£ ^ M M THIS BOOK IS PRESENT IN OUR LIBRARY THROUGH THE GENEROUS CONTRIBUTIONS
£ ^ M M THIS BOOK IS PRESENT IN OUR LIBRARY THROUGH THE GENEROUS CONTRIBUTIONS OF ST. MICHAEL'S ALUMNI TO THE VARSITY FUND Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/lesicledelareOObati 2ef>./fJS- Le Siècle de La Renaissance L'HISTi HRE DE il; VSCE R \< .< INTEE A l« >US PUBLIl HI LA 1 M. M; Il NCK-BR1 / I eu. Le Moyen Age. par Fa. Funck-Bbi t \ I La Renaissance, par L. Batipfol, 1 vol. \. aie.) [Ouvrage couronné }><ir l'Institut.) Le Grand Siècle, par Ja< (ULKNGBR, 1 vol I <te.) Le XVIII" siècle, par Casimih Stryikhmh, i vol. / de.) {Ouvrage couronne pur l'Institut.) La Révolution, par Louis Madelin, i vol. En rente.) [Ouvrage couronné par l'Académie fran wi. l'tix Gobert.) Le Consulat et lEmpire. par Loris .Mai>klin. i vol. Prix du volume broché 15 lr. OUVRAGES DE LOUIS BATIFFOL Au temps de Louis XIII. Un vol. in-s'\ Calmann-Lévy, édit. (Ouvrage couronné par l'Académie Française.) La Vie intime d'une Reine de France au XVII siècle. Un vol. in-8°. Calmann-Lévy,, édit. Le Roi Louis XIII à vingt ans. Un vol. in-8°. Calmann- Lévy, édit. {Ouvrage couronné par l'Académie Française. Second Prix Gobert. ; L'HISTOIRE DE FRANCE RACONTÉE A TOUS PUBLIÉE SOUS LA D1J{ECTT0Pi de Fr. FuncK=Brentano Le Siècle DE LA Renaissance P A R LOUIS BAT1FFOL Cinquième édition. Ouvrage Couronnk par l'Académie des Sciences Morales et Politiui LIBRAIRIE HACHETTE 7". BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS 1 i) 2 I Tous droits rcM AVERTISSEMENT Le \vi e siècle est une des époques les plus confuses de notre histoire. Cette confusion tient à la multiplicité des faits enchevêtrés qui se sont produits durant cette période ; elle tient aussi à ce que des polémiques con- tradictoires, provoquées par des passions non encore éteintes, ont contribué à obscurcir la portée de cer- tains événements et à rendre inexplicable le caractère de beaucoup de personnages. Nous nous sommes proposés, en écrivant le présent volume, d'apporter quelque éclair- cissement dans la suite de ces faits et de donner un cadre qui rendît compréhensibles les divers groupes d'événements dont se compose l'histoire de ce temps. Pour les épisodes controversés, comme celui de la Saint-Barthélémy, nous avons indiqué la version à laquelle une étude attentive et impartiale des docu- ments nous avail amenés. De même, nous avons cher- ché, sans parti pris, à montrer les personnages si variés du temps, tels qu'ils étaient apparus à ceux qui les ont approchés. Le genre de cette publication ue comportait pas l'indication des références : nous II kVEBTISS] doua sommes efforcés d'introduire dans i te 1<> plus <l« i citations qu'il nous tin de montrer comment* au fur el à mesure 1 B'appuyaient où se confirmaienl par des témoigna^ inclusions auxquelles l'examen des sources nous ai iduits. On ne trouvera pas ici de dissertations -ur \r* causes et les origines lointaines de tels ou tels • nements. Ces dissertations riables av. m- chaque auteur, sont subjectives et par conséquenl incertaii Préoccupés d'écrire de « l'histoire positive . nous avons raconté les faits comme ils se son! déroulés aux yeux des contemporain-, dans la réalité ordinaire de leur apparition inattendue, de leurs complicati fortuites et de ces développements déconcertants que déterminent mille causes, les unes vagues, les autres futilesJes plus importantes constituées par les passions désordonnées des particuliers ou des fmilos. Cette méthode qui a pour objet d'approcher de plus près la vérité, aboutit aussi à donner l'impression de la vie. L'accueil favorable fait à ce livre nous est un témoi- gnage de l'intérêt de cette méthode. L. B. LE SIÈCLE DE LA RENAISSANCE CHAPITRE I « GLOIRES ET FUMÉES » D'ITALIE CHARLES VIII. LOUIS XII Charles VIII, 1 483-1 49S; la régence d'Anne de Beaujeu; États généraux de 1484; révolte du duc d'Orléans et la guerre folle; bataille de Saint- Aubin du Cormier: traité de Sablé, 1488. Mariage de Charles VIII et d'Anne de Bretagne, 1491. Charles VIII gouverne ; les personnalités de Charles VIII et d'Anne de Bretagne. Guerre d'Italie, les droits sur Naplcs ; traversée de l'Italie, 1491, entrée à Naples, 1495. le retour, bataille de Fornoue, 1495. Mort de Charles VIII, 1498. — Louis XII, 1498-1515, le car- dinal Georges d'Amboise ; mariage du roi avec Anne de Bretagne, 1499. Conquête du Milanais, 1500, de Naples, 1501. Conflit avec l'Espagne, défaites de Seminara et de Cerignola, évacuation de Naplcs. Procès du maréchal de Gié, 1504. La ligue de Cambrai contre Venise, 1508, victoire d'Agnadel, 1509. Le pape Jules II et la Sainte Ligue contre Louis XII, 1511; bataille de Ravenne, 1512; évacuation de l'Italie. Louis XII à Blois ; mort d'Anne de Bretagne, 1513, de Louis XII, 1515. Lorsque le vieux roi Louis XI mourut, le 30 août 1483, dans la solitude de son château du Plessis, près de Tours, il se trouva que le prince son fils qui lui succédait sous le nom de Charles VIII, n'était qu'un enfant de treize ans, malingre, chétif et délicat. Inquiet de sa santé, le père l'avait fait élever à Amboise, dans ce joli site des bords de la Loire, à deux pas de la foret, où il l'avait con- fie à un maître des comptes, Jean Bourré, et à un bailli, LE SIECLE DF. LA RENAISSANCE. 1 t LE 311 CLE DE Là Etienne «le Vesc L'enfanl avait pén blemenl li avec une grosse tète '-t un corps débile; on l'avait m lui faisant rien apprendre; on t'avait un peu j au\ exercices physiques pour le cl«'*v«-l«»j»jj«r. la surtout Sans beaucoup l'aimer il aima peu de gens, — le n>i «Hait plein «le sollicitude pour son fils, • Jean Bourré, demandant <!<•- nouvelles, donnant seils. On amusa l'enfant en lui taisant lire les G Chroniques de France et les romans de chevalerie. Quand Louis XI ne serait plus la, qui gouvernerait le rovaume ? Le vieux roi v avait peiiM' Il avait sa femme, la reine Charlotte, trop insuffisa I espérances s'étaient reportées sur sa fille Anne, qui n'avait que vingt-deux ans, il est vrai, mais était « une t femme et déliée s'il en fut oncques, et vraie image en tout du roi Loys son père », dit Brantôme, lequel en avait beaucoup entendu parler par sa grand'mère Louis XI avait richement marié Anne toute jeune à un homme de vingt et un ans plus âgé qu'elle, cadet de la maison de Bourbon, puissante territorialement, influente, d'ori_ royale, Pierre de Beaujeu; puis, se prenant de sympathie pour ce Pierre qui était un honnête homme tranquille. « doux et humble », il l'avait peu à peu associé à son gouvernement, lui témoignant de la confiance, le mettant au courant des affaires. Lorsqu'il sentit venir la mort, Louis XI alla exprès à Amboise dire à son fils le dauphin qu'après lui il devait obéir à Pierre de Beaujeu ; sur son lit d'agonie, il expliqua à celui-ci qu'il lui donnait la tutelle du nouveau roi, puis il rendit l'âme en ne laissant pas d'autre testament. Pierre de Beaujeu se irouva embarrassé. Sa situation n'était pas définie ; il n'était pas régent, le petit prince, Charles VIII, devant être majeur dans un an, à quatorze ans, selon la tradition; d'autre part, la tutelle ne lui avait été confiée que par recommandation verbale du feu roi s sans acte authentique. II fut troublé. Mais il avait près de qloiuiîs i;r fu.mi:i:s D'itaui 3 lui une jeune femme intelligente et impérieuse. Les con- temporains ne sont pas très bienveillants pour Anne de Beaujeu : ils la trouvent « pleine de dissimulation et grande hypocrite », « fine », il est vrai, mais « fort vindi- cative et un petit brouillonne » ; l'envoyé de Venise ajoute qu'elle était très avare, « qu'elle faisait tout pour de l'argent et ne se souciait pas plus de la gloire de Dieu que de l'honneur de la couronne ». Quoi qu'il en soit, elle était surtout « une maîtresse femme » ; elle mena son mari avec décision. Les difficultés de la situation étaient inquiétantes. Louis XI avait si rudement gouverné tout le monde qu'il y avait à redouter des explosions de réaction. Pour les prévenir, les Beaujeu se hàlèrent de sacrifier les serviteurs les plus compromis du roi défunt — Olivier le Daim fut pendu par arrêt de justice, — d'abandonner les impôts arriérés, de diminuer les tailles ; ils réduisirent l'armée, ouvrirent les prisons, rendirent leurs biens à ceux auxquels on les avait confisqués. Ces moyens parurent réussir. La grosse question était celle des grands. Il y avait un certain nombre de personnages considérables par leur fortune, leur puissance, leur autorité, des mécontentements desquels on avait tout à craindre : d'abord l'héritier présomptif du trône, après le souffreteux Charles VIII, un jeune prince de vingt et un ans, léger, ardent, agité, « petite tête où beaucoup de cervelle ne pouvoit guère trouver à se loger », le duc Louis d'Orléans, cousin issu de germain, petit-fils d'un frère de Charles VI ; puis l'aîné des Beaujeu, le duc de Bourbon ; uploads/Litterature/ le-siecle-de-la-renaissance-batiffol-louis-1865-1946.pdf
Documents similaires










-
43
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 25.3365MB