Lecture analytique Académie Souss Massa Draa Délégation d’Ouarzazate Lycée Sidi

Lecture analytique Académie Souss Massa Draa Délégation d’Ouarzazate Lycée Sidi Mohammed Ben Abdellah Par Idoubiya Rachid Mon credo : Jusqu’à où pourrions-nous nous sacrifier pour nos enfants ? Honoré de Balzac, Le père Goriot (18 35) Texte 2 Situation piteuse d’un père abandonné. Le père Goriot augmente et attise les soupçons de Madame Vauquer à cause des visites secrètes de ses deux filles chez lui dans le pensionnat. Sa pauvreté soudaine et manifeste, les métamorphoses de son physique font de lui la risée des pensionnaires. Durant la quatrième année de son établissement rue Neuve-Sainte-Geneviève, il ne se ressemblait plus. Le bon vermicellier de soixante-deux ans qui ne paraissait pas en avoir quarante, le bourgeois gros et gras, frais de bêtise, dont la tenue égrillarde réjouissait les passants, qui avait quelque chose de jeune dans le sourire, semblait être un septuagénaire hébété, vacillant, blafard. Ses yeux bleus si vivaces prirent des teints ternes et gris-de-fer, ils avaient pâli, ne larmoyaient plus, et leur bordure rouge semblait pleurer du sang. Aux uns, il faisait horreur ; aux autres, il faisait pitié. De jeunes étudiants en Médecine, ayant remarqué l’abaissement de sa lèvre inférieure et mesuré le sommet de son angle facial, le déclarèrent atteint de crétinisme, après l’avoir longtemps houspillé sans en rien tirer. Un soir, après le dîner, madame Vauquer lui ayant dit en manière de raillerie : "Eh bien ! Elles ne viennent donc plus vous voir, vos filles ?" En mettant en doute sa paternité, le père Goriot tressaillit comme si son hôtesse l’eût piqué avec un fer. - Elles viennent quelquefois, répondit-il d’une voix émue. - Ah ! Ah ! Vous les voyez encore quelquefois ! S’écrièrent les étudiants. Bravo, père Goriot ! Mais le père Goriot n’entendit pas les plaisanteries que sa réponse lui attirait, il était retombé dans un état méditatif que ceux qui l’observaient superficiellement prenaient pour un engourdissement sénile dû à son défaut d’intelligence. S’ils l’avaient bien connu, peut-être auraient-ils été vivement intéressés par le problème que représentait sa situation physique et morale ; mais rien n’était plus difficile. Quoiqu’il fût aisé de savoir si Goriot avait réellement été vermicellier, et quel fût le chiffre de sa fortune, les vieilles gens dont la curiosité s’éveilla sur son compte ne sortaient pas du quartier et vivaient dans la pension comme des huitres sur un rocher. Quant aux autres personnes, l’entraînement particulier de la vie parisienne leur faisait oublier, en sortant de la rue Neuve-Sainte-Geneviève, le pauvre vieillard dont ils se moquaient. Pour ces esprits étroits, comme pour ces jeunes gens insouciants, la sèche misère du père Goriot et sa stupide attitude étaient incompatibles avec une fortune et une capacité quelconques. Quant aux femmes qu’il nommait ses filles, chacun partageait l’opinion de madame Vauquer, qui disait, avec la logique sévère que l’habitude de tout supposer donne aux vielles femmes occupées à bavarder pendant leurs soirées : « Si le père avait des filles aussi riches que paraissent l’être toutes les dames qui sont venues le voir, il ne serait pas dans ma maison, au troisième, à quarante-cinq francs par mois, et n’irait pas vêtu comme un pauvre. » Rien ne pouvait démentir ces inductions. Aussi, vers la fin du mois de novembre 1819, époque à laquelle éclata ce drame, chacun dans la pension avait-il des idées arrêtées sur le pauvre vieillard. Il n’avait jamais eu ni filles ni femme. Honoré de Balzac, Le père Goriot, partie 1. Lecture analytique 2  La situation d’un homme déchu : ou L’organisation de la description. 1. Compréhension : a- Quel est le personnage décrit ? b- Par quelles expressions est-il remplacé ? 1 22. Conjugaison : a-A quel temps la description est-elle menée ? b- Donnez des exemples du texte. 3 43. Compréhension : Quel est le thème de la description ? A- la situation des pensionnaires B- la métamorphose du père Goriot 5C- les moqueries endurées par Goriot. Choisissez et justifiez la ou les bonnes réponses. 6 74. Compréhension : Remplissez le tableau suivant : Ce que fut le père Goriot Ce que devint le père Goriot Portrait physique Portrait moral Portrait physique Portrait moral 5. Compréhension : a- Quel est l’effet (émotion) produit(e) par ce portait sur le lecteur ? A- pitié B- moquerie C- horreur. Choisissez et justifiez votre réponse. b- De quel registre s’agit-il donc dans ce passage ? A- pathétique B- ironique C-tragique. 6. Figure de style : «…n’irait pas vêtu comme un pauvre. » a- Analysez cette comparaison en indiquant : - l’élément comparé ; - l’élément comparant ; le point commun qui permit la mise en commun entre le comparé et le comparant. b- Quel est l’effet produit ? c- Relevez une autre comparaison du texte. d- Quel est l’effet produit ? 7. Conjugaison : «Il n’avait jamais eu ni filles ni femme. » A quel temps est conjugué le verbe souligné ?  Des soupçons justifiés : ou Le narrateur et le point de vue. 1. Grammaire : a- Quel est le point de vue dominant dans l’extrait ? A- omniscient B- interne C- externe. b- justifiez votre réponse. 2. Grammaire : « ...De jeunes étudiants en Médecine, ayant remarqué l’abaissement de sa lèvre inférieure et mesuré le sommet de son angle facial, le déclarèrent atteint de crétinisme,... » a- Relevez un verbe de la perception. b- Quel est donc le point de vue adopté dans ce passage ? c- Que faudrait-il en déduire ? 3. Vocabulaire : Relevez le champ lexical de la moquerie. (Quatre mots). 4. Conjugaison : « Si le père avait des filles aussi riches que paraissent l’être toutes les dames qui sont venues le voir, il ne serait pas dans ma maison, au troisième, à quarante-cinq francs par mois, et n’irait pas vêtu comme un pauvre. » a- Sous forme d’un tableau classez et donnez les temps, les infinitifs et les groupes des verbes. b- Quelle est la valeur des deux verbes soulignés ? 5. Compréhension : Répondez par vrai ou par faux et justifiez votre réponse. A- La situation du père Goriot s’est améliorée depuis son arrivée dans la maison Vauquer. B- Il s’est fait des amitiés avec les pensionnaires. C- Les pensionnaires connaissent les origines de la situation financière de Goriot. D- Selon madame Vauquer, les dames qui ont rendu visite au père Goriot ne sont pas ses filles. 6. Vocabulaire : « Aussi, vers la fin du mois de novembre 1819, époque à laquelle éclata ce drame,... » Le mot souligné veut dire : A- histoire B- calomnie C- déception. Choisis la bonne réponse. 7. Conjugaison : « S’ils l’avaient bien connu, peut-être auraient-ils été vivement intéressés par le problème que représentait sa situation physique et morale. » a- A quel temps sont conjugués les verbes soulignés ? b- Cette supposition peut-elle se réaliser dans le futur ? I. Expression écrite 2 Sujet : Qu’est-ce que selon vous une bonne éducation ? Répondez à cette question en donnant votre point de vue sur le rapport entre le père Goriot et ses deux filles. Lecture analytique 2 Correction  La situation d’un homme déchu : ou L’organisation de la description. 1. Compréhension : a- Le personnage décrit c'est le père Goriot. b- Il est remplacé l'expression par: " le vermicellier"," le bourgeois". 1 22. Conjugaison : a- La description est menée à l'imparfait. b- Des exemples du texte: "il ne se ressemblait plus. qui ne paraissait pas en avoir quarante", " la tenue égrillarde réjouissait les passants", "qui avait quelque chose de jeune", "semblait être un septuagénaire hébété…" 3 43. Compréhension : Le thème de la description ? B- la métamorphose du père Goriot C- les moqueries endurées par Goriot. Justification: B: "il ne se ressemblait plus. Le bon vermicellier de soixante-deux ans qui ne paraissait pas en avoir quarante, le bourgeois gros et gras, frais de bêtise, dont la tenue égrillarde réjouissait les passants, qui avait quelque chose de jeune dans le sourire, semblait être un septuagénaire hébété…" C-" ceux qui l’observaient superficiellement prenaient pour un engourdissement sénile dû à son défaut d’intelligence. 5 64. Compréhension : Je remplis le tableau suivant : Ce que fut le père Goriot Ce que devint le père Goriot Portrait physique Portrait moral Portrait physique Portrait moral "…ne paraissait pas en avoir quarante" "Gros et gras" "yeux vivaces" "yeux bleus si uns" "Frais de bêtise" "La tenue égrillarde" Quelque chose de jeune" " …semblait être un septuagénaire hébété, vacillant, blafard" "...ses yeux…prirent des teints ternes et gris-de-fer, il avait pali, ne larmoyaient plus, et leur bordure rouge semblait pleurer du sang." " …ses yeux…aux uns faisaient horreur; aux autres, il faisait pitié." "…atteint de crétinisme…" 5. Compréhension : a- L’effet (émotion) produit(e) par ce portait sur les pensionnaires: A- pitié C- horreur. Justification: "Aux uns, il faisait horreur ; aux autres, il faisait pitié." b- Il s’agit d'un registre: A- pathétique. 6. Figure de style : «…n’irait pas vêtu comme un pauvre. » a- J'analyse la comparaison en indiquant : - l’élément comparé : "le père Goriot"; uploads/Litterature/ lecture-analytique-le-pere-goriot-18-35.pdf

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