Lecture Linéaire 1 Artamène ou le grand Cyrus Introduction : Présentation de l’

Lecture Linéaire 1 Artamène ou le grand Cyrus Introduction : Présentation de l’œuvre : Je vais vous présenter une lecture linéaire d’un extrait de Artamène ou le grand Cyrus. Cette œuvre est un roman précieux du XVIIème siècle, long de 13 000 pages et relatant plusieurs intrigues dont les aventures de Cyrus qui recherche sa bien-aimée. Présentation de l’auteur : Son auteur, Madeleine de Scudéry, est une femme brillante, cultivé, qui tient un salon littéraire renommé et défend le droit à l’instruction des femmes. Présentation de l’extrait : Dans cet extrait, elle dresse le portrait de Cléomire, qui n’est d’autre que la Marquise de Rambouillet, autre femme savante et brillante de son époque. Lecture a voie haute du texte. Problématique : En quoi, le portrait de Cléomire représente-t-il un idéal féminin au XVIIème siècle ? Plan : On peut distinguer 2 mouvements : -Dans le premier mouvement, l’auteur commence par un portrait élogieux : une apparence physique et des qualités morales incomparables (l.1-10) -Permettant de mettre en lumière dans un deuxième mouvement un esprit et des qualités morales extraordinaires. (l.10-19) I- Un portrait élogieux : une apparence physique et des qualités morales incomparables ( l.1-10) a- Un portrait physique admirable Cléomire est dépeinte comme une femme d’une beauté incommensurable, qui concentre toutes les qualités physiques possible. Dans les premières lignes, débute l’éloge de Cléomire, soit la marquise de Rambouillet, grâce au présent de description associé a deux adjectifs coordonnés : « est grande et bien faite » qui mettent en relief son physique imposant. La beauté plastique de Cléomire est exprimée avec l’emploi du déterminant de totalité associé à l’adjectif : « tous les traits de son visage son admirable ». Les termes mélioratifs « la délicatesse de son teint » et « la majesté de toute sa personne » ainsi que les superlatifs de supériorité « la plus belle et la plus noble » concordent a idéaliser le portrait de Cléomire qui semble sans défaut grâce a l’omission de détails sur son physique ligne 2 pour ne pas affadir son portrait. Le caractère exceptionnel et incomparable de la beauté de Cléomire transparait a travers les négations « ne peut s’exprimer », « je ne sais » et « que je ne vis jamais » : sa beauté n’a pas d’égal. L’effet que Cléomire fait sur les autres et également mis en avant grâce au champs lexical du regard et a ce titre important « admirable ». b- Très rapidement l’éloge physique se joint à celui de l’âme : une âme modérée et sereine, loin des passions. On remarque rapidement que l’éloge physique se joint à celui de l’âme, une âme modérée et sereine, loin des passions. Cléomire exerce un véritable pouvoir sur les autres, qui passe par le regard, et qui laisse une marque d’après le verbe « imprime » et le CC de lieu « dans l’âme ». L’expression de son visage devient « miroir de l’âme », avec l’analogie qui permet de déduire de l’extérieur, l’intériorité de Cléomire. Sa beauté reflète sa beauté d’âme. La polyptote du verbe « voir » montre que sa simple physionomie reflète son âme. La mesure est une caractéristique essentielle de cette femme comme l’exprime l’adjectif « tranquille ». Dans ce portrait de Cléomire, la raison s’oppose a la passion, or la métaphore « guerre intestine » associé à une négation souligne bien la modération de l’héroïne qui ne succombe pas a la passion, définis dans le texte comme les « états affectifs et irraisonnées qui dominent quelqu’un ». Ce que Cléomire donne à voir est l’exact reflet de ce qu’elle ressent, elle ne laisse aucune place à l’excès et reste toujours naturel, comme l’affirme le connecteur adversatif « mais » associé aux négations « jamais » et « ni…aucun ». L’adverbe « ainsi » vient conclure la démonstration en liant le corps et l’âme par un parallélisme de construction « Cléomire étant toujours tranquille, est toujours également belle ». De la tranquillité de l’âme dépend la beauté du corps, et cette constance est renforcée par la répétions des deux adverbes « toujours également ». II- Un esprit et des qualités morales extraordinaire (l.10-19) Ce qui semble le + important dans ce portrait est donc l’aspect moral puisque de l’un dépend l’autre. On remarque une hyperbole »l’esprit et l’âme […] surpasse de beaucoup sa beauté » caractéristique du langage précieux, puisque sa beauté est déjà exceptionnelle A travers les formes négatives et hyperbolique « le premier n’a pas de borne dans son étendue et l’autre n’a point d’égal en générosité, en constance, en bonté, en justice et en pureté » on observe l’éloges de son esprit et des incomparables qualités morales de Cléomire. L’accumulation de ces qualités « générosité » ; « bonté » ; « justice » font état a la fois de son rapport bénéfique pour les autres et de sa propre excellence. Cléomire est très cultivé : son caractère exceptionnel est exprimé par le déterminant défini au singulier « l’esprit de Cléomire » et le caractère incomparable de cette connaissance est dut a son travail et ses lectures qu’ « elle a cultivé soigneusement ». De plus quasiment aucun domaine ne lui est inconnu comme le souligne la litote « et n’ignore presque rien ». Cléomire est un idéale de modération et d’équilibre dans l’usage de toute ces facultés, elle porte sur tout des jugements pondérés et est décrite par l’adjectif qualitatif comme « modeste » ce qui renforce son éloge exceptionnel. L’adverbe « admirablement » fait un parallèle avec le début du texte ; après avoir suscité son admiration par la beauté, elle la suscite également par son savoir. Le pronom indéfini de totalité et le verbe pronominal « cependant elle se connait a tout » rende sa culture sans limites, de plus le superlatif de supériorité « les sciences les plus élevés » et « les arts les plus difficiles » ne servent qu’à mettre en valeur sa parfaite maitrise de tous les domaines, dont les plus ardu ce qui prouve encore une fois que son intelligence et sa culture en plus d’être exceptionnelles sont incomparable. Conclusion : La marquise de Rambouillet, décrite sous les traits du personnage de Cléomire ici, incarne l’idéal féminin du XVIIème siècle : son âme est pure et ouverte aux autres, sa beauté physique en est le reflet. Son caractère est constant, modéré et ne se laisse jamais emporter par la passion. Ses vertus morales s’accompagnent d’une culture immense que cette femme s’est construite, à force de travail et de curiosité. Madeleine de Scudéry, elle-même précieuse et férue de connaissances, représente également cet idéal dont elle fait l’éloge dans ce texte. Ces femmes défendent une nouvelle image féminine, qui sera mise en avant par la Préciosité. Lecture Linéaire 2 La Princesse de Montpensier Introduction : Présentation de l’œuvre : Je vais vous présenter une lecture linéaire d’un extrait de La princesse de Montpensier. Le coup d’essai de Madame de Lafayette, La Princesse de Montpensier, est une nouvelle publiée anonymement en 1662. L’action se déroule à l’époque des guerres et des religions, sous le règne de Charles IX et relate les passions amoureuses de la Princesse de Montpensier. Cette nouvelle exploite le thème de la fatalité de l’amour condamné par la société ou non partagé, également exploité dans le Princesse de Clèves. Présentation de l’auteur : Son auteur, Madame de Lafayette, est une femme de lettre ayant publié de nombreux roman à succès. Cette aristocrate mondaine appartenant au mouvement classique des précieuses est une femme habituée à la Cours et aux salons. Présentation de l’extrait : Dans cette extrait, excipit de l’œuvre, l’auteur décris les étapes de la chute progressive de la Princesse en achevant sa nouvelle par une morale sur la vertu. Lecture a voie haute du texte. Problématique : En quoi cette fin tragique et moralisatrice éclaire-t-elle les risques auxquels s’expose l’individu, ici la Princesse de Montpensier, en outrepassant les conventions sociales ? Plan : On peut distinguer 3 mouvements organisé en fonction de l’état de santé de la Princesse : -Le 1er mouvement dépeint un mal qui ronge l’âme et le corps (l.1-8) -Puis le deuxième mouvement décrit un enchainement de nouvelles accablantes qui précipitent la chute de la princesse (l.9-16) -Provoquant dans le troisième mouvement la fin tragique et inéluctable de la Princesse, une leçon de morale. (l.17-20) I-Un mal qui ronge l’âme et le corps (l.1-8) a- Un mal émotionnel qui altère la santé (l.1-4) Au début de l’extrait, la Princesse souffre d’un mal émotionnel qui altère sa santé comme le montres les groupes nominaux « la violence du mal » et « le dernier points » qui témoigne de la nécessité d’atteindre le paroxysme de la douleur pour retrouver la raison. « le mal » est sujet des verbes d’actions « fut venue » et « commença » car c’est lui qui gouvernait jusqu’à présent, or la raison qui s’oppose au mal par l’antithèse entre « violence du mal » et « raison » se substitue à uploads/Litterature/ lecture-lineaire-cleomire.pdf

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