Le dernier jour d’un condamné : Etude séance 1 Séance 1: Entrée dans le roman.
Le dernier jour d’un condamné : Etude séance 1 Séance 1: Entrée dans le roman. Dominante : lecture. Objectif : comparer les sentiments du narrateur pour voir dans quelle mesure ils ont évolué. Supports : chapitre premier – dernier chapitre. I – Les sentiments du narrateur au début du roman 1. L’énonciation. Qui parle ? A qui ? Où ? Quand ? De quoi ? Dans quel(s) but(s) ? 2. L’écriture au service du récit (construction des phrases, types de phrases, temps verbaux, figures de style…). Qu’apporte une telle écriture à l’histoire ? Réponses attendues : 1 – L’énonciation : Qui parle ? Le condamné. A qui ? Lui-même. Où ? Dans sa cellule de Bicêtre. Quand ? A la veille de son exécution. De quoi ? De ses états d’âme à propos de sa condamnation à mort. Dans quel but ? Nous faire participer au cheminement de sa pensée ; nous rallier à sa cause. 2 – L’écriture : Elle privilégie les phrases simples, le style direct, le présent… elle permet de rendre plus vivant le récit… Elle permet aussi au lecteur une plus grande implication dans le récit. II – Les sentiments du narrateur à la fin du roman - 3 – Etude de la progression du désespoir du condamné. (Effectuer un relevé lexical) 4 – En quoi ce passage est-il théâtralisé ? Relevez des éléments au croisement des registres du tragique et du pathétique. (Rappel des définitions « tragique », « pathétique ».) 5 – Le rôle de la ponctuation. En quoi éclaire-t-elle le ton de l’extrait ? 6 – Interprétation de la dernière phrase du roman (Quel sens peut-on lui accorder ? A l’oral, confronter les opinions des élèves). Réponses attendues : 3 – « ma grâce », « fatalement »« par pitié, 5 minutes encore », « si horrible », « mourir ainsi », « par pitié, une minute », « Ah ! les misérables ». 4 – Rappel de la définition du tragique : le tragique vise à susciter l’effroi du lecteur devant la condition humaine. Il accompagne le plus souvent les thèmes de la mort ou de l’impuissance de l’homme face à un destin qui le dépasse. Oui, cette définition s’applique au texte. Le condamné ne peut changer le cours de son destin. Il est vraiment face à sa condamnation à mort. Rappel de la définition du registre pathétique : il utilise les mêmes procédés d’écriture dans le but d’exprimer une émotion douloureuse. Mais les situations exposées sont en général plus humaines, moins soumises à la détermination d’une force supérieure. Les personnages sont plus proches du lecteur ce qui permet de faire partager plus aisément les émotions. Cette définition s’applique aussi au texte car le condamné est soumis à une décision de la justice des hommes, mais il ne peut cependant pas y échapper pour autant. Le lecteur partage sa douleur et se sent proche de lui. 5 – Il y a un nombre important de points d’exclamation et de points d’interrogation. Cette ponctuation permet de mettre en valeur la stupeur et l’incompréhension et la colère du condamné face à ce qui lui arrive. 6 – « Quatre heures », cette phrase nominale, isolée dans le texte, écrite en majuscule et sans ponctuation peut être interprétée de plusieurs façons : - elle agit comme le couperet de la guillotine qui tranche la tête du condamné, - elle laisse aussi libre cours à l’imagination du lecteur, - une ellipse où l’on pourrait y voir l’interprétation d’un cri. III – Confrontation de ces deux extraits au moyen d’un tableau comparatif De quelle façon les sentiments évoluent-ils ? Notez dans le tableau les éléments du texte et dites quelle conclusion vous pouvez en tirer. dernier jour d un condamne C’est à ce moment-là que les élèves sont en mesure d’énoncer la problématique. Réponses attendues : dernier jour d un condamne 2 Conclusion : il y a une gradation dans le désespoir. Travail d’écriture à l’issue de la séance : dans un court paragraphe, expliquez les réactions qui vous animent après l’étude de ces deux chapitres Séance 2. Premières confidences du narrateur. Dominante : expression écrite. Objectifs : – comprendre pourquoi le narrateur reste énigmatique. Pourquoi Hugo a-t-il dressé un tel portrait ? - distinguer les notions : journal intime, monologue intérieur, récit autobiographique. - être capable de rédiger un paragraphe argumenté. Supports : les chapitres 1 à 5. I –Portrait du narrateur Ce travail gagne en qualité lorsqu’il est préparé au préalable par les élèves. 1 – Quelles informations nous apportent la lecture de ces cinq chapitres sur : - l’âge du condamné ? -sa personnalité ? -son caractère ? -sa vie d’homme libre ? Vous répondrez à ces questions en relevant des indices du texte. En classe : mise en commun du travail préparatoire des élèves. Synthèse des informations dans un paragraphe rédigé individuellement à partir des réponses obtenues. Réponses attendues: 1 – Son âge est indéfini mais on suppose qu’il s’agit d’un homme jeune (voir chap. 9, « je laisse une femme, une enfant de 3 ans… ». Il est cultivé « raffiné par l’éducation », « quelques mots de latin », « apprend l’argot »… Son caractère : assez fort, puisqu’il essaie autant que faire se peut de fonctionner plus avec sa raison qu’avec ses sentiments. C’est aussi un homme digne devant l’annonce de son verdict. II – Le narrateur et l’écriture de son vécu Après avoir dégagé un portrait du condamné, il est intéressant de réfléchir à la façon dont l’auteur a décidé du mode de narration. Le professeur fait appel aux pré-requis des élèves concernant les trois notions suivantes : -le monologue intérieur -le récit autobiographique -le journal intime Nous proposons trois définitions, que chaque professeur peut adapter. MONOLOGUE INTÉRIEUR : Discours sans auditeur et non prononcé par lequel un personnage exprime sa pensée la plus intime, sans organisation logique c’est à dire tel que cela lui vient à l’esprit. RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE selon Philippe LEJEUNE : Récit introspectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle en particulier sur l’histoire de sa personnalité. JOURNAL INTIME : C’est un récit écrit au jour le jour, l’auteur y est présent personnellement. Il n’est pas destiné au public et conserve un caractère secret. Même s’il évoque des événements extérieurs, l’accent est mis sur le rédacteur du journal. Le professeur n’attend pas une réponse en particulier mais que les élèves argumentent leurs choix. Ce travail peut être scindé en deux parties : 1 – une réflexion orale collective, avec confrontation des points de vue des élèves reportés au tableau par le professeur. 2 – La rédaction individuelle d’un paragraphe argumentatif où l’élève est amené à évoquer les trois types d’écrits. Suggestion : le professeur peut relever ces deux travaux d’écriture. III – Conclusion : pourquoi un narrateur aussi énigmatique ? Les élèves proposeront une réponse individuelle. On pourra s’aider de la préface. Il faudrait cependant déduire que cette présentation permet une identification du lecteur au narrateur. Cela donne donc à Hugo l’occasion d’établir un plaidoyer contre la peine de mort. Séance 3:Un narrateur en quête de justifications. Dominante : lecture. Objectifs : - revoir la construction et le fonctionnement d’un texte argumentatif. A cette occasion, le professeur pourra pour vérifier les pré-requis des élèves. - mise en parallèle de ce texte avec le début de la préface « Il y a deux manières de se rendre compte….. le lecteur choisira celle qu’il voudra » pour mieux comprendre l’engagement de V Hugo dans sa lutte contre la peine capitale. Support : chapitre 6. I – L’organisation du discours A – Le rôle des questions. 1 – Relevé à l’oral les questions (à souligner dans le texte ou à inscrire au tableau). De quel(s) type(s) de question(s) s’agit-il ? Rappel des définitions : Question ouverte : elle amène une réponse développée. Question fermée : elle suppose une réponse très brève par oui ou par non. Fausse question : N’admet pas de réponse. Réponse attendue : 1 – Le condamné pose des questions auxquelles il offre lui-même une réponse. Ce sont donc de fausses questions. Conclusion : il y a une mise en scène du discours. Cette stratégie d’écriture implique directement le lecteur puisqu’elle lui donne l’impression de participer simultanément à la réflexion du condamné. B – Thèse réfutée – Thèse soutenue. 2 – Quelles sont les thèses réfutée et soutenue présentes dans ce chapitre ? Reformulez-les. Réponses attendues : 2 – Thèse réfutée : sa condition de condamné le prive de sa liberté de penser. Thèse soutenue : Son écrit doit permettre une prise de conscience collective du caractère barbare de la peine de mort et aboutir à son abolition. 3 – Dégagez le fonctionnement de l’argumentation. Relevez les connecteurs logiques. Classez-les selon qu’ils annoncent la cause, la conséquence la condition, l’addition ou l’opposition. Réponses attendues : 3 – Conséquence : certes – ainsi. Condition : puisque – si – à moins que. Addition : et – et uploads/Litterature/ le-dernier-jour-d-x27-un-condamne.pdf
Documents similaires










-
29
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 10, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.6320MB