Le nouveau roman PLAN: Introduction Les caractéristiques du “Nouveau roman “
Le nouveau roman PLAN: Introduction Les caractéristiques du “Nouveau roman “ L’intrigue Les principes du Nouveau Roman Quelques « nouveaux romanciers » Représentants les plus célèbres Bibliographie INTRODUCTION Le nouveau roman est une appellation donnée par la critique à un ensemble d’écrivains qui, dans les années 1950-1960, ont remis en cause le roman traditionnel. Les nouveaux romanciers ont en effet tenté de renouveler les techniques romanesques en rompant avec la tradition balzacienne de l’intrigue et des personnages héritée du XIXe siècle (réalisme). Ainsi, ils rejettent la notion de héros, l’omniscience de l’écrivain, la cohérence psychologique des personnages et la vraisemblance. Dans leurs œuvres, les nouveaux romanciers renoncent également au déroulement linéaire du temps, remettent en question l’intrigue traditionnelle et s’intéressent surtout à la vie intérieure de l’individu qui devient le centre du récit. Les caractéristiques du « Nouveau roman “ Le nouveau roman est un mouvement littéraire du XXe siècle, regroupant quelques écrivains appartenant principalement aux Éditions de Minuit. Le terme fut employé la première fois par Bernard Dort en avril 19553, puis repris deux ans plus tard, avec un sens négatif, par l'Académicien Émile Henriot dans un article du journal Le Monde le 22 mai 1957, pour critiquer le roman la Jalousie, d'Alain Robbe-Grillet. Le terme sera exploité à la fois par des revues littéraires désireuses de créer de l'événement ainsi que par Alain Robbe-Grillet qui souhaitait promouvoir les auteurs qu'il réunissait autour de lui, aux Éditions de Minuit, où il était conseiller éditorial. Il précède de peu le mouvement de la Nouvelle Vague qui apparaît dans le cinéma français en octobre de la même année. L’intrigue Dans Pour un Nouveau Roman, édité en 1963, Alain Robbe-Grillet réunit les essais sur la nature et le futur du roman. Il y rejette l'idée, dépassée pour lui, d'intrigue, de portrait psychologique et même de la nécessité des personnages.Repoussant les conventions du roman traditionnel, tel qu'il s'était imposé depuis le XIXe siècle et épanoui avec des auteurs comme Honoré de Balzac ou Émile Zola, le nouveau roman se veut un art conscient de lui-même. La position du narrateur y est notamment interrogée : quelle est sa place dans l'intrigue, pourquoi raconte-t-il ou écrit-il ? L'intrigue et le personnage, qui étaient vus auparavant comme la base de toute fiction, s'estompent au second plan, avec des orientations différentes pour chaque auteur, voire pour chaque livre.Bien avant l’ouvrage théorique de Robbe-Grillet, dès 1939, Nathalie Sarraute avait commencé à révolutionner le récit dans Tropismes. Dans son roman Martereau, publié en 1953, les personnages apparaissent, à la lecture, comme disloqués, et bien qu’il y ait une intrigue, ce n’est pas elle qui conduit la lecture, mais les flux de pensée qui animent les différentes consciences à l’intérieur desquelles il est donné au lecteur de rentrer. Le nouveau roman veut renouveler le genre romanesque qui date de l'Antiquité. Le sentiment premier qui guide les nouveaux romanciers est donc le renouveau. Ils font passer l'intrigue au second plan, rendent les personnages subsidiaires, et s'ils sont présents ils sont nommés par des initiales (c'est en cela que l'on voit l'influence de Franz Kafka, notamment avec Le Procès).Tous ces changements supposent donc une lecture active, une réflexion approfondie et même la maîtrise d'une certaine culture utilisée par les auteurs et qui permet au livre d'exister en tant que tel. Pour l'historien des idées, Emmanuel Legeard, « S’il y a un point commun aux écrivains issus du nouveau roman, c’est qu’ils ne visent tous qu’à la subjectivité totale. Les principes du Nouveau Roman Le Nouveau Roman se définit par une série de rejets Une révolution romanesque (car cela est sans appel) permet donc de traduire cette sensation de malaise et d'insécurité, mais aussi de casser la triste régularité d'une continuité littéraire jusque-là jamais remise en cause. Les critiques, quant à eux, jouent un rôle fondamental dans la constitution et l'institutionnalisation du mouvement, tentant de figer l'image du Nouveau roman en lui collant des étiquettes comme « l'école du regard », « l'école du refus », « anti-roman » Michel Butor : écrivain et lecteur Rejet du personnage La notion de « personnage » est l'une de celles qui entrent en premier dans « l'ère du soupçon », pour reprendre le titre d'un essai de Nathalie Sarraute. Que le roman puisse prétendre créer et faire connaître un « personnage » cohérent, dans toutes ses dimensions, de sa naissance à sa mort, paraît aberrant aux Nouveaux Romanciers. Influencés par l'Ulysse de Joyce ou les œuvres de Faulkner, ils préfèrent la notion de « flux de conscience » de narrateurs multiples et parfois indiscernables. Rejet du point de vue omniscient Le point de vue « surplombant » d'un narrateur tout-puissant et omniscient est énergiquement rejeté ; le narrateur, souvent multiple, parfois indécidable, ne peut donner qu'un point de vue partiel, et partial. Comme aux Surréalistes, la phrase « La Marquise sortit à cinq heures » est pour eux une imposture. Rejet de la notion d'intrigue S'il y a encore récit, celui-ci est diffracté entre plusieurs narrateurs, plusieurs points de vue, sans que le lecteur puisse atteindre une certitude quelconque quant à la vérité de ce qu'il croit comprendre ; la linéarité Rejet de toute forme de réalisme, et de la notion de référent Le Nouveau Roman ne donne pas à connaître un monde, un état de la société ; il ne saurait « faire concurrence à l'État-civil ». Il n'a aucunement la prétention de reproduire le réel, ni même de l'évoquer. Il remet en question la nécessité du vraisemblable, d’où le rejet de la description et le refus de ce que Barthes appelle l’« effet de réel ». Pour les plus dogmatiques d'entre eux (Robbe-Grillet et Ricardou notamment), toute référence au réel, tout aspect auto-biographique a quelque chose d'obscène ; ce qui éloignera progressivement des auteurs comme Claude Simon, pour qui la mémoire est un matériau essentiel, ou encore Beckett et Nathalie Sarraute. L'aventure d'une écriture La conséquence de cette série de rejet, c'est l'attention quasi exclusive accordée non à ce qui est écrit, mais à l'écriture elle-même en train de se faire ; l'œuvre acquiert une sorte d'autonomie par rapport à son auteur ; elle se construit par sa propre logique, indépendamment d'un projet pré- établi. Quelques « nouveaux romanciers » Bien qu'il soit difficile d'apparenter l'un ou l'autre auteur avec un mouvement hétérogène et déstructuré à l'image de son contenu même, voici une liste d'auteurs qui s'apparentent clairement au nouveau roman dans une partie de leur œuvre. Dans son ouvrage La littérature française du XXe siècle, l'universitaire Henri Mitterand liste un certain nombre de roman que l'on pourrait rassembler sous l'étiquette du « Nouveau Roman Alain Robbe-Grillet-1955 : Le Voyeur Nathalie Sarraute-1959 : Le Planétarium/1963 : Les Fruits d'or Claude Simon-1969 : La Bataille des Pharsale Michel Butor-1956 : L'Emploi du temps Robert Pinget-1962 : L'Inquisitoire Jean Ricardou-1961 : L'Observatoire de Cannes Claude Ollier-1958 : La Mise en scène Samuel Beckett -1951 : Malone meurt /1953 : L'Innommable Marguerite Duras-1953 : Les Petits Chevaux de Tarquinia Philippe Sollers Nathalie Sarraute Nathalie Sarraute, Natalia (Natacha) Tcherniak née à Ivanovo-Voznessensk en Russie, le 18 juillet 1900, morte à Paris (France) le 19 octobre 1999, est une femme de lettres française d'origine russe. Elle est l'une des figures du Nouveau Roman à partir de la publication de L'Ère du soupçon en 1956. Claude Simon est un écrivain français, né le 10 octobre 1913 à Tananarive(Madagascar) et mort le 6 juillet 2005 à Paris. Le prix Nobel de littérature en 1985 est venu récompenser celui « qui, dans ses romans, combine la créativité du poète et du peintre avec une conscience profonde du temps dans la représentation de la condition humaine ». Il s'est également intéressé à la peinture et à la photographie. Alain Robbe- Grillet Alain Robbe-Grillet, né le 18 août 1922 à Brest et mort le 18 février 2008 à Caen, est un romancier et cinéaste français. Considéré, avec Nathalie Sarraute, comme le chef de file du nouveau roman, il a été élu à l'Académie française le 25 mars 2004, sans y être reçu. Son épouse est la romancière Catherine Robbe-Grillet, dont le nom de plume est Jeanne de Berg Merci pour votre attention! Bibliographie: Les sites d’internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouveau_roman https://www.site-magister.com/nouvrom.htm#axzz667zlNNzl uploads/Litterature/ le-nouveau-roman 3 .pdf
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- Publié le Apv 06, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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