LE NATURALISME DANS L’ŒUVRE DE ZOLA Proposé par Jelena Vuković Sous la directio

LE NATURALISME DANS L’ŒUVRE DE ZOLA Proposé par Jelena Vuković Sous la direction de Milica Mijatović Mémoire de la littérature française de XIX siècle Chaire de langue et de littérature françaises Université de Banja Luka 17 janvier 2012 2 LE SOMAIRRE I ÉMILE ZOLA ET SON ŒUVRE ------------------------------------------------------ 3 II LE NATURALISME --------------------------------------------------------------------- 4 A. Son propre style ---------------------------------------------------------------- 6 B. Lien entre naturalisme, son propre style et journalisme ------------------- 7 III LE CYCLE ROUGON-MACQUART ------------------------------------------------- 8 A. Le triomphe du naturalisme Ŕ GERMINAL -------------------------------- 8 IV RÉSUMÉ ---------------------------------------------------------------------------------- 12 V LA LITTÉRATURE --------------------------------------------------------------------- 13 3 I ÉMILE ZOLA ET SON ŒUVRE On peut souvent entendre qu’il faut connaître la vie d’écrivain pour comprendre mieux les caractéristiques de son style, l’âme de ses œuvres, aussi qu’il faut connaître l’époque où il vivait pour comprendre les tendances politique, sociale, le courant historique, etc. Dans la vie et l’époque d’Émile Zola on peut voir à quel point cela est vrai et combien tout cela se mire dans ses œuvres. « Né à Paris en 1840, fils d’un italien naturalisé, Émile Zola fait ses études à Aix-en-Provence puis à Paris. Après un échec au baccalauréat (1859), il entre à la librairie Hachette pour ficeler des paquets, se fait remarquer par son intelligence et se voit confier le service de la publicité. Le succès de ses premiers écrits, d’inspiration romantique, le lance dans le journalisme avec des feuilletons et des articles virulents, en faveur de Manet (Mes Haines, 1866). « Admirateur des Goncourt et séduit par les idées de Taine et de Claude Bernard, il évolue assez vite vers le réalisme et même le « naturalisme » qui se manifeste déjà dans Thérèse Raquin (1867) et Madeleine Férat (1868) dix ans avant qu’il n’en expose la doctrine. Dès 1868, il trace le plan d’ensemble du cycle des Rougon-Macquart et, à partir de 1871, au prix d’un labeur régulier, il va publier à la cadence moyenne d’un roman par an les vingt livres de cette « histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire ». C’est à partir du 7e volume, L’Assommoir (1877), que le succès, dû au scandale, le rend célèbre. « Autour de Zola se groupent alors les écrivains de l’école naturaliste : ils se réunissent dans sa villa de Médan, non loin de Paris, et publient en commun Les Soirées de Médan (1880). Pour exposer sa doctrine, le « maître » donne Le Roman expérimental (1880), Le Naturalisme au théâtre (1881) et Les Romanciers Naturalistes (1881). Désormais chacun de ses livres est un événement littéraire : il obtient son plus grand triomphe avec Germinal (1885). Sans se laisser émouvoir par la défection de quelques disciples qui protestent contre l’outrance du naturalisme (Manifeste des Cinq, 1888), Zola termine en 1893 la série des Rougon-Macquart et publie aussitôt les Trois villes : Lourdes (1894), Rome (1896), Paris (1897). « Ses enquêtes sur le monde du travail l’ont conduit au socialisme et il s’engage dans la mêlée politique et sociale. Il publie un vibrant article en faveur de Dreyfus (J’accuse, 1898) : condamné à un an de prison et radié de la Légion d’Honneur, il doit s’exiler en Angleterre (1898-1899). A son retour, tout à ses aspirations humanitaires, il entreprend les Quatre Évangiles : Fécondité (1899), Travail 4 (1901), Vérité (posthume 1903), et Justice, qui reste inachevé, car Zola meurt prématurément d’une asphyxie accidentelle (1902). »1 Dans sa biographie, on peut voir qu’il a vécu pendant le reigne de Louis-Philippe, la IIe République, le IIe Empire, la guerre franco-allemande, et la IIIe République dans laquelle il est mort. Toutes ses affaires ont affecté la vie sociale et la littérature. Zola a commencé comme un romantique, s’est plongé dans le réalisme, mais son réalisme a évolué créant ainsi le naturalisme. Dans le cycle de Rougon-Macquart, il l’a employé. Il a suivi la tendance religieuse augmentée du peuple, le renforcement de christianisme, mysticisme et spirituel dans le cycle Trois villes. Dans le troisième cycle Quatre Évangiles, il a parlé plus politiquement de grandes valeurs de la vie. Le Second Empire a marqué son premier cycle, comme la religion a fait au deuxième et sa nouvelle tendance d’optimisme au troisième cycle. Dans les cercles littéraires, il est resté le plus connu pour avoir créé le naturalisme. II LE NATURALISME Le naturalisme est un mouvement littéraire dans lequel le romancier crée ses personnages au modèle de vraies personnes, peignant la vie. Son premier œuvre naturaliste, Thérèse Raquin était inspiré par une vraie histoire que Zola avait lue dans un journal. On peut décrire le naturalisme de Zola par les expressions suivants : un narrateur omniscient, l’hérédité, l’influence des milieux et des circonstances, et le tempérament des personnages. « Le roman est écrit du point de vue d’un narrateur omniscient, qui prend à son compte les visées idéologiques de l’auteur (autrement dit les positions sociales et politiques de Zola lui-même), aussi que ses hantises (comme l’engloutissement) ses fantasmes et son goût pour les métaphores à valeur symbolique. En plusieurs occasions, le romancier adopte le point de vue des personnages. »2 Pour être réel, il faut que l’écrivain soit objectif, décrive ses personnages sans émotions, présente leurs tempéraments sans les juger. 1 LAGARDE, André et MICHARD, Laurent Ŕ XIXe siècle, Bordas 2007, p.483 2 ZOLA, Émile Ŕ Germinal, Pocket Paris 2010, p.VI 5 Le concept de l’hérédité était populaire dans le temps de Zola. Zola l’a utilisée dans son cycle Rougon-Macquart. Il pensait que les hommes ne pouvaient pas échapper à l’héritage des caractéristiques de leurs parents, qu’ils étaient condamnés à vivre avec des vices et mauvaises caractéristiques de leurs parents, tout en les passant à leurs enfants. Zola utilisait ces lois de nature pour ses personnages, toutefois en montrant comment les milieux différents affectent la même hérédité chez les différents personnages. « Le romancier naturaliste soulignera donc particulièrement les conditions physiologiques, l’influence des milieux et des circonstances qui, selon lui, déterminent la personne humaine. Ce point de vue, loin d’être négligeable, est un élément de vérité dans le roman moderne. Mais par désir de peindre « des bonshommes physiologiques évoluant sous l’influence des milieux » Zola donne trop volontiers la prééminence aux instincts, à la « bête humaine » ; ses héros sont souvent des impulsifs ou des natures frustes dont on saisit plus aisément le comportement extérieur ; dans les cas extrême il choisit des personnages « entraînés à chaque acte de leur vie par le fatalisme de leur chair » ; ainsi dans Thérèse Raquin, ce couple d’assassins dont le remord « consiste en un simple désordre organique ». Il en résulte un climat de vulgarité matérielle qui, pour être aux antipodes de la psychologie abstraite, finit par être aussi conventionnel. »3 Le meilleur moyenne de comprendre l’intensité de l’influence des milieux dans les œuvres de Zola est de voir comment les personnages de cycle Rougon-Macqart vivaient. Ils avaient le même aïeul et le même l’hérédité mais chaque d’eux continuaient son propre chemin dans les milieux différents et avec les différents destins. Zola n’était pas le maître de la description psychologique de ses personnages. Si ces derniers sont bien décrits c’est plutôt grâce à une excellente description du tempérament que du caractère des personnages de Zola. Parce qu’un narrateur est omniscient, il peint seulement les personnages exprimant les tempéraments différents aux milieux différents. Zola donnait la pleine signification à sa fameuse définition de l’art : « Un coin de la création vu à travers un tempérament ». Toutes ces caractéristiques du naturalisme sont liées. L’une est la cause de l’autre, et tout ça constitue un œuvre qui peint plus que tous les autres mouvements littéraires ensemble la vie, la difficulté ou la simplicité de la vie, les hommes avec tous leurs vices, défauts. La peinture de la vie est sombre, spécialement des hommes qui vivent dans la pauvreté. 3 LAGARDE, André et MICHARD, Laurent Ŕ idem 6 A. SON PROPRE STYLE Le génie de Zola n’est pas seulement dans la création d’un en créant le nouveau mouvement, mais plus dans son propre style qu’on peut décrire en quelques mots clés : la description de foules (une âme collective), une vie mystérieuse, la documentation, les phrase simple, claire et forte. « Zola est un incomparable évocateur des foules, surtout des foules en mouvement, avec la diversité des vêtements, des attitudes, des visages : ainsi la cohue des ouvriers qui se hâtent vers leur travail ou leur demeure (L’Assommoir), l’agitation des spéculateurs à la Bourse (L’Argent), la charge de cavalerie dans La Débâcle, la course hagarde des mineurs dans Germinal. S’il nous suggère le caractère confus et démesuré de ces masses humaines, il nous fait aussi percevoir l’existence d’une âme collective chez ceux qui partagent la même détresse ou la même exaltation. Les objets eux-mêmes reçoivent de sa puissante imagination une vie mystérieuse : ils deviennent des monstres qui guettent ou frappent leurs victimes comme l’Alambic dans l’Assommoir ou la Mine dans Germinal, des forces gigantesques qui luttent et qui souffrent comme la Locomotive dans La Bête humaine, uploads/Litterature/ le-naturalisme-dans-l.pdf

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