1 Les Nouvelles de L’ASSOCIATION JEAN CARMIGNAC (Editions F.-X. de Guibert) 3 r

1 Les Nouvelles de L’ASSOCIATION JEAN CARMIGNAC (Editions F.-X. de Guibert) 3 rue Jean-François Gerbillon, 75006 Paris “Les Evangiles sont des documents historiques, presque des chroniques, de toute première main.” J. Carmignac n°27 - septembre 2005 ___________________________________________________________________________________________________ Editorial Monsieur Gilmartin est membre de notre association et nous avons déjà parlé du zèle avec lequel il promeut les travaux de l’abbé Carmignac dans son pays, les Etats Unis d’Amérique. En nous peignant rapidement sa vie, il nous fait ici un compte-rendu du problème de la datation des Evangiles et de leur historicité tel qu’il est posé chez lui. En tant que diplômé en 1959 d’une Université gérée par des Jésuites aux Etats-Unis, j’ai reçu un enseignement religieux et philosophique indemne de tout modernisme. Dix ans plus tard cependant, après Vatican II, l’usage moderniste de la méthode historico-critique avec sa datation tardive des Evangiles, commença à avoir des effets corrosifs dans les universités, les chaires et les familles. En 1966 j’ai commencé à travailler à la direction du personnel dans une usine rurale de Pennsylvanie et je me suis marié peu après. En 1970 ma femme Marie et moi avions déjà deux filles. Un prêtre de notre paroisse catholique me dit d’ « oublier ce que j’avais appris sur l’Eglise à l’université, les choses ayant changé ». Pendant près de vingt ans, occupé par mon travail et d’autres problèmes, je n’ai pas posé de questions aux prédicateurs qui jetaient le doute sur certains événements bibliques, y compris certains des miracles de Jésus. Au début des années 90, dans une autre paroisse, un prêtre me dit que des spécialistes de la Bible avaient établi qu’il était pratiquement certain qu’aucun apôtre ou autre témoin oculaire du ministère de Jésus n’était l’auteur d’un Evangile. Tous les quatre, ajouta-t-il, avaient été écrits à la fin du premier siècle et renfermaient probablement des embellissements substantiels. Il fallait certainement compter parmi les ajouts de l’auteur inconnu de « Matthieu » les paroles de Jésus désignant Pierre comme le Rocher sur lequel il construirait son Eglise et à qui il donnait les clés du Royaume des Cieux. Le prêtre expliquait que cela signifiait que le Pape n'avait pas plus d'autorité que n'importe quel évêque ; que sa véritable autorité est limitée au diocèse ________________ .../... Copyright © Association Jean Carmignac, Paris 2005 1...Editorial, par Jerome Gilmartin. 3...Réponses à 2 questions (les persécutions de Néron et Jean à Rome), par Ilaria Ramelli. 5...Jean VIII, 56-58 : De l'utilité de la philologie grecque pour l'exégèse du Nouveau Testament, par Antoine Luciani. (cf. Ed. Delebecque) 6...L'exégète John P. Meier épinglé, par J.C. Olivier. 8.. Vieilles nouvelles lunes sur le Linceul, par Emanuela Marinelli. 9... M. Ronnet signale une vieille édition trilingue des Evangiles. 10...Transmission écrite, transmission orale : les erreurs de voyellisation preuves de l'existence d'un texte écrit, par l'abbé Carmignac. 10...Le tombeau de St Paul, par fr. Maximilien-Marie 11...Photos : autel qui surplombe le tombeau de St Paul et fac-similé de la pierre tombale. PDF Creator - PDF4Free v2.0 http://www.pdf4free.com 2 de Rome. Les commentaires de ce prêtre et des signes montrant que nos filles s’éloignaient de l’Eglise, me poussèrent à commencer la recherche qui aboutit à mon livre « 7-Step Reason to be Catholic » ( Raison d’être catholique en 7 pas ), que j’ai publié moi-même en 2001. Le troisième pas était « L’Histoire garantit le Jésus de la Bible ». Ignorant tout des connaissances fondées sur les sémitismes, je soulignais comment les hypothèses de bien des tenants de la méthode historico-critique rendaient douteuse la datation tardive qu’ils donnaient des Evangiles. Je notais aussi les témoignages historiques pour la datation haute de ces textes, en particulier la déclaration d’Irénée affirmant que Matthieu et Jean en étaient bien les auteurs. Cependant, en travaillant la deuxième édition de mon livre, j’ai entendu parler du livre de l’Abbé Carmignac : « La Naissance des Evangiles Synoptiques » et de celui de Claude Tresmontant : « Le Christ Hébreu ». Bien que je ne sois pas exégète, la deuxième édition de mon livre donnera, grâce à ces livres, aux travaux de Carsten Thiede et d’autres, une force beaucoup plus grande à l’historicité des Evangiles. Comme l’écrivait Claude Tresmontant dans l’épilogue de son Christ Hébreu : «.Finalement toute la construction [ de la datation tardive ] s'est effondrée comme un château de cartes sur lequel on souffle trop fort »… Le livre de l’abbé Carmignac - La Naissance des Evangiles Synoptiques - a été traduit en anglais par Monseigneur Michael J. Wrenn, défenseur bien connu de l’orthodoxie catholique et auteur de «.Contemporary Catholic Biblical Scholarship : Certitudes or Hypotheses ? » (L’érudition biblique contemporaine chez les catholiques : Certitudes ou Hypothèses? ). Cet article mentionne l’abbé Carmignac, Claude Tresmontant, J.A.T. Robinson et d’autres, et se trouve sur Internet dans la bibliothèque d’archives « EWTN » à cette adresse : < http://www.ewtn.com/library/SCRIPTUR/CERTHYPO.TXT > Quand j’ai contacté Monseigneur Wrenn, il me dit que l’abbé Carmignac était "a living saint", un "saint vivant”. Il me confirma le triste fait que peu de prêtres dans notre pays connaissent les études sur les fondements sémitiques des Evangiles ; que peu de séminaires, ou peut-être même aucun, ne les enseignent. En revanche, la grande majorité de nos prêtres apprennent que les Evangiles ont été écrits après 70 ap. J.-C., et qu’ils sont par conséquent d’une historicité douteuse. De fait j’ai parlé avec un prêtre catholique tout à fait orthodoxe qui me dit que son séminaire interdit à ses séminaristes de lire aucun livre qui soutienne une date haute pour l’origine des Evangiles. Monseigneur Wrenn fait tout ce qu’il peut pour promouvoir le fondement sémitique des Evangiles - et pour rétablir par là leur historicité dans les cœurs et les esprits des évêques, des prêtres et des laïcs -. Par amour pour nos filles, par amour pour leurs si bons maris, par amour pour tous les enfants de Dieu partout dans le monde, je m’unis à Monseigneur Wrenn dans son engagement. Jerome D. Gilmartin __________________________________________________________________________ Nous avons appris avec douleur le retour à Dieu de Madame Pierre Carmignac et la recommandons à vos prières. Nous avons demandé qu’une messe soit dite pour elle à l’autel privilégié de l’église San Nicola in carcere à Rome. Nous prions Monsieur Pierre Carmignac de recevoir toutes nos condoléances. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Nous déplorons aussi la disparition de Madame Jacqueline Genot-Bismuth. Nous saluons l'importance de ses recherches et leur complémentarité avec les travaux de l'abbé Carmignac et de Claude Tesmontant. Dans son grand livre Un Homme nommé Salut, complété par Jérusalem ressuscitée, elle a apporté un éclairage historique décisif sur les rapports entre les Evangiles et la civilisation hébraïque du Ier siècle, et notamment sur la personnalité de St Jean. ( Ces ouvrages sont toujours disponibles aux Editions F.-X. de Guibert ) PDF Creator - PDF4Free v2.0 http://www.pdf4free.com 3 Des questions sur Les Chrétiens et l’Empire Romain Suite à la parution dans notre dernier bulletin (n° 26, mai 2005) de l’article de Madame Ilaria Ramelli sur la nouvelle édition du livre du Professeur Marta Sordi Les Chrétiens et l’Empire romain, un lecteur nous a posé deux questions : 1) Comment sait-on que la persécution des Chrétiens par Néron ne s’est pas limitée au seul épisode qui a suivi l’incendie de Rome en juillet 64 ? et 2) Où trouve-t-on évoquée cette affaire de Jean à Rome, condamné au martyre, plongé dans de l’huile bouillante, en réchappant miraculeusement, et enfin condamné à l’exil à Patmos ? Madame Ramelli a eu la gentillesse de répondre de façon documentée à ces deux questions et nous sommes heureux d’offrir ses réponses à tous nos lecteurs. 1 - La persécution de Néron a eu des rebondissements dans d’autres parties de l’empire également. Une preuve en est l’édit de Nazareth, étudié par les Professeurs Sordi et Grzybek. Cet édit, trouvé en zone palestinienne, prescrivait la mort aux Chrétiens en tant que voleurs de cadavres (selon l’accusation juive, Mt 28) et adorateurs d’un homme. Il proclamait de plus qu’un procès « de diis », c’est-à-dire pour faute d’ordre religieux, serait intenté contre ceux qui rendaient un culte aux hommes – toujours les Chrétiens qui adoraient le Christ comme Dieu. Des échos de cette accusation anti-chrétienne de vol de cadavre semblent être présents dans la Nouvelle de la Matrone d’Ephèse de Pétrone et dans Chariton d’Aphrodisias (une ville d’Asie Mineure) qui écrivit son roman, La Callirrhoé, probablement à la fin du règne de Néron – à l’époque où Pétrone écrivait et où fut promulgué l’édit de Nazareth – ou peu après. [I. Ramelli I romanzi antichi e il Cristianesimo: contesto e contatti (Les romans de l’Antiquité et le Christianisme uploads/Litterature/ n-27.pdf

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