femme et leur talent ont fait d'elles les femmes les plus importantes de la génération de 27. En m'inscrivant en master traduction, je savais que j'allais devoir rendre un mémoire et j'avais en tête de trouver un texte sur ces femmes afin de comprendre la raison de cet oubli et afin de faire connaître leur histoire. Mais il existait très peu d'ouvrages sur ces femmes, ou du moins, qui leur étaient entièrement consacrés (leurs noms étaient simplement cités, voire n'apparaissaient pas du tout sur les photos de groupe). Dans le cadre du cours « Femmes dans la littérature » nous devions travailler en groupe sur l'une de ces figures incontournables de la littérature espagnole et nous avions choisi de travailler sur la poète Ernestina de Champourcín. C'est alors que nous avons découvert un documentaire passionnant sur Las Sinsombrero (Les Sans-chapeau) sorti en 2015 et réalisé par Tània Balló. J'ai appri un peu plus tard que la réalisatrice du documentaire Las Sinsombrero avait également sorti un livre qui n'avait encore jamais été traduit. Connaissant déjà un peu le travail de l'auteure, un travail de qualité, riche en archives et très bien documenté, je savais que le livre allait être tout aussi passionnant et qu'il allait poser de nombreux défis en terme de traduction (poèmes, entrevues, journaux intimes, textes philosophiques etc.). C'était donc l'occasion pour moi d'enquêter sur leur histoire et de me plonger dans leur univers et dans celui de toute une génération qui a marqué les esprits. Jusqu'alors, je n'ai trouvé que deux ou trois ouvrages consacrés 5 à ces artistes et intellectuelles, des ouvrages publiés que très récemment, ce qui prouve bien la reconnaissance tardive de leur talent. Seuls quelques ouvrages étaient entièrement consacrés à la philosophe María Zambrano. Après avoir lu le livre de Tània Balló, il me fallait sélectionner les passages à traduire, ce qui ne fut pas une mince affaire car les chapitres étaient tous aussi passionnants les uns que les autres et comportaient des difficultés de traduction intéressantes. Il m'a donc fallu faire un choix. Chaque chapitre est consacré à une de ces femmes en particulier mais je ne voulais pas m'arrêter à la traduction d'un seul chapitre, le but étant de pouvoir mettre à l'épreuve mon travail de traductrice, de traduire des choses diverses (poèmes, philosophie, entrevues etc.) et de pouvoir faire découvrir non pas une mais plusieurs de ces figures féminines. J'ai donc sélectionné une partie de l'introduction qui permettait de s'immerger dans l'époque des Sans-chapeau et de connaître l'origine de ce mouvement. J'ai ensuite choisi de travailler sur trois femmes qui ont oeuvré dans des domaines différents : Marga Gil Roësset (sculptrice, illustratrice et poète), Concha Méndez (écrivaine, poète, éditrice, libraire, scénariste, championne de natation) et María Zambrano (Philosophe et professeure). Comme les chapitres sont relativement longs, j'ai été obligée de les couper et de n'en retenir que les parties les plus intéressantes à mon sens. C'est pourquoi, j'ai indiqué dans le texte source et dans le texte cible les passages que j'ai coupé de la façon suivante : […]. Les passages qui, eux, ont été coupés par l'auteure (notamment la retranscription des entrevues du documentaire Las Sinsombrero) sont indiqués de cette façon : (…). Difficultés de traduction rencontrées : Traduire, c'est avant tout se livrer à une nécessaire contextualisation de l'oeuvre et prendre en compte la traduction comme une opération interculturelle. Il s'agit de se représenter le problème posé par le texte source, le comprendre, en comprendre également le contexte avant de se lancer dans la traduction. Cette démarche oblige le traducteur à déterminer quelle posture adopter face au texte et l'oblige à se renseigner davantage sur le sujet, surtout lorsqu'il s'agit de sujets spécialisés. La traduction du livre Las Sinsombrero de Tània Balló demandait avant tout un travail de recherche en amont, de contextualisation de l'oeuvre afin d'appréhender l'univers dans lequel vivaient les protagonistes de ce livre et de comprendre le fonctionnement de toute une époque. Ce travail de traduction m'a demandé de faire de nombreuses recherches surtout au niveau des institutions, associations, concepts philosophiques ou mouvements culturels et littéraires qui sont mentionnés dans ce livre et qui bien souvent ne peuvent être traduits littéralement. Je pense par exemple au courant artistique appelé « costumbrismo » (j'ai eu par exemple à traduire « una historia con tintes 6 costumbristas»). Dans ce cas-là, j'aurais très bien pu introduire une explication « histoire dans laquelle on retrouve certains aspects du Costumbrismo », mais la traduction devient pesante et j'aurais été obligée d'ajouter une note en bas de page pour expliquer au lecteur français les caractéristiques de ce mouvement. Or, il est préférable d'éviter de saturer le texte avec des notes de bas page. Je me suis donc référée à la définition du « Costumbrismo » : représentation des coutumes, traditions et usages sociaux, en d'autre terme du folklore et j'ai opté pour la traduction suivante : « Histoire sur un fond folklorique ». En parallèle, j'ai effectué des recherches sur l'oeuvre en question pour m'assurer qu'il s'agissait bien d'une histoire axée sur la représentation du folklore. Mais parfois, il est nécessaire d'ajouter un ou deux mots explicatifs pour éclairer le lecteur français. J'ai eu notamment à traduire de nombreux noms d'institutions dont certaines sont bien connues des espagnols et dont l'auteur a gardé uniquement l'acronyme. Il m'a fallu faire des recherches et réintroduire le nom complet de ces institutions, voire parfois ajouter un ou deux mots explicatifs comme « association », « mouvement » (Idem pour « El Pinar de Chamartín » devant lequel j'ai ajouté « quartier nord de Madrid »). J'ai eu recours plusieurs fois à l'explication, notamment pour l'expression « ver crecer la hierba » (littéralement : « voir l'herbe pousser »). Si on regarde dans le dictionnaire de la Real Academia Española, cette expression signifie « avoir l'esprit vif ». Il était important, dans le contexte, de garder l'image « voir l'herbe pousser », mais en français cette expression n'est pas employée et pourrait renvoyer à d'autres significations (comme « être patient »). Il m'a donc fallu rajouter une explication : « … Quand j'étais petite, ma mère me disait que j'av ais l'esprit très vif : ''Tu fais partie uploads/Litterature/ las-sinsombrero-pdf.pdf

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