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ET LIBERTÉ Retrouvez nos prochaines parutions, les ouvrages du catalogue, des inter- views d'auteurs et les événements à ne pas rater. Votre avis nous intéresse: dialoguez avec nos auteurs et nos éditeurs. Tout cela et plus encore sur Internet à : http://blog.editionsleduc.com Titre de l'édition américaine: Capitalism and Freedom © The University of Chicago, 1962 Traduction française: Éd. Robert Laffont S.A., 1971 Traduit de l'anglais (États-Unis) par A. M. Charno © 2010 LEDUC.S Éditions 33, rue Linné 75005 Paris - France E-mail: info@editionsleduc.com ISBN: 978-2-84899-369-0 MILTON FRIEDMAN ET , LIBERTE À Janet et David et à leurs contemporains, qui doivent porter la torche de la liberté jusqu'à sa prochaine étape. SOMMAIRE PRÉFACE D'ANDRÉ FOURÇANS Il PRÉFACE 1962 25 PRÉFACE 1982 29 PRÉFACE 2002 35 INTRODUCTION 39 1 - LIBERTÉ ÉCONOMIQUE ET LIBERTÉ POLITIQUE 47 2 - LE ROLE DU POUVOIR POLITIQUE DANS UNE SOCIÉTÉ LIBRE 67 3 - LE CONTROLE DE LA MONNAIE 87 4 - LES ARRANGEMENTS FINANCIERS ET COMMERCIAUX INTERNATIONAUX 5 - LA POLITIQUE FISCALE 111 137 9 CAPITALISME ET LlBERTË 6 - LE ROLE DU POUVOIR POLITIQUE DANS L'ÉDUCATION 151 7 - CAPITALISME ET DISCRIMINATION RACIALE OU RELIGIEUSE 183 8 - Du MONOPOLE ET DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DU PATRONAT ET DES SYNDICATS 197 9 - LES PATENTES PROFESSIONNELLES 221 10- LA DISTRIBUTION ET LA REDISTRIBUTION DES REVENUS 253 Il - LA POLITIQUE SOCIALE 275 12 - L'AlDE AUX ÉCONOMIQUEMENT FAIBLES 295 CONCLUSION 303 TABLE DES MATIÈRES 313 10 PRÉFACE D'ANDRÉ FOURÇANS On ne présente plus Milton Friedman (1912-2006), du moins on ne présente plus son nom. Il n'en va pas de même pour son œuvre qui, elle, mériterait d'être mieux connue en France. Pourtant cette œuvre est considérable et lui a d'ailleurs valu le Prix Nobel d'Économie en 1976. Mais sa contribution ne se limite pas à ses recherches académiques, aussi majeures soient- elles. Elle s'étend vers les domaines davantage grand public de la politique économique et sociale et de la philosophie politique et morale. Le livre Capitalisme et Liberté, que les éditions Leduc.s ont la bonne idée de rééditer en français presque 50 ans après sa première parution en anglais (1962), est le travaille plus connu reflétant cette facette grand public du penseur de Chicago. L'ouvrage est devenu un classique en matière d'organisation de la Cité. Il y a quelque temps, le Times Literary Supplement le considérait comme l'un des livres les plus influents depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que la National Review le classait parmi les dix ouvrages de non-fiction les plus impor- tants du xxe siècle. Il est en tout cas un best-seller mondial 11 CAPITALISME ET LIBERTÉ avec quelque 500 000 exemplaires vendus en anglais et des traductions dans deux dizaines de langues. Et il continue son parcours intellectuel en ce début de xxe siècle, comme en témoigne l'anecdote suivante contée sur son site Internet en 2008 par l'économiste de Harvard, Gregory Mankiw : « Une conversation que j'ai eue la semaine dernière avec l'un de mes étudiants: - L'étudiant: Professeur Mankiw, si vous n'aviez à recom- mander qu'un seul livre, quel serait-il ? - Moi: Suis-je autorisé à recommander mon manuel préféré 1 ? - L'étudiant: Non, les manuels ne sont pas permis. - Moi: Dans ce cas je vous suggère Capitalisme et Liberté de Milton Friedman. - L'étudiant: C'est marrant, j'ai eu la même réponse du Professeur Summers 2. » Il est bon de préciser que Mankiw est une figure phare de ceux que l'on nomme aujourd'hui les « nouveaux keynésiens» et non pas un représentant des « monétaristes» que l'on associe souvent à Milton Friedman; il en va de même pour Summers, loin d'être dans la mouvance desdits monétaristes. Quelles que soient les étiquettes, le livre est devenu pour les économistes une référence quasi incontournable et figure dans bien des listes de lecture non techniques des universités américaines, que l'enseignant soit « de droite» ou « de gauche ». Mankiw est l'auteur du manuel d'économie le plus en vogue de nos jours dans les universités américaines, 2 Larry Summers, aussi professeur à Harvard, a été secrétaire au Trésor du président Clinton et est en ce début d'année 2010 chef du National Economic Council du président Obama, 12 PRÉFACE D' ANDRÉ FOURÇANS Avant d'aller plus avant dans l'analyse du livre, quelques mots sur la contribution de Milton Friedman dans le domaine de l'économie scientifique. Il a obtenu son Nobel pour ses travaux dans deux domaines. Ceux relatifs à l'histoire monétaire des États-Unis, avec notam- ment son explication à la fois théorique et empirique de la Grande Crise de 1929 (en collaboration avec Anna Schwartz). Et ceux sur la « révolution monétariste» qu'il a déclenchée en analysant de façon originale et nouvelle le lien entre l'inflation et le chômage ainsi que le rôle joué par les anticipations d'in- flation, ce faisant allant à l'encontre de la vision keynésienne qui dominait la profession des économistes dans les deux ou trois décennies d'après-guerre. Mais sa contribution scienti- fique ne s'arrête pas là. Il introduisit des innovations majeures dans l'examen des processus de consommation et d'épargne avec sa théorie du revenu permanent. Il fut aussi l'un des tout premiers à approfondir le concept de capital humain et les méthodes pour le mesurer. Il fit des avancées remarquées dans le domaine de la théorie des choix en avenir incertain, pour ne rien dire de ses analyses en matière de méthodologie en science économique, avec un article fameux qui fait encore souffrir beaucoup d'étudiants doctoraux. Mais revenons à Friedman le philosophe social et à sa vision de ce que devrait être l'organisation économique, sociale et poli- tique de la Cité qu'il développe dans Capitalisme et Liberté. Il convient pour commencer de rappeler que le livre a été écrit fin des années 1950-début des années 1960, et publié en 1962. Cette date n'est pas anodine. Elle correspond à une période où l'interventionnisme gouvernemental aux États-Unis, et partout ailleurs dans le monde industrialisé, était considéré comme indis- pensable à la stabilité et au bien-être des économies. C'est une période où la vision keynésienne de la politique économique, 13 CAPITALISME ET LIBERTÉ avec son attachement à l'activisme étatique, dominait la pensée non seulement des économistes mais aussi des hommes politi- ques. Et last but not least, le monde était en pleine Guerre froide entre les États-Unis et l'ex-URSS, et les débats sur les mérites du marché comparé à ceux de la planification - et plus générale- ment ceux du libéralisme par rapport à ceux du socialisme (voire du communisme) -, battaient leur plein. Comme je l'ai dit, la pensée économique, mais aussi sociale et politique dominante, était outre-Atlantique en faveur des « libéraux» -le terme ayant ici une connotation différente de celle employée en Europe: dans notre vocabulaire les libéraux américains devraient plutôt être qualifiés de sociaux-démocrates ou même de socialistes selon le degré souhaité d'intervention de l'État. Le livre de Friedman, qui prenait des positions à contre-courant de cette pensée domi- nante, fut un vrai pavé dans la mare, même s'il mit un certain temps avant que ses ventes ne décollent. Au cœur de son analyse: la liberté individuelle et la concur- rence induite par des marchés ouverts doivent constituer les fondements de la « bonne société ». Ils fournissent une méthode puissante pour résoudre maints problèmes de société, et ce dans des domaines qui débordent des questions économiques au sens strict du terme. Bref, matière à perturber le confort intellectuel du moment. Et souvent celui d'aujourd'hui tant ces idées restent pour beaucoup sinon toujours d'une actualité certaine pour décortiquer et mieux comprendre de nombreuses grandes questions de ce début XXIe siècle, que l'on adhère ou non à la vision friedmanienne. Ces deux principes fondateurs (liberté individuelle et concurrence) sont associés à deux idées majeures: (1) dans la grande majorité des cas les individus savent mieux que les gouvernants ou les bureaucrates (sans connota- tion péjorative) ou les intellectuels ce qui est bon pour eux; 14 PRÉFACE D'ANDRÉ FOURÇANS (2) la concurrence sur des marchés ouverts entre les produc- teurs non seulement de biens et services mais aussi d'idées et de mesures de toutes sortes, est la méthode la plus efficace pour satisfaire les besoins individuels et familiaux, notamment des plus démunis. C'est à partir de ce substrat idéologique, au sens noble du terme, que peuvent être mis en perspective les liens entre les libertés économiques et les libertés politiques, puis le rôle du pouvoir politique dans une société de liberté. Pour Milton Friedman « la liberté économique est [ ... ] une composante de la liberté au sens large [ ... ] [et] est indispensable comme moyen d'obtenir la liberté politique. » Ainsi le marché non seulement constitue-t-il une institution centrale pour assurer les libertés individuelles mais aussi une composante essentielle pour que la démocratie puisse exister et perdurer. Mais si la concurrence qu'impliquent le marché et l'entreprise privée (le « capitalisme de concurrence ») est une condition nécessaire à la liberté politique, elle n'en est pas une condition suffisante. Au-delà des questions d'efficacité associées au uploads/Litterature/ milton-friedman-capitalisme-et-liberte.pdf
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- Publié le Mai 25, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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