Tome 100 2014, n°2 Éditorial Vers le centenaire de la Revue de musicologie . .
Tome 100 2014, n°2 Éditorial Vers le centenaire de la Revue de musicologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311 Yves Balmer & Thomas Soury Articles Le Stabat Mater op. 61 (1801) de Luigi Boccherini : genèse et état des sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323 Luca Lévi Sala Wagner et Paris (1830-1839) : une étape d’apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 357 Sabine Le Hir Dialectiques du culte et de la culture : un siècle de congrès de musique sacrée à Paris (1860-1957) . . . . . . . . . . . . . . . . 379 Xavier Bisaro Les techniques de la post-tonalité dans le rock progressif : échelle diatonique et cycles d’intervalles dans « Larks’ Tongues in Aspic, Part One » de King Crimson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 405 Maxime Cottin Comptes rendus • Livres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 433 ► Jean-Marie Fritz, La cloche et la lyre. Pour une poétique médiévale du paysage sonore [par M. Clouzot], 433-439 ► Chanter sur le livre à la Renaissance. Les traités de contrepoint de Vicente Lusitano. Éd. Ph. Canguilhem [par J.-P . C. Montagnier], 439-441 ► Andrew Dell’Antonio, Listening as Spiritual Practice in Early Modern Italy [par F. Guilloux], 441-443 ► Laurence Decobert, Henry Du Mont (1610- 1684), maistre et compositeur de la musique de la Chapelle du Roy et de la Reyne [par L. Guillo], 444-447 ► Sylvie Bouissou, Crimes, cataclysmes et maléfices dans l’opéra baroque français [par R. Harris-Warrick], 447-450 ► Antoine Reicha, Écrits iné- Revue de musicologie Tome 100 (2014) no 2 Sommaire dits et oubliés/Unbekannte und unveröffentlichte Schriften. Vol. 1 : Autobiographie, articles et premiers écrits théoriques. Vol. 2, 1 : Écrits théoriques et exemples pratiques. Vol. 2, 2 : 24 Compositions pour piano. Éd. H. Audéon, H. Schneider et A. Ramaut [par L. Bernard de Raymond], 450-455 ► Généalogies du romantisme musical fran- çais. Éd. O. Bara et A. Ramaut [par J.-P . Bartoli], 455-459 ► Jean-François Candoni, Penser la musique au siècle du romantisme, discours esthétiques dans l’Alle- magne et l’Autriche du XIXe siècle [par J.-P . Bartoli], 459-463 ► Chopin and his Cri- tics : An Anthology (up to World War I). Éd. I. Poniatowska [par I. Taillandier- Guittard], 463-466 ► Lina Ramann, Liszt Pädagogium. Composizioni pianistiche di Franz Liszt con variante, aggiunte e cadenze tratte dall’insegnamento del maestro e notate da Lina Ramann. Trad. et éd. R. Dalmonte [par N. Dufetel], 466-469 ► Claude Debussy, Prélude à l’après-midi d’un faune : fac-similé du manuscrit auto- graphe de la partition d’orchestre. Éd. D. Herlin [par Y . Balmer], 469-470 ► Fran- cis Poulenc, J’écris ce qui me chante. Textes et entretiens réunis, présentés et annotés par Nicolas Southon [par C. B. Schmidt], 471-473 ► Anne Boissière, Musique Mouvement [par Ch. Corbier], 474-475 ► Eine Institution zwischen Repräsen- tation und Macht : Die Universität für Musik und darstellende Kunst Wien im Kul- turleben des National sozialismus. Éd. J. Giannini, M. Haas et E. Strouhal [par M.-H. Benoit-Otis], 476-479 Publications reçues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 481 Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 485 Revue de musicologie 310 Sommaire Le répertoire vocal, modeste mais présent tout au long de la vie créatrice de Luigi Boccherini (Lucques 1743 - Madrid 1805), revêt un rôle assez secondaire dans son œuvre, même si le compositeur a porté dès ses premières années italiennes une grande attention à la musique religieuse. Au cours des années 1764-1765, Boccherini compose en effet deux oratorios (Gioas, re di Giudea, G 537, et Il Giuseppe riconosciuto, G 538) ; à la fin de sa vie, sa production vocale s’enrichit d’un Kyrie, d’un Gloria, d’un Credo (G 529-531), d’un Dixit Dominus, d’un Domine ad adiuvandum et d’un Laudate Pueri (G 533, 534 et G-deest), d’une Messe solennelle aujourd’hui perdue (op. 59, G 528) et d’une Cantata al Santo Natale (op. 63, G 535)2. Parmi ses œuvres sacrées figure également le Stabat Mater (G 532)3, l’une de ses compositions les plus connues. Deux versions de l’œuvre coexistent : l’une pour trois voix (deux sopranos et ténor) et cordes (op. 61, 1801), l’autre, la pre- mière version, pour soprano solo et cordes, avec « violoncello obbligato », datant vraisemblablement de 1781 alors que Boccherini était au service de l’Infant d’Es- pagne. Une seule source manuscrite de cette première version est aujourd’hui connue, un manuscrit apographe espagnol daté de 1783-1786, rédigé par Antonio 1. Nous tenons ici à remercier Yves Balmer, Florence Gétreau, Jean Gribenski et Denis Herlin pour les conseils précieux qu’ils nous ont fournis pendant l’élaboration de l’article et pour le soin qu’ils ont apporté à la relecture de notre texte. 2. Germán Labrador, « A short Note on Boccherini’s “Last Period” and the True Nature of the Cantata al Santo Natale op. 63 (1802) », Boccherini Online, VI (2014), http://boccherinionline.it/ annate/n6-2013/labrador-1.php (consulté le 30/11/2014). 3. Yves Gérard, Thematic, Bibliographical and Critical Catalogue of the Works of Luigi Boccherini, sous les auspices de Germaine de Rothschild, trad. Andreas Mayor (Londres/New York : Oxford University Press, 1969), p. 610-613. Le Stabat Mater op. 61 (1801) de Luigi Boccherini : genèse et état des sources1 Luca Lévi Sala Revue de musicologie Tome 100 (2014) no 2 p. 323-356 Lázaro y Moreno4 et ayant appartenu à Louis Picquot5. La tradition textuelle de la deuxième version est plus complexe : on connaît au moins treize sources diffé- rentes (à la fois manuscrites et éditées), pour cinquante-neuf exemplaires connus6. Non seulement la bibliographie sur le Stabat Mater est très réduite7, mais aucune étude des sources de ces deux versions n’avait encore été réalisée. Il n’existe de la première version de l’œuvre que deux éditions pratiques récentes, dont aucune ne peut être considérée comme « critique »8. De l’op. 61, une seule édition existe, en transcription pour chant et piano9, et, depuis 1877 – date de parution de l’édition tardive italienne Guidi10, source secondaire s’appuyant entièrement sur 4. Us-Wc M. 2103.3 B65 (RISM A/II 142.105), « Stabat Mater, e solo, con viols. viola e vio- lon obligado », http://lccn.loc.gov/unk85067095. Voir Luca Lévi Sala, « Le Stabat Mater (1781) de Luigi Boccherini : nouveaux témoignages sur le manuscrit M. 2103.3 B 65 de la Bibliothèque du Congrès de Washington », in Ch. Speck (éd.), Boccherini Studies. Volume 4. New Evidence (Bologne : Ut Orpheus Edizioni, 2014 ; coll. « Boccherini Studies », 4), p. 95-117. 5. Louis Picquot, Notice sur la vie et les ouvrages de Luigi Boccherini, suivie du catalogue raisonné des toutes ses œuvres, tant publiés qu’inédites (Paris : Philipp, 1851), p. 148. Collectionneur et musicologue, Louis Picquot fut de fait le premier spécialiste de l’œuvre et de la vie de Boccherini. Voir aussi Rudolf Rasch, « A Note on Louis Picquot (1804-1870), Boccherini’s First Biographer », in Ch. Speck (éd.), op. cit., p. 331-347. Rudolf Rasch, « La bibliothèque musicale de Louis Picquot (1804-1870) », in D. Herlin, C. Massip et V . De Wispeleare (éd.), Collectionner la musique : Érudits collectionneurs (Brepols : Turnhout, 2015, sous presse). 6. Luca Lévi Sala, Édition critique du « Stabat Mater » de Luigi Boccherini (thèse de doctorat, université de Poitiers, 2012), 2 vol., p. xxii-592. Voir à ce propos Luca Lévi Sala, « Luigi Boccherini’s Stabat Mater : Textual Criticism and Exegesis », in Ch. Speck (éd.), Boccherini Studies. Volume 6 (Bologne : Ut Orpheus Edizioni, en préparation ; coll. « Boccherini Studies », 6). 7. Alfredo Bonaccorsi, « Boccherini e il suo Stabat Mater », La Rassegna Musicale, XIX/2 (avril 1949), p. 92-97 ; Guido Salvetti, « Le due versioni dello Stabat Mater di Boccherini », in A. Ziino (éd.), Musica senza aggettivi. Studi per Fedele d’Amico (Florence : Olschki, 1991 ; coll. « Quaderni della Rivista Italiana di Musicologia », 25), p. 185-195 ; Remigio Coli, « I figli dello Stabat Mater », in Luigi Boccherini (1743-1805) nel bicentenario della scomparsa. Atti del Convegno di Studi, Conservatorio « G. B. uploads/Litterature/ le-stabat-mater-op-61-1801-de-luigi-boc.pdf
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- Publié le Dec 26, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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