le bon usaGe 16e édition Maurice grevisse • André goosse Pour toute information
le bon usaGe 16e édition Maurice grevisse • André goosse Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web : www.deboecksuperieur.com Design graphique de la couverture : Marie-Astrid Bailly-Maître Création de la typographie Grevisse : Typofacto, Olivier Nineuil Maquette intérieure : DBIT s.a. Mise en page : Jouve © De Boeck Supérieur s.a., 2016 16e édition Rue du Bosquet, 7 – B-1348 Louvain-la-Neuve Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit. Imprimé en Italie Dépôt légal : Bibliothèque nationale, Paris : juillet 2016 Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2016/13647/058 ISBN 978-2-8073-0069-9 N O T E P R É L I M I N A I R E 16e édition (2016) À la veille de ses quatre-vingts ans, Le bon usage se pré- sente dans une édition soigneusement revue, selon le triple but que s’est assigné l’ouvrage depuis ses origines : non pas décréter, juger, condamner, mais observer, décrire, expliquer, à l’intention des lecteurs intéressés par le français, par le fran- çais vivant. La relation avec eux est d’ailleurs réciproque : par leurs questions, objections, suggestions, ils sont de véritables collaborateurs, et je leur en suis reconnaissant. Ce projet n’aurait pu voir le jour sans les encourage- ments des éditeurs ni sans la collaboration efficace, intelli- gente, ingénieuse, patiente, généreuse de Jacques Pinpin, ni non plus sans le soutien affectueux et la patience angélique de France Bastia. Je les remercie avec chaleur. Le bon usage a un nouvel éditeur, et il est Français. On doit se réjouir de cette reconnaissance explicite et aussi rendre hommage à la clairvoyance du premier éditeur, l’imprimeur belge Jules Duculot, pour qui c’était une sorte de pari. André GOOSSE A V A N T - P R O P O S 14e édition (2007) Le bon usage a été publié pour la première fois en 1936. Il fut épuisé assez rapidement, ayant été bien accueilli, non comme manuel scolaire, ce qui était le but initial, mais comme référence pour des adultes attentifs à leur langue ou à la langue. La 2e édition est sortie en 1939, puis, avec un délai allongé par la guerre, la 3e en 1946. L’audience s’est élargie à ce moment, d’une part grâce à un article très élogieux d’André Gide dans le supplément littéraire du Figaro, d’autre part grâce à des comptes rendus favorables dans des revues spécialisées de France et d’ailleurs, donc parmi les linguistes (quoi- que Maurice Grevisse ne se soit jamais présenté comme l’un d’eux, revendiquant seulement le titre de grammairien). Les éditions se sont alors succédé régulièrement jusqu’à la 11e (1980), jamais de sim- ples tirages, mais toujours enrichies grâce aux lectures de l’auteur et prenant en compte l’évolution de la langue, et l’évolution de la linguistique dans une certaine mesure. Après la mort de Maurice Grevisse (en 1980), qui m’avait désigné, selon ses propres termes, comme son dauphin, j’ai publié en 1986 une version refondue, fidèle aux buts et aux principes de mon prédécesseur, mais, notamment, en tâchant de rendre plus rigoureux un plan que les ajouts successifs avaient parfois empâté et en accentuant la modernisation linguistique (sans oublier que le livre ne s’adresse pas en priorité à un public de linguistes). Pour plus de précisions, je renvoie le lecteur à l’avant-propos de 1986, qui est reproduit à la suite de celui-ci. Pour la présente édition (la 14e), l’éditeur a souhaité une refonte d’une nature toute différente, afin que l’ouvrage soit consultable sous d’autres formes que celle qu’il avait eue jusqu’ici. Cela ne con- cerne ni la doctrine, héritée du premier auteur, ni le contenu1, mais la présentation du contenu. Doré- navant, les historiques et les remarques prennent place dans la marge. Un avantage évident, c’est que le lecteur trouvera les uns et les autres juste en face de ce qu’ils sont destinés à compléter. Mais les dimensions de la marge conditionnent la longueur des remarques et donc leur contenu. Elles se limi- tent nécessairement à de brèves indications complémentaires, par exemple sur des faits régionaux (d’ailleurs plus systématiquement mentionnés, la vocation du Bon usage n’étant pas seulement de décrire les régularités et les écarts du français de Paris). Il n’était pas question de faire disparaître2 les anciennes remarques (parfois présentées par Mau- rice Grevisse sous le titre N. B. ou sous la forme de notes en bas de pages). Non seulement elles occu- paient plus que la moitié de l’espace, mais quels que soient l’importance, l’intérêt, la nécessité des considérations plus générales, c’est dans ces remarques que se trouvent l’originalité du livre et sa richesse, c’est par elles que se justifient le succès rencontré et en fin de compte le titre même : c’était une remise à jour et à neuf du concept éculé ou galvaudé de bon usage ; il ne s’agissait pas de substituer d’autres jugements péremptoires aux jugements de la tradition puriste, mais de montrer, par l’obser- vation de l’usage réel, combien sont précaires ou arbitraires ou simplistes ou même vains beaucoup de ces jugements. Pour trouver une place nouvelle à tout cela, il a fallu une réorganisation radicale, comme peu d’ouvrages analogues en ont subi de semblables. Elle m’a demandé beaucoup d’effort et de temps. La collaboration d’un expert dans les techniques modernes était indispensable. J’ai pu compter sur la compétence de Jacques Pinpin, dont j’ai apprécié et admiré aussi la compréhension et la patience. La multiplicité et la complexité des changements font que les épreuves ont mérité doublement leur nom. 1. Il va sans dire que, selon la tradition de cet ouvrage, de nombreux passages ont été revus (parfois refaits, comme celui qui con- cerne le féminin des noms de personnes) et que plus d’un sujet nouveau est traité. 2. Ou disparaitre : voir § 104, b, 2°. Il me reste à souhaiter que les lecteurs fidèles (dont plusieurs sont à l’occasion des collaborateurs en apportant des attestations ou des objections dignes d’intérêt et en posant des questions imprévues) et les lecteurs nouveaux trouvent dans cette version neuve la réponse qu’ils désirent avoir3, la solution de leur problème, et enfin (à lire certains correspondants, ce n’est pas un rêve) que quelques-uns par- tagent l’intérêt passionné – une passion exclusive et précoce – que j’ai mis à rédiger les pages neuves comme à revoir les plus anciennes. A. G. 3. Pour ceux qui consultent le livre rapidement, j’emploie un signe de mise en garde (°) qui a parfois été mal interprété. On a cru que c’est la dénonciation d’une faute (terme dont je me sers peu pourtant). Il veut simplement éviter qu’on ne croie que toutes les formes et tours mentionnés sont nécessairement utilisables dans n’importe quelle circonstance, – ce que montre le commentaire ; mais encore faut-il qu’on le lise, ainsi que les considérations du § 14. A V A N T - P R O P O S 12e édition (1986) Le bon usage, dont nous fêtons cette année (1986) le cinquantième anniversaire, a réussi la gageure (ou la gageüre) d’être accueilli favorablement par le grand public et par les spécialistes, grammairiens et même linguis- tes. C’est la meilleure grammaire française, a écrit Robert Le Bidois. L’ouvrage doit sa renommée à la nouveauté de ses principes (observer d’abord); à la solidité de son infor- mation sur la langue réelle, information enrichie et précisée d’une édition à l’autre ; à la modération de ses juge- ments normatifs; à la clarté de la rédaction (et aussi de la présentation typographique, — car, à tous égards, la maison Duculot est associée à la réussite du Bon usage). Le succès ne s’étant pas démenti depuis cinquante ans, à quoi bon une refonte1? Depuis la première édition, le volume du Bon usage a doublé. Maurice Grevisse a introduit quantité d’additions, souvent sous la forme de remarques, de nota bene, de notes. Les unes portent sur des faits non encore décrits ; les autres se font l’écho des conceptions nouvelles en matière de linguistique. Mais le plan pri- mitif était resté tel quel, et sa simplicité initiale se trouvait plus ou moins empâtée par ces ajouts multiples, qui se rattachaient d’une manière ingénieuse, mais non toujours parfaitement logique, aux développements où ils étaient insérés. Ma première tâche a donc été de regrouper tous les faits grammaticaux éparpillés. Certains passages résistaient à mes efforts, je dirais par nature, parce qu’il s’agissait purement de vocabulaire et de sémantique ; il a bien fallu les sacrifier. Ces problèmes sont d’ailleurs traités par Grevisse dans Le français correct. La théorie linguistique de 1936 ne pouvait pas rester telle quelle. Grevisse, je l’ai dit, y a apporté de nom- breuses rectifications dans ses remarques, mais sans aller jusqu’à revoir le plan qu’il mettait ainsi en cause. Cette nouvelle édition applique effectivement les changements dont la nécessité était uploads/Litterature/ le-bon-usage 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 31, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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