Mouna Majbour Le Roman Français traduit au Proche Orient au XIX° siècle et son
Mouna Majbour Le Roman Français traduit au Proche Orient au XIX° siècle et son influence sur la culture arabe -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Majbour Mouna. Le Roman Français traduit au Proche Orient au XIX° siècle et son influence sur la culture arabe, sous la direction de Geneviève Gobillot. - Lyon : Université Jean Moulin (Lyon 3). Thèse soutenue le 3 avril 2012. Disponible sur : www.theses.fr/2012LYO30027 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Document diffusé sous le contrat Creative Commons « Paternité – pas d’utilisation commerciale - pas de modification » : vous êtes libre de le reproduire, de le distribuer et de le communiquer au public à condition d’en mentionner le nom de l’auteur et de ne pas le modifier, le transformer, l’adapter ni l’utiliser à des fins commerciales. 1 Doctorat: Philosophie, option langues et littérature comparée Le Roman Français traduit au Proche Orient au XIX° siècle et son influence sur la culture arabe Autour des traductions du roman Paul et Virginie de Bernardin de Saint- Pierre Tome I Par MOUNA MAJBOUR Soutenance publique le 3 Avril 2012 DIRECTEUR DE THESE Mme GENEVIÉVE GOBILLOT Professeur à l’Université Jean Moulin Lyon 3 MEMBRES DU JURY M. RAYMOND KASSIS Maître de conférence à l’Université Paris X Nanterre M.KHALIL MGHARFAOUI Professeur à l’Université Chouaib Doukkali M.HUGUES DIDIER Professeur émérite à l’Université Jean Moulin Lyon 3 2 3 Sommaire Transcription phonétique 5 Préliminaire 8 Première partie: Seuils - Quelques fondements du mouvement de traduction au proche Orient jusqu’à la fin du XIXe siècle 25 Chapitre 1 - L’Égypte et le contact avec l’Occident 43 I I. .1 1. .A A. . La présence française en Égypte et son rôle dans le développement de la traduction 45 I.1.B. Les Religieux, leurs écoles et leur influence sur la traduction 50 I.1.C. Les nouveaux traducteurs et la presse arabe traduite et francophone 67 I. 1. D. Le rôle des écrivains voyageurs dans le développement de la traduction 78 Chapitre 2 - L’âge d’or de la traduction en Égypte sous le règne de Muhammad ‘Alî Pacha 84 I.2.A. L’école égyptienne de traduction 94 I.2.B. Le bureau de traduction 99 I.2.C. La traduction à l’époque du Khédive Ismâ‘îl 102 Deuxième partie - Le Roman français traduit dans le monde arabe au XIXe siècle 110 Chapitre 1 - Le Labeur du traducteur et son rôle culturel décisif 120 II.1.A. Le traducteur-lecteur de l’œuvre romanesque française en Égypte au XIX° siècle 130 4 II.1.B. Le traducteur romancier 134 Chapitre 2 - Paul et Virginie traduit et sa contribution à l’adaptation de la langue et de la culture arabes à l’apport de la culture occidentale 151 II.2.A. La traduction libre par l’adaptation : le cas d’al-Manfalûtî 168 II.2.B. Al Amânî wa-l-manîyya fî hadîth Qabûl wa Ward al-janna, (Paul et Virginie) traduit par ‘Uthmân Jalâl 237 II.2.C. Bûlus wa Firginî (Paul et Virginie) traduit par Farah Antûn 261 II.2.D. comparaison des trois traductions de Paul et Virginie 289 Troisième partie -L’Impact du roman français traduit sur le paysage culturel arabe au XIX° siècle 322 Chapitre 1 -L’Influence du roman français traduit sur la production et la création littéraire arabes 325 III.1.A. Les genres littéraires existants 326 III.1. B. la naissance de nouveaux genres littéraires arabes : Le Roman et le théâtre arabes 339 Chapitre 2 -L’influence du roman français traduit sur la langue arabe 376 III.2.A. La langue arabe entre arabisation et néologisme. 377 III. 2. B. L’évolution des idées et des formes dans la production d’ouvrages, en particulier sur la langue arabe 408 Conclusion 442 Bibliographie 452 5 Remerciements Je tiens à remercier tout particulièrement Madame la Professeur Geneviève Gobillot qui m’a guidée tout au long de cette étude en me prodiguant de nombreux et précieux conseils et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre m’ont aidée. 6 Transcription Phonétique (Translittération de l’Arabe) A ﺃ B ﺐ T ﺖ TH ﺙ J ﺝ H ﺡ KH ﺥ D ﺩ DH ﺬ R ﺮ Z ﺯ S ﺱ SH ﺵ S ﺺ 7 D ﺽ T ﻂ Z ﻈ ‘ ﻉ GH ﻍ F ﻒ Q ﻖ K ﻚ L ﻞ M ﻢ N ﻥ H ﻫ W ﻭ Y ﻱ 8 Voyelles : a (΄), I ( ِ ) , u ( ِ ) , ā ( ا ) , ī ( ﯿ ) , ū (ﻮ) Diphtonymes : aw (ﺃﻮ), ay ( ﻱ ﺃ ) 9 Préliminaire Dis-moi ce que tu penses de la traduction, je te dirai qui tu es »1 1 Parole de Heidegger, cité par Georges Mounin, in Les infidèles. 10 La traduction est une activité humaine universelle qui remonte aux temps les plus anciens et qui s’est développée au cours des siècles entre des peuples de différentes langues et cultures. S’il n’est jamais de civilisation qui évolue indépendamment des relations avec les autres cultures, ces contacts extérieurs sont rendus possibles, au moins en partie, par la traduction. Prenons par exemple la civilisation arabe, puisque cette étude porte sur la traduction du roman français en arabe au Proche Orient au XIX° siècle. Cette civilisation s’est toujours enrichie par les livres traduits de différentes cultures du monde. Comme le constate, par exemple, Antoine Noujaim : « Après l’avènement de l’Islam, les « Syriaques » se sont employés à traduire les chefs-d’œuvre grecs, littéraires, philosophiques et scientifiques, en syriaque d’abord, en arabe ensuite. Ce transfert culturel a largement contribué à l’essor de la civilisation arabe. »2 De fait, la traduction a toujours joué un rôle dans l’émancipation de la culture arabe et dans sa capacité à accepter le métissage pour revivre, avoir une dimension universelle qui dépasse les frontières et fonder ainsi une nouvelle culture plurielle3. C’est donc sur cet aspect « 2 Antoine Nujaim, « Les Chrétiens libanais précurseurs et fondateurs de la renaissance arabe », in L’Orient Chrétien dans l’empire musulman, Hommage au professeur Gérard Troupeau, ouvrage collectif, sous la direction de Geneviève Gobillot et Marie-Thérèse Urvoy, Collection Studia Arabica III, Edition de Paris, 2005, p. 353. 3 Il en a été de même pour la culture occidentale et pour le rôle qu’a joué la traduction des chefs-d’œuvre arabes vers le latin. Les travaux d’une personnalité comme celle d’Abraham Ecchellensis, érudit libanais ayant enseigné l’arabe et le syriaque au collège de France, alors Collège Royal, en témoignent pour le XVIIe siècle, dans la mesure 11 culturel » de la traduction que veut se concentrer cette étude ; l’étude de la traduction dans l’Orient Arabe du XIX° siècle, et plus particulièrement en Égypte, centre culturel du monde arabe depuis très longtemps ; cette traduction étant envisagée en tant qu’élément fondamental et fondateur d’une nouvelle culture se développant au lendemain de la décolonisation en Égypte et au Liban d’abord, pour se répandre dans tout le monde arabe par la suite. De fait, Depuis les Pharaons d’Égypte jusqu’à l’âge moderne, les empires ont constamment et massivement eu recours à la traduction. Ce recours s’explique par le besoin qu’a la force gouvernante de s’imposer et de communiquer avec le monde, mais aussi, loin d’être isolée des autres formes de pratique linguistique, la traduction est mise en rapport avec tous les types d’échanges culturels, tels qu’ils s’inscrivent dans l’histoire et subissent ses effets. où, la plupart des textes que « ce savant homme (…) a traduits, [prenaient] leur source dans l’héritage arabe dont il disposait. Il en détenait en tout cas deux clés essentielles : celle de la compréhension des œuvres, par sa connaissance de la langue, et celle de la juste appréciation de leur contenu, grâce à sa vaste érudition, qualités qui ont fait de lui un passeur culturel privilégié entre l’Orient et l’Europe. Son initiative de traduction en latin d’un certain nombre d’écrits touchant aux sciences exactes répondait directement à un besoin des milieux savants européens de l’époque, suite à l’échec, provenant du refus de la Turquie en particulier, de la tentative de diffusion des ouvrages de science en langue arabe destinés au monde arabophone entre 1587 et 1600 ». Geneviève Gobillot, « Abraham Ecchellensis, philosophe et historien des sciences », in Orientalisme, science et controverse : Abraham Ecchellensis (1605-1664), sous la direction de Bernard Heyberger, Bibliothèque de l’Ecole des Hautes Etudes en Science Religieuse, Volume 143, Brepols, Belgique, 2010, pp. 171-191, p. 171. 12 Le monde arabe a toujours connu la traduction d’ouvrages très variés venant des quatre coins du monde à travers les contacts établis, que ce soit par le biais des guerres, des échanges commerciaux entre les pays, des voyages des savants, des penseurs et des hommes de lettres ou encore à travers ceux qui ont pris forme pendant des périodes coloniales, et en particulier à partir du XIX° siècle, époque qui a profondément marqué son histoire. Si l’on considère que la Renaissance arabe a commencé au début du XIX° siècle avec le développement du mouvement de traduction, il est à rappeler que l’Orient Arabe se débattait dans une situation malaisée politiquement et économiquement mais aussi culturellement à l’aube de ce siècle. L’on note qu’à cette époque la décadence séculaire a bien atteint la langue et la littérature arabes ainsi que les différents domaines de uploads/Litterature/ le-roman-francais-traduit-du-p-o-au-xixe-et-son-influence-sur-la-culture-arabe-mouna-majbour.pdf
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- Publié le Apv 05, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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