Le discours rapporté La transformation du discours direct en discours indirect
Le discours rapporté La transformation du discours direct en discours indirect I- Les échanges des personnes Si le sujet de la phrase du discours direct est à la première personne du singulier ou du pluriel, il prend la même personne que le sujet du verbe introducteur lors du passage du discours direct au discours indirect. Exemple 1 : Il annonce : « Je vais recevoir mes amis demain. » Il annonce qu'il va recevoir ses amis demain. Exemple 2 : Vous déclarez : « Nous serons prêtes dans quelques minutes. » Vous déclarez que vous serez prêtes dans quelques minutes. Quand le sujet de la phrase du discours direct est à la deuxième personne du singulier ou du pluriel, lors du passage du discours indirect ce sujet se met à la même personne que le C.O.I. du verbe introducteur. Exemple : Il me demande : « Viendrais-tu à mon anniversaire ? » Il me demande si je viendrais à son anniversaire. Lorsque le sujet de la phrase au discours direct est à la troisième personne du singulier ou du pluriel aucun changement ne s'opère. Exemple : J'affirme : « Marie est belle. » J'affirme que Marie est belle. II- Les échanges des temps verbaux Si le verbe introducteur est au présent ou au futur de l'indicatif, aucun changement ne s'impose. Exemple 1 : Il lui assure : « Je suis sincère. » Il lui assure qu'il est sincère Exemple 2 : Le professeur nous demandera : « Étiez-vous attentif ? » Le professeur nous demandera si nous étions attentif. Si le verbe du discours direct et au mode impératif nous avons le choix entre deux possibilités : a)- remplacer l'impératif par l'infinitif précédé par une préposition. Exemple : Il lui dit : « Viens chez moi. » Il lui dit de venir chez lui. b)- remplacer l'impératif par le mode subjonctif. Exemple : Il lui dit : « Viens chez moi. » Il lui dit qu'il vienne chez lui. Quand le verbe introducteur est à un temps du passé (n'importe lequel) et que : le verbe du discours direct est au présent ou à l'imparfait, lors du passage du discours direct au discours indirect le temps du verbe est l'imparfait ; Exemple : Il a dit : « Je voulais boire. » Il a dit qu'il voulait boire. le verbe du discours direct est au plus-que-parfait, lors du passage du discours direct au discours indirect le temps ne change pas ; Exemple : Il a dit : « Je m'étais trompé. » Il a dit qu'il s'était trompé. le verbe du discours direct est au passé simple ou au passé composé, lors du passage du discours direct au discours indirect le verbe se met au plus-que-parfait ; Exemple : Jean affirma : « Mon frère mangea (a mangé) son fruit. » Jean affirma que son frère avait mangé son fruit. le verbe du discours direct est au futur simple, il se met au conditionnel présent lors du passage du discours direct au discours indirect ; Exemple : L'employé déclare : « Je démissionnerai. » L'employé déclare qu'il démissionnerait. le verbe du discours direct est au futur antérieur, il se met au conditionnel passé ; Exemple : Il l'a assuré : « Je serai arrivé avant toi. » Il l'a assuré qu'il serait arrivé avant lui. le verbe du discours direct est au subjonctif présent, il se met au subjonctif imparfait lors du passage du discours direct au discours indirect ; Exemple : Il a dit : « Il faut qu'il comprenne. » Il a dit qu'il fallait qu'il comprît. le verbe du discours direct est au conditionnel présent ou passé, il garde le même temps et le mode. Exemple : Elle pensa : « Elle aurait pu partir. » Elle pensa qu'elle aurait pu partir. III- Les échanges des adverbes et des indicateurs de temps Quand le verbe introducteur est à un temps du passé, des changements sont opérés au niveau des adverbes et des indicateurs de temps : Aujourd'hui ce jour-là. Exemple : Il lui a demandé : « Viens-tu aujourd'hui ? » Il lui a demandé s'il venait ce jour-là. Hier la veille. Exemple : Jeanne interroge son fils : « As-tu bien dormi hier ? » Jeanne interroge son fils s'il avait bien dormi la veille. Demain le lendemain. Exemple : Il annonce : « Je venais demain. » Il annonce qu'il viendrait le lendemain. Après demain sur le lendemain. Exemple : Claudine a annoncé à son mari : « Je voyageais après demain. » Claudine a annoncé à son mari qu'elle voyagerait sur le lendemain. Ici là-bas ou là. Exemple : Paul demanda à sa femme : « Seras-tu ici le jour de ton anniversaire ? » Paul demanda à son femme si elle serait là le jour de son anniversaire. Dans quelques jours quelques jours plus tard. Exemple : La directrice déclara : « La nouvelle employée arrivera dans quelques jours. » la directrice déclara que la nouvelle employée arriverait quelques jours plus tard. Si le verbe introducteur est au présent ou au futur aucun changement ne s'impose (au niveau des temps, des modes, adverbes et des indicateurs de temps). Exemple : L'enfant demande à son père : « Quand nous irons au spectacle demain ou dans quelques jours ? » l'enfant demande à son père quand ils iront au spectacle demain ou dans quelques jours. ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, La parole rapportée I) Le discours direct Dans cette forme de discours, les paroles prononcées sont rapportées telles qu'elles ont été dites, sans aucune déformation. La ponctuation obéit à des lois précises : il faut encadrer les paroles rapportées de guillemets. S'il s'agit d'un dialogue, il faut employer un tiret de dialogue à chaque changement de locuteur. Le verbe introducteur ("dire" ou un équivalent) peut être placé avant les paroles rapportées. Dans ce cas, on utilise souvent les deux-points pour présenter les propos entre guillemets. Ce verbe introducteur peut également se trouver à l'intérieur des paroles rapportées, entre virgules ; on dit alors qu'il est en incise. Attention : dans ce cas, le sujet de ce verbe introducteur est inversé. Ce verbe introducteur peut être neutre (dire) ; il peut également fournir des informations (chuchoter, crier, avouer, etc.). Il peut enfin être accompagné d'indications qui jouent le rôle de didascalies au théâtre (Exemple : "dit-il en se tournant vers son voisin"). Exemples : a) L'enfant chuchota à son voisin : "Je ne comprends rien à cette leçon. Pourvu que je ne me fasse pas interroger !" b) "Je ne comprends rien à cette leçon, chuchota l'enfant à son voisin. Pourvu que je ne me fasse pas interroger !" Dans le discours direct, les propos sont ancrés dans la situation d'énonciation dans laquelle ils ont été prononcés. Les personnes, les temps et les modes verbaux sont donc ceux qui ont été employés au moment où les paroles ont été prononcées. Les indications spatio-temporelles renvoient à cette situation d'énonciation (point de référence temporel : "maintenant", "aujourd'hui" ; point de référence spatial : "ici", "ceci" ; point de référence concernant les personnes : "je") ; on appelle ces termes des déictiques). L'utilisation du discours direct permet de restituer fidèlement les paroles prononcées par quelqu'un : c'est un gage d'authenticité et d'honnêteté de la part de celui qui reproduit ces paroles (un point important par exemple, dans la relation de propos de portée historique). Dans un texte informatif ou argumentatif, on appelle "citation" un passage retranscrit entre guillemets. Une citation peut servir d'argument dit d'autorité : on s'appuie sur les propos d'une personne célèbre ou connue de l'interlocuteur pour étayer son argumentation. Retranscrire des propos entre guillemets permet également, en sens inverse, de prendre ses distances par rapport aux propos cités et donc de ne pas les cautionner (par exemple lorsqu'on cite des propos racistes). L'emploi du discours direct dans des textes de fiction donne également plus de vie aux propos prononcés par les personnages. Le lecteur participe davantage à la conversation et se laisse prendre à l'illusion d'une conversation réelle ; l'auteur peut en outre multiplier les nuances de ton, les niveaux de langage, les effets de style, pour mieux caractériser les personnages dont un narrateur rapporte les paroles. II) Le discours indirect Dans cette forme de discours, les paroles prononcées ne sont pas rapportées dans leur intégralité : un narrateur en relate le contenu dans une situation d'énonciation différente de celles dans laquelle elles ont été dites. On dit donc que le discours indirect est coupé de la situation d'énonciation dans laquelle ont été prononcées les paroles. De plus, le lecteur ne lit donc pas les mots réels qui ont été prononcés. Dans le discours indirect, le verbe introducteur se trouve en général dans une proposition principale dont va dépendre une proposition subordonnée complétive ou interrogative indirecte. La ponctuation finale de la phrase ne dépend pas du contenu des paroles rapportées, mais du sens de la proposition qui les introduit. Exemples : a) Il affirma qu'il n'avait pas triché lors uploads/Litterature/ le-discours-rapporte.pdf
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- Publié le Jui 10, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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