LE MAGAZINE LITTÉRAIRE - N° 537 - NOVEMBRE 2013 - 6,20 € DOSSIER : DIDEROT ENTR

LE MAGAZINE LITTÉRAIRE - N° 537 - NOVEMBRE 2013 - 6,20 € DOSSIER : DIDEROT ENTRETIEN JAUME CABRÉ, RÉVÉLATION DE L ’AUTOMNE Le philosophe heureux Jean Starobinski salue Le Neveu de Rameau DOSSIER INÉDIT LE MAGAZINE LITTÉRAIRE - N° 537 - NOVEMBRE 2013 - 6,20 € DOSSIER : DIDEROT Le philosophe DOSSIER Diderot QUI A TUÉ KENNEDY ? Les romanciers mènent l’enquête depuis cinquante ans CINÉMA Simone de Beauvoir et Violette Leduc, une passion littéraire DOM/S 6,80 € - BEL 6,70 € - CH 12,00 FS - CAN 8,99 $ CAN - ALL 7,70 € - ITL 6,80 € - ESP 6,80 € - GB 5,30 £ - GR 6,80 € - PORT CONT 6,80 € - MAR 60 DHS - LUX 6,80 € - TUN 7,50 TND - TOM /S 950 CFP - TOM/A 1500 CFP - MAY 6,80 € www.magazine-litteraire.com - Novembre 2013 ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" M 02049 ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" M 02049 ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" - 537 - ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" - 537 - ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" F: ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" F: ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" 6,20 ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" 6,20 ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" E ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" E ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" - R ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" - R ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" D ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" D ’:HIKMKE=^U[WUZ:?a@p@d@r@a" Grasset « Somptueux tombeau pour les âmes errantes, cette Saison de l’ombre est aussi un bel hommage au courage des mères. » Jeanne de Ménibus, Le Figaro magazine « Dans ce roman puissant et original, Léonora Miano se fait voyante, et nous donne à saisir une autre manière de sentir le monde. » Patrick Williams, Elle « Le grand roman africain de l’esclavage. » Hervé Bertho, Ouest France « Théâtral. » Flavie Gauthier, Le Soir « Dans le sillage de Toni Morrison, Miano construit un univers mental nourri d’accents tragiques et d’images fortes. » Cécile Guérin, Transfuge Catherine Simon, Le Monde des Livres » LEONORA MIANO EST UN FORMIDABLE ECRIV AIN , A LA PROSE GRAVE ET LUMINEUSE. « 3 Éditorial Novembre 2013 | 537 | Le Magazine Littéraire Édité par Sophia Publications 74, avenue du Maine, 75014 Paris. Tél. : 01 44 10 10 10 Fax : 01 44 10 13 94 Courriel : courrier@magazine-litteraire.com Internet : www.magazine-litteraire.com Service abonnements Le Magazine Littéraire, Service abonnements 17 route des boulangers 78926 Yvelines cedex 9 Tél. - France : 01 55 56 71 25 Tél. - Étranger : 00 33 1 55 56 71 25 Courriel : abo.maglitteraire@groupe-gli.com Tarifs France 2011 : 1 an, 12 numéros, 62,50 €. Achat de revues et d’écrins : 02 38 33 42 87 U. E. et autres pays, nous contacter. Rédaction Pour joindre directement par téléphone votre correspondant, composez le 01 44 10, suivi des quatre chiffres placés après son nom. 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Celles-ci sont-elles sous- estimées ou surestimées par les intellectuels et les écrivains de l’époque ? Une chose est sûre : ces deux écueils fracassent souvent toute velléité de rébellion ou de résistance même « en cette heure infernale où la bête est couronnée ». N’y tenant plus, Roth interpelle Zweig : « C’est une lutte à la vie à la mort entre la culture euro- péenne et la Prusse. Vous ne vous en ren- dez vraiment pas compte ? » La suite montre que Zweig avait saisi cet enjeu au plus profond de sa chair. Le second thème est l’écriture. L’angoisse de ne plus écrire, la peur de redire, de trop dire, de mal dire. Les deux hommes reconnaissent leur inca- pacité à livrer à leurs éditeurs un texte qui ne soit pas abouti (« ce n’est physique- ment pas possible »). « Ce sont là les offres terribles des écrivains minables, écrit Roth : “je vous montre trois chapitres”, etc. Ça veut dire quoi trois chapitres ou la moitié ? » Lutte inégale mais lutte nécessaire entre le pot de terre et le pot de fer. A quoi bon des poètes en temps de détresse ? On connaît la célèbre question de Hölderlin. Un élément de réponse nous est donné avec le recueil d’articles écrits par Mahmoud Darwich. Même si ce recueil rassemble des textes écrits après le retour en Palestine du poète en 1993, le thème de l’exil affleure à chaque page. Cet exil plus réel que cet État palestinien qui ressemble de plus en plus aux taches sur le pelage d’un léopard. Darwich n’épargne personne : « Qui appeler quand tu es le champ de bataille où s’affrontent tes assassins ? » Pourquoi des poètes ? Parce que la langue est le der- nier refuge où peuvent habiter ceux qui n’ont ni mai- son ni terre. Parce que la violence leur est étrangère et qu’ils gardent cette étincelle à partir de laquelle tout peut se reconstruire. Non sans humour Darwich nous dit : « L’une des tra- gédies cumulées de Troie vient du fait que personne ne s’est mis à la recherche des tablettes sur lesquelles le poète de Troie avait rédigé son histoire. » I l y a des sentiers qui mènent à la haute lit- térature. C’est ce che- min qui conduit le lecteur vers une vaste clairière lumi- neuse au sein de la jungle éditoriale, que viennent d’arpenter Pierre-Marc de Biasi, Alexandre Gefen et bien d’autres. Les actes du colloque de Cerisy consacré à Pierre Michon sont d’une richesse inouïe puisqu’ils nous parlent de l’héritage littéraire et des mythes, des « gens de peu » et des tutoyeurs de Dieu, de toutes ces énergies « qui dressent l’homme ou qui l’abattent ». Difficile de dire si Michon est déjà un clas- sique comme le fut en son temps Julien Gracq. Cette question est importante au moment où son œuvre (surtout après le succès des Onze) conquiert de nou- veaux cercles de lecteurs. Elle est dangereuse car elle peut impressionner et faire partir vers de mauvaises directions. Tout comme Pascal Quignard, Jean Éche- noz ou Pierre Bergounioux, Michon est étranger à tout académisme. Ces « Vies minuscules » appar- tiennent à la littérature majuscule. Elles répondent très bien à cette définition qu’Italo Calvino donne des classiques : « Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire. » Un classique, et dans ce sens Michon en est incontestablement un, ne « sert » à rien, il ouvre juste un peu plus notre esprit, c’est la main du potier qui transforme la masse d’argile en vase. C’est l’histoire que Calvino et Cioran em pruntent à la légende : « Alors qu’on préparait la ciguë, Socrate était en train d’apprendre un air de flûte. “À quoi cela servira-t-il ? lui demande-t-on. – À savoir cet air avant de mourir.” » j.macescaron@yahoo.fr par Joseph Macé-Scaron La main du potier « Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire. » Italo Calvino À lire Correspondance 1927-1938, Stefan Zweig, Joseph Roth, traduit de l’allemand (Autriche) par Pierre Deshusses, éd. Bibliothèque Rivages, 480 p., 25 €. L’Exil recommencé, Mahmoud Darwich, traduit de l’arabe (Palestine) par Élias Sanbar, éd. Actes Sud/Sindbad, 192 p., 23 uploads/Litterature/ le-nouveau-magazine-litteraire-diderot-le-philosophe-heureux.pdf

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