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/H%D\WDOዝLNPDGH%DJKGDG $XWKRU V 0*%DOW\*XHVGRQ 6RXUFH $UDELFD7 )DVF -XO SS 3XEOLVKHGE\ BRILL 6WDEOH85/ http://www.jstor.org/stable/4057057 . $FFHVVHG Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of JSTOR's Terms and Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp. JSTOR's Terms and Conditions of Use provides, in part, that unless you have obtained prior permission, you may not download an entire issue of a journal or multiple copies of articles, and you may use content in the JSTOR archive only for your personal, non-commercial use. Please contact the publisher regarding any further use of this work. Publisher contact information may be obtained at . http://www.jstor.org/action/showPublisher?publisherCode=bap. . Each copy of any part of a JSTOR transmission must contain the same copyright notice that appears on the screen or printed page of such transmission. 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Eche, Les bibliotheques publiques et semi-publiques en Misopo- tamie, en Syrie et en Egypte au Moyen-Agel, trace une histoire des biblio- theques en s' attachant a ce qui persiste d'un modele 'a l'autre, le Musee d'Alexandrie etant considere comme le modele des Bayt al- hikma. D'autres ont cherche 'a retrouver dans le Bayt al-hikma l'ori- gine des bibliotheques actuelles2. Les etudes sur la vie culturelle et les sciences au IXe s. ont aussi ete le lieu d'une polemique sur le role des diff6rentes communautes et confessions dans le mouvement de traductions3. Ces problematiques ont souvent abouti 'a des con- clusions qui tendaient 'a minimiser l'originalite de l'apport de la civilisation arabo-islamique, ou au contraire voulaient trouver dans cette civilisation l'origine de toutes les institutions. L'absence d'etudes sur les raisons du de'veloppement des traductions d'ouvra- * Communication presentee au Colloque International d'Histoire des Sciences et de la Philosophie arabes. Paris, Institut du Monde Arabe, 22-24 novembre 1989. 1 Y. Eche, Les bibliotheques publiques et semi-publiques en Mesopotamie, en Syrie et en Egypte au Moyen Age, Damas, 1967. 2 S. T. at-Takriti (Bayt al-hikma f- Bagdad ... Al-Mawrid, VIII, 1979, p. 197- 221); S. Diwah'i, (Bayt al-hikma. Mossoul. 2eme ed. 1972) voient dans le Bayt al- hikma une bibliotheque populaire out regnait la liberte d'expression (p. 38), les bibliotheques auraient pour origine la volonte des califes de diffuser les sciences et la connaissance dans toutes les classes sociales (p. 95). 3 P. Tarrazi, dans Hazad'in al-kutub al-qadzma ft 1-hafiqayn (Beyrouth, 1947), met en valeur le role des chretiens. Le sixieme colloque annuel de l'Institut d'Histoire des Sciences arabes d'Alep, tenu en 1982 et consacre aux traductions, contient un certain nombre de communications evoquant le role des diverses communautes religieuses ou ethniques dans le mouvement de traductions (Alep, 1984) Arabica, tome XXXIX, 1992 132 M. -G. BALTY-GUESDON ges scientifiques et philosophiques au IXe s., dans une problemati- que autre que celle de la transmission passive des sciences et de la philosophie grecques, est actuellement assez souvent soulignee4. Ce travail tend 'a rechercher 'a quel besoin repondait le Bayt al-hikma au moment oiu il s'est developpe, c'est-'a-dire sous les califats de Haruin al-Ra'sid et al-Ma'muin. Pour resituer l'institution dans son contexte, il fallait tout d'abord etablir quand elle apparut, ce qu'elle fut, ce qu'elle ne fut pas, qui y travailla, et ceci 'a partir des sources que sont les biogra- phies d'hommes de sciences comme les cUyuin al-anbd'fjt abaqdt al- atibbd' de Ibn Abi Usaybica5, le Ti'rfh al-Izkamd' de al-Qifti6; des ouvrages de Tabaqdt plus generaux comme les Wafayat al-a'yan de Ibn Hallikan7 ou le MuC'am al-udabd' de Yaqiit l'ouvrage bio- bibliographique qu'est le Fihrist de al-Nadim9; ou encore la Risdla que le traducteur Hunayn ibn Ishaq ecrivit 'a cAll ibn Yahya ibn Abi Mansur, enumerant les ouvrages de Galien traduits en syria- que ou en arabe par Hunayn, ses eleves et ses predecesseurs'0. Souvent appele Hizdnat al-hikma, une fois meme Hizdnat kutub al- hikmal1, le Bayt al-hikma etait d'abord une bibliotheque. Les indica- tions precises concernant les livres qu'on y trouvait sont rares. Outre une mention du Kitdb Siyar al-muluk dans Nihdyat al-arab ft ahbadr al-Furs wa l-cArab, un Kitdb sifdt al-hulafd'12, le Filrist signale des exemples d'ecriture himyarite et ethiopienne, un catalogue relatif aux Livres re'vele's, ainsi qu'un autographe de cAbd al- Muttalib ibn Hasim'3. Le nom de Bayt al-hikma apparait pour desi- 4 A. I. Sabra, "The Appropriation and Subsequent Naturalization of Greek Science in Medieval Islam", History of Science, XXV, 1987, p. 223-243 et R. Ras- hed, "Transmission of Greek Scientific Thought into Arabic", History of Science, XXVII, 1989, p. 199-209. 5 Ed. N. Rida, Beyrouth, 1965. 6 Ed. J. Lippert, Leipzig, 1903. 7 M. CAbd al-Hamid, Le Caire, 1948-49. 8 Ed. A. F. Rif'i-, Le Caire, 1936-38. 9 Beyrouth, s.d. 10 Risdla ild cAlf ibn Yahyd, editee et traduite en allemand par G. Bergstriisser, dans Hunain ibn Ishadq fiber die syrischen und arabischen Galenuibersetzungen. Leipzig, 1925. 11 Al-Qifti, p. 255. 12 Gawad cAll, Mawarid Ta'rih al-Tabari, dans Magallat alAg.amac al-cilmf 1- cirdqf, II, 1952, p. 143; Al-Hatib al-Bagdadl, Td-rih Bagddd, Le Caire, 1931, X, p. 291; Y. Eche, p. 37. 13 Fihrist, p. 7-8, 29, 32. sources BAYT AL-HIKMA 133 gner la bibliothZeque qui fonctionnait sous Haruin al-Rasid, au moment oCu les sciences philosophiques acquierent une grande importance'4. Deux passages du Fihrist de al-Nadim le confirment: le premier concerne CAllan al-SuCiub1, qui copiait au Bayt al-hikma pour Haruin al-RasId, al-Ma'mu-n et les Baramika; le deuxieme concerne l'astroloque al-Fadl ibn Nawbaht, qui etait au Hizanat al- hikma de Haruin al-Rasid et traduisait pour lui du persan en arabe15. Al-Qifti nous rapporte aussi que Yahya ibn Halid ibn Bar- mak, mecontent d'un commentaire de l'Almageste, se fit expliquer l'ouvrage par Abui Hassan et Salm, directeur du Bayt al-hikma'6. C'est encore pour Yahya ibn Halid que Salm al-Harrani, adizb Bayt al-hikma, traduisit des ouvrages d'Aristote'7. Sous Harufn al-Rasid, le Bayt al-hikma apparait comme une bibliotheque reservee -a l'usage du calife et de ses proches, toujours mentionnes comme beneficiai- res des travaux effectues, alors que sous al-Ma'mu-n, des savants l'utilisent pour leurs travaux, et l'institution connait un developpe- ment que nous essaierons de preciser. Les dates de 830 et 832, don- nees pour celles de sa fondation, apparaissent pour la premiere fois chez Max Meyerhof, dans l'introduction aux Dix traites sur l'cil de Hunayn. Elles ne sont justifiees que par le fait que al-Ma'mu-n avait charge Hunayn de traductions quelques annees apres son pre- mier travail pour Gibril ibn Bahtis'u-', date de 82618. Ceux qui ont affirme que le Bayt al-hikma avait ete fonde par al-Ma'mun, s' appuyaient sur des passages qui, dans les sources, soulignent sim- plement la politique de traductions de al-Ma'mu-n, ou ses recher- ches d'ouvrages grecs, l'installation des Banul Mu-sa avec Yahya ibn 1 Y. Eche (p. 11-12) signale d'aprZes Al-Darimi (Kitdb radd al-ima-m ad-Darfmf cUtmjn ibn SaCfd Cald 1-Marzsi al-canid, ed. dans CAqa'id as-salaf, Alexandrie, 1971, p. 492) l'existence d'un Bayt al-hikma sous Mu'awiya, oiu celui-ci deposait les hadft- s qu'il trouvait. Le terme de hikma renvoie a la philosophie. Nous ne pensons pas que la bibliotheque de Mu'awiya ait pu porter ce nom, encore moins un endroit reserve a l collecte des 4adis-s. L'auteur, qui polemique avec Bisr al-Marisi, est contemporain du Bayt al-hikma de Baghdad et peut projeter dans le passe un nom connu. 15 Fihrist, P. 153-154; 382. 16 Al-Qifti, p. 87. 17 Passage relev6 par P. Kraus ("Zu Ibn al-Muqaffac", Rivista degli Studi Orien- tali, XIV, p. 11) dans une traduction de Porphyre et Aristote. 18 M. Meyerhof, Kitdb al cAsfr maqdldt al-mansu-b li-Hunayn ibn Isha-q, Le Caire, 1928, p. XVIII, puis Von Alexandrien nach Baghdad, Sitzungsberichte der preussis- cherAkademie der Wissenschaft, Berlin, XXIII, 1930, p. 403; "On the Transmission of Greek and Indian Science to the Arabs", Islamic culture, II, 1937, p. 23. 134 M.-G. BALTY-GUESDON Abi Mansu-r au Bayt al-hikma, la nomination de Hunayn comme traducteurl9. La provenance des livres du Bayt al-hikma a ete souvent evoquee. Nos sources nous laissent entendre que certains avaient ete acquis de differentes manieres dans 1'empire byzantin. Ibn Abi UsaybiCa, Ibn Gulgul et al-Qifti mentionnent la prise de livres lors d'expedi- tions militaires20. La pratique de prendre des livres comme butin lors des batailles est egalement attestee par al-MasCiidi, qui dit avoir utilise la traduction d'un ouvrage historique pris dans la bibliothZeque des rois persans en Gumddd II 113/731, et traduit en arabe pour Hisam ibn uploads/Litterature/ le-bayt-al-ikma-de-baghdad.pdf
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- Publié le Fev 03, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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